Alerte rouge dans le Caucase, que cherchent les Etats-Unis ? par danielle Bleitrach

Il s’est produit des affrontements  militaires d’une trés grande gravité entre les armées du régime marionnette de Washington de Géorgie ( le Caucase du Nord ) et la republique autonome d’Ossétie du Sud appuyée par la Russie, y compris le bombardement hier de la capitale autonome de l’Ossétie, Tskhinvali. L’assaut de la Georgie qui a par ailleurs fait 15 morts de soldats russes de maintien de la paix dans leur caserne a entraîné une réaction de la Russie et on peut parler de guerre, avec entrée des chars russes, de l’aviation et de nombreux volontaires venus de l’Ossetie du nord.

Il y aurait eu dans l’attaque géorgienne contre l’Ossetie 1 400 morts, en majorité des civils, selon l’agence de presse russe Interfax, qui cite le chef des séparatistes ossètes, Edouard Kokoity.

Des avis contradictoires sur le nombre des victimes

La capitale ossète,Tskhinvali , a été investie par la Georgie qui a prétendu venir mater les « tendances spératistes ». On compte de nombreuses victimes, mais les communiqués venus des deux camps sont contradictoires. Un porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés en Ossétie du Sud a aussi indiqué que de nombreux immeubles et maisons avaient été détruits dans le combat.

La Russie n’a pas tardé à réagir, d’autant que des tirs géorgiens avaient tué dix soldats russes dans une caserne de la force de maintien de la paix, à Tskhinvali. Cent cinquante chars et véhicules blindés russes sont entrés en Ossétie du Sud, alors que, à Moscou, se tenait un conseil de sécurité sous la présidence de Medvedev. La Géorgie a fait état du bombardement de sa base aérienne de Vaziani, à 25 km de Tbilissi, par l’aviation russe.

En occident, on présente l’Ossétie commme ayant choisi le séparatisme, mais c’est oublier qu’à l’époque de l’URSS, l’Ossétie du Sud avait le statut de « région autonome » au sein de la RSS de Géorgie, qu’elle est peuplée par une population qui a souvent le double passeport et qu’elle est proche de l’Ossetie du Nord qui est restée russe.

En 1991, elle a proclamé son indépendance envers Tbilissi après la suppression de son autonomie par le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-Ossète en 1992 à la suite d’un conflit meurtrier. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est actuellement maintenue par un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun  comme soldats de la paix.  Dans son attaque de l’Ossétie la Georgie a tué des soldats russes chargés de maintenir la paix.

La Georgie est devenue la marionnette des Etats-Unis

Dans ce conflit nous sommes devant le résultat du dépeçage de l’ex-URSS, dépeçage organisé par les Etats-Unis en particulier par le milliardaire Soros, homme de la CIA, qui a entredtenu une masse d’ONG provoquant des guerres civiles, des mouvements sociaux en profitant de la débandande des institutions et des pouvoirs. Le tout sur la décomposition de l’ancien appareil d’Etat soviétique et la ruée des apparatchiks vers l’appropriation privée des ressources nationales.

 Georges Soros, le milliardaire américain a soutenu financièrement les mouvements étudiants géorgiens et le parti de Saakachvili. il a financé la carrière politique de Saakachvili depuis le début. Son influence continue aujourd’hui à être grande sur le nouveau gouvernement géorgien. Des ministres de l’actuel gouvernement sont des anciens collaborateurs du financier américain au sein de sa fondation.   Un certain nombre de jeunes conseillers de Saakachvili ont également été formés aux Etats-Unis dans le cadre des échanges universitaires mis en place et gérés par la Fondation privée de Soros. Le gouvernement américain, quant à lui, a doublé son aide économique bilatérale à la Géorgie depuis la révolution. Cette aide annuelle atteint donc aujourd’hui 185 millions de dollars. De plus, la Maison-Blanche est engagée dans un programme de formation des forces spéciales de l’armée géorgienne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste dans la région avec l’aide d’Israël. Les Etats-Unis ont également débloqué de l’argent pour régler la facture énergétique de la Géorgie au lendemain de la révolution de novembre 2003. Il est évident que Soros qui y trouve ses propres intérêts financiers a joué en lien étroit avec la CIA un rôle dans la main mise directe des Etats-unis sur cette zone strétégique d’abord sur un plan énergétique mais pas seulement.(1)

