Bricmont en remet une couche sur la banalisation de l’antisémitisme, rafraichissons les mémoires sur ce qu’est le colonialisme.

Je viens de lire un texte qui m’a mise en colère (1). L’auteur, Jean Bricmont,  à propos de gaza dit des choses justes, il dénonce le ni-ni ds manifestants contre les événements de Gaza, ni Israël, ni l’islamisme , il a raison de refuser l’équivalence entre les meurtriers et les victimes, de mettre en cause  le terme même de dissymétrie, hypocrite vu le rapport des forces. Mais de là il glisse vers une défense des propos antisémites, parce que   l’Etat était juif et qu’il massacrait au nom d’un racisme , bref il entretient une confusion qu’il faut au contraire ne pas admettre en particulier dans une analyse. Il a également raison de souligner que nos gouvernements occidentaux, européens en particulier sont complètement impliqués dans le soutien politique à Israël que nous ne sommes pas neutres. Quel rapport avec la justification de l’antisémitisme qu’à ma connaissance les dirigeants palestiniens y compris ceux du Hamas dénoncent ?  Bref tout l’article du dit bricmont énonce des vérités mais ce n’est pas sa finalité, sa finalité est de faire accepter l’antisémitisme comme la norme ou à tout le moins « un mal nécessaire ».  Alors que personnellement mais j’y reviendrai j’insiste sur le caractère colonialiste de l’Etat d’Israël, c’est-à-dire impérialiste mais à justification idéologique raciste. Bricmont ne s’intéresse pas à l’impérialisme, il s’intéresse en revanche passionnement au complot juif, au lobby juif. Ainsi il explique qu’il était normal que l’antisémitisme surgisse dans les conditions qui sont celles du peuple palestinien. Certes, cela est aussi normal que quand dans la guerre de 1870 les Français parlaient des « boches », mais le plaidoyer de Bricmont est pro domo, pas pour le droit légitime des gens de la bande de Gaza d’insulter leurs agresseurs, mais bien pour des salauds en occident chrétien de se réjouir de la montée de l’antisémitisme ou de le justifier pour eux mêmes. Ce n’est pas la première fois que Bricmont mord le trait, j’ai déjà dénoncé l’enthousiasme avec lequel il accueillait la montée de l’antisémitisme aux Etats-unis puisque cela sauverait les dits Etats-unis du lobby juif qui les gouvernait (sic), puisqu’il prétendait que l’impéralisme, le capitalisme étasunien étaient dirigés par le dit lobby juif, parce que les braves occidentaux étaient culpabilisés par le souvenir de la shoa. Et lui bricmont ne se laisserait pas culpabiliser. J’ai déjà dit ce que je pensais de l’idée du capitalisme et de l’impérialisme occidental culpabilisé. Visiblement bricmont a abandonné cet angle d’attaque pour faire de l’antisémitisme un péché véniel, un mal nécessaire pour combattre l’horreur de Gaza.

Personnellement je ne trouve aucune justification aux dirigeants israéliens, ce sont des fascistes. Le sionisme est une saloperie et un piège dans lequel ont été pris des gens de confession juive, de confession musulmane, de confession chrétienne, voir des athées. Il faut en finir avec cette idéologie comparable avec l’apartheid, qui présente les mêmes caractéristiques dans son évolution à partir de mythe que l’on voudrait fondateurs d’un droit au vol de terre, à l’oppression d’un peuple originaire.

Mais on ne peut pas confondre le mythe fondateur qu’il s’agisse de l’instrumentalisation de la shoa ou de la bible devenue droit de propriété avec la réalité de la création colonialiste et de son utilisation au Moyen orient par les Etats-unis, l’Europe et même certains pays arabes comme instrument de leur domination sur les peuples, sur leurs ressources.  Israël est colonialiste et je vais ici même poser un texte de Rosa Luxembourg en 1902 et un témoignage sur ce que nous Français nous avons fait à Madagascar(entre autres) par colonialisme en 1947, au moment où se crée l’Etat d’Israël. sans qu’il soit besoin d’analyser la nature intrinséquement perverse du « francianisme » dans lequel nous ferions un paquet cadeau des français anti-colonialistes et des dirigeants, des colons. La force des Cubains c’est de n’avoir jamais opéré cette confusion chauvine. Alors imaginez la confusion à laquelle nous invite monsieur bricmont, elle englobe non seulement tous les israéliens mais tous les juifs, une extension indigne de la responsabilité, et je prétend qu’elle ne sert que les sionistes, elle est le bouclier de toutes leurs ignominies. je propose donc que l’on arrête de lier systématiquement comme les sionistes, et des gens comme Bricmont, l’antisémitisme ou le philosémitisme (à la Redeker) à l’Etat d’Israêl. Il est totalement inutile chaque fois qu’on dénonce l’état d’Israël, ses dirigeants, l’idéologie sioniste de faire profession de foi anti ou pro-sémite, il suffit d’en dénoncer la réalité. Les sionistes le font, les antisémites également mais justement je n’appartiens à aucune de ces catégories. Elles minent de l’intérieur mon combat pour le droit inaliénable du peuple palestinien à sa terre.

Alors que justement une des grandes victoires du terrible massacre de Gaza c’est la montée mondiale de la conscience du drame palestinien, c’est y compris le grand nombre d’intellectuels juifs et non des moindres qui se sont élevés contre cette horreur, mosieur bricmon nuit non seulement au juifs en cherchant à justifier l’antisémitisme mais il a raison de dire que pour le moment ils ne risquent pas grand chose, mais plus grave il affaiblit la cause palestinienne qu’il prétend défendre.

Ce qui est vrai c’est que pour les Israéliens sur le long et moyen terme, il y a une alternative, soit l’Afrique du sud, soit l’Algérie puisque le dit Etat d’Israël en affirmant chaque jour plus sa vocation colonialiste, raciste et fasciste se voue au suicide politique. Donc ou ses citoyens choisissent l’entente comme en afrique du sud, soit ce sera la valise ou le cercueil. personnellement je préfererais l’Afrique du sud, et j’oeuvrerai en ce sens, mais cela ne dépends pas de moi. Et à mes yeux l’essentiel c’est le soutien total à la cause palestinienne.

Et au nom de tout cela, et au nom de mon refus de tous les racismes – plus encore qu’à partir du fait que nul ne me laissera oublier mes origines juives et que toujours il y aura des imbéciles antisémites pour me les rappeller-  je refuse les « arguments » de monsieur Bricmont pour justifier ses propres antipathies conscientes ou inconscientes qu’il a sans doute malgré lui hérité d’une culture chrétienne et européenne. A la décharge du dit Bricmont, j’ai même rencontré des juifs qui dans leur colère et leurn haine légitime du sionisme, dans leur combat héroïque contre ce qui se passait en Israél en arrivaient aux mêmes errances que Bricmont. Mais selon moi c’est parce qu’ils partaient du même enfermement dans l’exemplarité du judaisme, ils refusaient d’élargir le champ et d’intégrer la question d’israêl dans le panorama qui lui donne sens, celui de l’impérialisme, celui de l’histoire, qu’il s’agisse de l’époque de la création d’Israël ou le moment historique actuel, celui du déclin d’un impérialisme sénile et meurtrier, celui de la nécessité d’un rassemblement le plus large et le refus des antagonismes stériles entre victimes.

