Sur l’anticommunisme des gauches, le «stalinisme», le POUM et le mouvement communiste.

A. Escusa
Kaosenlared traduit par danielle Bleitrach pour https://socio13.wordpress.com/
Il est devenu quasiment un sport national, pour une partie de certains auteurs, de publier dans les pages de gauche d’internet des articles qui sont consacrés de manière plus ou moins ouverte à critiquer l’histoire du mouvement communiste, grand « responsable » de tous les maux passés ou à venir, depuis l’ascension d’Hitler au pouvoir, le changement climatique ou la déroute de l’équipe locale. « Le stalinisme » s’est converti pour certains en une parole magique. Le « stalinisme » renferme, comme le mystère de la Sainte trinité, trois propriétés en une : la première, évite d’entrer dans un débat historique avec des arguments contradictoires; la seconde évite de donner une explication autour de la défaite historique et de l’incompétence  politique chronique du courant auquel sont inscrits les anticommunistes de gauche ; et la troisième a pour fonction d’essayer de faire honte aux militants, mais surtout aux sympathisants potentiels de différents partis communistes, à les dissuader de rentrer dans les dits  partis communistes. Tout ce discours s’est trouvé favorisé par une étape historique où la division et l’affrontement dans le sein du mouvement communiste, particuliérement dans notre pays a conduit à ce que celui-ci se désintègre en de nombreux fragements désunis, isolés et dispersés.


Précisemment, l’ultime propriété magique du « stalinisme » est  peut-être la plus prisée peut-être par les anticommunistes de gauche. Il a été démontré, tant  avec des exemples historiques comme avec ceux empruntés à l’actualitéi, que, de toutes les forces qu’ils se déclarent anticapitalistes et disent vouloir surpasser l’actuel système socio-économique, le mouvement communiste (avec toutes les erreurs, les échecs, les trahisons, les ruptures, la dégénérescence et ce qu’on veut encore lui mettre sur le dos) a fait la preuve dans la pratique (en sachant surpasser toutes ses limitations antérieurement signalées ), que ce qui le caractérise est que l’on peut compter sur sa capacité à mettre un terme à de tels objets capitalistes. Ainsi, alors qu’aujourd’hui, sur la planète la Terre, il n’y a pas de force politique ou sociale de l’anticommunisme de gauche ayant un  poids politique ou social (si nous déduisons l’exception conjoncturelle de la France, dû plus que tout à la dégénérescence extrême du PCF), les quelques courants qui sont réclamés du communisme dans sa version marxiste – léniniste ou même marxiste seulement, et qui revendiquent – chacune à sa manière propre – l’expérience soviétique comme une avancée progressiste pour l’humanité, ou bien sont force de gouvernement dans quelques pays, ou bien disposent de grands partis  ouvriers et populaires de masses, de guérillas anti-impérialistes et d’une grande influence sur les mouvements sociaux. Et non seulement cela : le mouvement communiste a su conserver dans de grands secteurs de la population, là où il a de l’influence, une culture de révolution et de justice sociale, avec la mémoire historique communiste et ses symboles, , qui démarre en octobre 1917 et dont l’histoire, patrimoine et symboles sont  des éléments incontestables de rébellion pour beaucoup de personnes.
Les anticommunistes de gauche n’ont pas de patrimoine. Leurs réalisations historiques sont très limitées et doivent être prises avec des pincettes : l’insurrection cantonaliste de 1873 qui a aidé à enfoncer la I République, les collectivisations de 1936-1939 dans quelques localités de l’Espagne républicaine,  les tranchées imprenables de Huesca dans la guerre civile, quelques victoires militaires de la partie de l’Armée Rouge dirigée par Trotsky ou l’activité des bandes guerrilleras du leader paysan ukrainien Makhno en 1918-21, sont les réalisations comptabilisées  que l’anticommunisme de gauche peut revendiquer. Les nouveaux mouvements comme l’antiglobalisation ou le mouvement zapatiste, ont été théorisés par plusieurs comme les preuves de l’échec de la déroute définitive du modèle politique que représentait le parti communiste classique.  Sans aucun doute, le mouvement antimondialisation fut une importante réponse de masses à la globalisation néolibérale, qui réussit à mobiliser d’amples secteurs sociaux, principalement des étudiants, des universitaires. Mais finalement le mouvement antiglobalisation, faute d’une direction politique, a réussi à être réduit à d’inoffensifs forums Sociaux.  Pour sa part, le zapatisme n’a pas donné l’image d’un mouvement surpassant le capitalisme et l’impérialisme, mais s’est montré comme un indigéniésme folklorique : les territoires zapatistes furent à la mode dans les années quatre vint dix comme des sanctuaires de pélerinage pour les intellectuels provenant de la gauche anticommuniste où ils recevaient l’inspiration divine contre « le stalinisme » et les partis communistes. Jusqu’à ce qu’ils passent de mode et soient désertés par de tels intellectuels. De la même manière le Forum de Porto Alegre et l’appui à Lula au Brésil, présenté comme le dernier cri de « socialisme véridique » face à la pratique du mouvement communiste, se sont retrouvés encombrés d’un homme qui, le moins qui se puisse dire de lui, étant qu’il ne paraît pas très intéressé à réaliser des changements profonds dans son pays, mais bien tout le contraire, et quand il a fallu qu’il affronte des dirigeants conséquents comme  Hugo Chávez ou Evo Morales, pour défendre les intérêts des multinationales brésiliennes, sans aucun doute il l’a fait. Ce qui est surprenant, avant tout, est que vous les anticommunistes qui défendiaient toutes ces alternatives en attaquant les partis communistes, aujourd’hui vous restez muets, vous ne réalisez pas d’évaluation critiquede vous mêmes.

Donc, alors que cela fait déjà beaucoup d’années que ne reste même plus de trace du « stalinisme » auquel  était imputé (et il est imputé) toutes les responsabilités des échecs propres et ceux d’autrui, quand déjà il n’y a plus aucun prétexte pour que les anticommunistes de gauche libèrent toutes leurs énergies révolutionnaires et démontrent aux « staliniens » comment se font les véritables révolutions, nous voyons que telles énergies s’usent, comme toujours, à « démontrer » que, s’il n’y avait pas eu Staline et les siens, dès 1924 il y aurait un communisme en Europe, ou qu’en 1936 depuis quelque misérables villages de Huesca, avec le génie d’Andreu Nin et avec le vieux máuser d’Orwell, il n’aurait pas fallu plus de deux semaines pour  battre au Franco, réaliser la révolution en Espagne, vaincre l’Allemagne nazie, Mussolini, les États-Unis, le Japon et  l’Empire britannique, démolir la « Bureaucratie dégénérée de Staline » et implanter le communisme resplendissant dans le Système Solaire (cette fois le communisme vrai, naturellement). C’est un plan si simple que nous ne pouvons pas nous imaginer comment il ne leur était pas venu à l’espritplus tôt. Ou ce qui revient au même : rêver est gratuit.