 C’est un scénario que l’on a vu s’appliquer dans bien d’autres endroits, cette « balkanisation », vassalisation est partout y compris en Amérique latine, en Asie,  comme en Europe, le moyen d’asseoir la puissance étasunienne face à des pays rebelles. Aujourd’hui c’est l’avancée de l’OTAN, l’installation de missile dirigés contre l’iran mais en fait contre la Russie. Mais pourquoi envahir l’Ossétie indépendante de fait depuis de nombreuses années? S’agit-il de créer une situation irreversible avant le départ de l’actuel hôte de la maison Blanche? Si l’influence de Soros reste déterminante s’agit-il au contraire de jouer la carte dessinée par Obama du renforcement de l’intervention vers l’Afghanistan et vers une zone irano-orientale ?

Pourtant recemment Condolezza rice était à Tiblissi et on imagine mal que l’opération se soit faite sans son aval. Sous l’influence de Washington, qui souhaite l’intégration de la Georgie dans l’OTAN .

Depuis la Georgie est totalement vassalisée aux Etats-Unis et d’un point de vue militaire trés liée à Israël.  il est donc  peu probable que la Georgie ait lancé l’assaut sur l’Ossétie, tué dans leur caserne des soldats russes du contingent de la paix, sans l’accord des Etats-Unis.

Dans un premier temps la Géorgie, puissamment armée et entraînée par israël a contesté l’organe chargé de régler le conflit – la Commission mixte de contrôle – est coprésidé par la Russie, la Géorgie, l’Ossétie du Nord et l’Ossétie du Sud. Et a suivi le 7 août,  l’attaque contre l’Ossetie, le bombardement de sa capitale, les populations civiles qui fuient, on parle d’un désastre humanitaire et c’est enfin l’affrontement direct avec les forces russes.

Une attaque contre l’Ossétie mais aussi contre la Russsie

Aujourd’hui les dirigeants  politiques géorgiens  prétendent mener une opération de pacification. Tbilissi se dit prêt à arrêter le bain de sang si Tskhinvali [capitale sud-ossète] accepte une négociation directe [sans médiation russe], ce qui signifierait une capitulation des ossètes. Tbilissi promet par ailleurs d’octroyer à la république « une large autonomie au sein de la Géorgie et une aide humanitaire de 35 millions de dollars pour la reconstruction. » Le Premier ministre géorgien Vladimir Gourguénidzé a également proposé « une amnistie juridico-politique pour tous les hauts fonctionnaires de la république autoproclamée » tout en réitérant la volonté de Tbilissi de « poursuivre [l’action militaire] jusqu’au rétablissement de l’ordre« .

Dans son allocution à la nation, citée par l’agence d’information géorgienne Akhali Ambebi Sakartvelo, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a annoncé que dans la matinée du 8 août, « la majeure partie de l’Ossétie du Sud était libérée et contrôlée par les forces gouvernementales géorgiennes ». Il a ensuite accusé Moscou d’avoir envoyé des bombardiers SU-24 frapper les alentours de la ville géorgienne de Gori [à une cinquantaine de kilomètres de Tskhinvali] et les régions de Kareli et de Variani. Information catégoriquement démentie par la Russie : « C’est du délire, une énième provocation nauséabonde de Tbilissi », a rétorqué un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères russe, cité par Izvestia.

Le même jour ce « délire » sur le bombardement de Gori était relayé par toutes les agences de presse occidentales qui faisaient avec une belle unanimité de la Russie l’agresseur.