Voilà je ne cesserai pas de me battre ici et ailleurs pour tenter de rassembler autour des Palestiniens, y compris pour que soit reconnu le Hamas, mais je n’accepterai jamais que l’on prétendre le faire en faisant avancer l’antisémitisme ou une quelconque forme de racisme. Il me semble que pour cela bien comprendre la nature du colonialisme est essentiel et des souvenirs doivent être réactualisés chez nous français dont le président réclma qu’il soient oubliés. Voici donc en relation paradoxale avec l’actualité puisqu’il s’agit à la fois de la Martinique et de madagascar dans ce texte classique de Rosa Luxembourg. Voici également un témoignage sur ce qu’on accompli quelques années plus tard en 1947 les Français à Madagascar. 1947, c’est pratiquement le temps où le sionisme porté par les puissances occidentales va s’installer et nier totalement le droit des Palestiniens. Voilà le terrible contexte. Israêl est né de cela, de ce ventre immonde et encotre fécond.

 sur fond d’une terrible crise et nous n’en sommes qu’aux premisses…

Mais commençons par un texte célébre de Rosa Luxembourg, suite à l’éruption de la montagne Pelé en Martinique 1902:

« La France pleure sur les 40.000 cadavres de l’île minuscule, et le monde entier s’empresse de sécher les larmes de la République. Mais comment était-ce quand, il y a quelques siècles, la France a versé le sang à torrents pour prendre les Petites et les Grandes Antilles ? En mer, au large des côtes de l’Afrique de l’Est existe l’île volcanique de Madagascar. Il y a 50 ans, nous vîmes comment la République aujourd’hui inconsolable et qui pleure la perte de ses enfants, a alors soumis les indigènes obstinés à son joug par les chaînes et l’épée. Nul volcan n’y a ouvert son cratère, ce sont les bouches des canons français qui ont semé la mort et de la désolation. Les tirs de l’artillerie française ont balayé des milliers de vies humaines de la surface de la terre jusqu’à ce que ce peuple libre se prosterne face contre terre et que la reine des « sauvages » soit traînée, comme trophée, dans la « Cité des Lumières ».  »
(Martinique – Rosa Luxembourg 1902)
Lire la suite: – http://marxists.anu.edu.au/francais/luxembur/works/1902/00/luxembourg_19020000.htm.

« Témoignage sur 1947

Voici ce qu’en dit un ancien sous-officier français natif de La Réunion : « à Moramanga, d’où était partie la révolte, les officiers ont donné “quartier libre” aux tirailleurs sénégalais, les encourageant à tirer “sur tout ce qui bouge”. Ça a été un massacre généralisé. Les cadavres jonchaient les rues. Un ingénieur  français qui a visité la ville tout de suite après le massacre a fait un rapport disant que c’était l’équivalent du massacre nazi à Oradour-sur-glane ». « Le gouvernement français a envoyé d’abord 18.000 hommes puis le double. Pendant 21 mois, la répression a été incessante.
À Moramanga, 170 personnes ont été enfermées dans des wagons à bestiaux. Pendant plusieurs jours, les wagons sont restés stationnés en plein soleil et les prisonniers n’avaient ni eau ni nourriture. Sous prétexte de “calmer” leurs hommes, les officiers français ont autorisé les soldats à aller vider les fusils-mitrailleurs sur les wagons. Une centaine de Malgaches a été ainsi tuée. Les autres ont été sortis, blessés pour la plupart, des restes des wagons, enfermés dans les entrepôts frigorifiques de Moramanga et, le 8 mai 1947 , après des semaines de tortures et de privation de soins et de nourriture, tous les survivants ont été fusillés ».
Et notre témoin confirme bien que, pour terroriser encore plus les gens, certains prisonniers étaient chargés à bord d’avions et jetés, vivants, sur les villages dont ils étaient originaires.
« Le chiffre de 15.000 à 25.000 morts dont on a fait état hier  à la télé est faux, ou alors ils n’ont parlé que des premiers jours de la répression car la répression a continué pendant 21 mois. Les gens ont été pourchassés, obligés de se réfugier dans la forêt où certains sont morts de faim.
Les collègues qui revenaient en permission parlaient devant moi des villages incendiés, des récoltes détruites, et d’autres horreurs faites aux femmes et aux marmailles.
Il y avait un climat d’excitation, de haine et de vengeance généralisée. Les officiers disaient qu’il “faut leur montrer pour que ça serve de leçons à tous”. À l’époque, les navires qui emmenaient les soldats français en Indochine pour y combattre la rébellion faisaient escale à Madagascar et nos officiers pensaient que plus l’ampleur des massacres et la durée de la répression seraient connues, plus les responsables indépendantistes des autres colonies et leurs partisans se tiendraient tranquilles ».
« Au total, il y a eu 89.000 morts. J’en suis certain car ce sont les chiffres du rapport officiel que l’état-major a envoyé à Paris ».

Propos recueillis par Aimé Habib

(1)

(2) Le 14 août 1941, le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt et le Premier ministre britannique Winston Churchill proposent une série de principes moraux devant guider les puissances démocratiques et garantir le rétablissement durable de la paix : refus de tout agrandissement territorial, droit des peuples à choisir leur forme de gouvernement, libre accès de chacun aux matières premières, liberté des mers, renonciation à la force !
Le document signé par les deux dirigeants porte le nom de Charte de l’Atlantique. » (Témoignage.Re)

42 commentaires

  1. Chère Danielle,

    Que pensez-vous de Naomie Klein dénonçant les « vrais responsables » de la crise, en citant Rockfeller:
    « Il me semble inconcevable que l’élite financière n’ait pas réalisé ce qui finirait par arriver. Cela étant, on doit assumer que Rockefeller & Co ont délibérément manigancé cette crise pour créer une panique et une sinistrose massives, afin de gagner le soutien au Nouvel Ordre Mondial dont Rockefeller rêve depuis longtemps – avec les banquiers gangsters [les « bangsters »] remplaçant les politiciens élus. »
    article entier sur: http://questionscritiques.free.fr/edito/Naomi_Klein/coup_de_gueule_FED_060209.htm

    Et Yeshayahou Leibowitz qui met en responsabilité tout le peuple juif des agissements d’Israël, en mettant en parallèle Kissinger qui bien que juif, agissait en tant qu’homme politique étatsunien…
    http://video.google.fr/videosearch?hl=fr&client=firefox-a&rls=org.mozilla:fr:official&hs=GwU&ei=9E6RSYz0INWr-gbajZGmCw&resnum=1&q=yeshayahou%20leibowitz&um=1&ie=UTF-8&sa=N&tab=wv#

    J’aimerai avoir votre avis sur ces deux « réflexions »

