La France, république bananière sous-traitante des massacres étasuniens ?

 Voici le communiqué qui est tombé et que j’ai rapidement traduit (texte original suit). Notons que tandis que la télévision française nous présente avec enthousiasme la joie des rebelles on évite soigneusement de nous montrer au prix de quel pilonnage et de quel massacre s’est  faite  l’avancée des dits inurgés , des centaines de morts civiles dit le communiqué, peut-être s’agit-il de propagande?  Est-elle pire que celle dont nous sommes victimes ici même je l’ignore ? Où sont passés les mercenaire, la dernière poignée de sicaires africains autour de Kadhafi du début ?  C’est bel et bien le peuple libyen en guerre civile et notre aviation appuyant une faction contre une autre. Les mercenaires sont devenus d’ailleurs insensiblement les troupes loyalistes, puis les pro-kadhafi, du miliaire on a glissé aux civils, simple question de vocabulaire sans jamais d’autocrique et  nous voilà dans un camp . Sous couvert d’empêcher le massacre du dictateur, nous massacrons au nom et place des intérêts impérialistes.

 Le doute suffit.  Il est des images qui m’imposent une réalité que je ne voudrais pas reconnaitre. Celle de la joie de ces rebelles avançant derrière les massacres des forces otanesques, impérialiste me laisse un arrière goût de Guernica et de Franco. Bien que je sois convaincue que la cause de Kadhafi n’est pas celle des Républicains espagnols, je suis de moins en moins assurée  de celle « l’insurrection »,  appuyée par un pilonnage intensif de bombes, encadrée par des forces spéciales britanniques (350 à terre déjà dit le Daily Mail), par l’armée egyptienne. Ce n’est plus la révolte démocratique du printemps arabe. Elle agonise … C’est la logique tribale, ses haines qui ont favorisé toutes les colonisations. Cela ne laisse rien augurer de bon pour le peuple libyen. Désormais, ce dernier  a toute chance d’échanger Kadhafi, l’ancien rebelle ayant tourné casaque,  contre une marionnette corrompue sanglante et ses sbires. En politique, il y a des logiques et cette rebellion là est en train de perdre son âme.

          Quelle âme d’ailleurs était la sienne depuis le début? Nul ne le sait. D’autres images affluent à la mémoire. Celle de la conférence de presse de Bernard Henri Levy à Benghazi, une mascarade de plus mais pourquoi et par l’entremise de qui cette « insurrection » acceptait-elle pareil porte-parole ?  Puis  l’accueil par Nicolas Sarkozy du représentant du Conseil de Transition sur les marches de l’Elysée. Déjà à ce moment-là je me suis demandé pourquoi ces vertueux insurgés n’appuyaient  pas la médiation proposée par Chavez et venaient quémander une aide de l’Occident, comme  le soutien d’un Bernard Henri Levy, c’est-à-dire de fait l’intervention de l’OTAN. Certes Chavez, et avec lui toute l’Amérique latine, comme l’explique Maurice Lemoine, s’est peut-être engouffré trop précipitament dans « le chaudron libyen » avec un préjugé favorable pour l’ancien rebelle nassérien, mais cette partialité sentimentale était-elle pire que le positionnement humanitaire des Etats-Unis, en embuscade derrière les ancienscolonisateurs?  Tandis que du masque étroit de l’humanitaire et de la zone d’exclusion,  le Front de l’OTAN perçait déjà en maint endroits,  missiles et armes lourdes, intervention terrestre en perspective,  sus au pétrole libyen. Etaient-ils naîfs ou déjà complices ? Apeurés ou rusés… Et nous, les partis de gauche, des imbéciles ou des alliés objectifs et de qui ? Et nous peuple français, suffit-il desormais que l’on nous amuse avec n’importe quelle fable désormais pour que nous partions à l’assaut ou tombions  dans l’apathie ?

 Depuis quand et comment tout cela a-t-il été organisé et par qui ? Si l’on doit en croire ce communiqué et la référence faite à une enquête d’un journal italien, le contact n’est pas une simple lubie de notre agité compulsif, convaincu in extremis par un compagnon des nuits branchées parisiennes . Le contact entre Nicolas Sarkozy et les « déserteurs » de l’entourage de Sarkozy date de novembre 2010. Il ne s’agit donc pas d’une volonté de rattraper le retard mis à soutenir les révoltes arabes en Tunisie et en Egypte, mais bien d’un projet que la France mène (depuis l’affaire des infirmières bulgares commencée logiquement avec Kouchner elle se termine en  BHL) en laison étroite avec les Etats-Unis. Voilà ce que je crains et subodore depuis le début…

Notons le fait qu’Obama, pressé de toute part à la fois par adversaires républicains et démocrates, est accusé par eux d’avoir fait entrer le pays en guerre sans la moindre consultation, ce qui ne peut se faire aux Etats-Unis, alors que la France devenue République bananière peut se voir imposer n’importe quoi non seulement sans le moindre débat mais avec une valetaille  politique et médiatique pratiquant l’Union sacrée. Les Etats-Unis ont coutume d’avoir des serviteurs qui pratiquent en leur lieu et place.  Le Honduras a servi à attaquer le Nicaragua,déjà BHL y invitait « au devoir d’ingérence » en soutien des Indiens Mosquitos que personne n’attaquait mais en appui des mercenaires nord-américains Contras qui massacraient, crucifiaient des instutrices luttant contre l’analphabétisme.  La France joue désormais ce rôle sinistre de prête-nom, une sorte de sous traitance comme la délégation des tortures à la police de Moubarak. C’est peut-être ce que d’instinct l’Amérique latine a senti : l’habitude des hyènes, comme  Uribe en Colombie, là où il vient renifler ils savent qu’il ,y a de la pourriture, l’odeur du cadavre.  La France est-elle désormais le lieu où ces charognards trouvent à se repâitre avec l’assentiment du peuple français, jusque dans ses universités qui les accueille?…

 Voici donc ce communiqué de prensa latina dont le titre dénonce le rôle de la france dans les massacres dans la cité d’Ajdabiya.

