Le parti communiste chinois

hu_jintao_embassy.jpgdernier volet de l’enquête de Peter Franssen pour la revue belge, Etudes marxistes. L’ampleur du débat qui se mène en Chine sur les réformes politiques transparait en particulier dans la presse patronale qui s’intéresse bien sûr de très près à ce qu’elle nomme « l’ouverture » ou le « conservatisme ». Néanmoins au-delà de ces rédactions très orientées on peut  voir que la Chine est à la recherche d’une forme de démocratisation. Hu jintao a déclaré lors d’un voyage aux Etats-Unis que sans démocratie, la modernisation était impossible. L’article que nous venons d’inscrire sur ce site sur les syndicats témoigne pour nous d’une démocratisation indispensable (dans un temps où en France est menée une offensive contre cet instrument de démocratie indispensable qu’est le syndicat). Mais la Chine ne s’arrête pas là. la trés officielle Revue de recherche économique a fait état de propositions de modernisation politique sur 20 ans. Son auteur principal est un fonctionnaire de haut rang de l’école centrale du parti. Par exemple il s’agirait de réduire la bureaucratie gouvernementale, chemin sur lequel le part s’est un peu engagé recemment en éliminant quelques dizaine de milliers de postes de secrétaire adjoint du parti au niveau local. Il est proposé également l’organisation de véritables campagnes électorales pour l’attribution des sièges à l’Assemblée nationale. Ce qui est sûr c’est que tout cela s’operera à la chinoise, sans précipitation.

Danielle Bleitrach

Le Parti communiste

Aucun parti, groupe ou instance dans l’histoire n’a tant fait pour un si grand nombre de personnes que le Parti communiste chinois. Le parti a libéré le pays d’un siècle de colonialisme et de deux mille ans de féodalité ancienne. Le parti a réunifié le pays et, en 60 ans, il a réalisé un revirement complet sur le plan social, économique, politique et culturel.

 Le capitalisme existe depuis quelque 300 ans déjà. Pourtant, il n’a pu apporter la modernisation que dans 40 pays à peine alors que plus de 100 pays se débattent toujours dans le sous-développement. En outre, le capitalisme n’a pu atteindre ce degré de développement dans un nombre restreint de pays qu’en s’emparant de millions d’esclaves dans d’autres pays et en institutionnalisant l’esclavage dans ces mêmes pays, qu’en pillant des matières premières – un pillage qui se poursuit toujours à l’heure actuelle – en Asie, en Afrique et en Amérique latine, et en déclenchant des guerres de conquête et de destruction aux quatre coins de la planète. Le Parti communiste chinois n’a eu besoin que de 60 années pour sortir 1,3 milliard d’humains de la misère et leur assurer un relatif bien-être sans voler pour autant un gramme d’argent, une once d’or ou une goutte de pétrole ailleurs dans le monde.

 Le parti a élaboré un modèle de développement qui s’est mué en source d’inspiration pour d’autres pays du tiers monde. Pour beaucoup de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, la Chine est un compagnon de route. Le président sud-africain Mbeki déclare : « L’espoir de l’Afrique réside sur la place de la Paix Céleste à Beijing . » Sous la direction du Parti communiste, la Chine met sur pied de nombreux fronts unis en compagnie d’autres pays et groupes de pays et elle parvient ainsi à jeter un solide barrage contre la menace de guerre des États-Unis et les exigences américaines en faveur d’un monde unipolaire sous le commandement de Washington.

 Durant ses 85 années d’existence, le parti a connu bien des dangers et bien des crises. Il les a tous surmontés en se cramponnant au marxisme et à ses principes de fonctionnement mis en œuvre dans la pratique. Dans ses propres rangs, le parti n’a jamais cessé de mener la lutte contre les fautes de gauche et de droite. Les expériences, de même que l’innovation théorique qui les a accompagnées, sont extraordinairement enrichissantes pour les marxistes des autres pays du monde.

