Le Bureau des Intérêts Nord-Américain demande des milliers de dollars pour les Dames en blanc

source : Cubadebate, 9 septembre 2011

traduit de l’espagnol par Marc Harpon pour Changement de Société

Wikileaks a diffusé hier une requête du 31 Juillet 2008 faite au Département d’État ; dans laquelle le chef du Bureau des Intérêts des États-Unis à La Havane demande de nouveaux fonds pour deux membres de la « dissidence » cubaine : Laura Pollan (des Dames en blanc) et Roberto Miranda (du Collège des Pédagogue).

Jonathan Farrar, alors chef du Bureau Diplomatique étasunien à Cuba, a demandé personnellement 8000 dollars par an pour ces deux individus, dans le but « d’appuyer leurs activités en faveur des droits de l’homme », en dépit du fait – reconnu par Farrar dans le message- que le financement par un gouvernement étranger poursuivant l’objectif d’un changement de régime dans l’île soit puni par la législation cubaine.

« La réception de fonds venus d’un gouvernement étranger fait qu’un individu peut être poursuivi et aller en prison au titre de la Loi 88 » dit Farrar, qui suggère l’envoi par des moyens clandestins, comme cela avit déjà été fait en d’autres occasions : « Les Dames ont reçu par le passé des fonds de « membres de leur famille » aux États-Unis par Western Union. »

Il recommande aussi que l’argent soit envoyé « en euros ou dans une autre monnaie plutôt qu’en dollars », pour éviter la taxe de change vers la monnaie locale.

Le câble 08HAVANA613, intitulé « Formulaire de demande de fonds à destination d’organisations de défense des droits de l’homme à Cuba » assure que « tous les deux ont reçu des financements par le passé, mais nous n’avons aucun détail sur les sources ou les quantités ». Il précise que, dans le cas de Miranda, il a obtenu de « l’aide » d’ « ambassades amies ».

Farrar rappelle dans son rapport que « l’assistance humanitaire » à ces personnes est permise par le Bureau pour le Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC, d’après ses initiales anglaises), du Département du Trésor, qui régule les exportations vers Cuba, et demande une dérogation de 5000

dollars pour Laura Pollan.

Conformément aux instructions de l’ex-chef de la SINA, elle devait utiliser les 5000 dollars de la façon suivante :

  • (A) Visites aux prisons (transports et nourriture) : 3600 dollars par an.
  • (B) médicaments et fournitures mùédicales : 400 dollars par an.
  • (C) L’appui à d’autres personnes : 1000 dollars par an (c’est-à-dire aux Dames d’appui).

Dans le cas de Roberto Miranda, il demande 3000 dollars pour :

  • (A) L’alimentation et le transport public : 2400 dollars.
  • (B) Autres dépenses : 600 dollars.

En 2008, année où Farrar a envoyé cette nouvelle demande de fonds, une déclaration du Ministère des Relations Extérieures de Cuba dénonçait le fait que « le gouvernement des États-Unis affectait 45,7 millions de dollars au paiement de ses groupes mercenaires à Cuba et pour organiser des provocations. Cette somme fait partie de la facture totale de 116 millions de dollars destinés sous l’administration Bush à alimenter l’industrie de la subversion et de la contre-évolution interne à Cuba, aux dépens du contribuable américain ».

Pour consulter le câble 08HAVANA613 sur la page de Wikileaks, cliquez ici.

Un commentaire

  1. Nous avons ainsi confirmation de ce que nous savions depuis longtemps puisque les fonds subversifs pour Cuba sont votés chaque année par le Congrès nord-Américain ! La baie des Cochons combien leur coûta–t-elle? Eh puis ! Ces gens qui ne travaillent pas et vivent bourgeoisement il faut bien qu’ils reçoivent le prix de « collabo » à la subversion yankee !!!


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