LE SOMMET DU G 20 : UN TRIBUNAL DE FAILLITE ? Ce qui se joue: l’ampleur de la liquidation et la capacité de nuisance du « failli » par danielle Bleitrach

g20Le nouveau président Etasunien élu, passée la vague d’enthousiasme ,  va très rapidement être confronté à des échéances drastiqus. Une crise financière devenue recession, puis dépression, deux guerres qui non seulement n’ont rien réglé mais ont créé une instabilité généralisée. Il ne s’agit pas « d’événements » mais d’un effondrement du leadership étasunien, de l’impérialisme à prétention d’empire, l’exploitation des ressources mondiales doublé d’une imposition d’un modèle politique et culturel au profit des multinationales financiarisée, un « totalitarisme » si ce concept a un sens. C’est non seulement le fondamentalisme du marché qui est mis encause, mais son doublon l’intervention y compris militaire pour imposer « la démocratie » made in USA. Le futur sommet du G 20 se présente donc comme un syndicat de faillite chargé de gérer la catastrophe et de proposer un nouvel ordre mondial. Déjà ce syndicat est contesté puisqu’il exclut un grand nombre de pays, les premières victimes de la crise, les pays sous développés, et un grand nombre de pays producteurs de matière énérgétique comme le pétrole. Pourtant déjà se dessinent quelques lignes forces de la rencontre qui durera certainement au-delà de la fin du mandat de l’actuel président. Ampleur de la liquidation mais aussi capacité de nuisance du failli sont les deux enjeux de cette réunion.
Dans la mesure où un grand nombre de pays, en particulier tous ceux de l’Amérique latine en pleine ébullition ont été écartés, le Brésil qui n’est pas le plus représentatif étant le seul autorisé à venir discuter dans la cour des « grands », les deux pays incontestablement les plus susceptibles d’introduire au cœur du « consensus » des transformations les plus profondes du système sont la Chine et la Russie

La fin de l’hégémonie du dollar : Bretton wood II c’est fini.


De fait c’est la Russie qui paraît entraîner la Chine vers l’orientation fondamentale : une remise en cause du dollar, qui de fait revient à remettre en cause le « failli » économique, les Etats-Unis. La Chine étant aujourd’hui avec le japon le premier possesseur d’obligations étasunienne, elle suit la Russie mais avec prudence, contrôlant une évolution que les Russes souhaitent accélérer.

Pour les Russes, comme pour les Chinois, il s’agit de dénoncer ce qu’on appelé Bretton wood II, c’est-à-dire la manière dont dans les années 1970, Nixon a prétendu faire du dollar une monnaie universelle, de réserve, sans référent comme l’or ou le niveau de production du pays. Les Etats-Unis ne devraient plus détenir la planche à billet, et ce faisant ils perdront une bonne part de leur hégémonie économique. Ils perdraient la possibilité de faire assumer leur dette par le reste de la planète, ils devraient également renoncer aux investissements prioritaires dans leur économie de ces dollars par les autres pays, sans parler de la remise en cause parallèle des pétrodollars. C’est-à-dire l’obligation de payer le pétrole en dollar, mesure imposée à la même époque par les alliés Saoudiens.

Enfin, cette réddition devrait s’accompagner d’une transformation profonde de la doctrine que depuis une vingtaine d’années les Etats-Unis ont imposé au monde: le caracan néo-libéral.

Par parenthèse, c’est sur cette doctrine que s’est construite l’Union Européenne. L’Union Européenne n’a pas d’autre existence que l’imposition d’une tel carcan aux peuples et aux nations pour en briser les résistances. C’est pour cela qu’elle ne peut pas être transformée, elle doit être détruite, les accords fondateurs dénoncés, et les nations reprendre leur souveraineté quitte à reconstruire d’autres liens qui devront tenir compte du nouvel ordre du monde.
C’est si vrai que l’Union Européenne c’est brettons wood II, la soumission économique aux etats-unis, le néo-libéralisme, la soumission militaire à travers la domination de l’OTAN, que la dite Union européenne non seulement est entrée dans une crise encore plus profonde que les Etats-Unis, mais de ce fait l’Euro ne peut pas être la monnaie de remplacement universelle du dollar. L’Europe se présente bel et bien en failli aux côtés des Etats-unis.
La fin de l’hégémonie suppose que l’on ne retourne pas à Bretton wood Premier