Ce palmarès fait quelque peu hésiter lorsqu’on veut parler des problèmes que connaît le Parti communiste chinois. La direction du parti fait elle-même état de deux problèmes majeurs : la capacité du parti et des cadres à aborder de façon correcte les nouvelles contradictions complexes et la ténacité idéologique du parti.
 De nouvelles contradictions apparaissent, comme le développement inégal entre villes et campagnes, le contrecoup de la croissance économique sur l’environnement, le développement inégal de l’économie et des équipements sociaux, la montée d’un nouveau groupe de capitalistes, l’infiltration des idées libérales à propos de l’économie et de la société, la situation souvent injuste des 150 millions de migrants, la trop lente émancipation de la femme… Dans un même temps, le monde entier change à une vitesse étonnante. La globalisation économique couvre aujourd’hui la totalité du globe terrestre. Les pays impérialistes se cramponnent obstinément à leurs empires alors que les pays du tiers monde en exigent la fin de façon de plus en plus insistante. Depuis 33 ans déjà, le capitalisme est en crise et il ne voit toujours pas d’issue à cette crise. Dans les pays capitalistes, le chômage demeure immense, les salaires stagnent malgré la productivité plus élevée, la pauvreté s’accroît et le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi large dans l’histoire. Tous ces changements et contradictions ont leur contrecoup sur la situation en Chine. Le Comité central du parti déclare : « La conjuration stratégique des forces hostiles en vue d’occidentaliser la Chine et de la désagréger se poursuit sans discontinuer . » Dans l’édification du pays, le parti tient compte de ces contradictions intérieures et extérieures et des objectifs des forces hostiles. Mais tout cela mis ensemble n’altère pas facilement la situation. 
 
 Le parti dirige aujourd’hui le pays depuis presque 60 ans. Il compte 70 millions de membres et 3,4 millions d’unités de base. Il a des millions de cadres. Mais, selon la direction du parti, un très grand nombre de ces cadres doivent faire de sérieux efforts en vue de mieux s’acquitter de leur tâche. En décembre 2006, une assemblée sur la situation socioéconomique réunit le Bureau politique du parti, nombre de membres du Comité central et des figures de pointe de divers secteurs économiques. À l’issue de son déroulement, la conférence publie un texte dans lequel il est dit : « Les cadres dirigeants doivent accroître d’urgence le niveau de leurs connaissances et leurs capacités de travail à la lumière de l’application du concept du développement scientifique. Ils doivent approfondir leur connaissance du marxisme-léninisme et s’approprier davantage ses points de vue et méthodes. Ils doivent étudier afin de mieux comprendre les principes moteurs et les décisions stratégiques du parti. Ils doivent sans cesse affûter leur conscience et résoudre les problèmes qui surgissent lors de l’application du concept du développement scientifique. Ils doivent travailler dur pour accroître leur savoir professionnel. Ils doivent étudier l’économie moderne et augmenter leur capacité de diriger l’économie socialiste de marché. (…) Le concept du développement scientifique est l’expression concentrée de la conception du monde et de la méthodologie qui dirige le développement. C’est utiliser la position, le point de vue et la méthode du marxisme afin d’analyser et de comprendre la modernisation socialiste. Afin de pouvoir comprendre en profondeur le système scientifique et l’appliquer, nous devons étudier la philosophie marxiste. Nous devons constamment étudier le matérialisme dialectique, émanciper notre esprit et chercher la vérité dans les faits . »

 Dans d’autres circonstances, le président du parti Hu Jintao déclare : « Le sens des responsabilités de certains cadres du parti n’est pas assez fort. Leur façon de penser ne va pas droit au but. Leur style de travail n’est pas sain. C’est à peine s’ils ont des liens avec les masses. L’esprit de lucre, de jouissance et l’extravagance du style de vie sont de plus en plus fréquents, chez nos cadres. Chez certains membres et cadres du parti, la façon saine de travailler dur s’est affaiblie et a même été complètement oubliée par une petite minorité. Certaines organisations de base du parti sont plutôt apathiques et certains membres du parti font tout sauf remplir leur rôle d’avant-garde. Dans certaines sections et unités et dans certains endroits, la corruption s’est gravement répandue . »

