Nouvelle : quand la Chine renfloue Wall Street

Quand la Chine renfloue Wall Street

Relisez pour complément d’information l’article sur ce blog sur les fonds souverains

 La Chine vient de prendre le contrôle de près de 10 % de l’une des plus importantes banques d’affaires de Wall Street, relève l’IHT
http://www.iht.com/articles/2007/12/19/business/morgan.php 

 Morgan Stanley vient en effet d’annoncer qu’elle dépréciait ses actifs de 9,4 Md de $, du fait de la crise des crédits hypothécaires à risques (« subprimes »). La banque a dans le même temps annoncé qu’elle sera renflouée, à hauteur de 5
Md de $, par China Investment Corporation, un fonds contrôlé par le ministère des finances chinois, qui n’emploie qu’une vingtaine de salariés, mais gère quelque 200 Md de $. Le FT
http://www.ft.com/cms/s/0/294ed78a-ae3a-11dc-97aa-0000779fd2ac.html?nclick_check=1

souligne de son côté que c’est la troisième fois ce mois-ci, après Citigroup et UBS, qu’une banque de Wall Street est renflouée de la sorte par un fonds étranger, et la seconde à faire appel aux Chinois. CIC avait  également pris 10 % de Blackstone plus tôt cette année. Alors que les dirigeants des trois autres banques à avoir largement souffert de la crise
des subprimes ont tous été virés, celui de Morgan Stanley s’est quant à lui contenté d’annoncer qu’il renonçait à son bonus pour 2007.

10 commentaires

  1. bonjour,

    La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mardi avoir alloué 348,6 milliards d’euros aux banques, un montant massif de liquidités visant toujours à rétablir la confiance sur le marché monétaire secoué par la crise du crédit du Etats-Unis,

    La BCE a mardi alloué 348,6 milliards d’euros aux banques europeennes et aussi indirectement aux US, pour un pret a 15 jours, basé sur des garanties (actions, hypotheques, obligations qui se devaluent de jour en jour),elle pretend comme la FED pouvoir continuer ce type de pret indefiniment et pour des montants infinis.
    Des garanties qui ne couvrent en general que 10% des avances consenties !
    La FED a vendredi deversée,par un mecanisme nouveau de mise aux encheres, de nouveau 20 Milliards de $ aux banques US dans l’espoir de rassurer.
    Et toutes les 2 a des taux inferieurs a ceux du marché,difference que nous payons nous !!

    Mais tout a une fin: les garanties reclamées en gage se reduisent
    comme peau de chagrin a chaque retrogadation des notations sur les risques, de ces valeurs qui deviennent un peu plus chaque jour des
    papiers de moindre valeur!

    Jusqu’a quand,il faut bien passer les fetes,on verra en 2008!

    Les financiers Chinois nantis de 600 milliards de reserve en Dollars US, savent qu’ils deviennent de jour en jour plus courtisables comme sauveteurs eventuels mais aussi que leur montagne de dollars est aussi la corde qui soutient le pendu.

    Ils leur faut a tout prix les convertir en placements surs a long terme et placer leurs capitaux dans des banques US n’est pas si sur que ça ?
    C’est une partie delicate qui n’est pas gagnée.

  2. DIMENSION NOUVELLE DE LA CRISE… ? MUTINERIE DEMAIN ?

    Salut Vladimir, il semble effectivement que la crise prenne une nouvelle tournure avec l’intervention de la Chine.
    Lorsque Danielle sur ce blog a lancé cet été le débat dans « La crise financière pour les nuls… »

    La crise financière pour les nuls, par une nulle…


    nous étions quelques-uns déjà à percevoir plusieurs « dimensions » de la question, dont certaines occultées dans la majorité des commentaires de la presse et des politiques qui se voulaient « rassurants ».

    Une dimension nouvelle susceptible d’ébranler en profondeur le système capitaliste occidental voit le jour, celle qui résulte de l’intervention des « fonds souverains » qui ont la capacité littéralement de « racheter » une partie du patrimoine occidental dont une caractéristique essentielle est de ne pas avoir de masse d’épargne en réserve, tandis que les pays émergents, dont la Chine , possèdent cette réserve..