:
Nommé d’après la réunion en 1944 dans la ville du New Hampshire du même nom, les accords de Bretton Woods ont conduit à la création du Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Dès leur apparition, les accords de Bretton wood on subi le poids des Etats-Unis, qui sortaient de la guerre en pleine forme économique et flanqué d’un complexe militaro-industriel qui n’a cessé de croître et embellir, alors que le reste de la planète était presque anéantie par la guerre. Le poids des Etats-Unis a consisté d’abord à empêcher que s’applique la Charte de la havane, une Organisation Internationale du Commerce basée sur l’équilibre des échanges, le contraire de la guerre concurrentielle entre exportateurs qui existe aujourd’hui. Le second aspect a été la prise en main du FMI et de la banque mondiale, symboliquement les présidences de ces deux institutions ont été réservées aux Etats-Unis et à leurs alliés européens. A partir du Plan marshall et de l’Europe devenue alliée et client prioritaire a fonctionné l’architecture actuelle avec un FMI et une banque mondiale aux ordres. C’est peu dire que de dénoncer la part essentielle qu’ont joué ces deux organismes dans la crise actuelle.
C’est pourquoi, la Russie comme la Chine qui sont dans ce domaine les porte-paroles de tous les pays du Tiers Monde refusent Bretton wood Premier et pas seulement le FMI, mais l’idée même d’une monnaie universelle. Voici ce qu’a déclaré le président Medvedev le 4 novembre 2008.
« Nous aurons besoin d’un nouvel accord international. Le système financier doit avoir des sources communes, ce qui implique une multiplicité de centres financiers mondiaux et des monnaies de réserve. Nous avons besoin de former un nouveau système de gestion des risques, qui serait basé sur de nouvelle technique, pas sur les principes sur lesquels l’accord de Bretton Woods était basé », a dit Medvedev.(1)

Une transformation économique mais aussi et surtout politique


Nous avons vu qu’à Bretton wood Premier , les pays développés avaient convenu de s’en tenir à un taux de change fixe pour leur monnaie variant en fonction de l’or.

Dans les années 70, l’administration Nixon a délié de façon unilatérale le dollar de l’or, faisant du dollar lui-même une monnaie de réserve, ce fut alors ce qu’on appelle Bretton wood Second. Alors que l’Europe attribue l’orirgine de la crise aux excès de quelques financiers véreux qu’il conviendrait de « réguler », de corriger au passage quelques anti-étatisme selon Sarkozy, les Russes, comme les Chinois et le reste de la planète dénoncent le système tel qu’il a été mis en place, le dollar comme monnaie de réserve de Bretton wood II , autant que la main mise sur les Institutions Internationales de Bretton Wood I.

Medvedev appelle essentiellement à une dépendance revue à la baisse par rapport au dollar, selon les experts qui disent que cela réduirait l’influence des États-Unis sur l’économie mondiale.

Yaroslav Lissovolik, chef économiste de la BEV, dit:

« Il est clair qu’il existe un manque de capitaux en Occident et un excédent de capitaux et beaucoup d’économies en Orient. Et l’un des moyens par lesquels l’économie mondiale pourrait s’adapter rapidement aux conditions actuelles serait de permettre la libre circulation des ressources depuis l’Est vers l’Ouest.  »
La grande stratégie de Poutine que poursuit Medvedev consiste à développer l’Eurasie pour négocier avec l’Europe sans passer par les Etats-Unis. Les Russes n’ont cessé de renforcer l’organisation de Coopération de Shanghai, à la fois pour empêcher le démantélement de leurs anciennes marches d’Asie centrale, la présence offensive des Etats-Unis, et pour rompre les hostilités traditionnelles entre la Chine, le pakistan, et l’Inde. Cette stratégie correspondait à celle de la Chine pacificatrice. Et lors de la dernière réunion en fin octobre 2008 de cette organisation, des liens plus étroits en matière énérgétique mais aussi monétaires avaient été envisagés, le paiement des échanges en monnaies nationales, ce qui suppose de fait le retour à des échanges équilibrées que prévoyait la Charte de la Havane en 1945.
Incontestablement en avançant sur cette question lors de la réunion de l’organisation de Coopération de Shanghai, la Russie se plaçait déjà par rapport aux négociations du G20 et renforçait le poids du rouble.
La Chine face à l’effondrement prévisible de sa clientèle étasunienne et européenne voit s’accroître la contradiction entre son rôle de possesseur de dollars et son rôle de pays exportateur. La première réponse est le développement du marché intérieur, mais également tabler sur le développement d’un marché régional et international sud-sud, tout en jouant la préudence pour ne pas accélérer la déconfiture des Etats-Unis et de l’Europe.