    Bien à vous

  2. cela n’a pas grand rapport avec le texte mais je veux répondre à votre inquiétude « obsessionnelle » et à votre souci de »trop » démontrer en matière de juda£isme…
    Rockfeller n’est pas juif il est protestant comme la quasi totalité des grands capitalistes étasunien. Quant aux européens ils sont également chrétiens dans leur immense majorié. Que ce soit aux Etats-unis ou en Europe, le grand patronat a toujours d’un antisémitisme militant, à commencer par la famille Bettancourt, les maîtres des forges issus de la tribu wendel ou Schneider. Quant aux Etats-unis Hitler prétendait s’être inspiré de henry Ford, sans parler de Joseh kennedy que les anglais ne voulaient plus à cause de ses sympathies hitleriennes… mais l’obsession antisémite est telle (c’est le socialisme des imbéciles disait bebel et je crois qu’il avait emprunté la remarque à Marx) et vous-même qui êtes probablement malgré votre pseudonyme probablement un bon français bien antisémite vous voulez jouer le malin et vous n’êtes qu’un idiot et un inculte de plus cher shérazade…

    Il y a beaucoup de juif qui dénoncent par ailleurs la manière dont l’Etat d’israêl tente de s’emparer du judaïsme c’est ce que je dis dans l’article, sioniste et antisémite comme vous sont de même nature.

    Danielle bleitrach

    et voici à l’appui wikepedia. Rockfeller est baptiste…
    Son père était un marchand de « médicaments-miracles » et parcourait le pays. Baptiste fondamentaliste, sa mère lui apprit très jeune que le devoir de tout chrétien était de faire des dons à l’Église. Dès son enfance John D. Rockefeller s’était donné pour but de devenir un grand homme d’affaires, il était plus attiré par les usines, les chemins de fer et l’organisation des banques que par l’art, la littérature ou la politique.

    En 1860, il se lança dans les affaires avec un associé. Ils créèrent une maison de courtage en grains, viandes et autres produits alimentaires. L’affaire marcha très bien et ils firent rapidement des bénéfices. John D. Rockefeller était un homme très rigoureux dans ses affaires et chacun avait confiance en lui.

    Standard oil [modifier]
    Article détaillé : Standard Oil.
    À la fin de la guerre de Sécession, Cleveland était l’un des cinq principaux centres de raffinage des États-Unis (avec Pittsburgh, Philadelphie, New York et la région du nord-ouest de la Pennsylvanie d’où provenait la plupart du pétrole).

    En 1863, Rockefeller entend parler d’Edwin Drake (un ancien employé de chemin de fer embauché par une poignée de businessmen pour trouver du pétrole en Pennsylvanie) et des champs pétrolifères. L’idée lui plut immédiatement et il se rendit sur place examiner ceci de plus près. Persuadé des possibilités offertes, il décida d’investir dans ce nouveau domaine et proposa à son associé de le suivre. Celui-ci restant hésitant, John D. Rockefeller lui racheta ses parts de l’entreprise pour 72 500 $ et prit un nouvel associé, un chimiste spécialiste du pétrole. Il monte ainsi sa première raffinerie à Cleveland pour produire naphte et kérosène. Réinvestissant constamment les profits et gardant les coûts et les salaires le plus bas possible, John D. Rockfeller étendit son affaire rapidement.

    En Janvier 1870, Rockefeller crée la société « Standard Oil of Ohio », qui devient rapidement la raffinerie la plus rentable de l’Ohio. Le but de Rockefeller était alors de pouvoir contrôler toutes les raffineries de pétrole des États-Unis.

    En 1871, certains raffineurs se concertent dans le but de constituer une alliance assez grande pour qu’ils puissent convaincre les chemins de fer de leur accorder des rabais spéciaux sur leurs convois, et des suppléments sur ceux de leurs concurrents. Ils cherchèrent une société déjà existante et tombèrent sur la South Improvement Company. Les gens impliqués dans cette société ne représentaient pas 10 % du raffinage américain, mais ils se présentèrent comme majoritaires devant les chemins de fer. La Standard était le plus gros actionnaire, et menait la danse qui aboutit à un accord secret très avantageux pour Rockefeller. En effet, les chemins de fer furent obligés de céder car les moyens de transport entre les gisements et les raffineries étaient multiples (plusieurs lignes de trains et un canal) et un gros client comme la Standard pouvait dicter ses conditions, menaçant d’aller à la concurrence en cas de non coopération. Cet accord entraina une forte augmentation des frais de transport pour les autres compagnies, ce qui déclencha les protestations de concurrents tels que le principal raffineur de New York, Charles Pratt.

    Quand il fut constaté qu’au moins une partie de l’avantage tarifaire de la Standard Oil provenait des rabais secrets obtenus par la South Improvement Company, Rockefeller dut y renoncer.

    Dans l’intervalle, toutefois, la Standard Oil avait assez grossi pour devenir l’un des plus grands transporteurs de pétrole et de kérosène du pays.

    Monopole [modifier]
    Non découragé, Rockefeller décida de procéder par intégration horizontale en faisant pression sur les raffineries concurrentes pour les racheter. En 1872 eut lieu ce qu’on appela ensuite « la conquête de Cleveland », la Standard Oil absorba 22 de ses 26 concurrents à Cleveland en moins de deux mois. Il alla ensuite à Pittsburg, Philadelphie, New York, possédant bientôt toutes les principales raffineries.

    Fin 1872, 80% des raffineurs américains s’unissent sous la présidence de Rockfeller dans la National Refiners Association. Dès qu’ils furent au courant, les producteurs, inquiets de voir se former un oligopsone pour leur produit, s’unissent dans la Petroleum Producer’s Agency et fixent un prix minimum du baril à 5 $. Rockefeller commence par accepter ces conditions tant que les producteurs limiteraient leur production afin de maintenir des prix stables. Mais moins d’un an plus tard, Rockefeller rompt le contrat sous prétexte que les producteurs ne limitent pas suffisamment leur production. De nombreux producteurs étaient lourdement endettés et devaient absolument vendre pour éviter la faillite. Un gel durable de la production était donc impossible, et la Standard Oil dicta ses conditions. Même ses anciens concurrents, Pratt et Rogers, réalisent la futilité de continuer à rivaliser avec la Standard Oil. En 1874, ils font un accord secret avec leurs anciens Némésis et acceptent d’être rachetés et de devenir les partenaires de Rockefeller.

    Rockfeller ne s’arrêta pas à une concentration horizontale presque parfaite du raffinage. Se rendant compte qu’en s’assurant le contrôle du processus de raffinage, il devenait maître de toute l’industrie pétrolière, il travailla ensuite à la concentration verticale de l’industrie, englobant toutes les phases de la production, de l’extraction au commerce de détail en passant par le transport, la fabrication de barils, les pipelines (en 1879, Rockefeller contrôlait la quasi-totalité des sociétés d’oil-gathering pipelines regroupées sous le nom de United Pipe Lines) puis la recherche scientifique et le marketing.

    Mais un obstacle vint au travers de la route de Rockefeller : la législation des États-Unis interdisait aux hommes d’affaires d’exercer leur activité en dehors de l’État où se trouvait leur domicile. Rockefeller mit donc l’affaire en mains de juges qui résolurent le problème avec les trusts. Son nouvel associé, Rogers devient l’un des hommes clés de la formation de la « Standard Oil Trust ».