Lle premier dirigeant russe  à avoir réagi à l’escalade de la violence a été le chef du gouvernement Vladimir Poutine. Depuis Pékin, il a regretté le non-respect par la Géorgie de la trêve olympique et a promis « une riposte à l’agression géorgienne« , rapporte le quotidien en ligne russe Vzgliad. L’agence russe Ria Novosti fait état es propos de Wladimir Poutine auprès de Bush affirmant que les peuple russe en particulier ceux du caucase n’accepteront une telle agression contre leur compatriote. Bush parait avoir manifesté de l’embarras. Pour sa part,  le président russe Dimitri Medvedev a promis de protéger la population civile ossète dont la majorité possède un passeport russe, informe Vzgliad. « Nous n’accepterons pas la mort impunie de nos concitoyens où qu’ils se trouvent« , a-t-il martelé. Selon Vzgliad, le jour même des troupes et des blindés russes franchissaient  la frontière russo-géorgienne et se dirigeraient vers Tskhinvali.

Les Etats-Unis par la bouche de Condoleezza Rice ont réclamé la fin de combat alors que la vraie question est leur implication dans l’assaut. Quant à la communauté internationale, l’OTAN, l’ONU et le Conseil de l’Europe ont appelé les parties à cesser le feu et à s’asseoir autour de la table des négociations. A l’heure actuelle, la pacification semble toutefois être un vœu pieux.

Le Caucase s’embrase ?

La fièvre monte du côté russe, en particulier dans le Caucase, l’agence de presse Ria novosti nous apprend que « les Cosaques ont lancé la formation de bataillons de volontaires pour faire face à une éventuelle aggravation de la situation en Ossétie du Sud, a annoncé mardi aux journalistes le chef (ataman) de la Troupe des Cosaques du Don, Viktor Vodolatski.
« Ces bataillons sont prêts à aller dès demain en Ossétie du Sud », a indiqué l’ataman. Selon lui, les bataillons sont formés de Cosaques qui ont servi dans l’armée.  « Nous voulons que les meilleurs Cosaques qui défendront l’Ossétie du Sud et la Russie en fassent partie », a souligné l’ataman.
Selon les responsables sud-ossètes, si la Géorgie déclenche une guerre contre la république autoproclamée, on fera appel à ces bataillons. « Dans ce cas-là, les Cosaques auront le statut de militaires sud-ossètes », a précisé Anatoli Barankevitch, secrétaire du Conseil de sécurité de la république.  Ces deniers jours, a-t-il poursuivi, la Géorgie a multiplié ses provocations, « tuant, lors de tirs, six personnes et en blessant 13 autres ».
« Sur les six tués, trois sont des civils », a-t-il rappelé, ajoutant que l’évacuation des femmes et des enfants des zones menacées par les tirs géorgiens avait été ordonnée le 2 août
. »

Au-delà de l’événement

Comme toujours on ne peut dire la véritable signification de l’événement – et a fortiori qui en sortira victorieux-  ne peut se comprendre qu’en le  renvoyant à la totalité historique qui lui donne sens.

Le fond est ce que nous avons décrit le dépeçage des marches de l’ex-Urss et la tentative de poursuivre l’assaut en particulier à travers l’Otan qui tente d’intégrer la Géorgie et l’Ukraine. Partout ont été installés par de pseudo- révolutions populaires et des élections achetées, manipulées des hommes de paille dont la politique consiste à s’approprier sous couvert de privatisation les ressources du pays, entraînant une aggravation de la situation des populations. Il faut également mesurer que l’entreprise est partie dès Gorbatchev , qui sous couvert de créer un pluripartisme a sollicité partout des partis « nationalistes » ou plutôt régionalistes issus de l’appareil, avec une propagande en faveur des autonomies puis des indépendances.

la Géorgie était l’une des Républiques où le niveau de vie était le plus élevé aux côtés des Pays baltes et certaines régions de la Russie occidentale. Quelques années après la chute de l’Union Soviétique,  la Géorgie  était dans le peloton de queue des républiques post-soviétiques. Si l’on prend les revenus par habitant, la Géorgie est aujourd’hui dans les trois ou quatre derniers pays de l’ex-Union soviétique. Le PIB a chuté de manière très spectaculaire : le PIB de 1993 représentait 17% de celui de 1989. Au lendemain de la disparition de l’URSS, il y a donc eu une décomposition totale du tissu économique. Depuis 1995-1996, la croissance est redevenue positive. A partir de 1998, la crise financière russe a marqué la Géorgie. La corruption et la criminalisation de l’économie sont également entrées en jeu à partir de la fin des années 90 entravant sérieusement le développement de l’économie. En matière économique, la Géorgie est ainsi devenue un pays en proie à des groupes d’intérêts politico-mafieux qui empêchaient tout investissement étranger. Les seules entreprises étrangères qui sont parvenues à s’implanter dans le pays, notamment dans la distribution d’électricité ou la production de vin ou d’eau minérale, ont du quitter le pays au bout de deux ou trois ans en raison de la pression de ces groupes criminels. Il y eu aussi des enlèvements d’hommes d’affaires a plusieurs reprises. 