La nouveauté le POUM comme arme de jet

Le POUM et la « révolution » espagnole sont les classiques entre les classiques de l’anticommunisme. Et cela malgré le fait qu’il n’y a pas un historien sérieux qui, libéré de la doxa orwellienne ayant enquêté sur cette époque, soutienne la thèse que la « révolution » et la « contrerevolution » furent les facteurs dominants de la guerre civile espagnole en 1936-1939. Effectivement, malgré les discours idéologiques qui ont recouvert la réalité et qui ont donné une vision complètement déformée de l’histoire, la « révolution » de 1936 a été été plus que tout une révolution de symboles, d’attitudes esthétiques et de comportements (l’incendie d’églises comme rite anticlérical, les vêtements ouvriers qui se sont devenus à la mode mode y compris chez les bourgeois, l’argent brûlé, l’éblouissement des « touristes révolutionnaires » comme Orwell, etc..), plutôt qu’un processus réel de transformations socio-économiques, alors que les institutions républicaines, bien qu’elles maintiennent les mêmes formes, dans leur contenu ont réfléchi la nouvelle corrélation de forces un produit de l’échec du fascisme en Catalogne. Cela a aidé à l’entrée massive des représentants des partis et de syndicats ouvriers dans de telles institutions, en affaiblissant leur ancien caractère de classe. Alors, si une telle « révolution » a été plus apparente et plus limitée aux symboles et aux discours qu’à des faits réels, si le facteur  » révolution » constitue quelque chose de complètement secondaire pour juger cette étape et si le caractère erroné d’une telle désignation a été démontré, si de plus, les institutions républicaines avaient acquis un caractère pleinement populaire et étaient loin d’être si « bourgeoises » : à qui est-ce que cela fait du bien de continuer à nourrir la légende ? Aux anticommunistes de gauches, naturellement.
Pour cela, et faute d’idées neuves, on ne cesse de retourner au POUM, avec une obsession digne d’étude. Ce fut la norme pour une partie de l’anticommunisme de gauche de blanchir les activités des principaux dirigeants du POUM après la guerre et ignorer des points importants sur les mêmes, en profitant de fait que beaucoup de secteurs des jeunes mlilitants de gauche ignorent l’histoire de ces dirigeants. Aujourd’hui, dans un récent « Qu’est-ce qu’il faut conserver du POUM ? » (1), on suggérait qu’il y avait eu une « bonne époque » et une « époque mauvaise ». Au moins nous avons déjà avancé sur quelque chose, parce que jusqu’à présent les anticommunistes de gauches préféraient garder un silence suspect sur la  » mauvaise époque ». Mais : où faut-il établir en vérité la frontière entre les deux époques ?
Il faut considérer que tous les dirigeants principaux du POUM, la guerre étant  terminée, ou bien  se sont rapidement tourné vers   la si odieuse socialdémocratie “menchevique” en créant le Moviment Socialista de Catalunya (MSC), ou bien rentrèrent dans les rangs de la CIA, comme ce fut le cas de Gorkin, Maurínet d’autres. Pratiquement la totalité des hauts dirigeants renièrent leurs anciennes croyances. Les « authentiques liders révolutionnaires », à partir du 1 ° avril 1939 cessèrent d’être des révolutionnaires. Une métamorphose si subite est-elle possible ? À qui doit-on que, quand il était  plus nécessaire que jamais  de lutter contre le fascisme, de tels dirigeants, qui distribuaient des certificats et des leçons de révolution à droite et gauche et stigmatisaient les « réformistes du PSUC », abandonnent la lutte et se transforment en contraire  de ce qu’ils disaient être ? Comment les anticommunistes de gauche expliquent que les « mencheviks réformistes » du PCE et du PSUC continuèrent la lutte antifranquiste en sacrifiant des milliers de leurs vies, et les principaux dirigeants du POUM comme Maurín et Gorkin  rentrèrent dans la droite pro-yankee en défendant l’impérialisme le plus agressif tandis que d’autres fondaient le MSC pour défendre l’impérialisme européen ? Peut-être la lutte contre le franquisme était-elle moins nécessaire que la lutte contre le Front Populaire ? Voilà des mystères de la Trinité Très sainte « antistalinienne », comme c’était un mystère divin que Maurín restât vivant et dans de bonnes conditions dans les prisons de Franco, tandis qu’étaient fusillés d’autres dirigeants républicains ou torturés en urgence. Maurín a été libéré en 1946 grâce à l’intercession d’un évêque son parent, qui a convaincu Franco lui-même de le garder en vie parce que c’était un ennemi des communistes, et ces démarches ont été directement suivies depuis le Vatican même (2). Cela oui est un privilège authentique du meilleur bureaucrate! Qu’est-ce que penseront de tout cela les anticommunistes de gauche et les apologistes du POUM ? Publieront-ils un livre sur ces sujets ?
Le POUM n’a pas été en rien innocent comme le rabachage essaie de nous le faire croire. Au milieu de la guerre, quand dans d’autres lieux de l’État se livrait  un combat à la vie ou la mort, depuis les pages de la Bataille, le journal du POUM, on commandait de lutter contre les « mencheviks de la révolution » avec allusion au PSUC en le désignant comme l’ennemi avoué . Beaucoup de dirigeants du PSUC et de l’UGT sont morts assassinés entre août 1936 et mai 1937. Desideri Trillas, dirigeant syndical de l’uGT, qui avait accompagné Maurin en 1924 à Moscou, est mort assassiné en 1936 par des sicaires de la CNT. ; le 24 avril, Rodríguez Salas, commissaire affilié au PSUC, a subi un attentat manqué, et les 25 est tombé Roldán Cortada assassiné, un ancien collaborateur de Maurín, épuré des années auparavant  par celui-ci de l’exécutif du Bloc Obrer i Camperol pour un désaccord politique, et assassiné en 1937 pour appartenir au PSUC. Beaucoup d’affiliés à l’UGT ont été assassinés pour ne pas vouloir rentrer à la CNT. Sûrement la main du POUM n’était pas derrière ces « victimes de la révolution », mais depuis les pages de La Bataille, étaient signalés avec insistance qui était l’ennemi : le Front populaire et leurs bases les plus consistantes et  claivoyantes, le PSUC et la UGT.
La guerre et le péril furent des choses reculées et lointaines pour le POUM, et c’est pour cela qu’il s’est préoccupé de faire « la révolution ». Dans La Bataille, ils éditaient en grand des slogans comme : « crevez  république démocratique! », l’antifascisme était qualifié de trahison à la révolution alors que les antifascistes freinaient de leur sacrifice l’avancée de l’armée franquiste, il leur été enjoint d’éliminer les institutions républicaines qualifiées de « bourgeoises » ((bien qu’elles fussent dominées par  la majorité ouvrière), il était publié sur toute la page et en grand caractère dans des feuilles de papier de petit format lancées par les avions de Franco en appelant à déserter, il était impunément injurié et d’une manière constante les dirigeants républicains, socialistes et communistes et, entre autres « exploits », avec l’objectif de démoraliser les combattants et de provoquer la désertion, de fausses nouvelles étaient écrites à propos d’une négociation supposée du gouvernement républicain avec Franco en vue d’une rédition(3).
Par ailleurs, dans les rangs  du POUM sévissaient des espions notoires comme le chef de la colonne étrangère du POUM, Georges Kopp, agent de l’espionnage un Anglais et un collaborateur futur des nazis en France, et des espions en faveur du Franco qui perpétraient  des actes de sabotage, tandis que d’autres se sont offerts à la cinquième colonne pour assassiner Negrín et Álvarez del Vayo. Il n’y a pas de certitude  que dès cette époque Orwell ait déjà été un agent de l’espionnage britannique, il était en relation avec des personnes directement impliquées, comme Kopp lui-même, de qui il était un ami intime.
Un fantasme terrorise les anti-communiste de gauche : le fantasme de la «bureaucratie»

Il est évident que le fait de participer professionnellement à une politique ou dans le mouvement syndical est  une nécessité pour les représentants de la classe ouvrière pour défendre ses intérêts, c’est ce qui a été théorisé par le Lénine, puisqu’il tombe sous le sens commun que les dirigeants ne se forment pas en deux jours, et encore moins  quand l’apolitisme du citoyen commun est la norme. Mais avec la critique permanente de ce que les anticommunistes de gauche nomment « une bureaucratie stalinienne », la réalité est entièrement manipulée par l’idéologie. Le terme « une bureaucratie », à l’être si indéfini, qu’on peut l’instrumentaliser d’une manière démagogique comme le terme même de « stalinisme ». Que signifie réellement le mot  » bureaucratie » ? Comme les anticommunistes de gauche n’osent pas donner de définition pour pouvoir nourrir l’ambiguité à leur convenance, voyons  ce qu’on entend couramment par « bureaucratie ». Selon le Dictionnaire de la langue Catalane, « bureaucratie » est :1) autorité, influence excessive des fonctionnaires publics sur les affaires de l’Etat ; 2) ensemble du personnel administratif, et 3) système de tâches, de procédures et d’activités à la charge d’un corps de personnel administratif. Donc, transplanté le terme « une bureaucratie » à l’époque soviétique, si un bureaucrate était le concierge humble d’une école de quartier, un policier municipal, l’administratif d’un soviet urbain, le directeur d’une entreprise étatique (déjà honoré ou corrompu), ou le Commissaire de Guerre León Trotsky, avec la circonstance aggravante que le ci-mentionné disposait d’un pouvoir infiniment plus grand sur les questions de l’État et du parti que celui de la majorité de la bureaucratie soviétique qu’il critiquait.
Le faux antibureaucratisme de Trotsky et du POUM,