    En 1882, les 37 actionnaires des différentes sociétés contrôlées par la Standard Oil confient leurs titres à neuf « Trustees » (hommes de confiance) : John et William Rockefeller, Oliver H. Payne, Charles Pratt, Henry Flagler, John D. Archbold, William G. Warden, Jabez Bostwick, et Benjamin Brewster. Le siège de la Standard Oil Trust fut installé au 26 Broadway à New York. Le Standard Oil Trust commence par fermer 31 des 53 raffineries de la Standart Oil et concentre la production dans 3 raffineries géantes. Une cour de l’Ohio dissout le trust, mais il est reformé au New Jersey, état qui autorise les trusts.

    En 1900, la Standard Oil contrôle plus de 90% du volume de pétrole raffiné aux USA.

    En 1911, grâce au Sherman Antitrust Act, la société fut fragmentée en une trentaine de firmes pour cause de monopole. Naissent ainsi les sociétés Exxon, Mobil, Chevron, American, Esso (soit SO pour Standard Oil).

    Ce jugement est un tournant dans l’histoire économique des USA, et fonde une nouvelle doctrine dans la politique anticartellaire américaine appelée la règle de la raison (suite aux fameuses unreasonable restraints to trade mentionnée dans le Sherman Antitrust Act. Les besoins de bases juridiques plus solides conduisirent au passage du Clayton Antitrust Act en 1914, qui condamne explicitement des pratiques commerciales telles que la discrimination des prix, les relations commerciales exclusives, les acquisitions de concurrents ou encore les conseils d’administrations incestueux.

    Diversifications [modifier]
    Après le pétrole ce fut l’automobile, puis l’aviation. La fortune de Rockefeller ne cessa de se multiplier. Il prit sa retraite en 1896 en étant l’homme le plus riche des États-Unis et l’un des plus puissants au monde. Son fils reprit l’entreprise. Il est considéré comme l’homme le plus riche de tous les temps avec une fortune estimée à sa mort à 200 milliards de dollars actuels[1].

    À la fin des années 1920 John Davison Rockefeller décida de construire un complexe de bâtiments à New York dans Midtown, son quartier. À cette époque, il résidait en effet sur la 54e rue et souhaitait dynamiser le quartier en développant de nouvelles activités économiques. Rockefeller décida d’investir une partie de sa fortune dans des projets immobiliers, comme il l’avait déjà fait en finançant la construction de la Riverside Church à Morningside Heights. D’autre part, ses intérêts rencontrèrent ceux de la Metropolitan Opera Company qui cherchait alors à quitter le Garment District depuis le début des années 1920 : il était décidé que le Rockefeller Center comprendrait un opéra et ses annexes. John Davison Rockefeller ne vit pas l’achèvement des travaux qui se prolongèrent après sa mort en 1937. C’est en conséquence son fils et successeur, John Davison Rockefeller Junior (1874-1960) qui développa le projet entre 1929 et 1940.

    Philanthropie [modifier]
    Gardant le souvenir du conseil que lui avait donné sa mère, Rockefeller donna près de 600 millions de dollars. Cet argent servit entre autre à fonder l’université de Chicago[2], l’Institut Rockefeller pour les recherches médicales et la Fondation Rockefeller (1913), destinée à promouvoir le progrès scientifique dans tous les pays du monde. Celle-ci permet le développement des écoles noires dans le sud des États-Unis[3]. La division « Humanités » fondée en 1928 encourage la préservation des archives[3]. Du vivant de Rockefeller, la Fondation soutint officiellement les Républicains et fut vivement anticommuniste[3].

  3. Chère Danielle
    Vous vous méprenez totalement, je suis désolée. Je m’appelle réellement Schéhérazade, française d’origine algérienne de 33 (bientot 34) ans. (mon vrai nom de famille est celui de mon adresse email)
    Je suis navrée je me suis vraiment mal exprimée, c’est parce que quand j’ai lu votre article, je me suis demandée comment intégrer à ce débat sur l’antisémitisme ces deux références que je vous ai soumis et qui me faisais poser des questions.
    Mon Dieu, je suis confuse, en plus je ne savais rien sur Rockfeller, c’était plutot l’idée d’un lobby de la finance qui est souvent associé aux juifs… Bref, je me suis bien emmelée les péniches, je ne voulais qu’un avis, je n’exprimais aucune opinion, je n’ai pas assez de référence en la matière, c’est pour ça que j’aime beaucoup votre site, il me permet de beaucoup relativiser des idées préconçues jusqu’à maintenant
    En espérant que vous excuserez la maladresse de mes propos et mon inculture

    Bien à vous
    Schéhérazade

  4. Vous êtes totalement excusée et je suis ravie si mon site aide à démonter les stéréotypes… et je vous demande de me pardonner ma propre erreur d’interptrétation mais je dois dire que j’en ai un peu marre de devoir lutter sur tous les fronts à la fois…
    Danielle Bleitrach

  5. Merci beaucoup!
    Vous m’avez fait peur, je suis devenue toute rouge (de honte) en lisant votre réponse, ma collègue en me voyant m’a proposé de baisser le chauffage, lol.
    Encore bravo pour vos engagements.
    Schéhérazade

  6. je ne suis pas du tout d’accord avec ton analyse; je ne vois rien dans le texte de bricmont qui justifie des accusations aussi graves

    je ne le connais pas mais me base sur son texte : il a une lecture politique du conflit, mais aussi une lecture de l’interprétation de ce conflit ici, et de ses conséquences sur les esprits

    sur l’antisémitisme j’y lis que la perception pour le moins faussée de l’histoire telle qu’elle continue à se dérouler là-bas favorise les racismes et replis et que, si l’on veut lutter contre ceux-ci, c’est de vérité historique dont on a besoin

    vraiment, je ne vois pas ce que tu vois, et ce n’est pas que je veuille nourrir l’un de tous ces « fronts » dont tu parles

    encore une fois je trouve tes accusations disproportionnées; si, comme je le pense, bricmont ne correspond pas à ce que tu en dis, il doit être particulièrement blessé