 Lu Xianfu, un directeur de l’École centrale du Parti, déclare : « On rencontre toujours des cadres incompétents et de mauvais mécanismes dans la façon de diriger . » En 2004, l’École centrale du Parti a réalisé une étude sur la compétence des cadres au-dessus du niveau du district. Il en est ressorti que plus de la moitié de ces cadres n’étaient « pas en mesure de faire une analyse scientifique d’une situation », qu’un tiers avaient « des difficultés pour aborder une situation complexe » ou « perdaient complètement les pédales dans ce genre de situation », ajoute Lu Xianfu. « On a pu le voir quand a éclaté l’épidémie de SRAS  », dit-il encore. (Comme on a également pu voir l’incompétence avec la maladie de la vache folle en Grande-Bretagne, la crise de la dioxine en Belgique ou la peste porcine dans bon nombre de pays européens.)

 La compétence professionnelle des cadres, d’une part, et leur rigidité idéologique et leur intelligence politique, d’autre part, sont deux éléments d’un ensemble. La compétence professionnelle n’a pas trait en premier lieu aux connaissances techniques de la branche économique dans laquelle les cadres sont actifs, mais à leur compréhension du processus concret de développement socialiste dans cette branche, la compréhension des contradictions qui surgissent et changent en permanence dans ce processus et la capacité de dominer et de gérer ces contradictions. Le concept socialiste du développement de la Chine est le résultat de l’unité entre la conception marxiste du monde, le matérialisme dialectique et le caractère propre et l’histoire de la Chine et du Parti communiste. En d’autres termes : la gestion de la branche ou de l’unité dont le cadre est responsable ne donne pas les résultats escomptés et emprunte une mauvaise direction quand le cadre n’a pas une compréhension suffisante du modèle socialiste de développement, alors que cette compréhension ne peut exister que si l’on a une connaissance approfondie du marxisme et du matérialisme dialectique.

 Le vice-ministre vietnamien de la Planification, Le Dang Doanh, déclare : « Le Vietnam cherche sa voie en se battant, en cherchant, en tombant et en se relevant. Il existe diverses voies qui mènent au socialisme. L’Asie est trop diversifiée pour un seul modèle socialiste. L’humanité a besoin de divers modes d’approche du socialisme pour en arriver à un consensus à propos du modèle . » Lénine dit, dans la même veine : « Le socialisme achevé ne saurait résulter que de la collaboration révolutionnaire des prolétaires de tous les pays et à la suite de nombreuses tentatives dont chacune, considérée isolément, sera unilatérale et souffrira d’une certaine disproportion . »

 Le socialisme à caractéristiques chinoises, comme l’a surnommé le Parti communiste de Chine, a ses unilatéralismes et ses disproportions. Mais, à l’instar du Vietnam ou de Cuba, le pays ne peut toutefois pas faire autrement que de chercher sa propre voie et qu’il ait commis des fautes, de la sorte, et même des fautes graves, est inévitable. Ceux qui croient qu’il pourrait en être autrement ne sont pas de ce monde. Ce n’est pas auprès de la firme Marx-Engels-Lénine qu’il faut vous adresser si vous cherchez un modèle absolu, un complet sur mesure en prêt-à-porter, ou un kit IKEA du socialisme. L’élimination des partialités et des déséquilibres est un processus constant, car le pays est constamment en mouvement et en mutation. Le parti et les cadres qui dirigent ce processus doivent se former en permanence, dit le président Hu Jintao. Et, en premier lieu, dans la connaissance du socialisme scientifique. Ceux qui ne veulent pas en entendre parler ou qui sont incorrigibles doivent s’en aller. En 2004, la direction du parti a radié 490.000 membres et cadres de la liste des membres .