Après avoir utilisé sans dicernement le concept de « bureaucratie », les anticommunistes de gauches sapent la nécessité que les travailleurs ont d’avoir des représentants syndicaux et politiques à temps complet, et ils discréditent la nécessité de la participation politique des masses, en les portant à l’apolitisme et en faisant des barrages de la réaction. De plus, dans le fond, pour les anticommunistes de gauche le problème se réduit à des noms. Si ce sont leurs leaders qui occupent les charges, alors ils ne sont pas bureaucrates, mais la personnification de la démocratie pure. Si les charges sont occupées par un groupe rival, alors ce sont « des bureaucrates dégénérés ». Mais analysons la bureaucratie: de quoi vivaient Trotsky, Andreu Nin, Julián Gorkin, Joaquín Maurín et tant d’autres « antibureaucrates » ? Nous n’avons pas d’informations sur le fait qu’ils ont passé beaucoup de temps de leur vie dans une chaîne de production d’une fabrique, ou en se cassant l’épine dorsale dans l’agriculture, ou en faisant les types de travail salarié qui réalise normalement la classe ouvrière en produisant une plus-value. Au contraire, ils ont vécu comme des politiques professionnels aussitôt qu’ils ont eu la moindre opportunité. Trotsky aussitôt qu’il a pu a été un professionnel de la révolution à temps complet (un bureaucrate de la révolution), qui ne vivait pas de son propre travail. Il faisait partie de la « nomenklatura », c’était un haut dirigeant du parti et  de l’État, qui a créé de la même manière un réseau clienteliste de la bureaucratie pour y gagner des appuis. Il était donc, un grand bureaucrate, qui s’est retourné contre la « bureaucratie », non parce qu’il était « anti-bureaucrate », mais parce que ses positions politiques furent battues par la majorité.
Quand il est allé en exil il n’a pas non plus transpiré  une goutte en produisant une plus-value pour les bourgeois, mais il s’est mis à être un membre maximal du « nomenklatura » dans le courant politique formé par lui, qui s’est appelé la IVe International.
Andreu Nin, Joaquín Maurín, Julián Gorkin et les autres ont été, depuis le début des années vingt des des hauts dirigeants de leurs organisations et sont arrivés à être bureaucrates professionnels, « nomenklatura » en miniature mais des aspirants à être une « grande nomenklatura ». Beaucoup de cadres de la CNT furent de hauts fonctionnaires durant la guerre, en plus de ministres, ils créérent leurs propres réseau de bureaucratie anarchiste. Andreu Nin tandis qu’il était conseiller de la Justice de la Generalité exerçait comme n’importe quel haut fonctionnaire de n’importe quel État, à la manière bureaucratique. Nin avait été fait partie de la bureaucratie soviétique et par la suite un bureaucrate de la Generalitat durant la guerre (Conseiller de Justíce), Maurín a été correspondant d’Izvestia (un « bureaucrate » soviétique par conséquent) et député par le Front Populaire (un bureaucrate républicain); d’autres hauts dirigeants aussi étaient des « bureaucrates » comme Juan Andrade, fonctionnaire des postes, tandis que l’autre dirigeant du POUM, Molins i Fàbrega,  était président de la section syndicale des fonctionnaires de l’UGT. Ajoutons à cela, que le discours le plus radical contre « l’Etat bourgeois » s’est produit  aussitôt après l’expulsion de Nin du gouvernement de la Generalitat pour sa politique sectaire et provocatricez. Tous ces faits donnent une perspective nouvelle et très concrète sur quelques aspects de ce qui s’est appelé « révolution » et « contrerévolution » : la lutte par l’hégémonie dans les organismes de la Generalitat, en incluant ceux que la « révolution » a fait apparaître comme le Comité de Milices, de collectivités et les Patrouilles de Contrôle, dont les membres se sont convertis en  fait en fonctionnaires (ou bien, en bureaucrates) qui touchaient leur salaire de la Generalitat. Les « révolutionnaires » qui ont fait front en mai 1937 contre la « bureaucratie stalinienne » (le Front Populaire) étaient très loin d’être précisément ouvriers, mais ils s’en distinguaient beaucoup :  « ces secteurs les plus belligérants contre la survivance de la légalité constitutionnelle de 1931, comme le groupe anarchiste radical Les Amis de Durruti ou le POUM, n’avaient pas à leur tête des ouvriers manuels, mais des journalistesde seconde zone, aspirants  à être des intellectuels d’opinion et des employés de services » (4).
Franco et la Phalange voulaient détruire la République et ses institutions, précisément parce que déjà elles étaient plus populaires que bourgeoises, pendant que le POUM voulait détruire la République et le Front populaire pour son impossibilité à se convertir en bureaucratie dominante de forme pacifique, ce qui était dû à ses activités provocatrices et à son sectarisme. En décembre 1936 s’était fermé definitivement pour le POUM la voie « pacifique » pour conquérir l’hégémonie bureaucratique avec l’exclusion de Nin du gouvernement de la generalitat, à cause de l’attitude sectaire et provocatrice du POUM. Isolé volontairement des autres forces politiques et syndicales, abandonné même de la CNT et la FAI, le POUM s’est radeicalisé désespérément et, dans une fuite en avant, il s’est allié avec les groupes les plus extrémistes et minoritaires comme Les Amis de Durruti, formé par libertaires qui avaient déserté du front. Ensemble ils ont commencé un bras de fer armé avec le Front Populaire et les institutions républicaines en mai 1937 avec le résultat que l’on sait. Ainsi est née la légende de la « bureaucratie stalinienne » en Espagne.
L’absurdité de la contradiction


Nous recommençons à lire des phrases à propos des « horreurs du stalinisme » dans le style le plus pur du Livre Noir du Communisme. Mais: l’avenir aurait-il été meilleur si la petite « bureaucratie trotskiste » s’était imposée par  sa lutte contre la « bureaucratie majoritaire stalinienne » ? Les pas en avant que le trotskisme aurait implanté du « vrai » communisme dans le Système Solaire: auraient-ils été moins traumatiques et auraient-ils  moins répandu de sang qu’avec Staline ?Les propositions de Trotsky et de « l’opposition » unifiée de 1926 ne diffèrent pas beaucoup de ce que Staline a mis en place quelques années après : collectivisation de l’agriculture, industrialisation et plans quinquenaux. Il faut additionner à cela la haine constante des puissances impérialistes, l’énorme sous-développement du pays, etc.., etc.. Nous pouvons supposer donc, que Trotsky et sa fraction minoritaire auraient fait front, au moins, aux problèmes de l’envergure de ceux qu’ont du affronter la fraction majoritaire du parti. Il n’y a pas de motif de supposer que la « bureaucratie trotskiste » aurait créé moins de « horreurs » que ceux qu’on impute à Staline : de Trotsky est venue l’idée de sequestrer et de de fusiller les familles des « spécialistes militaires » tsaristes qui ont déserté l’armée rouge ; ce fut Trotsky celui qui réprima durement l’insurrection anarchiste de de Krondstad en 1921 avec des moyens extrémistes qui incluent le terrorisme et la fusillade ; ce fut trotski qui souhaitait militariser les syndicats et en faire un appendice de l’Etat, c’est-à-dire bureaucratiser au maximum.  Pourquoi les « horreurs » de Trotsky seraient-elles moindre que celles de Staline ? ? Pourquoi, si le POUM et ses groupuscules avaient vaincu leurs « horreurs » auraient « -elles » été moindres que dans le cas des défenseurs de la République, en connaissant le sort qu’ont fait courir Desideri Trillas, Roldán Cortada, Sesé, et plusieurs autres ? Pourquoi les admirateurs du POUM ne publient rien-ils sur cela