 La révolution de velours, menée en fait directement par les Etats-Unis avec des « experts » et politiciens directement importés de ce pays a été mené contre la corruption et les bandes mafieuses. Il a fait grand bruit de quelques arrestations de responsables politiques impliqués dans la corruption de l’ancien régime. Les ministres de l’Energie, des Transports, le directeur des chemins de fer ou encore le président de la Fédération géorgienne de Football ont ainsi figuré sur la  » black list  » de l’équipe Saakachvili.  Mais en fait il y a eu entente entre les nouveaux et les anciens dans le dépeçage et le peuple qui avait accueilli avec soulagement le changement d’équipe a rapidement déchanté.

Qu’est-ce qui peut donc expliquer cette offensive contre une région autonome depuis pas mal de temps et surtout contre l’armée russe ?  

Ce qu’il faut voir c’est que le Caucase du sud est une région stratégique d’une très grande hétérogénéité ethnique qui est la région qui sert de lien entre la Russie et l’Asie Mineure, et qui après la chute de l’URSS s’est convertie en une zone de tension et de conflits armées. Le gouvernement de georgie est un agent nord-américain, c’est un avocat new yorkais d’origine géorgienne Mijail Shajashvili, cette situation créée de toute pièce est un des principaux facteurs d’instabilité à cause de la politique intérieure de privatisation et d’hostilité à l’égard de russophones. Du côté Russe, la défense de dignité nationale par Poutine a d’abord consisté à enrayer le dépeçage et cette politique a été menée aussi  en s’appuyant sur la résistance des populations russophones à la soumission aux Etats-unis. on retrouve en ukraine un cas de figure comparable. On connait par ailleurs la manière dont la Russie a été conduite à créer autour d’elle un glacis d’alliance dont le plus célèbre est l’organisation de Coopération de shanghai, mais il faut également considérer l’organisation des riverains de la mer Caspienne proche de cette zone. Partout la Russie a sollicité des alliances défensives contre les assauts conjugués de pseudo terroristes et de séparatistes dirigés par des hommes de paille, avec intégration dans l’OTAN.

LParce que l’autre facteur de déstabilisation est le rôle que les etats-Unis et leur allié Israêl prétendent faire jouer à la Georgie.  La Georgie, en effet, constitue une des pièces du dispositif contre l’Iran autant qu’un des facteurs de démantélement de l’ex-Union Soviétique, voir de la Russie elle-même. C’est même une chaîne de poudrière qui comprend la Tchétchénie, le Daguestan avec ses réserves et l’enclave arménienne de Nagorno-Karabaj dans le territoire de l’ Azerbaidzhan. Pour bien mesurer l’ensemble il faut encore avoir en mémoire que se multiplient dans la même zone les agressions de la Turquie contre les Kurdes, le tout dans le contexte explosif de l’iran.

Derrière ces conflits ethniques il y a en effet le grand jeu pour le contrôle des gazéoduccs et oléoducs. C’est le gaz du Turkménistan et les réserves pétrolières d’Azerbadjian. Les Américains sont actifs depuis longtemps dans cette région en raison des ressources énergétiques de la Caspienne. Ils sont également entrain de déplacer leurs bases militaires de l’Europe de l’Ouest vers l’Europe de l’Est et l’Asie centrale officiellement dans le cadre de leur stratégie de lutte contre le terrorisme. Washington envisage notamment d’installer de nouvelles bases en Géorgie ou en Azerbaïdjan. La Géorgie est le véritable verrou stratégique du Caucase car c’est le seul pays qui a un accès à une mer ouverte et qui a une frontière très longue avec le Caucase russe. La Géorgie est un pays clef pour la stabilité régionale dans le Caucase

Alors que le conflit armé paraissait improbable, il semble que celui-ci ait été décidé ce qui est trés inquiétant pour l’embrasement de la zone. S’agit-il d’une mise à feu dont la poudrière serait l’Iran? Avec les Etats-Unis on peut s’attendre à tout.