    mais peut-être que j’ignore quelque chose

    • Il s’avère que depuis des années et dans beaucoup de situations (depuis la Yopugoslavie) bricmont et moi avons toujours été d’accord sur le fond. J’ai apprécié son impérialisme humanitairer qui est un livre trés intéressant. Mais je lui ai fait remarquer à plusieurs reprises en lui écrivant personnellement ce que j’écris ici et pour lesquels j’insiste sur les points d’accord. Mais il défend une thèse qui me paraît erronée et qui est celle du lobby juif assorti de l’idée que ce qui bloquerait la lutte pour les Palestiniens serait la culpabilité de l’occident capitaliste et impérialiste. J’ai essayé de lui envoyer en priorité des remarques, cela m’a vallu un truc assez dégueulasse, une interpellation dans un article dont le titre portait mon nom, on ne m’a même pas signalé cet article, il a été puiblié sans me le dire dans le site grand soir au lieu de me répondre ici.
      Donc quand il s’agit de blesser les gens je crois qu’il ne se gêne pas. Mais là n’est pas le problème. Bricmont je le dis a raison sur bien des points, et y compris sur ce qui fait monter l’antisémitisme, les véritables promoteurs de l’antisémitisme se trouvent en israêl, ici il s’agit de BHL et autre Finkelkraut.
      Mais c’est mon opinion, et je sais bien que nous ne sommes pas nombreux à la partager, je pense que les gens qui ne pensent qu’à ça et c’est le cas de bricmont qui passe sa vie à lier juifs et israël (il n’est pas le seul) apportent un sacré grain à moudre et blanchissent le capitalisme.
      J’ai trouvé et je l’ai absolument dégueulasse le fait d’envoyer constamment à la gueule des juifs la shoa à propos de Gaza, c’est non seulement faux mais de l’ordre de la saloperie pour des gens comme moi, un peu dans le même esprit que l’erreur de Shéréazade sur Rockfeller juif. C’est irresponsable sur le plan politique. Il faut rassembler et pas marginaliser. En fait, je trouve que sans aller jusqu’à Israêl Shamir et Marie Poumier ou même Petras cette manie de créer comme les sionistes l’identité juif israël est nuisible pour tout le monde. Cela dit sam je crois que tu n’as pas l’épiderme aussi sensible que moi sur cette question.
      Je vais aller jusqu’au bout d’une démonstration cynique pour que tu comprennes bien ce que je veux dire: je me souviens d’un texte ou E.W.Said, le grand intellectuel palestinien se plaignait que la cause palestinienne n’ait pas eu les intellectuels prestigieux d’israêl. Si effectivement il y a un mythe sur le capitalisme juif, il n’en est pas de même sur les intellectuels juifs, Abraham Burg l’ancien président de la Knesset en a même fait un argument contre le sionisme, il a dit 25% des prix Nobel sont d’origine juive mais hors d’Israêl, ici nous sommes seulement arrivés à avoir 10% de l’armement mondial, les autres apportent à l’humanité, nous nous déteruisons. Je pense que cette floraison intellectuelle n’est donc pas lié à une ethnie, à une religion mais bien au fait que pour survivre dans l’hostilité générale ils ont dû se spécialiser dans des dipômes et des vocations intellectuelles. C’est pour cela pour reprendre la thèse de Said, que je me suis réjouie de voir tout à coup toutes ces voix juives de par le monde qui dénonçaient ce qui se passait à Gaza. je me suis dit: ils vont aider à percer le mur du silence qui entour ces pauvres palestiniens et qui me déchire le coeur. Donc je suis peut-être cynique mais je pense qu’il y a une manière de prendre le problème qui isole les Palestiniens et justifie toutes les ignominies des dirigeants sionistes. Parce qu’il y a lesintellectuels mais aussi tous les gens qui savent ce qu’ont été les camps d’extermination, ces monceaux de squelettes vivants ou morts. Mon mari qui avait 30 ans de plus que moi avait été déporté quand il est retourné il mesurait 1m 84 et il pesait 35 kilos…. Alors quand on dit que gaza c’est la même chose on perd de la crédibilité alors qu’il suffit de voir les photos insoutenables des enfants brûlés au phosphore pour dire que ces gens sont des ordures fascistes… la réalité est comparable aux crimes du colonialisme. Mais je parle d’une logique générale ici pas du texte de bricmont à qui je reproche seulement de s’enfermer dans l’analogie et d’isoler le problème.
      danielle bleitrach

  7. Chère Danielle,
    Cela fait un certain temps que je suis votre blog avec beaucoup de plaisir (malgré les fautes de frappe). Beaucoup d’articles et de traductions me paraissent d’un intérêt majeur et de toute façon l’analyse de l’actualité d’un point de vue communiste me semble essentielle.
    Par contre, je ne comprends vraiment pas quel est votre problème avec Jean Bricmont. Vos accusations sont assez grossières et m’étonnent franchement de votre part, à tel point que je me demande si vous avez réellement lu l’article incriminé et s’il ne s’agit pas de quelque chose de plus personnel.
    Vous osez tout de même dire : « Bricmont ne s’intéresse pas à l’impérialisme, il s’intéresse en revanche passionnément au complot juif, au lobby juif. » Je ne peux que m’insurger face à de telles calomnies (veuillez m’excuser, mais on dirait du bhl ou du finkielkraut). Bricmont est pourtant l’auteur d’un excellent livre chez Aden, « Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? », dans lequel il est bien question d’impérialisme et nullement de complot juif.

    Quant à l’article, voici un passage pourtant assez clair quant aux intentions de Bricmont : « Ce qui précède n’est pas une « justification de l’antisémitisme”, mais une observation banale sur un aspect déplaisant, mais assez universel de la psychologie humaine. On pourrait ajouter que tous les discours de dénonciation et de condamnation de l’antisémitisme qui ne prennent pas en compte le contexte dans lequel celui-ci se développe ne servent à rien et sont sans doute contre-productifs, comme le sont en général les discours moralisateurs. »

    Ou est-il ici question de justification de l’antisémitisme ?
    Que dit Bricmont? La politique impérialiste d’Israël provoque de l’antisémitisme parce qu’Israël ne se présente pas comme une nation, mais comme la nation juive. Israël s’identifiant elle-même aux juifs dans son ensemble et les médias occidentaux participants à la propagande, il est quasi naturel que les actes d’Israël soit perçus (à tort) comme des actes des juifs, et provoquent un sentiment antisémite.
    Bricmont dit aussi le racisme du dominant n’équivaut pas au racisme du dominé. Si le premier doit être condamné sans discussion le deuxième ne peut être combattu de la même façon. Les deux n’ont tout simplement ni le même sens, ni les mêmes effets.
    Il est donc nécessaire de repositionner le débat sur l’essentiel (capitalisme et impérialisme), mais passer son temps à condamner les actes antisémites de Palestiniens ou de banlieusards qui s’identifient aux conflits, et à la fois une perte de temps et contreproductifs, car cela risque de couper court au dialogue.

    Je voudrais prendre l’exemple de l’explosion des banlieues en France en 2006. Cela permet d’écarter un temps l’épineuse question de l’antisémitisme et de montrer ce que veux dire.
    Ce qui s’est passé en 2006 en France est une émeute généralisée de jeunes sans perspectives qui expriment leur ras-le-bol de façon violente (un peu comme les jacqueries paysannes des 14 eme-16 eme siècles). Il va de soit que bruler des voitures et saccager des bâtiments ne mène à rien. En tant que communiste je suis bien conscient que c’est par une organisation rigoureuse que l’on parvient a changer l’ordre établi. Mais justement le parti communiste n’est plus que l’ombre de ce qu’il était et en conséquence les jeunes de banlieues ne sont pas organisés et ne savent pas vers ou et comment diriger leurs coups.
    Leur violence n’en est pas moins légitime, légitime, car révolté, insurgé contre l’ordre établi, immature certes, mais légitime malgré tout. Jamais je ne pourrais donc condamner leurs agissements, jamais je ne pourrais les regarder en face et leur faire la morale. Non seulement cela me parait absurde, mais en plus je me couperais d’eux, je me mettrais du coté des dominant qui passent leur temps à les décrire comme des sauvages et n’ont d’autre analyse que « la violence c’est mal ». Non, en tant que communiste je me dois de les soutenir et de les accompagner, quitte à me salir les mains. Cela me permet d’être crédible et de leur indiquer d’autres voies une fois que leur propre expérience les poussera à se remettre en question.