L’histoire remet chacun à sa place

L’anticommunisme de gauche a historiquement démontré son incapacité chronique à se constituer comme une alternative et d’être une force de masses. L’incapacité s’est révélée avec toute sa crudité quand les dernières traces des « horreurs staliniennes » ont cessé d’exister à la disparition de l’URSS en 1991, en donnant lieu à un changement à un nouveau tiers monde avec un enfer de millions de morts, de pauvreté extrême, des dizaines de milliers d’enfant vivant dans des cloaques, la dictature des mafias, des centaines de milliers de prostituées obligées à se vendre, des millions de chômeurs et des guerres intestines provoquées par l’impérialisme. Mais tous ces « détails » n’intéressèrent jamais les gauches qui sont seulement nées pour « dénoncer » les « horreurs du stalinisme » ou, comme le Franco et la Phalange, les « Victimes de Negrín ». Préoccupé, de cacher les causes de ses échecs et de ses limitations évidentes politiques, l’anticommunisme de gauches a instamment dévié ses critiques vers le « stalinisme » et l’antisovietisme, en cherchant des agneaux  expiatoires pour ses manques et sa mince  capacitéde rassemblement.
L’anticommunisme de gauche, et son frère cadet, l’antisoviétisme, ont vécu un âge d’or grace à la division des communistes dans l’Etat espagnol et au niveau international, et a réussi à faire honte à beaucoup de communistes, surtout des dirigeants. Le mouvement communiste a commis des erreurs, certaines graves, et il continuera à en commettre indubitablement, comme toute force qui intervient dans  la politique pratique. Mais le solde de l’histoire est énormément favorable au mouvement communiste. Les communistes n’ont pas avoir honte et ils ont un passé et un présent héroïque de luttes et de sacrifices, d’erreurs et de réussites, d’échecs et de triomphes, qui constituent un patrimoine dont ils peuvent être fiers.
Les temps changent et il est possible que nous assistions au début d’une étape historique encourageante, où les conditions sont crées enfin pour un nouvel effort unitaire entre différentes organisations communistes. Pour que l’unité soit un succès, il faut ne plus avoir honte de sa propre histoire, mettre dans un coin les sectarismes et reprendre le plus positif que chaque courant communiste a engendré le long de sa trajectoire, sans écarter de plus de différentes alliances avec d’autres couches progressistes de la population. Marx et Engele ont écrit sur le sujet dans le Manifeste du Parti Communiste que »les communistes ne forment pas un parti spécial opposé aux autres partis ouvriers. Ils n’ont pas d’autres intérêts que les intérêts de l’ensemble du prolétariat. Ils  ne proclament pas de principes sectataires dans lequels ils voudraient mouler le mouvement prolétarien »(5) Effectivement, les communistes ne peuvent pas aspirer, comme le disent nos maîtres, à enfermer le mouvement ouvrier dans » des principes sectaires », ce qui ne veut pas dire, par ailleurs, que l’idéologie, la théorie et la doctrine cessent d’être importantes, mais dans leur juste mesure, en aidant à pousser le mouvement ouvrier et communiste et en ne mettant pas des cales artificielles qui freinent le mouvement et l’unité. Et toujours en plaçant au premier rang l’étude infatigable de l’histoire, qui est celle  qui a le dernier mot pour juger les réussites ou les erreurs de la pratique politique, en partant de l’idée que les personnes infaillibles n’existent pas et donc que  les grands hommes ne font pas l’histoire, mais les classes sociales au sein desquelles surgissent les dirigeants. De tels dirigeants se trouvent immergés dans des contradictions multiples, des conflits et des intérêts de groupes sociaux et nationaux divers, qui parfois les engloutissent sans remède comme une force gravitationnelle, en limitant leurs marges de manoeuvre et leurs possibilités réelles d’appliquer politiques désirées.
Les communistes ont écrit ses pages historiques les plus brillantes en luttant unis et en sachant connecter avec le sentir des masses, duquel ils doivent former part. Ainsi fut octobre 1917, dans la construction du socialisme dans l’URSS et dans d’autres pays, dans la défense des conquêtes sociales, dans la guerre civile, dans la lutte antifranquiste, dans les Révolutions antiimpérialistes et dans tant d’autres occasions dans lesquelles, entre autres, l’anticommunisme de gauche était absent ou était l’adversaire de telles luttes. Le mouvement communiste a joué un rôle, en solitaire ou avec d’autres forces progressistes, clairement décisif pour l’avancée des conquêtes sociales des masses exploitées et inclus pour l’humanité dans son ensemble. Au contraire, l’étape historique où a été vécue la division du mouvement communiste en de nombreux fragments à conduit les communistes dans beaucoup de lieux au déclin, et dans d’autres comme l’Etat espagnol, quasiment à l’extinction.
En Espagne nous avons des exemples historiques d’unité communiste, comme l’unité du PCE et du PCOE en 1921, et celle des collectifs socialistes et communistes dans une seule une formation politique (la Juventudes Socialistas Unifiés à un niveau étatique, et le Partit Socialista Unificat de Catalunya, PSUC), unis sur des bases révolutionnaires en 1936. Telle unité, qui était aussi fabriquée entre le PCE et du parti socialiste espagnol pour constituer un parti prolétaire révolutionnaire uni, n’a pas pu culminer avec succès à cause des  divisions internes du parti socialiste ce qui a provoqué une influence très négative sur le développement de la guerre civile et de la lutte antifranquiste.
Quand sera perçu le grave moment historique que nous vivons, il sera possible de reentreprendre le chemin de l’unité, d’unité indispensable pour battre l’ennemi : le fascisme, l’impérialisme et la bourgeoisie. Une unité sans renoncer aux principes mais en renonçant aux sectarismes et aux exclusions, et en mettant en avant la résolution des graves problèmes de la classe ouvrière avant une pureté doctrinaire extrémiste. A ce moment là l’anticommunisme de gauche recommencera à avoir dans l’histoire le rôle résiduel et anecdotique qui lui convient..

Notes:
(1) http://www.kaosenlared.net/noticia/que-hay-que-rescatar-del-poum
(2) http://www.elperiodicodearagon.com/noticias/noticia.asp?pkid=273460
(3) Antonio Elorza y Marta Bizcarrondo: Queridos camaradas. La Internacional Comunista y España, 1931-1936. Editorial Planeta, Barcelona 1999, pp. 351-375.
(4) David Martínez Fiol: Estatisme i antiestatisme a Catalunya, 1931-1939: rivalitats polítiques i funcionarials a la Generalitat. Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 2008, p. 290.
(5) Marx y Engels, Manifiesto del Partido Comunista, Edicions PCC, 1983, cap. 2, p.15.
http://www.kaosenlared.net/noticia/sobre-anticomunismo-izquierdas-estalinismo-poum-movimiento-comunista

31 commentaires

  1. Pourquoi nous adhérons à la S.F.I.O.

    Ligue communiste

    Dans la 3° Conférence nationale de la Ligue communiste, les bolcheviks-léninistes de France ont, par l’examen de la situation de la politique française et internationale et de l’état du mouvement ouvrier, raffermi leur conviction que le programme et les méthodes du léninisme qui furent à la base de leur action sont plus nécessaires que jamais au prolétariat pour résister au fascisme, abattre le régime capitaliste et marcher vers la société socialiste.

    Les bolcheviks-léninistes constatent que, depuis les événements de février, les deux grandes formations se réclamant de la classe ouvrière ont accepté le mot d’ordre de front unique, pour lequel nous luttons depuis des années, sans lui donner d’ailleurs le caractère actif qu’impose la menace réactionnaire. Toutefois, un regroupement radical et profond de la classe ouvrière en France a commencé, la délimitation politique s’opérant au travers d’un processus d’unification. Les bolcheviks-léninistes veulent prendre part la plus large dans ce regroupement vers un seul parti révolutionnaire du prolétariat qui ne peut s’opérer que dans l’action, dans l’élaboration et la critique de l’action.

    Dans les conditions présentes, continuer comme un petit groupe indépendant ne permettrait pas de jouer notre rôle avec l’efficacité que réclame la gravité de la situation. C’est pourquoi nous avons décidé d’entrer, tels que nous sommes, avec notre programme et nos idées, dans le Parti socialiste. Dans les rangs des sections du Parti socialiste, côte à côte avec ses travailleurs révolutionnaires, avec la classe ouvrière de France, nous voulons dans le combat commun contre la bourgeoisie, élaborer avec eux les meilleurs moyens, ma meilleure méthode pour se libérer des chaînes du capitalisme.

    Les bolcheviks-léninistes, en entrant dans les rangs du Parti socialiste, ne demandent que le droit de participer à son action, celui de défendre, à l’égal de toute autre tendance, les idées qu’ils se sont forgées dans nos années de lutte ; ils s’engagent à être disciplinés dans l’action révolutionnaire.

    Les bolcheviks-léninistes demandent à tous leurs sympathisants de transformer leur sympathie en adhésion, en s’associant à ce pas décisif.

    Camarades, joignez-vous à nous dans les rangs du Parti socialiste pour la lutte révolutionnaire du prolétariat !

    Sans renoncer à notre passé et à nos idées, mais aussi, sans arrières-pensées quelconques de cercles, en disant ce qui est. Il faut entrer dans le Parti socialiste : nullement pour des exhibitions, nullement pour des expériences, mais pour un sérieux travail révolutionnaire sous le drapeau du marxisme.

    La Conférence nationale de la Ligue communiste.

    Le 24 août 1934.

  2. L’anticommunisme de la Gauche, quand elle est avérée, est intolérable. Dans mon dernier article, je fustige cette gauche libérale, il faut procéder à un sacré nettoyage au sein du PS. PLus rien ne distinguera le PS de la droite, bientôt ! Ca suffit. Je l’écris sans arrêt sur mon blog http://r-sistons.over-blog.com, il faut que NOTRE colère remonte !