Mais ce qui crée l’unité des perspectives n’est pas économique mais politique. le danger que fait peser sur le monde les Etats-unis faillis n’est pas moindre que du temps de leur hégémonie.
Ce qui est évident est la volonté commune de la Russie et de la Chine de ne pas limiter la refonte aux problèmes financiers. Dans l’interview du 6 novembre que nous avons cité, le  chef de l’Etat russe évoquait les problèmes financiers mais les questions politique (notamment le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe).  M. Medvedev a dit en particulier: « Nous ne fléchirons pas dans le Caucase. Nous surmonterons les conséquences de la crise économique mondiale et nous en sortirons plus forts ».

Il établit des parallèles entre elles. « La tragédie de Tskhinval est avant tout une conséquence de la politique de l’administration américaine, politique présomptueuse, ne tolérant pas la critique et préférant les décisions unilatérales », a indiqué le président russe. « Il est indispensable de créer des mécanismes susceptibles de bloquer les décisions fausses, égoïstes et parfois dangereuses de certains membres de la communauté mondiale », a-t-il ajouté.Il ne s’agit pas seulement d’économie mais d’impérialisme impérial.

« Les leçons des erreurs et des crises de 2008 ont montré à toutes les nations responsables que le moment était venu d’agir, qu’il était nécessaire de réformer le système politique et économique international de manière radicale. La Russie, de son côté, insistera sur cela, coopérera dans ce domaine avec les Etats-Unis, l’UE, les Etats du BRIC, avec toutes les parties intéressées ».

Donc la crise économique est aussi politique, et ce qu’il faut bien voir c’est que la russie comme la Chine craignent la logique du déclin des Etats-unis, Obama ou pas: la puissance militaire étant intacte alors que la faillite est totale sur les autres plans
il est possible et même probable que les véritables maîtres des  Etats-Unis y compris les bailleurs de fond d’Obama, ne tentent de sortir de la crise actuelle par une voie  plutôt militaire. Et chacun de tater les points d’impacts, l’Asie, le Caucase ? Mais il faut bien mesurer que l’attaque peut-être celle des systèmes financiers des autres pays, la capacité de nocivité des spéculateurs aux ordres comme Soros sont intactes. La guerre est sans limite et les Russes se sentent doublement la cible. Et ils ont multiplié les initiatives y compris en Amérique latine, à Cuba et au venezuela en particulier (2).

Dans le syndic de faillite du G20, nul doute que la Russie sera « le méchant » et la Chine le « bon » tout envisant le même objectif qui suppose des négociations longues et sur le fond.