    1 – LA PREMIERE DIMENSION DEJA PERCUE avait fait l’objet de l’un de mes commentaires du 16 août 2007 et concernait LA VRAIE QUESTION DES « LIQUIDITES »
    (A propos de « l’effort » des Banques Centrales pour « soutenir les marchés » dans la crise actuelle) . Il me semblait alors important de rappeler l’évolution en deux phases : La première occultée était celle de la crise sociale avec des « perdants » anonymes ; la deuxième était celle de la faillite d’institutions artificiellement soutenues par les banques centrales, mais au risque d’une dérive inflationniste majeure…Pour rappel un extrait de ce commentaire:

    « L’origine des “liquidités injectées” est une vraie question de première importance…(qui permet) la détection des vrais bénéficiaires et des vrais perdants de cette opération : On peut distinguer pour faire simple, deux phases :

    La première a précédé la crise :
    – Une première catégorie de perdants, parfaitement identifiée déjà est représentée par les millions d’emprunteurs US qui ont cru dans ces fameux crédits … Le citoyen devenu insuffisamment solvable passe du stade de nouveau pauvre au stade de grand précaire expulsé de son domicile…Notons que, à ce stade la crise boursière n’est pas encore entamée, c’est au contraire la prospérité des banques de prêt qui domine ! La vraie crise ouverte est SOCIALE, mais moins médiatisée, car il ne s’agit que de l’extension de la précarité dont se soucient peu les commentateurs économiques lorsque prospèrent les revenus du marché… !
    – La «crise » pour les prêteurs débute lorsque le «marché de l’immobilier » s’effondre et lorsque même les biens saisis à l’occasion des hypothèques ne se «revendent plus assez bien » par défaut de solvabilité des mal logés qui sont pourtant très nombreux ;.c’est là que commence la «perte de confiance » et les faillites de quelques requins d’hier qui voient poindre le risque de s’envoler la poule aux œufs d’or de l’exploitation des pauvres…

    La seconde est celle dont nous entendons désormais parler et dans laquelle interviennent les banques centrales, avec cette fameuse «origine des liquidités » :
    – Soit les banques injectent dans le marché leurs «RESERVES », accumulées par les effets de «l’économie réelle » dans sa phase de prospérité. Il s’agit alors bien des richesses produites «par le travail » et par lui seul, NOS RICHESSES § …Il n’est pas abusif de dire qu’il s’agit d’un gigantesque hold-up sur les fruits du travail qui ont été soustraits de la création de richesses et non distribués en salaires ; …il s’agit d’un véritable «abus de bien social » planétaire, de la part des banques centrales. Ces banques ne sont soumises à aucun contrôle démocratique, droite et gauche ont accepté la logique non évidente initialement, de leur «indépendance » ; et CES BANQUES NE SONT QUE DES OUTILS DE REGULATION DU CAPITALISME MONDIALISE… quel que soit le coût social de leurs décisions, le but étant clairement l’équilibre et la prospérité des «marchés », y compris les plus spéculatifs et les plus éloignés de l’économie «réelle »…
    – Soit les banques décident de «CREER DES LIQUIDITES», c’est à dire de créer de la monnaie ! Il s’agissait jadis de la prérogative des états, qui au nom du credo libéral se sont démunis de cet outil essentiel de la vie économique, se privant par-là même de la capacité d’élaborer un «contrat social » dans lequel la valeur le la monnaie serait garantie par l’état. Le résultat de cette création de monnaie est clairement mystificateur et catastrophique. Lorsque la masse monétaire augmente artificiellement, de façon DECONNECTEE D’UNE VRAIE CREATION DE RICHESSE, C’EST LA VALEUR DE LA MONNAIE TOUT ENTIERE QUI EST «relativement » DEVALUEE ! …Dans ce processus, C’EST CHAQUE CITOYEN , DONT LE SALAIRE RESTE INCHANGE EN VALEUR APPARENTE, QUI SE TROUVE APPAUVRI DE FAIT, car le retentissement sur le pouvoir d’achat apparaîtra inévitablement, lorsque la hausse des prix compensera l’introduction («l’injection » !) de cette «masse monétaire » sans aucun support dans l’économie réelle. Chaque salarié, sans le savoir encore, se trouve pour une part payé par cette «vraie fausse monnaie » qui aura servi à, nous dit-on aujourd’hui, «rétablir la confiance » ! Mais quelle confiance ? ….
    Il n’est pas de question économique qui ne soit d’abord une question politique !… »

    2 – LA NOUVELLE DIMENSION PREPARE UNE GUERRE SANS MERCI . Cette guerre commence déjà à opposer les pays émergents disposant de réserves et parfois de richesses stratégiques considérables, en particulier énergétiques et l’ordre capitaliste occidental ancien, qui se croyait durablement hégémonique.