Traduction du communiqué de presse du 26 mars 2011. Prensa latina

La Libye a dénoncé aujourd’hui le massacre commis par l’aviation alliée dans Ajdabiya et ses environs, une ville contrôlée par les adversaires du leader libyen Muamar Le Gadafi, selon l’agence Jana. Selon cette source les victimes sont comptées par centaines, parmi celles-ci des femmes et des enfants.

Le gouvernement de la France a été le le plus actif dans les bombardements contre des villes du pays nordafricain. De plus des avions français ont été les premiers à exécuter des attaques après qu’ait été approuvée la résolution  1973 du Conseil de Sûreté de Nations Unies.

Cette semaine une enquête diffusée par un journal italien a dénonce le fait que depuis un novembre 2010, le gouvernement de Nicolas Sarkozy planifie avec des déserteurs de l’environnement de Khadafi le renversement du gouvernement libyen.

Quant au  président américain, Barack Obama,il  a réitéré aujourd’hui que les forces américaines seraient  retirée du terrain en Libye, tandis qu’il se prépare à expliquer la situation dans un discours qui prononcera lundi prochain

Sousle feu croisé des critiques de ses adversaires et y compris de ceux de son parti, pour ne pas avoir  sollicité d’approbation du Congrès avant de partir en  guerre, le président a allégué que de cette façon une catastrophe présumée humanitaire a été évitée.

Dans son message de ce samedi le gouvernant a qualifié de « limité » le rôle des forces américaines, tout en annonçant qu’il prononcera lundi une allocution au pays lundi dans la nuit pour aborder la situation dans la nation arabe du nord de l’Afrique.

En attendant la coalition occidentale intensifie les attaques aériennes, l’Union Africaine (UA) et la Ligue Arabe ont insisté ce samedi sur la nécessité de coordonner des actions et de respecter un cessez le  feu, pour éviter que le conflit occasionne une plus grande effusion de sang.

La veille dans Adis Abeba, l’UA a avancé une série d’initiatives pour résoudre la crise, entre celles-ci, des réformes démocratiques et des conversations entre les parties, à un sommet auquel participeraient aussi des représentants de la Russie, de la Chine, des États-Unis et de la France.

 Texte original

 
26 Mar. 2011 – Libia denunció hoy que la aviación de los aliados cometió una matanza en Ajdabiya y sus alrededores, ciudad controlada por los opositores al líder libio Muamar El Gadafi, según la agencia Jana. Según la fuente las víctimas se cuentan por centenares, entre ellas mujeres y niños.

El gobierno de Francia ha sido el más activo en los bombardeos contra ciudades del país norafricano. Además fueron aviones galos los primeros en ejecutar ataques luego de aprobada la resolución número 1973 del Consejo de Seguridad de Naciones Unidas.

Esta semana una investigación difundida por un diario italiano denuncia que desde noviembre de 2010, el gobierno de Nicolás Sarkozy estuvo planificando junto a desertores del entorno de Khadafi el derrocamiento del gobierno libio.

Por su parte, el presidente estadounidense, Barack Obama, reiteró hoy que las fuerzas estadounidenses estarán alejadas del terreno en Libia, mientras se prepara para explicar la situación en un discurso que pronunciará el próximo lunes.

Bajo fuego de sectores opositores e incluso de su partido por no solicitar aprobación del Congreso antes de ir a la guerra, el presidente alegó que de esa forma se evitó una presunta catástrofe humanitaria.

En su mensaje de este sábado el gobernante calificó de “limitado” el papel de las fuerzas estadounidenses, a la vez que anunció que se dirigirá al país en una alocución el lunes en la noche para abordar la situación en la nación árabe del norte de África.

Mientras la coalición occidental intensifica los ataques aéreos, la Unión Africana (UA) y la Liga Árabe insistieron este sábado en la necesidad de coordinar acciones y lograr un alto el fuego, para evitar que el conflicto ocasione un mayor derramamiento de sangre.

La víspera en Adis Abeba, la UA adelantó una serie de iniciativas para resolver la crisis, entre estas, reformas democráticas y conversaciones entre las partes, en una cumbre en la que también participarían representantes de Rusia, China, Estados Unidos y Francia.

2 commentaires

  1. J’ai honte d’être Français tout comme on peut avoir honte d’être Britannique et Etats-Unien….

  2. Aux heures lucides -donc désespérées- je considère mon sens moral avec suffisamment d’impertinence pour le reléguer au rang des aliénations ordinaires. Ah comme j’aimerais être kantien, friable par essence, et construire mon humanité dans le tourment et l’affliction!


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