    Et le PC ne doit pas mourir ! On ne tue pas un mythe ! Il représente une immense espérance pour les classes populaires exploitées et presssurées !

    Bien à toi Eva

    Je serai une journée à Marseille dans quelques jours. Si tu veux qu’on se salue… evaresis@yahoo.fr

    Regarde sur mon blog R-sistons à la désinformation comment on nous manipule (emplois aidés)

  3. Un article dégueulasse, bourré de saloperies d’une autre époque (Orwell, Kopp, le coup des espions partout etc), quelque-chose que je croyais inimaginable aujourd’hui. Une honte qui de toute façon ne peut être que contre-productive pour vous.
    Lucien, co-webmestre de La Bataille socialiste

    • et pourtant si vrai, c’est l'(article d’un militant communiste espagnol qui connaît bien le sujet… Et qui en a marre de subir les saloperies de ceux qui se réclament d’Orwell en oubliant que celui-ci (plutôt bien traité dans l’article) s’est illustré en donnant une liste de communistes aux services secrets nord-américains, en assortissant de commentaires sur le fait qu’ils étaient juifs ou homosexuels. On ne choisit pas ses héros!!!

  4. Mais non Danielle, il n’ ya que les communistes qui sont coupables, paà qui on a le droit, comme me l’a fait un camarde de la riposte en conférence fédérale, de me renvoyer Doriot dans la gueule à propos de Gérin. Les autres, tous les autres, sont des anges immaculés, pas de passés pas de mémoires,pas de crime, pas de conséquences à leurs décisions politiques…

  5. Sur ces questions là, les espagnols sont bien plus en avance que nous, ils ont fait un gros travail de restitution historique parce que cela fait quelques années qu’ils en ont marre de voir des gens qui tous plus ou moins fini trés mal être posés en héros. ce texte ne dit rien d’autre et il montre qu’y comppris en espagne plus personne ne nie ce que sont devenus les gens en question, mais simplement ceux qui les défendent encore s’acharnent à expliquer qu’il ne faut pas confondre leur devenir avec ce qu’ils ont été, ou encore font courir le mythe d’un état des masses qui leur permettait d’accuser la république espagnole de l’échec… Comme Orwell dont plus personne ne nie la délation y compris son biographe pourtant enthousiaste.

    Danielle bleitrach

  6. « Par ailleurs, dans les rangs du POUM sévissaient des espions notoires comme le chef de la colonne étrangère du POUM, Georges Kopp, agent de l’espionnage un Anglais et un collaborateur futur des nazis en France, et des espions en faveur du Franco qui perpétraient des actes de sabotage… »

    Pourriez-vous me signaler les sources qui vous permettent de formuler cette accusation extrêmement grave?

    L’histoire de Georges Kopp est très compliquée,mais il est vraiment ridicule de l’accuser d’avoir été un agent de Franco. C’est un très très vieux mythe, basé sur une seule déclaration d’un communiste anglais.A part de cette déclaration il n’y a RIEN!

    Georges Kopp a été reconnu par les services de renseignements anglais comme un agent fiable, qui a fourni des renseignements importantes pour les alliés dans leur lutte contre le fascisme.
    Vous pouvez vérifier cela en consultant son dossier personnel dans les National Archives à Londres. Reférence: HS9/858/8

    Merci

    Bert Govaerts

  7. bonjour Caius
    tu oublies le meilleur je pense
    pas de résistance
    et les nôtres ont remplis les fossés des citadelles, peuplés les camps
    mais points de détail que cela.
    Doriot n’a, et pour cause, jamais tiré sur un nazi,Orwell lui partageait ses tickets de rationnement, c’est donc injuste de prétendre qu’il n’a pas résisté …à la faim et peut être aussi à la fin, la vingt cinquième heures quand les héros furent bien plus courageux pour livrer les communistes à la CIA, au FBI et autres officines du monde libre.
    Que feraient ces gens là si nous n’existions pas

  8. Danielle Bleitrach obtient un 6/5 en stalinisme supposé sur le site de la L plus C, plus R, mais ligue quand même.
    Donc les rejetons de Léon ont désormais affinés » leurs arguments très politiques.
    « Bourrin » étant celui qui revient le plus fréquemment à ‘égard de notre hôtesse.
    Courageux mais guère téméraires, les liguards pétris d’ouverture manifestent une conception du débat tendance Michel Drucker, tu poses, tu parades, tu fais cui cui mais surtout tu laisses pas la parole aux autres ça fait désordre.
    Alors, si d’aventure il vous prenait l’envie d’oser contredire la L, plus C, plus R, mais ligue quand même vous obtiendrez ces quelques mots laconiques:

    Désolé, vous n’avez pas l’autorisation de répondre à ce sujet.

  9. Je ne connais pas trop de détail sur Georges Kopp; mais peut être au lieu d’accuser Danielle de diffuser l’info qu »il aurait été un agent de Franco, il serait bien de lire ce qui est écrit, je reprend :
    « Par ailleurs, dans les rangs du POUM sévissaient des espions notoires comme le chef de la colonne étrangère du POUM, Georges Kopp, agent de l’espionnage un Anglais et un collaborateur futur des nazis en France, et des espions en faveur du Franco qui perpétraient des actes de sabotage… »
    Donc on ne dit rien d’autre que le fait que Georges Kopp fut un agent anglais, ce qui est confirmé (une paille en effet, pas de plus grand adversaire de Franco que les services secrets anglais comme chacun sait…je préfère en rire)

    quand à se rallier au nazi cela devient une étape dans une histoire « très compliqué », marrant comme tout est compliqué sauf pour les communistes pour eux c’est toujours simples : ce sont des salopards de staliniens…

  10. ces types sont incroyables, non seulement ils ne savent pas lire, mais si vous voulez mon avis ils le font exprés, sur mon site il y a desz textes de ben aïd, d’Alain Wood, de raoul Zibechi, mais non il faut qu’ils aient leur démonstration « danielle bleitrach est un « bourrin » stalinien… Ils sont vraiment insupportables…
    Cela dit, je viens de m’apercevoir que c’est un même type qui fait le tour des sites trotskistes pour les ameuter contre mon blog, là il est dans le site de lutte ouvrière…
    danielle bleitrach

  11. Je m’excuse d’avoir mal lu la partie de frase suivante;

    « Georges Kopp, agent de l’espionnage un Anglais et un collaborateur futur des nazis en France ». Il s’agirait donc de trois personnes différentes? (Pour votre information: il y avait tout un CONTINGENT d’Anglais au sein du POUM)

    Vous admettrez que quelques virgules de plus auraient pu éviter le malentendu. Vous n’accusez Georges Kopp donc que d’être un « agent de l’espionnage ». C’est ça? Pour qui ou pour quoi alors? Qu’est-ce qu’un « espion » pourrait faire au front d’Aragon en ’36 sinon travailler pour l’ennemi? Pour Franco donc.C’est bien de cela qu’il a été accusé par le communiste anglais Frankfort. Et on sait depuis belle lurette qu c’est un mensonge.

    Et je répète ma question: quelle source vous autorise d’appeler le Georges Kopp de 1936, commandant du POUM, un « espion »?

  12. Est-ce que vous avez remarqué que l’auteur est un espagnol et que l’article renvoit à un débat espagnol qui semble bien avancé dans la péninsule ibérique. Inutile donc de me sommer de répondre en son lieu et place, écrivez au site hispanique rebelion pour entrer en contact avec lui. Je vous signale que si vous aviez lu attentivement, vous auriez vu que l’auteur pose la problématique suivante: ils ont mal fini ce que désormais ^personne ne nie, mais on tente de diviser en deux les parties de leur vie, celle où ils furent des héros maltraités non seulement par les communistes mais les socialistes républicains.. Mais en fait le vers était dans le fruit parce que la position du POUM était fausse… politiquement! »
    C’est l’essentiel de ce qui est dit et que vous ne voulez pas lire…

    danielle Bleitrach

    vous remarquerezz que nous avons la pratique démocratique de vous accueillir sur ce site, d’accepter le débat alors que vous le refusez sur le site de la LCR, votre niveau d’argumentation étant que je suis un « bourrin » stalinien. Puisque vous m’attribueze cet aimable qualificatif comment le conciliez vous avec le fait qu’ici sont publiés de nombreux auteurs trotskistes, et surtout que l’on ouvre le débat alors que vous appelez au lynchage sanqs droit der réponse. Répondez là-dessus où nous vous interdirons à notre tour…

  13. La question est à poser à A. Escusa Kaosenlared me semble t il… Danielle n’est que la traductrice… et nous ne sommes pas à un interrogatoire du NKVD.
    Mais je pense que la réponse est dans vos propos :
    « Georges Kopp a été reconnu par les services de renseignements anglais comme un agent fiable, qui a fourni des renseignements importantes pour les alliés dans leur lutte contre le fascisme. »
    Il me semble qu’il s’agit là de la parfaite définition du mot « espion ». Mais peut être vous a-t-on mal compris?