Danielle bleitrach

(1) Cela dit Soros dont nul ne peut nier le rôle dans la destabilisation qui lui rapporte en général pas mal d’opérations financières est actuellement en crise ouverte avec le gouvernement Bush et un des plus gros soutiens financiers de Obama. C’est un personnage qui s’agite beaucoup mais est-ce lui qui tire les ficelles, on peut en douter, le complexe militaro-industriel étasunien se méfie de cet aventurier, l’utilise.

8 commentaires

  1. Je me sens mal ce matin en me levant en pensant à tous ces civils tués
    par cette agression géorgienne (gouvernement fantoche soumis aux faucons ricains) qui de plus nous est présentée comme la victime du méchant voisin russe ….
    Je sature de cette presse occidentale vendue qui nous bourre le crane comme à l’ époque soviétique je suppose ( je n’ ai que 31 ans) avec les méchants russes, les méchants indépendantistes ossetes,les méchants islamistes,les méchantes Farcs….etc
    Et concernant l’ ossétie on voit pas de conbendit,jean marc ayrault,delanoé….nous jouer le coup de FREE OSSETIE….ah mais j’ oubliais le citoyen ossete n’ a pas le capital sympathie du moine tibétain !!!
    Je n’ ai aucune sympathie particulière pour Poutine mais je condamne sans mesure l’ agression géorgienne contre l’ ossetie et le processus de démentelement des territoires liés à la Russie.Il n’ y a que des enjeux économiques derrière tous ça en faisant resurgir les tensions ethniques ….et j’ espère que le gouvernement russe ne baissera pas la garde et ne se laissera pas déstabiliser…
    C’ est hallucinant comme certains peuples ou communautés (Kosovo,tibet,régions de Bolivie ou du Vénézuela)devraient naturelement nous fait on croire obtenir l’ indépendance (contre la « tyrannie »)et par contre des peuples comme les ossetes personne n’ en parle comme par hasard car ils ne servent pas l’ impérialisme yankee ou de l’ Otan ….Je suis désespéré de voir comme on est un pays de lobotomisés…et le pire de tout de voir une gauche absente et même complice (acharnement contre la Chine)…je me sens bien seul et mon seul réconfort et de venir lire vos articles Danielle et je vous remercie pour ce travail énorme et ce militantisme qui me réchauffe le coeur.
    J’ ai de plus été profondement choqué de voir étant en vacances en provence sur le fronton de plusieurs mairie au coté du drapeau français et de la devise républicaine le drapeau tibétain !!!
    J’ ai cru rêver…

    Salutations militantes

    Sébastien

  2. Sébastien
    si tu savais le taux de fréquentation de ce site hier tu pourrais te dire que tu es de moins en moins seul mais Danielle qui m’a laissé accéder aux statistiques en dira peut-être plus.
    Sans rien céder sur le fond et la forme de l’engagement politique la courbe de fréquentation a ressemblé à un feu d’artifice. A nous de le rendre quotidien.

  3. Je vois bien que Sebastien est un peu hors sujet. En même temps, c’est vrai que c’est exaspérant de voir les médias « mainstream » ne jamais présenter qu’une façon de voir les choses. Il faut systématiquement venir sur Internet pour voir que tout n’est pas simplement partagé entre les « bons » et les « mauvais ». Pour voir aussi que l’occident soutient régulièrement les pires dictatures et les pires oppressions mais que nos médias ne nous alertent que sur celles qui nous sont moins favorables. Il faut avoir lu « La fabrique du consentement » pour comprendre comment nos médias, sans complot paranoïaque, caressent toujours le capital dans le sens du poil.

    Ceci dit, sans vouloir te passer la pommade, je suis toujours surpris de te voir disserter aussi clairement et en profondeur tant sur l’amérique latine que sur l’europe de l’est. Ou trouve-tu le temps de tout faire ?