La Chine sera le bon, non seulement parce qu’elle ne fera rien pour détruire ses avoirs, ni ruiner totalement ses « clients », mais c’est elle qui manifeste le plus grand souci de ses relations sud sud. Non seulement elle vient de sortir un plan sur ses relations avec l’Amérique latine et la Caraïbe, mais elle insiste sur la prise en compte de l’ensemble des pays, sur les effets en particulier dans le domaine alimentaire de cette crise.
Lors de la conférence de pressedu 6 novembre, He Yafei le vice-ministre des Affaires étrangères a expliqué dans quel esprit « constructif » la Chine en la personne de son président Hu Jintao participera au G 2 et a donné un certin nombre d’informations significatives sur le voyage de Hu Jintao qui commencera le 15 novembre. Pendant ce voyage, le président chinois Hu Jintao se rendra au sommet du G20, au sommet des chefs d’Etat de l’APEC et visitera les quatre pays, le Costa Rica, Cuba, le Pérou et la Grèce. Pendant le voyage de Hu Jintao, la Chine signera une série d’accords de coopération bilatéraux avec le Costa Rica, Cuba, le Pérou et la Grèce. He Yafei s’est dit certain que ce voyage approfondira la coopération amicale entre la Chine et les autres Etats.
Mais il faut bien mesurer que là encore il n’y a pas de différence entre la stratégie de la Russie et celle de la Chine puisque les Russes ont également renforcé leur présence en Amérique latine et aux caraïbes, les Russes jouant même plus les pays en opposition avec les Etats-Unis, alors que la Chine comme à son ordinaire refuse toute ingérence et toute relation privilégiée sur des bases politiques. Seul Cuba dérogeant à ce principe et jouissant de relations politiques plus « fraternelles ».
La Chine insiste moins sur les aspects financiers que sur la crise économique « réelle » .
A propos du sommet du G20, He Yafei a affirmé que l’objectif est de prendre des mesures efficaces pour rétablir les marchés et la confiance des peuples afin de prévenir une récession économique mondiale. Il s’agira également de procéder à des réformes efficaces du système financier international sur la base d’une négociation entre toutes les parties, afin d’établir un système économique international égalitaire et organisé. Il a aussi souligné que la Chine espère que le sommet du G20 approfondira les questions relatives à la situation financière et économique mondiale et à la sécurité alimentaire, afin de promouvoir un développement économique mondial stable.
La Chine participera au sommet du G20 sur les marchés financiers et sur l’économie mondiale en adoptant une attitude active et constructive


Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères He Yafei a affirmé le 6 novembre à Beijing que la Chine participera au sommet du G20 sur les marchés financiers et sur l’économie mondiale en adoptant une attitude active et constructive. Le pays travaillera avec tous les pays membres pour trouver des réponses à la crise économique mondiale.

Lors de la conférence de pressedu 6 novembrer, He Yafei le vice-ministre des Affaires étrangères a expliqué dans quel esprit « constructif » la Chine en la personne de son président Hu Jintao participera au G 2 et a donné un certin nombre d’informations significatives sur le voyage de Hu Jintao qui commencera le 15 novembre. Pendant ce voyage, le président chinois Hu Jintao se rendra au sommet du G20, au sommet des chefs d’Etat de l’APEC et visitera les quatre pays, le Costa Rica, Cuba, le Pérou et la Grèce.

A propos du sommet du G20, He Yafei a affirmé que l’objectif est de prendre des mesures efficaces pour rétablir les marchés et la confiance des peuples afin de prévenir une récession économique mondiale. Il s’agira également de procéder à des réformes efficaces du système financier international sur la base d’une négociation entre toutes les parties, afin d’établir un système économique international égalitaire et organisé. Il a aussi souligné que la Chine espère que le sommet du G20 approfondira les questions relatives à la situation financière et économique mondiale et à la sécurité alimentaire, afin de promouvoir un développement économique mondial stable.
Sur le plan financier, sans aller encore aussi loin que les Russes sur la fin du dollar, les Chinois ont les Institutions financières dans leur ligne de mire et pour eux la transformation essentielle doit porter sur une juste représentation des nations autant que sur le respect des souverainetés. La Chine arrive au G 20 en représentant d’un Tiers-Monde et de ses préoccupations.
« Nous espérons consulter les autres participants pour réformer le système financier international, et, en définitive essayer d’établir un système juste, inclusif et efficace », a indiqué le vice-ministre.

Il a expliqué la position du gouvernement chinois sur la crise financière. Celle-ci comprend les points suivants:

— Tous les pays doivent prendre des décisions rapides pour améliorer le système de contrôle des institutions financières et rétablir la confiance dans le marché afin de maintenir la croissance économique.

— Les organisations financières internationales doivent être réformées pour s’adapter au changement de la situation économique. La représentation des pays en voie de développement doit être augmentée, et les hauts responsables de ces organisations doivent être désignés selon des principes clairs et impartiaux.