  14. Kasosenlared est un site hispanique également… Cubain je crois… Donc il faut la poser à A. Escusa. mais :
    1) je veux absolument une réponse sur la manière dont ces grands démocrates de la LCR interdisent tout droit de réponse et me font une « réputation » à partir d’un article du site parmi d’autres.

    2) je trouve que cet article a l’immense mérite de faire entendre une voix espagnole et de nous mettre au courant d’un débat.
    3) je suis bien contente que cela ait donné l’occasion d’une relecture, j’avais trouvé que cet article important n’avait pas été assez lu, je remercie ceux qui ont mis à nouveau les projecteurs sur lui.

    4) je veux bien reconnaître que j’ai une ponctuation défectueuse.

    Danielle bleitrach

  15. Si je peux me permettre une nouvelle intervention, une petite recherche sur internet montre que M Bert Govaerts semble un spécialiste de Georges Kopp et quand je lis ce qu’il écrit tout confirme ce qu’écrit la revue espagnole. Il semble juste que le traiter de nazi soit exagéré, puisque s’il se rallie à Vichy c’est en restant proche (agent?) des anglais (ce qui n’est pas si original à Vichy en fait, ce qui lie les anglophile (qui deviennent vite pro US) et les germanophile c’est la haine des mouvements ouvriers et des communistes).
    D’ailleurs M Govaerts se fait attaquer sur le site sus cité par le dénommé « Lucien » par des « croyants » et des descendant de Kopp qui lui reprochent de ternir l’image du grand homme….
    on peut lire cela ici :

    1936-10 Des bordiguistes dans la milice du POUM

  16. En fait moi aussi j’ai continué mes recherches, le dit Georgtes kopp a une riche vie, il va devenir directeur d’Elf-Aquitaine, pas trés lontemps il est vrai. Il meurt à marseille en 1951, alors que les services britanniques viennent l’interroger.
    Danielle Bleitrach

  17. Un tout dernier effort pour mettre un peu de lumière dans cet affaire

    1) Ce n’est pas parce que Georges Kopp commence à travailler pour les Anglais en 1941 (comme le démontrent les documents aux National Archives) que cela nous autorise de le caractériser comme « espion » (pour qui? pour quoi?) en 1936. Vous vous souviendrez que lors du procès du POUM (où Kopp ne figurait pas, ou presque pas,on le mentionne à quelques reprises) l’accusation de « espionnage » n’a pas été retenue, contre personne.

    2) Les recherches de Mme. Bleitrach me semblent se limiter à la lecture d’un texte du journaliste Belge Paul Hermant, qu’elle a mal lu, d’ailleurs, parce que le brave homme écrit: « retournant en France pour y devenir le premier directeur de ce qui deviendra Elf Aquitaine » (Voir:http://blogrtbf.typepad.com/matin_premiere/2008/09/2609—la-chron.html)(Elf-Aquitaine n’existe que depuis 1976.)
    Le texte de Hermant n’a pas de valeur scientifique.
    J’ai en effet écrit un long texte sur Kopp dans la revue « Brood & Rozen » (2007/2), publié par les AMSAB-ISG de Gand (Archives et Musée du Mouvement Ouvrier Socialiste (Flamand); La revue est publiée sous contrôle académique.(Site:http://www.brood-en-rozen.be) Peu de gens auront lu mon article, parce que j’écris en Néerlandais.Ceux qui lisent l’Anglais peuvent consulter « The Lost Orwell » par Peter Davison (Timewell Press 2006), qui contient un châpitre sur Kopp auquel j’ai collaboré.
    En plus le Wikipedia Anglais offre désormais un article sur Kopp qui résume plus ou moins le résultat des recherches combinées de Peter Davison et moi-même.

    3 Je contacterai l’auteur de l’article traduit par Mme. Bleitrach

    4 Je suis un chercheur indépendant. Je n’ai pas de liens avec la LCR, ni avec un autre parti ou mouvement politique. J’essaie simplement de rendre justice à l’histoire.Il est vrai que le site de « La Bataille Socialiste » contient des contributions où on m’attaque. C’est pas grave. Je sais me défendre. Si vous prenez la peine de lire mes réponses à ces attaques, vous devrez admettre que je ne suis pas du tout sur la même ligne que l’auteur espagnol(ou cubain?) que vous citez.

    Merci pour m’avoir offert la possiblilité de m’expliquer!

    • Non je ne me suis pas limitée à paul hermant quii était une simple chronique incomplète selon son auteur, il est vrai que j’en ai retiré deux notations, Elf Aquitaine, ce qui même si l’entreprise ne porte pas ce nom n’est pas rien. j’ai lu d’autres textes dont des extraits de lettre à Orwell sur Vichy. Je crois que ce qu’à dit Caius à savoir l’interpénatration des anglais et des nord-américains avec Vichy se fait bien avant la fin de la guerre. De gaulle irrite surtout les Etats-unis qui cherchent à avoir des relations avec Petain. L’utilisation ultérieure des mêmes réseaux pour la, guerre froide me paraît avéré. Donc ne cesser de nous décrire la pureté des moeurs de Orwell ou des autres me paraît une falsification de l’histoire.
      mais je vous remercie de la précision de vos sources et ce que vous apportez comme complément d’information. Vous êtes le bienvenu sur ce site, et comme je le disais récemment à un ami qui connaissait bien la Chine, je me félicite toujours de ce que je considère comme une aide dans l’établissement des faits. Si vous voulez nous donner les résultats de votre discussion avec l’auteur espagnol, ce sera volontiers.
      Danielle Bleitrach

  18. « …/….A ce moment là l’anticommunisme de gauche recommencera à avoir dans l’histoire le rôle résiduel et anecdotique qui lui convient…/…. »

    Je commencerai par la fin pour ce bréviaire du stalinisme espagnol relayé ici en caricature :

    L’anticommunisme stalinien commence effectivement à avoir un rôle résiduel et anecdotique qui lui convient…

    Mort de rire sur Trotsky :
    …/….quelques victoires militaires de la partie de l’Armée Rouge dirigée par Trotsky ou l’activité des bandes guerrilleras du leader paysan ukrainien Makhno en 1918-21, sont les réalisations comptabilisées que l’anticommunisme de gauche peut revendiquer…./…

    Bientôt Trotsky sera un agent double et Staline le créateur de l’armée rouge, comme les petits bouquins que j’ai lu il y a si longtemps…

    Ridicule et bête.

    Tes potes, Danielle, ceux qui dirigeaient l’URSS stalinienne et ses satellites, ils sont devenus, eux et leurs parvenus de gosses, de grands bourgeois.

    Ceux qui sortaient au kilomètre des discours faisant passer le Cohn Bendit de 68 pour un mec de droite sont devenus bourgeois en rangs serrés, au pas cadencé dans l’expression d’un far east de pilleurs jamais vu auparavant à une telle échelle.

    Le stalinisme d’état n’était pas le communisme, il n’était pas une déviation, il n’est qu’une des expressions d’une couche sociale particulière ayant des interets matériels communs, couche sociale qui ne rêve jamais tant que de singer le capitalisme, quand il existe, dans toutes ses habitudes de commandement et dans les processus de production : la nomenclatura.

    Cette couche sociale particulière s’est transformée partout, sauf éventuellement à Cuba (et ce n’est pas joué), en bourgeoisie arrogante et brutale, se servant des vieilles méthodes de commandement héritées du militarisme bureaucratique.

    Il y a d’ailleurs quelque chose de ridicule et de drôle de voir le sort de quelques communistes oppositionnels passés à « l’ennemi » quand on voit que la nomenclatura stalinienne des pays de l’Est est passée d’un bloc, et par milliers, dans le camp bourgeois, ce qui est tout autrement significatif que le sort de tel ou tel, équivalents de bien d’autres comme effectivement les Doriot et les traitres minoritaires qui essayèrent de bisouiller avec le nazisme occupant.

