Quelques conséquences de la faillite de la contre-révolution libérale : antisémitisme et guerre des communautés

Marc Harpon

Par Marc Harpon

« Il faut vouloir ce que l’on veut et aussi vouloir les conséquences de ce que l’on veut » (Talleyrand)


D’un côté du ring, des antisémites qui se déguisent en antisionistes. De l’autre, des sionistes qui prennent tout antisioniste pour un antisémite. Le public, quand à lui, assiste, sans trop comprendre, à la confusion d’un début de guerre des communautés. Aux agressions antisémites répondent les actions violentes de la Ligue de Défense Juive, actions qui, en retour, renforcent l’antisémitisme. Ainsi, sur un site d’extrême droite proche de Dieudonné, on pouvait lire que l’attaque de la LDJ au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris avait été organisée « sur ordre du CRIF ». C’était du moins ce que disait explicitement le titre, qu’une analyse attentive du contenu réfutait sans problème, les gens du site en question étant tout sauf des lumières. Profanations de cimetières musulmans et juifs, pressions d’organisations communautaristes contre des chercheurs (Annie Lacroix-Riz sur l’Holodomor, Olivier Pétré-Grenouilleau sur la traite des esclaves), expéditions punitives antisémites de la Tribu Ka, déclarations de Kémi Séba sur Hitler et Napoléon, assassinat de Dj Lam C, conversion fasciste d’un industriel de l’humour pas drôle, torture et exécution barbare dans l’affaire Halimi, agression de travailleurs chinois, listes électorales « antisionistes », listes électorales « chrétiennes », « Parti des Musulmans de France », placards antisémites sur des murs parisiens, calomnies contre Dominique Vidal…La guerre des communautés a-t-elle commencé? Lire la suite

Contribution du FSC (France) au 16e congres de la FSM à propos de l’Union européenne (U.E.), la dette et la souveraineté des peuples

 

Dans la lutte pour la défense des intérêts des travailleurs tous nos syndicats ont depuis longtemps identifié leurs adversaires : les pouvoirs politiques nationaux au service des classes dominantes, les organisations patronales, les multinationales …

En Europe pourtant, un autre adversaire de taille se dresse contre ces intérêts.

Par exemple; pour s’en tenir au seul exemple des retraites c’est dans le cadre des institutions européennes que le sommet de Barcelone de 2002 a scellé l’engagement des chefs d’état européens d’augmenter de cinq ans l’âge moyen de la cessation d’activité, et la mise en place des fonds de pension. Lire la suite

Cuba : Nouvelles manifestations à la Havane

Traduction Cuba Si Lorraine (source : Cambios en Cuba)

Ce 27 novembre à la Havane les étudiants sont descendus dans les rues, rues qui sont et seront toujours révolutionnaires, pour honorer leurs camarades tués il y a 139 ans et réaffirmer leur engagement pour Cuba, la Révolution et le futur. Lire la suite

L’antisionisme d’extrême droite, le masque de l’antisémitisme, par Gabriel Gérard

Yahia Gouasmi du "Parti Antisioniste" en couverture du bimensuel d'extrême droite Flash.

source : NPA

Depuis les années 19401, une mouvance se revendiquant de « l’antisionisme » existe à l’extrême droite. Plus ou moins audible selon le contexte, cet « antisionisme » est un antisémitisme. « Complots », « finance apatride »
et « lobbies »2

En juin 2010, dans Droite ligne (pro-Gollnisch), l’élu FN de Vénissieux (Rhône) Yvan Benedetti écrit : « La politique d’im­migration est le résultat de l’asser­vissement d’un système politique […] aux intérêts du gros capital et des financiers apatrides. Tout comme la suppression des frontières et des monnaies nationales, l’immigration massive et le métissage ont été annoncés dans un livre prémonitoire publié en 1905 : les Protocoles des Sages de Sion »3. Lire la suite

Une bibliothèque en ligne contre le révisionnisme et l’antisémitisme

L’histoire ne se répète jamais à l’identique. Pourtant, après l’anticommunisme virulent hérité des années 1990, voilà que l’antisémitisme retrouve une nouvelle vigueur, tout cela en plein milieu d’une crise économique d’ampleur inédite…Comment ne pas penser à l’Allemagne de 1933 et à ses suites funestes? Après les grands shows négationnistes des Faurisson et des Dieudonné, après la comparaison faite le 26 novembre dernier par Le Pen entre les crimes nazis et…Katyn, après les déclarations de Kémi Séba expliquant qu’Hitler n’était pas pire que Napoléon, Changement de Société recommande à chacun d’explorer la bibilothèque en ligne anti-révisionniste. (Marc Harpon)

Réflexions de Fidel : HAÏTI : SOUS-DÉVELOPPEMENT ET GÉNOCIDE

Voilà quelques mois, le 26 juillet 2010, Lucius Walker, le dirigeant de l’organisation étasunienne, Pasteurs pour la paix, m’avait demandé durant une rencontre avec des intellectuels et des artistes cubains quelle serait la solution des problèmes d’Haïti.

Je lui ai répondu sans tarder : « Dans le monde actuel, Lucius, il n’y a pas de solution ; dans l’avenir dont je parle, oui. Les États-Unis sont de gros producteurs d’aliments, ils pourraient en fournir à deux milliards de personnes, ils seraient capables de bâtir des maisons résistant aux séismes… le problème est la façon dont les ressources sont distribuées.  Au territoire haïtien, il faut lui restituer jusqu’aux forêts.  Dans l’ordre des choses actuel, il n’y a pas de solution pour ce pays. »

Lucius parlait des problèmes de ce pays montagneux, surpeuplé, déforesté,  sans bois de feu, sans communications et sans industries, souffrant d’un analphabétisme élevé et de maladies comme le sida, et occupé par les troupes des Nations Unies.