— Les pays développés doivent prendre en considération les pays en voie de développement en élaborant leurs politiques macro-économiques, et les aider à vaincre leurs difficultés économiques.
.

Selon le vice-ministre, le sommet du G20 va traiter trois sujets: l’évaluation des efforts de la communauté internationale pour lutter contre la crise, la discussion de son origine et la réforme du système de contrôle des institutions financières .

« La réforme est un processus à long terme, et nous n’espérons pas résoudre tous les problèmes par une seule réunion », a indiqué He Yafei.

Il a souligné que la Chine adopterait une attitude responsable pendant la réunion et espérait aboutir à un accord avec les autres pays sur la maîtrise de la crise financière mondiale. (2)
Nous avons là encore sans doute une différence dans l’attitude que vont prendre les Occidentaux et la Chine et la russie, les Occidentaux vont tout faire pour accélérer la prise de décision, pour limiter les sujets de négociation à la « régulation » du système financier, la régulation et la moralisation des exagérations du capital en confiant l’affaire au FMI. En revanche la Chine et la Russie jouent sur le long terme, sur la réforme en profondeur. Ce n’est pas un hasard et chaque mot de chaque déclaration est soigneusement pesée si He Yafei, porte-parole de la Chine propose trois points de discussion que ne veulent sans doute pas aborder les occidentaux :
– L’évaluation des efforts de la communauté internationale pour lutter contre la crise. Qu’ont fait les Etats-Unis et l’Europe sinon aggraver la crise en actionnant la planche à billet pour éviter le blocage totale de la finance, en laissant toute latitude aux mêmes de poursuivre leur entreprise, toutes solutions qui ne peuvent q’accroître la crise au niveau monétaire. Qu’ont-ils fait face à al crise alimentaire : ont-ils en quoique ce soit dénoncé leur protectionnisme agricole ? Non ! et on pourrait multiplier les exemples.
– L’origine de la crise, s’agit-il simplement d’un excès de spéculateurs irresponsables qu’il faudrait mieux « contrôler » à l’avenir, non comme nous venons de le voir c’est toute l’architecture du système économique, financier, non seulement bretton WoodII mais Bretton Wood I qui doivent être dénoncés. Et avec eux l’hégémonie financière, économique, politique de l’occident.
– La réforme et le contrôle des Institutions financières n’est pas le préalable que voudraient les Européens et les Etasuniens pour que les mêmes ouverts à quelques pays émergents continuent comme auparavant mais bien le résultat des deux autres discussions.

Comment peut-on imaginer que la position de la Chine et de la Russie mais qui représente pour une part celle des pays non invités puisse s’imposer? Pour deux raisons essentielles, la première c’est justement la faillite du système, la seconde est que la bande de brigands occidentaux sont venus là pour tendre la sébille, pour réclamer les moyens de continuer. Le danger est évident, les Etats-unis seront sans doute prêts à jouer leur carte maîtrsse : leur puissance de nuisance militaire, étant bien entendu que leur guerre est « sans limite » et ne se borne pas aux champs de bataille traditionnels.

Danielle Bleitrach

(1) L’appel de Medvedev en Russie à un nouvel ordre mondial traduit par Vicfalme, Russia Today. 4 novembre 2008

(2) Il ont non seulement été invités à collaborer sur le plan militaire par le venezuela mais y compris multiplient les réalisations économiques. Ainsi le 8 novembre 2008, il a été décidé queLe groupe de l’aluminium russe Rusal construira une usine d’une capacité de production de 750.000 de tonnes par an au Venezuela(…)Les deux pays créeront une coentreprise détenue à parts égales par le groupe russe Rusal et le groupe public vénézuélien Corporacion Venezolana de Guayana (CVG)..Le projet russo-vénézuélien prévoit également la construction d’une usine d’alumine capable de produire 1,4 million de tonnes d’alumine par an et d’une centrale électrique qui alimentera l’usine.Créée en mars 2007 grâce à une fusion de Rusal, Sual et des actifs alumine de Glencore, la société United Company Rusal est le numéro un mondial de l’aluminium (12% du marché) et de l’alumine (15%). Employant 100.000 personnes, le géant russe est présent dans 19 pays sur 5 continents. Sa production est exportée vers 70 pays.Le groupe CVG est une compagnie nationale du Venezuela dont l’activité est orientée vers l’étude et le calcul des ressources du plateau des Guyanes.