 C’est à tous les autres que s’adresse cet appel de Hu Jintao : « Nous devons nous consacrer davantage à l’étude et au développement de la théorie marxiste et formuler des réponses aux importantes questions théoriques et pratiques. Nous devons consolider le rôle prépondérant du marxisme dans l’idéologie du pays et guider le peuple dans le renforcement de sa conviction de ce que le socialisme à caractéristiques chinoises est correct. Nous devons promouvoir les idées collectivistes et socialistes de sorte que le peuple dans son ensemble puisse avoir une compréhension correcte des lois du développement social, qu’il puisse conserver un moral élevé et qu’il veuille toujours aller de l’avant . »

 En janvier 2005, le parti lance une campagne nationale « pour le maintien du caractère avant-gardiste des membres du parti ». Pendant un an et demi, on étudie le marxisme au sein du parti, chaque fois à l’aide de textes qui ont été adaptés à la situation de tout un chacun. La campagne est accompagnée d’une circulaire intitulée Conceptions du Comité central et dans laquelle la compétence professionnelle des cadres est associée à la force idéologique et à la formation marxiste. Hu Jintao déclare : « Le marxisme est l’idéologie dirigeante dans l’édification de notre parti et de notre nation. Il est le guide scientifique pour la mise en place d’une société socialiste harmonieuse. Si la position prépondérante du marxisme faiblit, il va apparaître une situation chaotique dans le domaine idéologique et nous perdrons l’âme idéologique nécessaire à l’harmonie sociale. (…) La campagne que nous menons aujourd’hui pour le maintien du caractère avant-gardiste des membres du parti a laissé, en compagnie des acquis les plus récents dans la popularisation du marxisme, des traces profondes parmi les membres du parti et parmi le peuple. Nous devons étudier et développer le marxisme de façon durable et avec détermination . »

 Entre-temps, cette dernière phrase de Hu Jintao a été transformée en un programme pratique. Chaque année, cinq cents cadres du parti de niveau ministériel et 110.000 cadres de niveaux moindres reçoivent une formation de 16 jours, adaptée à leur niveau et à leur terrain de travail. Durant cette période, ils sont exemptés de leurs tâches. La formation se concentre sur l’objectif consistant à « élever le niveau idéologique et politique et améliorer leurs capacités à prendre des macrodécisions et à évaluer et diriger la situation globale ». Un autre groupe de 1100 cadres sont formés à part afin de donner une direction à l’édification des « nouvelles campagnes socialistes » il s’agit de la formation des cadres qui doivent diriger la construction d’une « nouvelle campagne socialiste » – mais campagne ici veut dire des régions rurales. 700 figures éminentes des médias et de la recherche scientifique reçoivent elles aussi une formation adaptée. Il s’agit chaque fois de formations dirigées depuis le centre. À côté de cela, les provinces élaborent elles-mêmes des sessions de formation pour les cadres subalternes. Au bout de cinq ans, le Comité central vérifiera quels sont les résultats de ce programme .

 En outre, le Comité central a formé deux groupes de travail. Le premier a pour tâche de traduire en chinois toutes les œuvres de Marx, Engels et autres marxistes importants et de vérifier les traductions déjà existantes sur le plan de leur exactitude. Un autre groupe de travail doit rédiger pour chaque terrain de spécialisation (sociologie, philosophie, économie, pédagogie, linguistique…) 40 manuels dans lesquels on appliquera à ces divers terrains les principes fondamentaux du marxisme, la conception matérialiste du monde et la méthode dialectique. Le tout dans l’intention de réaliser dans chacun de ces terrains de nouvelles percées dans l’application du marxisme. De la sorte, le parti espère enseigner aux cadres comment utiliser le marxisme de façon scientifique et les mettre davantage en mesure d’utiliser le marxisme comme fil conducteur de leur pratique .

 Le Comité central et l’Académie chinoise des Sciences ont également constitué un groupe de travail pour l’étude du libéralisme. En 2004, ce groupe publie un premier ouvrage : Le néolibéralisme : analyse et commentaires. Les auteurs, dont le vice-président de l’Académie des Sciences et l’ancien recteur de l’université de Beijing, écrivent que le libéralisme est l’expression théorique du capitalisme monopoliste international. Ils écrivent en outre que les économistes chinois se trompent quand ils se laissent diriger par les œuvres des avocats du capitalisme, comme Milton Friedman, Friedrich von Hayek et Karl Popper . Dans le sillage de cet ouvrage, on assiste durant le second semestre 2004, au lancement d’une campagne contre le libéralisme. Des articles paraissent dans divers quortidiens et hebdomadaires ainsi que sur divers sites Internet. En novembre 2004, la section Propagande du Comité central diffuse le « document n° 29 » qui critique entre autres les économistes Mao Yushi et Yang Xiaokai pour leurs points de vue libéraux. Et c’est la même chose pour nombre de journaux et de sites Internet. Durant la même période, le chef de la section Propagande, Liu Yunshan, déclare dans un discours que « l’idéologie est un terrain d’importance stratégique » et que « des forces rivales entendent bien s’emparer de ce terrain  ».