    Les questions induites sont multiples :
    – Cette emprise conjoncturelle de fonds « étrangers » sur les firmes que les occidentaux croyaient devoir toujours posséder est –elle un épisode ou un processus destiné à s’amplifier ? Les allemands commencent à s’en inquiéter, comme certaines banques et groupements d’investisseurs US…La France se déclare encore « à l’abris », comme elle l’était du nuage de Tchernobyl, mais le Crédit Agricole ne peut plus cacher ses inquiétudes sur sa propre fragilité…
    – Cette emprise de « fonds souverains » respectera peut-elle durablement respecter les équilibres politiques ? Ou au contraire viendra le jour de la pression sur des choix politiques , particulièrement ceux des USA, visant à infléchir leurs orientations ou briser leurs prétentions ?
    – La perte de maîtrise prévisible de secteurs financiers et industriels considérables, réduits à accepter ces « sauvetages » pourrait-elle ne pas avoir d’incidence sur l’économie réelle , les emplois et les capacités d’investissement des firmes concernées ? Déjà l’inflation s’installe, même si les « politiques » évitent à l’unisson de faire le lien entre cette dérive qui induit l’appauvrissement collectif et les manœuvres bancaires dont le seul but est de « sauver le soldat Capital ». Demain sûrement les firmes des pays émergents qui voyaient leur capacité de développement mondial bridée par des relations nord-sud inéquitables, encadrées par l’OMC et le FMI au profit principal des multinationales du nord ; ces firmes seront tentées de saisir comme une aubaine inespérée la crise qui trouve ses origines dans le capitalisme US lui-même, réduit à « acheter la corde qui pourrait bien servir à le pendre »…
    – Cet emballement prévisible et cette déstabilisation des règles jusque là admises des relations économiques mondiales peut-elle rester sans incidence sur les choix politiques de l’Empire ? Peut-on craindre une fuite en avant guerrière pour masquer l’échec intérieur et relancer artificiellement l’illusion d’une hégémonie mondiale ?

    Pour conclure , Ces questions et d’autres peuvent se résumer en une double certitude : La première est celle d’un coût social prévisible déjà très élevé d’une crise qui ne fait que commencer ; la seconde est la redistribution des cartes mondiales par un effet d’aubaine visiblement non anticipé par les « bolchéviques du marché » (comme disait Joseph Stiglitz).

    D’autres conséquences sont plus aléatoires : L’insécurité qui s’annonce ne restera probablement pas seulement économique, mais peut relancer un cycle de violences mondiales sans précédent dans lequel le capitalisme occidental joue tout simplement sa survie. Aucun de ses adversaires déguisés temporairement en bienfaiteurs ne songe à contester le « modèle » capitaliste, mais seulement à prendre la place du meneur de jeu…

    Dans ce contexte les pays du sud les plus avancés dans la voie du renouveau démocratique, ceux-là même qui viennent de créer la « banque du sud » pour s’affranchir des diktat du Fond Monétaire International (FMI), trouveront-ils l’occasion inespérée de redéfinir aussi les règles du partage des richesses produites et des choix d’investissements dont aucune société ne peut s’affranchir totalement ? Trouveront-ils la force et l’inspiration de s’affranchir des règles perverses de la financiarisation de l’économie ?

    Il se peut que le siècle nouveau soit aussi celui de l’ébranlement des bases mêmes du capitalisme, mais il ne suffit pas de laisser les experts de la finance redresser la barre et conserver la maîtrise du bateau jusqu’au prochain naufrage, c’est un équipage de cinq milliards d’hommes et de femmes tenus en dehors de la redistribution de la prospérité issue de leur labeur qui doit monter sur le pont et initier la mutinerie du XXIme siècle. Nos partis, notre « gauche » se situent où ? Sur le carré des officiers ou du côté de l’équipage dans les ponts subalternes ?
    Jacques Richaud

  3. Chers Jacques et chers tous,

    Sur les Fonds Souverains, dans l’etat actuel de mon information:

    on ne leur accorde en echange aucun pouvoir, puisqu’on limite leur participation a moins de 10%,donc pas de siege aux conseils
    d’administration,pas de vote,pas de droit .

    sur la situation en Chine :

    Le spectre de l’inflation

    19 décembre 2007

    Le quel mot qui puisse résumer l’état d’esprit de Chinois à l’année 2007? Quelques sites Internet en Chine en ont fait le sondage. Le résultat à shanghai est “you 忧” , la souci; tandis que d’un site national, c’est « zhang 涨» , l’inflation.

    Le mois de novembre, le prix du porc a augmenté 56%, après 48% de celui du mois précédent. Le prix du bœuf, du mouton et du volaille a augmenté 38,8%, l’augmentation du prix du légume est 28.6%. Le prix du gaze, du logement sont aussi plus en plus élevés. Cela fait neuf mois que l’inflation dure avec le rythme accéléré. ” Je n’ai jamais vu autant de grèves de salariès qui revandiqent l’augmentation de salaire pendent mon voyage récent dans la province de Jiansu” M. Zhong Dajun, un intellectuel réputé a ainsi averti dans son article non censuré. Mon cousin a crié au téléphone ” on ne peut plus. Le prix d’une bouteille du gaze a coûté 80 yuan le mois d’aoûte, le mois de novembre, c’est 120 yuan! On ne mange plus la viande”.

    C’est la pire choses arrivée au pire moment. Avant JO, le gouvernement n’a pas autre souci plus grand que cela.