    Au passage, le Soros dont il est question, c’est bien celui dont le Fond d’investissement a coulé déjà une fois et qui a été secouru par le gouvernement US ?

    Amicalement,

    John V. Doe

  4. Sur la méthode :

    j’ai ciblé quelques lieux de la planète « chauds » où susceptibles de le devenir, et je tiens des fiches sur ces lieux et quand vient l’explosion sinon attendue au moins crainte les fiches sont prêtes.
    Il y a ma formation initiale, historienne et sociologue. Préparation à l’Ecole Normale Supérieure, hyppo et kagne qui t’apprend à classer l’information à la restructurer

    Enfin il y a la formation politique indispensable, marxiste et léniniste, resituer l’événement dans la totalité historique qui lui donne sens, et surtout la considérer par rapport à l’actualité de la pratique révolutionnaire, pour moi en ce moment elle est essentiellement anti-impérialiste, faire face à un capitalisme mondialisé, financiarisé, mais sénile dans une crise profonde et donc nous devons rassembler, déconstruire le théâtre d’ombre médiatique pour favoriser les alliances et les luttes communes.

    mais je suis également aidé par d’autres « sentinelles », par exemple depuis hier je m’interroge sur le statut réel des « soldats de la paix » russes, s’agit-il de troupes de l’ONU, de sortes de casques bleus si tel était le cas imaginons un « régime » ennemi qui foncerait sur les casques bleus.
    COMAGUER avait la même interrogation que moi et avant de partir en week-end il me transmet ça…

    « Donc il ya une mission ONU en ABKHAZIE et en Ossétie du Sud une commission mixte de maintien de la paix Georgeo-russe (sic) fabriquée en 92 par ELTSIN et SHEVARDNADZE dont le jeu US consiste à hâter la fin – 1500 morts un détail le jour de l’ouverture pacifique des Jo – permanence des méthodes fascistes ! »

    Voilà ce que ne dirons pas les médias EST ENORME : LA GEORGIE A TUE DES TROUPES SOUS MANDAT DE l’ONU

    danielle

  5. Romandie News Texte
    Irak: L’ensemble du contingent géorgien se prépare à quitter l’Irak
    BAGDAD – L’ensemble du contingent géorgien de 2.000 hommes se prépare à quitter l’Irak pour rejoindre son pays au moment où de violents combats opposent l’armée géorgienne à l’armée russe en Ossétie du Sud, a affirmé samedi son chef, le colonel Bondo Maisuradze.

    « Nous sommes actuellement dans la phase intense de préparation au départ. Nous attendons le feu vert de Tbilissi pour partir aujourd’hui, demain ou après demain », a-t-il dit à l’AFP.

    « Tout le contingent déployé en Irak va partir. Les Américains ont accepté notre demande d’aide pour nous faire partir depuis la base Delta », qui se trouve près Kout, à 175 km au sud-est de Bagdad, près de la frontière iranienne, a-t-il encore dit.

    Interrogé pour sa voir où ils seront déployés une fois de retour en Géorgie, le colonel a répondu: « ce n’est vraiment pas une question à laquelle je puisse répondre par téléphone ».

    Les troupes géorgiennes sont arrivés en Irak en août 2003, quelques mois après le début de l’invasion de mars de la même année.

    Avec quelque 2.000 soldats, ils représentent le troisième contingent en effectifs après ceux des Etats-Unis et de Grande-Bretagne et sont actuellement en quasi totalité déployés près de Kout.

    Il y a an, ils avaient quitté Baqouba, la capitale de la province de Diyala, à 70 km au nord-est de Bagdad, une des régions réputées les plus dangereuses d’Irak et où Al-Qaïda est particulièrement implantée. Seul un bataillon était resté dans la région pour protéger un pont mais il a rejoint Kout il y a deux mois, selon le commandant des troupes géorgiennes.

    Des soldats géorgiens sont également présents dans la zone verte, le secteur ultra-fortifié de Bagdad qui accueille l’ambassade des Etats-Unis et les institutions du gouvernement irakien.

    « Ils vont faire mouvement vers Kout », a souligné le colonel Maisuradze.