(2) L’agence Chine nouvelle(Xinhua) 6 novembre 2008

5 commentaires

  1. quelques dépêches de l’AFP sur le G 20 et les « pays émergents ». Le plus « flatté » est Lula.Mais pendant ce temps là la crise s’approfondit, en particulier dans l’automobile aux etats-Unis.

    PARIS (AFP) 09/11/2008 – 10:40
    G20: les pays émergents veulent réformer la finance mondiale toujours fragilisée

    Réunion du G20 le 8 novembre 2008 à Sao Paulo – AFP
    Les pays émergents continuaient dimanche leurs discussions avec les pays développés à Sao Paulo pour renforcer leur poids dans la gouvernance économique mondiale, alors que la tourmente financière continue de menacer les établissements financiers et l’économie mondiale.

    Lancées samedi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, les discussions entre ministres des finances et gouverneurs de banques centrales des pays du G20 ont été qualifiées de « très productives » par les Etats-Unis.

    Le sous-secrétaire au Trésor pour les Affaires internationales, David McCormick, a jugé que Lula avait « présenté un panorama constructif des défis auxquels nous faisons face et de la nécessité pour les pays développés et en voie de développement de travailler ensemble pour répondre à ces défis ».

    Présidé par le Brésil, le G20 concentre 85% du PIB de la planète et les deux tiers de sa population.

    Il rassemble sept économies avancées (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), l’Union européenne et les principaux pays émergents (Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Russie et Turquie).

    Les pays émergents, notamment les géants de l’exportation aux liquidités immenses, veulent maintenant peser davantage sur la conduite des affaires du monde.

    Le président brésilien Lula (c), le 8 novembre 2008 à Sao Paulo durant une réunion du G20 – AFP
    « Il s’agit d’une crise mondiale qui exige une réponse mondiale. C’est le moment de formuler des propositions pour un changement réel dans l’architecture financière mondiale », a assuré Lula, qui a demandé un rôle accru pour les pays émergents dans la gouvernance économique mondiale.

    « Nous avons besoin de moderniser le système multilatéral pour que d’importants pays en développement comme le Brésil puissent faire entendre leur voix », a déclaré samedi le président de la Banque mondiale (BM), Robert Zoellick. Il a ajouté que « dans les deux ans, on verrait de vrais changements dans le système mondial ».

    La réunion à Sao Paulo (est du Brésil) doit préparer le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 le 15 novembre à Washington, convoqué d’urgence par le président américain George W. Bush sous la pression des Européens.

    Tirant les leçons de la crise financière, les pays y réfléchiront aux moyens de mieux réguler la finance et aux possibilités de coordonner des plans de relance pour remettre l’économie mondiale sur la voie de la croissance.

    Un Islandais retire de l’argent à un distributeur automatique, le 8 octobre 2008 à Reykjavik – AFP/Archives
    Illustrant le poids croissant des pays riches émergents, l’Islande, en plein naufrage financier, a demandé l’aide de la Chine, après avoir négocié le mois dernier avec la Russie.

    « J’ai écrit au Premier ministre chinois, mais nous n’avons pas encore reçu de réponse », a indiqué samedi le Premier ministre islandais Geir Haarde, précisant qu’il n’avait pas demandé de montant particulier.

    « Nous sommes ouverts à tout, dans de telles conditions », a-t-il poursuivi, alors que la devise du pays, la couronne, a perdu plus de 40% de sa valeur depuis le début de l’année et que les trois plus grandes banques ont été nationalisées début octobre.

    Entre trois et quatre mille personnes ont manifesté samedi à Reykjavik pour demander la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale, et davantage d’informations sur la crise que traverse le pays.

    La semaine à venir ne s’ouvre pas sous les meilleurs auspices.