    C’est qu’il y avait un continuum commun entre les méthodes d’exploitation de la nomenclatura et celle de la bourgeoisie.

    Ne pas reconnaitre l’ennemi mortel qu’est la bureaucratie, ses déviations chauvines, pour le prolétariat c’est s’apprêter à recommencer sans cesse les mêmes échecs et tragédies.

    Le rôle d’une telle couche sociale doit être étudié avec soin, dans son côté profondément anti-communiste et contre-révolutionnaire, comme dans sa capacité à s’installer et se nourrir d’une place d’intermédiaire entre bourgeoisie et prolétariat, réprimant le second pour plaire à la première, défendant le second pour dealer avec la première, bref pour durer, survivre longtemps, le temps de pouvoir passer dans les meilleures conditions dans les rangs de la bourgeoisie.

    Le stalinisme quand il s’exprima au travers d’appareils nomenclaturisés, au pouvoir ou pas, ne fut qu’une variante de cette couche sociale.

    On n’a jamais vu encore une nomenclatura inverser son cours et devenir révolutionnaire (= se battre pour le pouvoir des travailleurs) et par contre toujours vu celle-ci passer dans le camp bourgeois, quand elle ne sombra pas dans un délire nationaliste, éthniciste et raciste (et souvent elle devint bourgeoisie et en même temps cela).

  19. l’analyse du stalinisme comme expression d’une classe exploiteuse n’est pas conforme à la réalité, et même si les charges contre les trotskystes sont largement exagérées, il n’en reste pas moins que les communistes oppositionnels de toute sorte qui ne se reconnaissaient dans aucun modèle n’ont pratiquement pas pu jouer de rôle politique révolutionnaire, sauf peut être pendant quelques épisodes de la décolonisation. Ils ont joué un rôle plus grand pour contrer les partis issus de la IIIème internationale. Et qu’ils ont été aidés pour cela indirectement et parfois directement par les ennemis de l’URSS. Les seuls oppositionnels communistes sérieux sont à trouver du coté des maoistes, et, dans la critique seulement, des situationnistes, pour lesquels Cohn Bendit a toujours été ce qu’il est devenu.

  20. Copas, ne serait-tu pas un adepte de Léon l’alpiniste ? Si ce n’est pas le cas, c’est extrèmement bien immité.

    Historiquement, les trotskystes n’ont quasiment jamais joué le moindre rôle positif dans les mouvements révolutionnaires à travers le monde. Au contraire, ceux ci ont souvent été nuisibles et dans les faits des alliés des forces les plus réactionnaires (cf guerre d’Espagne, ou au Vietnam pendant l’occupation japonaise, ou le « défaitisme révolutionnaire » de certains trotskystes pendant la WWII, etc.).

    Quasiment toutes les avançés significatives (décolonisation, victoire sur le nazisme, acquis sociaux, etc.) sont la conséquence des luttes menées par ceux que tu appelle les « staliniens » (je préfère le terme de marxiste-léniniste).

    Evgueni.

  21. Je me demande ce que vient faire Copas ici et pourquoi il ne reste pas chez Bellaciao dont il est un des habitués. Copas est de ce fait un des « chiens de garde » de la censure… Il ne peut pas ignorer le fonctionnement réel du site en question. Que bien des gens interviennent sur bellaciao, c’est leur droit, mais qu’ils ne s’érigent pas après en donneur de leçon de démocratie de ceux dont ils encouragent la censure. Je ne l’ai jamais vu protester contre la censure dont un certain nombre de gens sont victimes dans Bellaciao pourvu que lui y puisse étaler son nauséabond anticommuniste de gauche, sa dénonciation du « stalinisme » , parce que ce qui caractérise Copas c’est qu’il n’intervient que sur ce sujet là et toujours de cette docte manière, idéologique sans faits à l’appui ou alors ce que l’on a tenté de transformer en lieux communs. Il n’est pas le seul mais il est exemplaire par sa manière de pontifier à partir des idées reçues de la bourgeoisie, du Courtois amélioré façon gauchisant, anarchisant, mais du même côté… Il intervient là où il sent le fumet des mauvaises odeurs toujours dans le même sens, pas pour apporter des informations mais pour apporter sa haine vicérale des communistes. Ce texte date déjà de quelques mois, il y a eu des tas de débats sur ce site, jamais nous n’avons vu Copas. Mais il semble que sur les forumes trotskistes, un intervenant du nom de « militant » se répand pour désigner mon blog comme le lieu où sévirait le « stalinisme », alors Copas se radine, vient s’exciter et en plus il m’interpelle avec familiarité, mais que croyez vous Copas que nous avons élevé ensemble ? Copas, je crois sent bien que Bellaciao est devenu un lieu invivable, un espèce d’affichage permanent de n’importe quoi où l’insulte prend la place de la démonstration, alors il vient ici pour tenter d’y exporter les mêmes moeurs.

    Copas, je vous prie donc de ne plus mettre les pieds ici, vos interventions provocatrices créent un ton que je ne puis admettre y compris de la part de ceux qui vous répondent. Il est étrange que ce texte qui je le répète est celui d’un espagnol et qui fait état d’un débat essentiellement sur le Poum provoque un tel émoi chez les trotskistes. Au point que dans les forums trotskistes, je suis traité paraît-il de « bourrin stalinien » sans que jamais personne fasse état du fait que l’on trouve sur mon site des écrits de trotskistes alors que dans les forums où l’on m’insulte, il est interdit de répondre pour me défendre (c’est du moins l’expérience qu’à fait Alain Girard) , comme dans Bellaciao où même mon nom est effacé comme récemment dans l’annonce du débat de campus Lille. C’est de la caricature, celle qui témoigne de ce dont sont capables ces grands démiocrates, insulter , comme le dit le texte appliquer le terme de « stalinien » pour ne pas répondre sur le fond, insulter et après interdire le droit de réponse, provoquer pour faire oublier le fond de l’argumentation.

    J’ai été tellement écoeurée de la stupidité, de la vulgarité, de la manière dont on tronque l’histoire sur la plupart des sites, au point de faire l’apologie d’un délateur comme Orwell, que désormais je ne vais plus nulle part… Je ne veux plus subir les insultes, les provocations, les grossieretés qui tiennent lieu d’argument, et je suis obligée de faire le ménage ici non seulement de la part des provocateurs mais de certaines réactions d’habitués de mon blog qui mordent le trait. C’est infernal. Il y a ceux qui vous traitent comme la grande bourgeoise dont la bonne a mal nettoyé l’argenterie sans jamais vous aider, (deux récents exemples, une certaine Valérie qui me reprochait mes traductions sans jamais aider, une certaine line une folle insultante me reprochant l’oubli d’une référence), ça c’est vite effacé, c’est méchant, ce sont des commères, mais il y a ceux qui ne peuvent supporter qu’il existe un espace de liberté loin de la doxa médiatique et qui viennent hurler aux crimes de la Corée du nord alors que personnellement j’en ignore tout et eux aussi. En revanche, ils minimisent les horreurs qui ont lieu tous les jours, les tortures que décrit Chomsky dans l’ivresse de la force et que personnellement je suis incapable de lire jusqu’au bout. La seule chose qui les intéresse ce sont les crimes des « staliniens ». il faut effacer l’épopée de notre siècle l’enfouir sous des tombereaux d’ordure pour qui, pourquoi, je n’en sais rien mais c’est ça leur travail. Tout ce qui prétend contredire leur travail d’enfouissement est taxé de « stalinien » sans droit de réponse bien sur.

    Voici le style de Copas et de ses pareils, mais que vous le vouliez ou non, avec des moeurs pareilles vous allez faire la démonstration de ce que vous vallez, vous ne pourrez pas empêcher les historiens de faire leur travail et de démontrer ce que vallent vos insultes.. En ce qui me concerne je ne crois pas malgré la réputation que vious tentez de me faire que je sois « stalinienne », vraiment je crois au contraire que j’aurais été facilement une victime du « stalinisme » comme je le suis des moeurs actuelles des liquidateurs du communisme, ou des copas et leurs copains, je dis toujours ce que je crois être vrai, et cela est insupportable au dogmatisme et au moeurs dee cours qui entourent les pouvoirs.
    En revanche je ne supporte pas de suivre ce que me dit de penser la bourgeoisie et je veux une estimation exacte des faits. En l’état de mes informations, je crois que Trotski fut un grand organisateur, un théoricien brillant mais je ne pense pas qu’il aurait été moins répressif que staline. Ce soint des conditions historiques auxquelles ont été confrontés les Bolcheviques, et je crois que la terreur fait partie de la rupture, celle de la bourgeoisie comme celle du prolétariat, sur ce plan je suis d’accord avec Zizek qui va encore plus loin puisqu’il dit que cela fait partie de la lutte nécessaire contre la domination d’une classe naissante au sein d’un processus de masse.. Je crois que pour les Russes, il représente aujourd’hui l’équivalent de ce que fut napoléon dans les temps de restauration. Il suffit de lire la préface de la confession du siècle de Musset, le rouge et le noir de Stendhal, pour mesurer ce sentiment d’avenir bouché de la restauration et l’espérance qui entraîna l’adhésion à napoléon III, je veux parler de l’équivalent de Poutine. Donc faire de Staline un croquemitaine et trotski celui qui aurait empêché la terreur est une ânerie historique. Cela nous interdit une véritable analyse… Y compris de ce qui continue à peser sur nous et qu’il faudrait bien corriger.