    Les Etats-Unis ont reconnu que le départ du contingent géorgien d’Irak allait entrainer des ajustements sur le terrain.

    « Nous allons devoir faire face à des changements structurels et nous allons devoir les effectuer », a déclaré le commandant John Hall, porte-parole militaire américain.

    « Par chance, ils étaient déployés dans une région stable en Irak », a-t-il ajouté.

    A Kout, un membre du conseil provincial, Siradj el-Samatch, a affirmé à l’AFP que les « forces géorgiennes à Kout étaient ici pour aider les forces irakiennes à contrôler un poste frontière avec l’Iran ».

    La Géorgie, un allié des Etats-Unis qui cherche à adhérer à l’OTAN, avait doublé l’an dernier le nombre de ses soldats servant en Irak.

    Mais son contingent devait être ramené à 300 hommes d’ici la fin de l’été et retiré en totalité d’ici la fin de l’année.

    Depuis le début de leur déploiement, cinq soldats géorgiens ont été tués en Irak, selon le site indépendant icasualties.org. Trois sont morts cette année.

    (©AFP / 09 août 2008 10h54)

  6. que cherche le gouvernement US ?
    mettre la main sur le pétrole et faire des « affaires » en vendant du matériel militaire…c’est TOUT et c’est ignoble.

  7. merci danielle pour ce travail.
    Il y a cependant un petit point qui vous a échappé. La ministre des affaires étrangères géorgiennes au début du gouvernement sakashvili était une diplomate française, d’origine géorgienne. la France aussi « touille » dans ce pot, pas seulement les USA et ça du temps de la présidence Chirac! Pour compléter l’info il faut dire qu’elle a quitté entre temps ce gouvernement: incompatibilité d’humeur? Corruption?

  8. Comme trés souvent defens.org fait une analyse intéressante de la situation dont voici des extraits et le lien. Par contre le reste de la presse française bien qu’un tantinet embarrasée suit les « faucons » qui dénoncent l’impérialisme russe (on croit rêver!)…

    EXTRAITS

    Les affaires sérieuses commencent

    Avec la Russie, ex-URSS bien entendu, il y a un cas d’aveuglement très persistant et préoccupant des Occidentaux. On croirait leur pensée paralysée par la symbolique de la Guerre froide, et la révérence pour le statut moral et la stature de puissance légitime des USA qui accompagnaient cette puissance. L’aveuglement ne débouche sur rien d’autre qu’une politique unilatérale, basée sur le slogan, la contradiction d’une force abusive qui n’est même plus réelle et d’une peur incongrue qui est basée sur l’obsession, – une politique à la fois déraisonnable et sclérosée, qui va d’échec en échec malgré, ou à cause de l’étalage de la puissance vaniteuse et de la vanité de la puissance. Dans ce cas également éclatent les contradictions occidentales, placés devant les échecs d’un système proclamé en théorie comme immunisé contre l’échec.

    Le conflit de l’Ossétie du Sud aujourd’hui est l’effet de cette tendance générale. Quelles que soient les événements locaux, les tensions régionales, les ambitions nationales, les manœuvres, les responsabilités ici et là dans ces conflits dont la complication renvoie à la référence des Balkans, il reste qu’il faut observer d’abord la grande tendance continentale et transatlantique qui a dominé les affaires européennes depuis la fin de la Guerre froide. Il s’agit d’une tendance expansionniste sans aucune autre justification que la dynamique de la puissance, appuyée sur une dialectique humanitaro-agressive, arrogante, manipulatrice, faite à la fois d’une propagande de la classe médiatique du jour et de références à un passé (la Guerre froide) dont l’histoire continue à être elle-même écrite par une autre propagande, notre propagande de l’époque. L’élargissement de l’OTAN, les projets d’y inclure la Géorgie et l’Ukraine, les accusations “humanitaires” contre la Russie, la grotesque affaire du réseau BMDE (anti-missiles), les “révolutions de couleur” montées de toutes pièces par une alliance entre des groupes de pression US privés et des équipes corrompues installées au pouvoir des anciens pays de l’Europe communiste, tout montre le déséquilibre grossier de cette politique occidentale prisonnière d’un système de puissance aveugle. Depuis 1989-91 et les promesses faites alors à Gorbatchev et aussitôt violées (maintien de l’OTAN en l’état contre la réunification allemande), l’Ouest a recherché un déséquilibre de pression selon une logique de système qui ne s’embarrasse d’aucune évaluation des conséquences de son action. Il a complètement ignoré les principes fondamentaux de la diplomatie créatrice pour établir des équilibres harmonieux à partir des réalités historiques, – et, certes, la “nation russe” est l’une des plus anciennes parmi les réalités historiques européennes. Le terme de tout cela, c’est, notamment et principalement aujourd’hui, la bagarre en Ossétie du Sud et en Géoprgie.