    Je pourrais également prendre pour exemple la lutte des noirs aux états unis, qui part d’abord d’une affirmation de soi, du black Power et du racisme noir d’Elijah Muhammad avant que Malcolm X ouvre les yeux et qu’apparaissent les Black Panthers.

    Je continuerais à vous lire, mais je vous prie cependant de reconsidérer vos accusations face à Jean Bricmont qui sont à mon sens outrancières et indignes de vous.

    Cordialement

    • Puisque vous me le demandez je vais relire trés attentivement le texte de bricmont et je vous promets que si je reconnais avoir fait erreur je le dirai.
      Il est vrai qu’en écrivant la phrase que vous me reprochez sur l’absence d’intérêt sur l’impérialisme de bricmont j’ai aussitôt pensé à son livre l’impérialisme humanitaire dont je dis dans un post précédent à quel point je le trouve intéressant. Mais je maintiens malgré tout sur ce point au moins mon analyse. je m’explique. Bricmont n’a jamais prétendu être marxiste, nous avons eu de longues discussions amicales sur le sujet, il est positiviste et proche sur ce plan de Chomsky qui est anarchiste et positiviste. Donc quand il parle d’impérialisme je ne crois pas qu’il s’agisse d’une définition léniniste mais plutôt de quelque chose proche d’une forme impériale de pouvoir. Je le répète sur ce plan là je ne critique absolument pas Bricmont, je me contente de noter la différence avec moi pour qui l’impérialisme est le pouvoir d’une classe capitaliste arrivée à son stade de monopoles financiarisés.
      Donc je crois que bricmont s’intéresse plus aux phénomènes de pouvoir qu’aux phénomènes de classe sociale. C’est ce que je veux dire. C’est pour cela que selon moi il privilégie l’analyse des institutions, des lobbys sur l’analyse des classes sociales.
      Ce point là je le maintiens et je pense que cela biaise son analyse politique de ce qu’est Israêl.
      Mais je veux bien reconnaître une chose c’est que la passion chez moi se mêle à l’analyse, double passion qu’il faut que je calme, passion d’une amitié celle de bricmont trahie par ce texte publié dans Grand soir, passion de mes origines qui déchirent la plupart des juifs conscients, cette terrible culpabilité qui nous emplit devant ce que fait israêl, devant les saloperies de gens comme BHL et d’autres, le desespoir de l’impuissance, la joie de voir d’autres juifs se mettre à crier la même douleur, se reconnaître dans ce que dit Hessel. Et là dessus le sentiment que des propos comme ceux de Bricmont nous enferment dans le complexe de Massada ou ce que Chomsky appelait dans un article inscrit ici le complexe de samson.
      Mais vous avez raison, il faut que je dompte une passion que de toute manière les fauters de frappe et d’orthographe révélent.
      danielle bleitrach

  8. Bleitrach taupe sioniste et tribale

  9. voilà les ordures que je reçois minute après minute et ce genre d’individus que je vous économise va jusqu’à emprunter le nom de COMAGUER pour transmettre ce gen,re de saloperie… Tant que vous ne savez pas ce qu’est l’antisémitisme, tant que vous ne vivez pas le racisme vous ne pouvez pas imaginer comme vos sens sont en alerte…. Personne n’oserait parler du lobby nègre à propos d’Obama ou alors ce serait clairement un type du klu klux Klan… Mais en revanche en rance quelqu’un peut se dire de gauche et affirmer cela.., il peut affirmer que sarkozy est juif parce que son grand père l’était et pas que sa politique est celle de l’impérialisme qui s’est créé une tête de pont en israêl.
    Je le répète ceux qui créent cette idéologie que l’on croyait terminée ce sont les israéliens eux mêmes et ceux ici qui crient à l’antisémitisme dès que l’on dénonce la politique d’israêl et le sionisme mais ceux qui, comme eux créent sans cesse l’équation israêl juif sont aussi nocifs qu’un Kouchner répondant que pean est antisémite, c’est le même genre d’instrumentalisation.
    Et c’est pour cela que je ne céderai pas. Je n’accepterai pas plus de renoncer au combat pour les droits du Peuple palestinien, contre l’idéologie sioniste et contre l’etat sioniste et dans le même temps je refuserai la moindre analogie, la moindre complaisance à l’égard de tous les racismes, dont l’antisémitisme. Personne ne me fera céder car ce serait au prix de tout ce qui a fondé les convictions de ma vie. Je viens de placer un texte algérien sur la réalité de la Palestine et d’israêl, l’abandon y compris par les pays arabes, internet est un tout petit milieu… S’il ya eu dans la population française une émotion au spectacle des morts d’enfants, il y a aujourd’hui une apathie, l’idée que le hamas cherche les histoires avec ses tirs de rockette domine, l’inquiétude est grande sur sa propre vie… je suis convaincue que la véritable bataille sera celle qui partira des situations de classe et pas des questions « raciales » ou ethniques.
    Danielle Blmeitrach

  10. Sûr que nos épidermes diffèrent, danielle, mais je suis absolument conscient, je pense, de ce que charrie le tien; mais tu le dis toi-même, tu évoques une culpabilité en tant que juive, et moi je te dis que cette culpabilité n’a pas lieu d’être; parce que là, finalement, cette culpabilité que tu ressens, c’est que tu fais le lien entre israël et juif, tu te sens redevable, ce n’est pas le cas ! Tu vis ce que tu dénonces…

    Je devine ce que remue en toi ce débat – et les quelques postillons baveux qui tentent de le tourner, mais je crois qu’on peut à la fois dénoncer fondamentalement le sionisme, et l’antisémitisme, et ce sans verser dans la passion qui aveugle, ni même sans justifier en permanence, dès qu’on s’en prend au sionisme, de son non-antisémitisme; ou justifier en permanence de son soutien aux palestiniens quand on dénonce l’antisémitisme (ou tout autre lecture essentialiste/culturaliste de l’histoire); enfin moi, je suis absolument tranquille avec ça, et crois-moi, ce n’est pas par dédain…

    Je ne sais si je vais me faire comprendre mais il y a une lecture utile, celle de Memmi (« portrait du colonisateur »), qui dresse un bilan sans concession, sans illusion, de la colonisation, et en vient, par là, à répondre par avance à ceux qui vont évoquer le racisme du colonisé envers le colonisateur; ce qu’il écrit ressemble à ce que bricmont écrit, à savoir que le racisme du colonisateur et celui du colonisé, le second répondant au premier, diffèrent; ce n’est pas justifier, c’est comprendre, et Memmi fait cet effort jusqu’au bout (à l’époque)

    amitiés

  11. Je trouve Mireille qu’après la deuxième lettre de Schéhérazade, c’est à toi de demander des excuses. Tu lui as administré un procès d’intention.