    Des nombreux d’économistes le plus connus, tous les courants confondus, font appel à l’urgence à réévoluer du yuan, la monnaie chinoises, afin de maîtriser l‘exportation et de réduire les prix du pétrole et les produits alimentaires importés. Cette fois, Je crois vraiment que le rêve de pays occidentaux sur Yuan soit plus fort pourrait se réaliser. Le marge de manœuvre du gouvernement y est assez étroit bien qu’il a raison d’avoir peur d’exportation affaiblie provoquera la dégradation du chômage.

    Sur la photo , les caractéres chinois sur les papiers rouge par terre sont ” Zhang”, l’inflation.

    http://caichongguo.blog.lemonde.fr/2007/12/19/le-spectre-de-l’inflation/#comments

    Il est tragique de constater que les “revendications”
    des Chinois de la rue rejoignent celles du capitalisme
    multinational :la reevaluation du Yuan.
    On aurait esperé que s’affirme la revendication d’un blocage et controle des prix et d’une hausse generale des salaires avec un salaire garanti minimum mais cet espoir est loin du rapport de force vecu.

    L’Etat malgré ce qu’il pretend n’est pas perçu comme
    un outil de defense du salariat.

    Une seule avançée notable a suivre:
    Il était une fois un contrat de travail en Chine
    Travail | jeudi, 20 décembre 2007 | par Bao Go Tsé

    http://www.bakchich.info/article2152.html

  4. je n’ai pas le temps de répondre à vos riches commentaires, non seulement je suis dans un cyber café mais il y a cinq ou six mouflets qui jouent et gueulent à qui mieux mieux, ce n’est vraiment pas l’ambiance pour parler de problèmes aussi complexes:
    1) le crise
    2) la situation en Chine

    Je ne suis pas d’accord avec certaines remarques de Vladimir en particulier celles sur les revendications des chinois, sur la vie chère, c’est un vrai problème mais je ne traduirai pas ça de cette phrase de « nati »Il est tragique de sonstater que les revendications des Chinois dejoignent celles du capitalisme multinational ». En plus c’est vraiment léger comme corrélation et comme analyse sur le fond. pour faire bref, je pense comme il le note lui-même que les grèves et les luttes qui se multiplient en Chine sont une bonne chose. Ces mouvements ont permis déjà qu’au Congrès la tendance qui ne voulait pas aller vers le capitalisme l’emporte sur l’autre, comme nous n’avons cessé de l’analyser sur ce blog. Est-ce que cela passe par la ré-évaluation du yuann ça c’est ce qui est dit ici, mais alors on ne comprend pas pourquoi les Chinois ont peur de cette réévaluation et y voient un risque d’explosion sociale. La question de la réévalutation du yuann n’est pas la seule, c’est AUSSI un leurre idéologique qui veut faire oublier le rôle négatif du dollar. Vladimir je trouve que vous avez tendance à prendre pour argent comptant ce que cous lisez sur certains sites.
    Deuxième problème que vous évacuez complétement, celui du rôle joué par la puissance publique, la remise en cause du « tout marché »c’est pourtant la grande question qui devrait nous intéresser.

    A bientôt
    Danielle

  5. quelques saines lectures

    2007, année du grand retour des Etats, par Frédéric Lemaître

    LE MONDE | 22.12.07 | 14h06

    Les temps sont durs pour les apôtres du libéralisme. En quelques mois, Londres, Wall Street, Zurich, les trois places fortes de la mondialisation financière, viennent de lancer d’humiliants SOS à destination d’un adversaire jugé jadis moribond : la bonne vieille puissance publique. Première à ouvrir le bal cet été, Northern Rock. La banque de Newcastle reçut l’aide de la Banque d’Angleterre. Quelques semaines après son arrivée au pouvoir, Gordon Brown entendait mettre rapidement un terme à la panique des épargnants. C’était peu glorieux mais Northern Rock n’était pas une star de la City, et l’affaire fut réglée entre gentlemen.

    Rien de tel de l’autre côté de l’Atlantique. Citigroup, première banque américaine, elle aussi victime de la crise des subprimes, ces prêts immobiliers risqués, a dû appeler à la rescousse un fonds arabe, celui d’Abu Dhabi. En investissant 7,5 milliards de dollars, celui-ci détiendra 4,9 % du capital de ce fleuron de Wall Street. Certes, il n’aura pas voix au chapitre mais recevra une coquette rémunération garantie : 11 % par an. La démarche sera imitée quelques semaines plus tard par Morgan Stanley qui rémunérera 9 % par an le fonds public chinois CIC. Pour 5 milliards de dollars, celui-ci s’offre 9,9 % du capital de la banque américaine.