    Selon le Financial Times, le premier assureur américain, AIG, discute avec l’Etat d’un nouveau plan de sauvetage, le prêt géant de 85 milliards de dollars qui lui a été accordé en septembre se révélant insuffisant pour assurer sa survie à long terme.

    AIG doit publier ses résultats trimestriels lundi à 11h00 GMT, et d’après le Financial Times, presse pour parvenir un accord avant cette échéance.

    Devant une agence de Fortis à Bruxelles – AFP/Archives
    En Belgique, le Premier ministre belge Yves Leterme a menacé de renoncer au récent plan de sauvetage de Fortis, si la justice donnait raison aux petits actionnaires qui ont porté plainte contre le démantèlement du groupe, ce qui signifierait la banqueroute du bancassureur.

    En Lettonie, le gouvernement a nationalisé samedi la seconde plus grande banque, la Parex Banka, en achetant 51% pour la somme symbolique de deux lats (2,8 euros), pour « assurer la stabilité du système financier ».

    Les Bourses du Golfe, qui avaient clôturé jeudi en baisse sensible, ont débuté la semaine sur de nouvelles pertes dimanche, le marché de Dubaï enregistrant un plongeon de 5,4%, pour atteindre son plus bas niveau en près de quatre ans.

    Aux Etats-Unis, où le président élu Barack Obama a appelé à des mesures urgentes pour faire face à la crise économique, les démocrates se mobilisent pour sauver le secteur automobile menacé de faillite à court terme.

    Les responsables démocrates au Congrès américain ont écrit samedi au secrétaire au Trésor Henry Paulson pour qu’il utilise le plan d’aide de 700 milliards de dollars au système financier adopté en octobre afin d’apporter « une assistance temporaire à l’industrie automobile ».

    Les ventes automobiles aux Etats-Unis ont plongé de près de 32% en octobre et les géants de Detroit, General Motors et Ford, sont menacés de faillite l’an prochain.

  2. Moralité : Chine, Russie, Brésil, et les autres, se mobilisent pour sauver le capitalisme, à leur profit.
    Où en est le socialisme dans ce grenouillage?

  3. Voulez-vous avoir l’obligeance de LIRE les textes qui vous sont proposés Starja au lieu de donner des leçons à qui ne vous en demande pas, ce qui est typiquement l’attitude des colonialistes de « gôche »… Je vous en prie prenez la peine de lire au lieu de dire n’importe quoi, vous vallez mieux que cela.
    danielle bleitrach

  4. Il me semble que d’autres positionnements s’articulent avec l’orientation décrite ici, ceux de ;
    http://www.dedefensa.org/article-a_propos_d_un_manifeste_anti-crise__08_11_2008.html
    et
    http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=165
    ainsi que
    http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=163&r_id
    L’Europe y est envisagée comme continent dans son ensemble.

    Ce « manifeste anti-crise » pourrait me semble t-il constituer quasi tel quel le canevas d’un programme communiste.

    Je trouve navrant que dans cette situation internationale là avec en outre chez nous la poursuite du travail méthodique de démolition de ce qui reste de ce que le CNR avait construit, l’huma nous ait présenté aujourd’hui la fameuse « contribution collective » du PCF « Nommer clairement ce que nous voulons » invitant ce dernier à se demander encore « qui suis-je? » et « où vais-je? » ! C’est vraiment court !

    Maurice Lecomte

  5. la faillite du système et des hommes qui le mène est abyssale… Voici l’échange amical entre sarkozy et Poutine qu’a rapporté le Times et le Financial Times ainsi que toute la presse russe:

    Poutine a dit à Sarkozy le 12 août dernier qu’il allait « faire pendre Saakachvili par les couilles », ajoutant « les Américains ont bien fait pendre Saddam Hussein ». Ce à qoui Sarkozy a répondu « Mais veux-tu terminer comme Bush? », question qui, selon Levitte, aurait convaincu Poutine de ne pas mettre son projet à exécution.

    mais ce qui témoigne encore plus du niveau est la source: le conseiller diplomatique du président, celui qui double Kouchner, Jean David Levitte qui a raconté l’anecdote à un journaliste du Nouvel observateur qui l’a reproduite sur son blog en mentionnant la source officielle…


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