    Je pense au dogmatisme stalinien qui a été une manière de gérer par l’orthodoxie théorique et en criminilisant toute parole contradictoire à celle du chef. Et ce qui m’est désormais insupportable c’est la résurgence de cette pratique, la censure partout, l’interdiction de s’opposer, de contredire, la parole officielle. Et cela sévit jusque dans les coins les plus dérisoires, de l’huma à bellaciao avec des Copas qui viennent hurler leur insanités pour empêcher que l’on parle, pour répéter leur doxa, qui n’est rien d’autre que celle des médias.
    Donc cela suffit, je veux d’autres moeurs ici, donc Copas oust du balais…

    Danielle bleitrach*

  22. deux post de militant de la L, sans le C ni le R sur le où nous sommes interdits de parole

    Puisque tu y vas par petites touches, ajoutes la présence du NPA dans les débats du PC, sa visibilité par exemple sur Bellaciao, suivie de censure stalinienne. Malgré tout il apparait toujours. Dans le même temps Copas rejoint le NPA…

    Copas est très respecté sur Bellaciao. Avec des camarades de ce calibre qui se tournent vers le NPA, on est sur la bonne voie!

  23. bon comme Copas ne pourra pas répondre j’ai quelques scrupule à critiquer sesthèses , mais comme il s’agit d’une , comme on dit maintennat partout, d’une doxa « de gauche » sur le stalinisme, je peux malgré tout répondre quelques brides sur les aspects évoqués : la nomenclature comme classe sociale.
    J’ai évidemment quelques problèmes à considérer comme classes exploiteuses des couches sociales qui ne possèdent pas les moyens de production ou qui bénéficiaient pas d’une rente sur la terre, le capital productif ou que sais je encore. Ou alors on peut considérer qu’en tant que fonctionnaire, je bénéficie d’une rente d’état et qe je fais donc partie d’une clase exploiteuse, une sorte de petite bourgoisie nouvelle à côté de la grande bourgeoisie…
    Et je n’arrive pas non plus à comprendre pourquoi cette bureaucratie, qui détenait donc déjà le pouvoir dans les pays socialiste, a t elle du effectuer une contre révolution pour imposer un pouvoir qu’elle possédait déjà. IL s’agit donc dans l’histoire de la seule classe qui aura changé le régime politique et social pour garder le pouvoir… curieux…

    Plus sérieusement il faudrait sortir des slogan creux et regarder concrètement comment la propriété du capital a été transférée concrètement aux nouveau propriétaire. Je ne sais pas si des études ont été faites, mais j’observe
    – que de nombreuse entreprises ont en fait été rachetées par leur anciens directeurs, ou par des cadres supérieurs de entreprises, et qu’il y a une sorte de continuité de gestion.
    – Que dans les secteurs des matières premières, on observe deux phénomènes :
    ‘émergence des oligarque, qui ne sont pas en général ,du moins pour les plus riches d’entre eux issus de l’ancienne « monenclatura »
    – et pour une autre partie, là seulement cela correspond au schéma de passage de la transformation d’une partie de la nomenclatura en bourgeoisie.
    Si on regarde les dirigeants les plus importants des anciens partis communistes, très peu se retrouvent à la tête d’entreprises privatisées ou détenteur de capital, la plupart ont été marginalisés dans les nouvelle structures de pouvoir.

    Enfin il est assez curieux de reprocher les positions des dirigeants communistes de 1968 par exemple, en s’appuyant en fait sur leur défaite : je ne me souviens pas que les anciens dirigeants des PC de l’est est des positions bien enviable, je me souviens plutôt de leurs condamnation à de la prison en Allemagne, en Pologne en Bulgarie etc.

  24. Copas n’est pas le bienvenu parce que je méprise ses pratiques, son côté défenseur de la démocratie et dans le même temps sa volonté d’imposer le silence, d’appuyer la censure, c’est de l’hypocrisie comme les curés… Mais je ne l’efface pas et si vous voulez continuer le dialogue libre à vous;

    personnellement j’ai toujours été au départ pour la réunion des communistes, je considérais que toutes ces querelles de chapelle avaient nui au communisme, non seulement celles entre Trotski et les orthodoxes, mais surtout celle entre la Chine et l’URSS. Cette detrnière ayant eu selon moi de bien plous graves conséquences. Dans la pratique quand j’étais dirigeante du parti j’ai agi pour intégrer les trotskistes dans nios combats et je me souviens des colères que j’ai provoqué quand j’ai fait paraitre dans l’hebdo révolution des textes de trotskistes… Après dans les mouvements de masse j’ai toujours travaillé sans problème avec eux, au moment des collectifs anti-libéraux j’ai trés bien compris leur position, ce que j’ai regretté c’est que la direction du PCf ne fasse pas comme eux et ne se dégage pas du bourbier, donc vraiment m’accuser d’anti-trotskisme est de la pure folie. mais ces derniers temps j’ai découvert des gens comme copas et d’autres, ce sont des anti-communistes forcenés, ils ne pensent qu’à ça..;. Et ils sont trotskistes par pur anti-communisme, ils sont onctueux et vous déversent toujours la même soupe sur la classer bureaucratique, sur les méfaits du stalionisme, ce texte leur dit des choses sur ce plan là que je trouve excellentes et c’est ça qu’ils ne supportent pas.

    En outre c’est un essaim de guèpes qui dévoient tous les débats.. et pourrissent un site par leurs provgocations.

    danielle bleitrach

  25. je pense que Caius argumente juste et cela nous interpelle sur les discours des sociaux démocrates de gauche et leur anti communiste génétique mais également sur la nécessité d’une analyse marxiste de ces sociétés socialistes sans nécessairement passer par le Nouvel Observateur.
    Pour ma part je n’ai pas le sentiment qu’Erich Honecker se soit transformé en patron de holding pas pls que les dizaines de milliers de militants de la RDA
    Je sais égalemnt que nombre ont été privés de tous droits, notamment à la retraite et à l’emploi.
    Pour des parvenus j’en connais des meilleurs,n’est ce pas messieurs Jospin, Cambadélis et autres
    pour en finir le stalinisme réglait les questions politiques de manière administrative et lorsque le droit de réponse est interdit sue les blogs à Léon pas de Bruxelles…

  26. Salut camarades

    Merci bcp pour la traduction. Si vous voulez, je peux vous envoyer des articles avec plus d’infos sur l’anticommunisme de gauche, l’espionnage, la guerre espagnole et Orwell.

    Salut communiste
    albert

    • qui êtes-vous ? Si vous êtes l’auteur de l’article, un specialiste de la question vous cherche en vain. D’accord pour les articles.merci
      Danielle Bleitrach

  27. Oui, moi je suis l’auteur
    Vous pouvez me donner votre mail?
    Merci bcp

    • Cher Monsieur Escusa,

      vous écrivez:

      Por otra parte, en las filas del POUM se cobijaban a espías notorios como el jefe de la columna extranjera del POUM, Georges Kopp, agente del espionaje inglés y futuro colaboracionista de los nazis en Francia, y espías a favor de Franco que realizaron actos de sabotaje, mientras que otros se ofrecieron a la quinta columna para asesinar a Negrín y Álvarez del Vayo. No hay constancia de que por aquella época Orwell ya fuera un agente del espionaje británico, aunque se relacionó con personas directamente implicadas, como el propio Kopp, de quien era amigo íntimo.

      Sur quelle source vous vous appuyez pour affirmer que Georges Kopp était un espion « Anglais » en 1936-37? Et de quelle source vous puisez la certitude de sa collaboration avec les « Nazis »?

      Bien à vous,

      Bert Govaerts


Comments RSS

Laisser un commentaire