J’ai ajouté : « Quand les circonstances changeront, vous pourrez vous-mêmes, Lucius, apporter des aliments des USA en Haïti. »

Le noble et humanitaire dirigeant des Pasteurs pour la paix décédait à peine un mois et demi plus tard, le 7 septembre, octogénaire, léguant la semence de son exemple à de nombreux Étasuniens. Lire la suite

Coca Cola sponsorise le bonheur à 2 euros, par Sébastien Claeys

L'une des bouteilles de Coca-Cola dessinées par Justice, défini comme un groupe de "musique chrétienne/club" par son fondateur.

source:  Respublica

D’Épictète à Nietzsche, les philosophes n’avaient pas défriché la vaste question du bonheur. Coca Cola France profite de cette lacune pour ouvrir l’Observatoire du bonheur et financer la recherche en sciences humaines. Le bonheur, c’est simple comme une bouteille de Coca Cola…

L’ambition affichée par la multinationale de la boisson gazeuse est d’abord universitaire. L’Observatoire du bonheur réunit une équipe de recherche financée par Coca Cola France sous la direction de Michel Blay, directeur du laboratoire SYRTE (Systèmes de Référence Temps – Espace) au CNRS, philosophe et historien des sciences. Ce centre de recherche est destiné à « rassembler les données existantes, élargir le champ de la réflexion et plus globalement étudier les diverses représentations du bonheur ».
Le pétillant  organisme de recherche publiera deux fois par an les Cahiers de l’Observatoire, recueils d’articles d’experts et d’universitaires. Autre preuve de dynamisme, trois prix de 15000 euros seront attribués à des doctorants en Sciences Humaines et Sociales pour travailler sur la thématique du « bonheur comme enjeu de société ». Lire la suite

Les Roumains estiment qu’ils vivaient mieux sous le système socialiste, selon une enquête menée par un Institut anti-communiste

Un jeune pionnier roumain devant un portrait de Ceausescu


Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Selon un sondage récemment effectué en Roumaine, la majorité de la population affirme que la vie était meilleure avec le Parti communiste au pouvoir qu’actuellement sous le capitalisme. Le gros des personnes interviewées a une vision positive du communisme, et plus de 60% d’entre elles le considèrent comme une « bonne idée » en principe. Les enquêteurs ont observé une progression significative des affinités avec l’idéologie communiste en comparaison avec une enquête similaire réalisée quatre ans auparavant.

Réalisée entre août et septembre de cette année par l’Institut roumaine de sondages d’opinion CSOP, l’enquête démontre que plus de 49% des Roumains sont d’accord avec l’idée que la vie était meilleure sous le gouvernement du leader communiste déchu Nicolae Ceaucescu, tandis que seulement 23% d’entre eux pensent que la vie aujourd’hui est meilleure. Le reste donne une réponse neutre ou ne se prononçait pas. Lire la suite

REFLEXION DE FIDEL : Le Discours d’Hugo

Une réunion insolite s’est déroulée au Capitole de Washington entre des législateurs de la droite fasciste étasunienne et des dirigeants de la droite oligarchique et putschiste latino-américaine, qui ont parlé ouvertement du renversement des gouvernements vénézuélien, bolivien, équatorien et nicaraguayen.

Et ce, quelques jours avant la Conférence des ministres de la Défense des pays du continent, qui s’est tenue à Santa Cruz (Bolivie), et où le président Evo Morales a prononcé une dénonciation énergique le 21 novembre.

Il ne s’agissait pas en fait d’une simple campagne médiatique de calomnies – habituelle en politique impérialiste – mais bel et bien d’une conspiration qui, si elle aboutissait, plongerait inévitablement le Venezuela dans un bain de sang. Lire la suite

Réflexions de Fidel : LE DISCOURS D’EVO

Il est des moments dans l’histoire où un discours est de rigueur, serait-il aussi bref que l’Alea jacta est de César franchissant le Rubicon. Et il fallait le traverser le jour où les ministres de la Défense des États souverains du continent américain étaient réunis à Santa Cruz, la ville où les Yankees ont fomenté la sécession et la désintégration de la Bolivie.

Nous étions le lundi 21 novembre, et les agences de presse s’attachaient à divulguer et à commenter le Sommet de l’OTAN à Lisbonne, où cette institution belliciste proclamait, d’un ton arrogant et grossier, son droit d’intervenir dans n’importe quel pays du monde où ses intérêts seraient censément menacés.

Elle ignorait royalement le sort de milliards de personnes, ainsi que les vraies causes de la pauvreté et des souffrances de la majorité des habitants de la planète.

Le cynisme de l’OTAN méritait une réponse, qui est venu des lèvres d’un indigène aymara de Bolivie, au cœur même de l’Amérique du Sud, où une civilisation plus humaine avait fleuri avant que la conquête, le colonialisme, le capitalisme en plein essor et l’impérialisme n’eussent imposé leur domination par la force brute, fondée sur le pouvoir des armes et de technologies plus avancées.

Evo Morales, le président de ce pays élu par l’immense majorité de son peuple, a, se fondant sur des arguments, des données et des faits irréfutables, et sans doute sans même connaître l’infâme document de l’OTAN, répondu à la politique que les gouvernements étasuniens ont suivie tout au long de l’histoire envers les peuples latino-américains et caribéens.

Une politique de force qui s’est exprimée par des guerres, des crimes, des violations des constitutions et des lois ; par la formation d’officiers des institutions armées aux conspirations, aux coups d’État, aux crimes politiques ayant servi à renverser des gouvernements progressistes et à installer des régimes répressifs auxquels ils ont offert systématiquement un soutien politique, militaire et médiatique.

Jamais discours n’a été plus opportun. Lire la suite