    L’Europe continentale n’est pas épargnée : confrontée aux mêmes difficultés, UBS, première banque suisse, vient de faire entrer l’Etat de Singapour dans son capital. A la différence d’Abu Dhabi et de la Chine, la cité-Etat n’a accepté de verser 9,6 milliards de dollars qu’à la condition de siéger au conseil de la banque dont elle deviendra le premier actionnaire. UBS pourrait donc avoir à son conseil Lee Kuan Yew, fondateur de l’Etat de Singapour, ou son fils, l’actuel premier ministre !

    Signe que l’heure est grave : cette crise de l’immobilier pourrait amener le gouvernement américain à intervenir. Même Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale, connu pour ses idées libérales, y est favorable. L’Etat doit, selon lui, aider les propriétaires étranglés par leur prêt immobilier. Comme l’observe, amer, le Wall Street Journal (du 14 novembre), « le capitalisme n’est pas parfait ». Autre enseignement : les fonds souverains, ces structures créées par les Etats richissimes pour gérer leurs recettes pétrolières ou leurs excédents commerciaux, sont devenus les principaux banquiers de la planète. Forts d’environ 3 000 milliards de dollars, ils achètent ce que bon leur semble. Par une curieuse pirouette de l’histoire, mondialisation rime aujourd’hui avec nationalisations.

    Les pays émergents ne se contentent pas d’investir, ils achètent également des biens. Ce n’est sans doute pas grandir la fonction présidentielle que de se transformer en VRP, mais Nicolas Sarkozy n’a pas le choix : aéronautique (EADS), transports (Alstom), environnement (Suez, Veolia), énergie (Areva, EDF)… rarement le commerce international et la politique ont eu autant partie liée. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les négociations menées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour la libéralisation des échanges piétinent.

    Les Etats, là aussi, reprennent la main. Nombre d’entre eux préfèrent signer des accords bilatéraux sur lesquels ils ont une prise directe que de s’engager dans une démarche multilatérale qui les dépossède peu à peu de leurs prérogatives.

    Dans la même logique, les privatisations se font au compte-gouttes. Le 10 décembre, le gouvernement néerlandais a gelé la privatisation des trente dernières entreprises publiques. L’ancien commissaire européen, Frits Bolkestein, vilipendé en France pour son libéralisme, a été, dès 2006, très clair : « Il serait naïf d’affaiblir les compagnies néerlandaises, alors qu’ailleurs dans le monde, en Chine et en Russie notamment, les entreprises d’Etat tiennent solidement les rênes », a-t-il reconnu.

    BRUXELLES: RÉGULATEUR MONDIAL

    L’émergence de nouveaux pays bien peu libéraux n’explique pas, à elle seule, ce retour en grâce des Etats. En Occident notamment, la mondialisation est perçue comme une des principales raisons de l’augmentation des inégalités, une réalité désormais reconnue par l’OCDE, la Banque mondiale, et le FMI. Logiquement, les opinions publiques attendent des Etats qu’ils les protègent. C’est sur ce thème qu’a été élu M. Sarkozy. Et aux Etats-Unis, où Hillary Clinton semble moins libérale que ne l’était son mari, la campagne porte notamment sur la mise en place d’une couverture santé universelle. Selon un sondage paru dans The Economist du 8 décembre, une majorité (relative) d’Américains pensent que le gouvernement devrait garantir un système d’assurance-santé même s’il faut augmenter les impôts.

    Les libéraux le reconnaissent aujourd’hui : la compétitivité d’un pays ne se mesure pas à la seule aune de la faiblesse des dépenses publiques. En témoigne le classement établi par le World Economic Forum. Selon cette ONG qui organise le Forum de Davos, les 8 pays les plus compétitifs sont, dans l’ordre : les Etats-Unis, la Suisse, le Danemark, la Suède, l’Allemagne, la Finlande, Singapour et le Japon. Dans la plupart d’entre eux, le poids des impôts y est élevé. La Grande-Bretagne, n’est que 9e.

    Il est vrai que la France est 18e, signe que des dépenses publiques élevées ne sont pas forcément un gage de compétitivité ! Stabilité des institutions, qualité des infrastructures, politiques de santé et d’éducation, dépenses de recherche et développement sont aujourd’hui au moins aussi déterminantes que le coût du travail et la flexibilité pour évaluer un pays ou un espace économique. La Commission européenne l’a intégré : le secteur privé se montre incapable de financer le système de satellites Galileo ? Chose impensable il y a peu, Bruxelles a décidé de le financer sur ses propres deniers.

    Le retour de la puissance publique dépasse largement le cadre de l’économie. En témoigne la conférence de Bali sur le climat. L’environnement mais aussi l’eau ou la santé deviennent des « biens publics mondiaux » qui ne peuvent pas être laissés aux seules forces du marché. Même les nouvelles technologies ne rendent pas forcément obsolètes les régulations politiques, comme on le prévoyait à la fin des années 1990.