  12. Il manquait plus que ça, je ne m’appelle pas Mireille mais danielle et je me suis excusée avec joie… parce que toutes les femmes malheureusement ne sont pas à ce niveau, la même qui vient d’écrire tout à l’heure les injures sur ma position tribale en est la preuve parce qu’il s’agit d’une femme qui me poursuit de sa haine sous différents pseudonymes, alors quelle joie une Shéréazade. Je crois que le pire quand vous avez le coeur déchiré par ce drame palestinien, quand vous vous sentez impuissante et au fond de vous coupable comme devait l’être brecht devant le nazisme, d’avoir une idiote qui vous dit des âneries, des insultes de caniveau. Je relis beaucoup brecht durant le nazisme, il ne cesse de se battre pour donner une dilmension de classe au nazisme, pour empêcher que soit établie la monstruosité du peuple allemand. Il dénonce les autres pays impérialistes alliés en disant qu’ils vont bientôt prouver qu’ils sont les mêmes… Et il ne s’est pas trompé après l’hiolocauste Hiroshima… Le noyau était dans l’impérialisme et pas dans l’Autre…
    Merci Sam d’avoir compris mais j’éprouvais les mêmes choses il y a trés longtemps au moment de la guerre d’Algérie. C’est même pour ça que je suis devenue communiste et memmi n’est pas celui que j’aurais choisi pour combattre quel que soit le respect que j’avais pour lui. Il n’est de combat que collectif et là il n’y a que des positions individuelles sans aucune stratégie… La division fait partie du problème. Et de ce fait il devient inextricable. Des textes comme celui de Bricmont qui font la patte du chameau ner sont utile qu’à lui même. je sais que la manière dont est menée cette affaire n’est pas la bonne pour des gens comme moi mais elle est encore pire pour la masse du peuple français… Je suis convaincue mais peut-être est-ce que je me trompe que tout est fait pour isoler les Palestiniens et que l’ultra gauchisme dont à sa manière témoigne un Bricmont nuit aux palestiniens plutôt qu’il les aide… Cela ne relève pas de la politique mais de la névrose obsessionnelle. Il n’y a pas d’espérance, pas de perspective que des manières de diviser ceux qui devraient pouvoir se rassembler devant une telle injustice.
    Danielle bleitrach

  13. Oui, Danielle s’est bien assez excusée, je l’en remercie. Et Danielle, je trouve affreux ces messages qui doivent vous miner à force de les lire. Mais c’est justement parce que des gens sont capables de dire de telles paroles que votre site est si important.
    Bon courage

    • Chère Shéréazade, tu ne peux pas imaginer, ils sont d’une telle sottise, je viens d’en effacer un autre mais le voici pour que tu comprennes ce que minute après minute je ressens, c’est un véritable calvaire que ce blog… A cause de ces gens-là. il me vient le mépris des êtres humains… Je suis un peu comme mon petit fils je « plane », non seulement j’ai accepté mon âge mais je me suis retirée de tout parce que j’ai la chance d’avoir le goût du bonheur, de la lecture, de la nature, des voyages, je me désintéresse de toute action collective, je refuse tous les débats et conférences que l’on me propose mais cela ne suffit pas, le grand jeu c’est de me traquer, les lettres anonymes, les coups de télphone, alors tout le monde désormais ignore mon adresse… « noli me tangere » ne me touche pas… Il reste le filet de ce blog, c’est encore trop pour eux ou plutôt dans ce cas pour elle…
      : jalouse (IP : 82.65.70.99 , lns-bzn-52-82-65-70-99.adsl.proxad.net)
      E-mail : jalouse@wanadoo.fr
      Adresse :
      Whois : http://ws.arin.net/cgi-bin/whois.pl?queryinput=82.65.70.99
      Commentaire :
      Danielle, tous ceux qui te connaissent savent à quel point tu es jalouse de Salim Lamrani, car Salim est jeune et fidèle Castro le considère comme son propre fils.

      Ton acharnement contre M. Bricmont serait-il aussi dû à une jalousie maladive ?

      Tous ceux qui te connaissent savent que tu étais une femme séduisante et que tu occupais une position importante au sein du PC.

      Hélas, ce n’est plus le cas aujourd’hui et tu dois accepter cette réalité amère.

      Tu refuses de vieillir et tu refuses aussi le fait que tu n’es plus ce que tu était dans les années 70.

      A mon avis, au lieu de t’acharner sur ce pauvre Bricmont qui ne t’a rien fait, tu devrais consulter un psychiatre car tu es vraiment malade.

      Tu as consacré plus de six textes sur Bricmont, c’est bizarre ! Ne serais-tu pas par hasard amoureuse de lui ? Si c’est le cas quelle charmante façon de déclarer sa flamme à un homme ! Envoie lui une rose rouge, un cupidon en porcelaine, un poème.

      A ce point ton cœur a vieilli au point que le rêve a aussi vieilli et est devenu décombres et haine?

      Danielle tu fais pitié, vraiment j’ai de la compassion pour toi. Tu devrais te soigner

      Un ami qui te veut du bien

      PS. Ca y est je viens de découvrir le moyen de mettre fin aux insultes et textes orduriers, je ne savais pas ce que’était un IP, je sais que des gens qui s’y connaissent peuvent retrouver ceux qui écrivent ce genre de chose sous des adresses anonymes, mais comme je n’y comprends rien et que de surcroît tout cela m’écoeure je laissais tomber, en voulant te donner un exemple j’ai repris l’intégralité du message que j’avais fait glisser dans les « indésirables », mais maintenant que son Ip est exposé au grand jour, je reçois des massages mençant et suppliant, il serait interdit de publier les IP. Je veux bien si cela pose un problème quelconque ne jamais les recopier mais pas pour ceux qui envoient des ordures anonymes, alors cet IP restera exposé et à bonne entendeur salut j’exposerai tous ceux qui agiront de la même manière.

      Danielle bleitrach

  14. Je viens de lire le texte de Bricmont. Il me semble que Danielle Bleitrach l’a lu avec des lunettes très racourcissantes. Je ne vois pas les mêmes choses.

    L’antisémitisme est un phénomène social, qui a ses racines dans la société, il n’est pas non plus un phénomène sans changement, il est aussi historique. Les conditions de sa permanence existent aujourd’hui, dans la situation concrète d’aujourd’hui, il faut les analyser. Bricmont fait cet analyse. A sa façon, avec ses convictions, mais c’est absurde de l’accuser de prêcher l’antisémitisme et encore moins de le justifier.

    Le fait qu’Israël soit un pion dans le dispositif impérialiste, ne l’empêche de chercher sa propre justification. Le sionisme se fond sur sa propre idéologie et essaie de se justifier par soi-même. Le colonialisme qu’il pratique le fait aussi pour son propre compte et pour son propre bénéfice.