    Voici donc, ce même aujourd’hui, l’Ouest déchiré entre la nécessité de promouvoir l’apaisement dans un conflit où il devrait avoir la neutralité de la puissance extérieure mais influente, où il se trouve en réalité lié aux ambitions d’un bandit installé au pouvoir par les manigances américanistes, où il se trouve prisonnier de sa propre dialectique anti-russe que personne ne parvient à contrôler. Même la logique interne de sa politique absurde (soutenir la Géorgie contre la Russie) serait impossible à assumer par l’Ouest puisque sa puissance militaire de plus en plus réduite est totalement mobilisée par d’autres combats aussi vains. Il est rare de rencontrer une situation stratégique générale en plein bouleversement, autant caractérisée par l’absurdité et l’aveuglement, que celle de l’Ouest dans cette aventure. On finit par penser que Stratfor a raison : «The most important reaction will not be in the United States or Western Europe.» (Autrement dit : que “l’Ouest” aille donc jouer avec cette poussière, selon le mot de Montherlant.)

    Les Russes ont décidé de riposter, y compris en Géorgie même. C’est pour eux à la fois une évidence et une obligation. Pouvait-on croire que la Russie accepterait sans trop s’agiter le coup de force d’un Saakachvili? A quoi pensent ceux qui conçoivent la politique occidentale? Disons la chose autrement : pensent-ils seulement et existe-t-il une “politique occidentale”? Dans cette affaire, la Géorgie a pris le rôle fameux de “la souris qui rugissait”, appuyée sur la certitude, elle-même alimentée par diverses agitations de groupes de pression US incontrôlés, à la fois de l’impotence russe et du soutien actif des USA. Ajoutons-y la finesse, également inspirée par ces mêmes groupes de pression, de lancer l’attaque le jour de l’inauguration des JO, selon l’idée que les Russes seraient paralysés par l’événement et laisseraient faire. Toute la construction de l’affaire, qui ne peut être réduite au seul Saakachvili mais qui ressort des “laboratoires de pensée” US délégués en Europe, repose sur la même perception virtualiste de la situation du monde, activée par des manipulations sans nombre prises pour des manifestations de la réalité.

    Certains jugent que la Géorgie tient une place privilégiée dans la dynamique du Pentagone ; ce n’est certes pas à la hauteur de la position d’Israël pour le Moyen-Orient mais c’est le même principe : constituer un foyer de puissance déstabilisatrice pour entretenir dans une vaste zone stratégique une tension permettant, paraît-il, aux intérêts du complexe de se placer. Cela va de la vente des armes (le BMDE) aux pipe-lines pétroliers et, bien entendu, à l’insécurité des frontières russes. Il s’agit toujours de la même mécanique déstructurante du désordre, ou de l’expansionnisme aveugle dont les effets menacent évidemment tout le continent (y compris l’UE) en y installant une tension permanente. L’impuissance conceptuelle des Européens à percevoir cette réalité est un phénomène d’une puissance et d’une persistance remarquables.

    Avec l’affaire de l’Ossétie, on arrive au terme de la “politique” aveugle de l’Occident, consistant notamment à lier le destin de ses grands principes aux destins de quelques bandits locaux. On peut certes réagir en chantant les vertus de la démocratie, dont Saakachvili est un chantre avéré, par exemple sur une travée du stade olympique de Pékin, déguisé en dalaï lama. Cela ne suffira pas parce que la Géorgie est à la frontière de la Russie et qu’ainsi les affaires sérieuses ont commencé.

    http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=5335


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