    Microsoft se croyait tout puissant. Erreur. A l’issue d’un bras de fer de plusieurs années, la Commission européenne a obtenu en 2007 que l’entreprise soit condamnée pour abus de position dominante. Ce faisant, Bruxelles joue le rôle d’un régulateur mondial puisque sa décision a un effet planétaire. Quant aux fournisseurs d’accès à Internet, leur honteuse collaboration avec le régime de Pékin montre que la liberté d’expression offerte par la Toile reste soumise aux contingences politiques nationales. Le retour des Etats n’a pas que des avantages.

    Frédéric Lemaître

    2008 : les réformes en plat de résistance, par Eric Le Boucher

    LE MONDE | 22.12.07 | 14h10

    a refonte des régimes spéciaux de retraite en novembre, c’était l' »apéritif », a dit Nicolas Sarkozy. Les plats principaux vont venir en 2008. Et le repas s’annonce si copieux que la politique sollicitera fortement l’estomac tricolore : France, quelle capacité de digestion ?

    Pour répondre, il faut commencer par constater que l’ambiance du déjeuner ne sera pas des plus calmes. L’année qui s’ouvre est marquée d’incertitudes pour l’économie mondiale. Les Etats-Unis ont ralenti et ils sont menacés de récession par une crise immobilière loin d’être achevée. L’Allemagne en subira forcément le contrecoup, donc la France par effet de dominos. Deux autres crises ajoutent leurs nuages noirs : les subprimes d’abord, qui affectent les banques, c’est-à-dire les conditions du crédit. Et malgré les promesses des établissements français de ne pas faire payer aux clients le manque de vigilance dans leurs investissements américains, on rapporte qu’elles durcissent leurs exigences pour des prêts.

    L’euro ensuite. Beaucoup d’observateurs ne le voient plus monter face au dollar (sans aucune garantie bien sûr), mais personne ne le voit refluer. Autrement dit l’euro restera cher, autour de 1,45 dollar, pesant sur les exports. Seule bonne nouvelle dans ce contexte mondial gris : les pays émergents continueront de croître au rythme moyen de 7 %, comme en 2007.

    Au total, l’économie française, qui a échappé en 2007 au ralentissement mondial, devrait subir « une onde de choc amortie » en 2008, pronostique l’Insee. Si aucune des crises susdites ne s’emballe, la croissance devrait s’établir juste en dessous de celle de cette année, qui aura été de 1,9 %. Pas si mal, mais néanmoins pas excellent pour les réformes, parce que ce manque de tonus ne donne aucune marge de manoeuvre budgétaire pour « fluidifier » lesdites réformes, pour compenser les perdants.

    Qu’importe ! Le président affiche sa détermination – « Je suis là pour changer la France, je le ferai » -, et son premier ministre y veille de près. Les réformes déjà engagées ont été nombreuses. Elles ont cependant donné une impression de louvoiement (politique de pouvoir d’achat ou politique d’offre ?), et même de pagaille (sur le rachat des jours de RTT dans des conditions contradictoires avec les lois sur les heures supplémentaires). Cette fois, passé les premiers six mois d’inexpérience, un peu d’ordre semble s’être établi.

    Les menus sont en tout cas sur la table. Le menu social l’est depuis la réunion tripartite, mercredi 19 décembre, à l’Elysée, et le menu économique le sera le 16 janvier avec la remise du rapport demandé à Jacques Attali sur « la libération de la croissance », qui s’ajoutera aux projets gouvernementaux de lois dites « de modernisation » ?

    Emploi, marché du travail, pouvoir d’achat, relations sociales, représentativité syndicale, formation : tous ces sujets sociaux devront déboucher d’ici à trois mois, selon le président de la République. L’enjeu est de refondre les règles du jeu social, de conforter les syndicats en encourageant le réformisme. Tant du côté des organisations salariales que du Medef, après dix ans de surenchères et de guérilla, le moment est historiquement favorable. Chacun s’accorde à penser qu’il y a une chance pour rétablir le dialogue et rompre avec la dérive corporatiste et extrémiste. Chance pas si grande, mais réelle.

    Les propositions de la commission Attali s’inscrivent dans une logique semblable. Pour l’auteur de ces lignes (membre de cette commission), il a été frappant de voir que quarante-trois personnalités d’origines très diverses (historiens, écrivains, savants, économistes, hauts fonctionnaires, syndicalistes, représentants de la société civile…) se sont retrouvées sur un double constat : la situation de la France est grave et il faut des réformes très fortes pour relancer son dynamisme ; mais ces réformes doivent être équilibrées, offrant plus de flexibilité aux entreprises et plus de soins et de garanties aux salariés. C’est en somme le modèle français ou continental européen, qu’il s’agit de rebâtir en l’adaptant à la mondialisation.

    C’est en particulier le cas pour l’Etat, qui sera l’objet, avec le marché du travail, de la plus importante réforme de l’année à venir. Un Etat qui aujourd’hui n’est ni bon stratège ni bon protecteur, qui est lourd et lourdement inefficace. Ses dépenses sont, en proportion des PIB, les plus élevées d’Europe.