 En juillet 2005 suit une campagne similaire, lancée cette fois par Liu Guoguang, un économiste à la retraite qui jouit d’un énorme prestige. Cette fois, la campagne se poursuit jusqu’à l’été 2006. Dans un discours, Liu Guoguang explique : « L’influence des théories économiques occidentales connaît un succès croissant alors que la position de l’économie marxiste en tant que guide s’est affaiblie. L’idéologie capitaliste s’est infiltrée dans le travail économique . » En janvier 2006, la campagne aboutit aux premières mesures répressives : les centres de recherche des économistes libéraux Mao Yushi et Wu Jinglian, situés respectivement à Beijing et à Shanghai, sont fermés . D’autres, comme le professeur Zhang Weiying, de l’université de Beijing, se voient reprocher d’avoir des points de vue trop proches de ceux des entrepreneurs.

Tout cela montre au moins clairement que « le Parti communiste chinois s’est très bien rendu compte que le marché en perpétuelle expansion constitue un défi à son organisation  ».

 En 1962, Mao Zedong disait qu’on ne savait pas encore avec certitude qui l’avait emporté en Chine, du socialisme ou du capitalisme. C’était une vérité à l’époque et c’est toujours aussi correct aujourd’hui. Mais si on jette un regard rétrospectif sur l’histoire du parti et que l’on considère le palmarès de ce dernier, ce ne sont pas les raisons qui manquent de se montrer optimiste.

Peter Franssen,
mars-avril 2007.
Etudes marxistes
 

2 commentaires

  1. Sur ce blog, nous avons beaucoup insisté sur l’évolution actuelle de la Chine, sur l’existence des mouvements revendicatifs autant que sur la volonté de planification chinoise et surtout nous savons que nous ne savons rien sur cet immense pays.

    Mais peut-être est-il possible d’apporter un ou deux faits en complément de toutes les approches dont nous avons rendu compte en particulier cette étude passionnante de peter Franssen.

    Le Congrès du parti communiste chinois a eu lieu. Il a confirmé la ligne de Hu Jintao de développement harmonieux, c’est-à-dire la continuation du développement mais une attention très grande à l’écologie autant qu’à l’équilibre social. Les deux jeunes entrants au Comité permanent et qui ont toute chance à terme de se retrouver un jour au secrétariat ont des profils intéressants par rapport à l’évolution chinoise.

    Xi Jipping a remplacé l’hiver dernier le secrétaire de Shanghai arrêté pour corruption, nous le croyons assez symbolique de ce que nous avons appelé « le virage à gauche de la direction », voir article sur ce blog, et également celui de peter Franssen sur le parti Communiste chinois. Il a en effet réussi à associer une forte croissance économique et calme social au Zhejiang. Ce qui ne va pas de soi puisque cette province est réputée par ses soulèvements sociaux contre les autorités.

    L’autre entrant au Comité permanent est Li Keqiang, qui a une carte de visite assez comparable puisqu’il a su gérer la mutation du Liaoning en lieu d’accueil des investissements étrangers et faire face au mécontentement de centaines de milliers d’ anciens ouvriers d’entreprises d’Etat au chômage.

  2. Mouais…

    Le texte mis en annexe ne cite pas une fois la « révolution » culturelle, les famines et la conception toute relative de justice pénale.

    C’est un peu de la gloriole comme texte.

    Comme je crois que tout bon marxiste ne doit pas se contenter de Marx et de Engels, j’ai déja un gros diffrénet avec la conception chinoise.

    Mathieu


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