    Au début 2008, le contexte global, externe et interne, est donc assez favorable à une grande avancée des réformes. La popularité du président et du gouvernement est encore bonne.

    Mais la situation est très fragile, alors qu’il faut avancer sur tous les fronts. Les réformes sont connues et placées au grand jour, tout va se jouer dans la mise en oeuvre et dans l’enchaînement politique-social-économie : il suffirait de peu pour que les ménages se mettent à épargner, que la consommation s’étouffe, que la croissance se casse, que le moral se mette en berne, que les réformes se transforment en menaces, et ainsi de suite le long d’une spirale négative. Les réformes de 2007 concernaient des catégories de Français (régimes spéciaux, étudiants, professions de justice…) ; celles qui viennent les concernent tous.

    Eric Le Boucher

    Banques : l’heure des comptes

    Gaëtan De Capèle
    21/12/2007 Le Figaro

    .

    L’éditorial de Gaëtan de Capèle du 22 décembre.

    Officiellement, tout est sous contrôle. En coulisses, c’est le branle-bas de combat. Inutile, en effet, de se voiler la face : la crise des subprime, ces crédits immobiliers accordés sans retenue aux ménages américains modestes à des prix prohibitifs, est en train de mettre la finance occidentale à genoux. Car, par le miracle des circuits financiers modernes, le mal s’est diffusé partout. À en croire les experts, la facture atteindra au bas mot entre 150 et 200 milliards de dollars, certains osant même le chiffre astronomique de 400 milliards ! Pas un jour ne passe sans qu’une grande banque annonce des pertes abyssales. Les dégâts les plus visibles se situent naturellement aux États-Unis, où a éclaté la bombe, mais pas seulement : l’Angleterre, l’Allemagne, la Suisse et maintenant la France, avec le Crédit agricole, en subissent à leur tour les dommages collatéraux.

    Le discours d’apaisement des responsables politiques, monétaires et des banquiers devient de plus en plus difficilement audible. Comment ne pas s’inquiéter lorsque l’on sait que les banques les plus réputées refusent de se prêter de l’argent les unes aux autres ? Comment ne pas s’interroger sur la gravité de la situation lorsque la Banque centrale européenne met, en une nuit, pas moins de 350 milliards d’euros à la disposition des banques commerciales pour leur permettre de passer la période des fêtes ? La mesure a beau être «technique», nous dit-on, la cote d’alerte ne semble plus très loin.

    Ce qui est sûr, en revanche, c’est que le système financier ne sera pas seul à payer les pots cassés. Mises en difficulté, les banques restreindront tôt ou tard leur politique de crédit et, par conséquent, le financement de l’économie. Les projections de croissance dans les grands pays industrialisés sont toutes en berne pour cette raison.

    Mais la véritable déflagration de cette crise est ailleurs. Il s’agit de l’inversion complète du rapport de forces auquel nous assistons entre les grandes puissances traditionnelles et celles qui émergent sous nos yeux. Certes, l’an dernier, le rachat d’Arcelor par l’Indien Mittal avait frappé les esprits. Mais il s’agissait de sidérurgie, une industrie d’un autre siècle, se consolait-on. Cette fois, la situation est tout autre. Presque irréelle. Les firmes les plus prestigieuses de Wall Street et la forteresse bancaire suisse viennent quémander à prix d’or l’aide des capitaux asiatiques et moyen-orientaux. Les nouveaux patrons de la finance mondiale n’habitent plus à New York ou à Genève, mais à Shanghaï, Pékin, Singapour ou Abu Dhabi. Là où l’on regorge de liquidités et de pétrodollars.

    On peut, comme s’y résignent certains, considérer simplement qu’ainsi va le monde. Que son centre de gravité se déplace inexorablement vers l’Est et le Sud. C’est effectivement peut-être le sens de l’histoire. Mais cela ne doit pas nous dispenser, et plus particulièrement les États-Unis, d’un sérieux examen de conscience. Car cette crise illustre jusqu’à la caricature le mal qui ronge notre système capitaliste : une financiarisation à outrance de l’économie, toujours plus complexe et opaque, avec l’appât du gain facile et immédiat pour principal moteur. Ce sont ces excès que l’on paie aujourd’hui. Pour le plus grand bonheur des autres.

  6. rebonjour,

    La question de fond encore occultée dans les derniers articles des medias dominants en ligne est:

    Quel role jouent les Banques a travers les injections de 350 Mlilliards d’€ de la BCE dans la “bonne santé” des Bourses mondiales en contradiction avec les realités economiques ?

  7. L’assassinat de Butto est une manoeuvre de déstabilisaition de la région et indirectement de la Chine.

  8. bonjour,
    A Dimitri qui est en avance de ?? :

    ….L’article du Post nous confirme par ailleurs que l’affaire Bhutto (la mise sur orbite de l’ancien Premier ministre destinée à le redevenir) fut, effectivement, essentiellement une affaire du département d’Etat.

    L’idée de relancer Bhutto a été considérée au lendemain des élections de novembre 2006. Un reclassement dans l’administration vers les “réalistes” était en route, avec l’arrivée de Robert Gates au Pentagone. Quelques ténors dans la nouvelle majorité au Congrès (les démocrates Biden, Pelosi, Clinton, eux-mêmes sous étiquettes “réalistes”) marquèrent leur accord pour la relance de Benazir Bhutto, avec le soutien de certains experts renommés (Brzezinski, conseiller d’Obama). Des républicains “réalistes” (Scowcroft, Lugar) la soutenaient également. L’extrême popularité de Bhutto à Washington, côté salons, n’était pas pour rien dans ce soutien qu’elle reçut des USA.

    Il s’agissait, dans l’esprit washingtonien en général, d’une opération de “blanchiment” de la politique pakistanaise, avec installation d’une pseudo-démocratie qui contribuerait à garder le Pakistan complètement sous contrôle US tout en ne déparant plus la dialectique démocratique en cours dans nos salons. Benazir Bhutto serait la “femme de Washington”, plutôt dans le genre réaliste et démocrate, alors que Musharraf restait coincé avec l’épouvantable casserole d’avoir été l’“homme de Rumsfeld”, soutenu avec force et brutalité, et félicité éventuellement, quand il l’avait, pour sa main de fer, par l’ex-secrétaire à la défense. Bien entendu, les réalistes ont commis les mêmes erreurs que les faucons, sur la question des risques, des rapports de force, sur la “sur-personnalisation” du pouvoir au Pakistan, etc. Réalistes ou extrémistes, hommes et femmes politiques américanistes souffrent des mêmes travers de l’américanisme, qui est cette incapacité de se représenter un univers qui ne soit pas celui de Washington, de ses certitudes et de ses dîners en ville.

    Tout ce qui a précédé l’assassinat de Bhutto, à Washington plutôt qu’à Karachi, est hautement significatif. En un sens, la mise sur orbite de Bhutto était une sorte d’opération politique annonciatrice de l’“après-GW”, sinon déjà de l’“après-GW“, faite par les réalistes, de la sorte dont on espère qu’elle prendra le pouvoir à Washington après le départ de l’actuel président. Elle préfigurait diverses opérations qui seront nécessaires, dans un pays ou l’autre, pour tenter de rétablir un semblant d’ordre dans le désordre semé par l’administration GW Bush. Le moins que l’on puisse dire, qui vient naturellement sous la plume, est que le résultat est consternant puisqu’il est pire encore que le désordre que l’opération était censée faire cesser. Il y a fort à craindre que le désordre installé par GW résiste à toutes les tentatives et à toutes les bonnes volontés réalistes mais néanmoins américanistes, – c’est-à-dire, toujours avec les mêmes caractères aveugles de l’américanisme. La mise en place du nouveau régime à Washington en janvier 2009 ne sera pas de tout repos, malgré les préparatifs auxquels on s’affaire, – justement, à cause de ce que montrent ces préparatifs.

    http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4780

    le mode operatoire tres sophistiqué de l’assassinat de Bhutto,denigré par les medias ,revelé par l’Inde et rapporté dans le post:

    Sniper Teams Kill Pakistan’s Bhutto Prior To Meeting US Lawmakers

    By: Sorcha Faal, and as reported to her Western Subscribers

    December 28, 2007

    http://www.whatdoesitmean.com/index1060.htm

    au contraire de ce que clament les militaires pakistanais,
    indique l’implication des Services secrets ,pour de multiples raisons:

    Bhutto etait non seulement la candidate gagnante des elections,

    Elle souhaitait conclure une paix durable avec l’Inde,avec l’appui des officiels US “realistes”meme republicains.

    Elle s’appretait a faire des revelations aux Americains en cas de victoire democrate a la Maison Blanche, sur les filieres djihadistes,le 11/9, etc.:

    Benazir Bhutto stated that Osama bin Laden is Dead

    http://www.chycho.com/?q=node/1481

  9. Bonjour,
    Je ne suis pas loin de penser comme Dimitri: Musharaf n’avait pas intérêt à l’assassinat de Butto et Al Quaida non plus… Quant à Nawaz Charif ???
    Mais bon, comme on dit…

    Il me semble que poser la question de « à qui profite le crime ? » demande au préalable de s’intéresser à la géostratégie du développement dans cette partie du monde, et en particulier à la montée en puissance de la Chine qui sera l’un des 2 éléments de la confrontation du XXI° siècle, l’autre étant les USA menacés de déclin.

    NOSE

  10. Il y a un problème en janvier socio13 ?


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