  15. Carlos, décidemment si vous lisez attentiovement Bricmont, je ne bénéficie pas du même traitement de faveur. Non seulement dans la lecture que vous faites de ma réponse à Shéré »azade mais de mon propre texte.
    Je n’accuse bricmont que d’une seule chose d’isoler le phénomène israélien, d’en faire une exemplarité qui gomme ce que peuvent réaliser les colonisations et la nature même de l’impérialisme.
    Et donc d’avoir uin fine la même démarche que les sionistes. Mais j’insiste bien sur le fait que les promoteurs de l’antisémitisme sont les israéliens eux-mêmes et ceux qui ici les soutiennent.

    dfanielle Bleitrach

  16. Danielle, le texte que tu as publié, l’email, ne doit pas exister dans un endroit public. S’il peut exister dans une sphère privée, dans une tête à tête, t’adresser de tels propos en public c’est infâme.

  17. Danielle, tout à l’heure je venais de parler au téléphone avec une Mireille, excuse-moi par ce baptême involontaire. Je suis confus.

  18. Chère Danielle
    Je suis sidérée par la bassesse et la mesquinerie de ces messages écrits sous couvert d’anonymat. Autant je trouve intéressant de vous soumettre des arguments concrets si l’on n’est pas d’accord avec vous, et je suppose que ce site se veut un lieu d’échanges d’idées, autant je trouve écœurant que l’on vous attaque de manière aussi subjective et vindicative. Vraiment Danielle, ces gens se discréditent et se déshonorent par leur façon de vous manquer de respect. Ils ne convaincront que ceux déjà convertis à cette haine qui les animent.
    Surtout dites-vous que votre travail est extrêmement utile, ne serait-ce que pour faire réfléchir ceux qui vous lisent, à défaut de les convaincre. Il ne faut pas céder aux diffamateurs, c’est ce qu’ils veulent, vous faire taire, parce que votre voix est entendue.
    Einstein disait: « Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. » Alors ne baissez pas les bras

    Bien à vous
    Schéhérazade
    PS: vous savez, on parle d’excuses depuis tout a l’heure, alors que mon premier message, maintenant que je le relis, laisse vraiment sa chance à tout quiproquo…

    • lmerci shérazade, ce blog je l’ai voulu effectivement un lieu de véritable débat sur le fond où chacun conserve son opinion, il ne s’agit pas d’un parti avec une ligne mais bien d’un lieu où l’on « le droit à l’erreur » comme le disait bachelard. Mais où les faits doivent et peuvent être rectifiés. je supprime donc systématiquement les messages de haine, les insultes mais ceux-ci existent et j’en suis abreuvée dès l’aube, d’où ma tentation permanente d’envoyer tout bouler. Je vous remercie d’avoir donné l’occasion d’exposer ces haines qui relèvent du cas clinique, de pauvres gens qui sont envieux, mal dans leur peau et qui s’acharnent, ça doit les soulager plus ou moins…
      Oui j’ai relu le texte de Bricmont comme je l’avais promis et je consetrve mon opinion, cette analyse ne me parait ni juste, ni utile. Mais je peux me tromper. ce dont je suis sûre (je plaisante bien sûr) c’est que je ne suis pas amoureuse de Bricmont comme m’en accuse le corbeau de tout à l’heure, j’aimerais bien être amoureuse et comme le dit la chanson « encore une fois dire je t’aime, encore une fois perdre le nord, en effeuillant le chrysanthème qui est la marguerite des morts »… Il n’y a pas d’âge pour aimer, c’est une sorte de grâce qui vous tombe dessus et qui vous restitue le bonheur d’être. Mais j’éprouve quelque chose de comparable avec mes petits enfants, au début mars je repars à la rencontre de l’Algérie, le pays qui m’a fait m’engager et mon coeur bat à l’idée de revoir ce pays, j’irai jusqu’au désert, j’adore le désert… Alors vous voyez Shérazade dans le fond tout cela est sans importance, que tous les corbeaux du monde viennent sur ce blog et que le peuple palestinien ait une patrie, que la crise qui s’annonce, cette vague qui gonfle, ne crée pas trop de malheur et je serai trés heureuse.

      danielle bleitrach

  19. Courage Danièlle, ceux qui vous lisent sans commenter et en vous appréciant sont beaucoup plus nombreux que les malfaisants même si nous sommes plis discrets.

  20. « sa finalité est de faire accepter l’antisémitisme comme la norme ou à tout le moins “un mal nécessaire”.

    Ces mots se trouve dans votre commentaire de l’article de Bricmont. Voyons, il est évident que j’ai mésinterprété. A nouveau je demande des excuses.

    • je vous remercie d’avoir pris la peine de lire attentivement l’article qui e »ffectivement n’accuse jamais Bricmont d’être le promoteur de l’antisémitisme, tout au plus de ne pas lutter contre au nom de son soutien au peuple palestinien, alors que moi j’estime que l’antisémitisme est un mal de colonialistes occidentaux dans une civilisation marquée par le christianisme et le peuple déicide… Donc on ne peut pas s’y résigner comme à un mal nécessaire parce qu’il est nuisible aux juifs qui ne sont pour rien dans les horreurs des sionistes, mais surtout aux palestiniens parce que dès le départ c’est la justification du sionisme.
      Merci de l’avoir enfin lu et pas survolé selon les habitudes d’internet.
      Danielle Bleitrach

  21. Je n’ai pas lu l’article de Bricmont en question, et je n’ai donc pas d’avis à son sujet, mais je partage la colère de Danielle en ce qui concerne l’antisémitisme « de gauche » qui est suscité par le sionisme et l’impérialisme pour justifier leurs exactions, et certains pourtant archidiplômés de l’université bourgeoise ne sont que trop pressés de tomber dans le panneau. Mais je ne suis pas d’accord avec sa position sur la question du « ni-ni ». Je prend le droit de manifester pour Gaza, sans manifester pour le Hamas, que ça plaise ou pas. Quant aux débilités sur le « lobby juif » qui dominerait les États-Unis (alors qu’il s’agit évidemment de l’inverse)signifie que l’abandon ou l’ignorance d’une grille d’analyse de classe provoque la ruine de tout esprit critique.

    A l’arrivée c’est simple : l’antisémitisme européen assumé ou non n’aide pas les Palestiniens. Au contraire, c’est un boulet. Et l’intégrisme religieux, musulman ou non, est toujours contre-révolutionnaire.

    • je suis convaincue que les dirigeants israéliens font tout pour entretenir à la fois cet antisémitisme dit de gauche, et la manière dont la France est désigtné comme le pays où il règne n’est pas gratuit, souvenez-vous de Sharon et de son invraisemblable discours appelant les juifs français à fuir les persécutions antisémite.. Comme ils ont voulu favoriser le Hamas pour qu’il n’y ait pas d’Etat Palestinien. Mais là où je ne suis pas d’accord avec Gilles c’est sur ce qu’il faut faire avec le hamas, c’est un parti politique comme les autres qui veut être reconnu, et s’il n’était pas là les tentatives de résistance encore plus desespérées se multiplieraient, donc il ne faut pas diaboliser le hamas mais discuter avec lui et négocier avec tous les Palestiniens représentatifs. Nous devons combattre pour l’application des résolutions de l’ONU et le retour dans les limites de 67 ce qu’a accepté le hamas comme il vient d’accepter la trève d’un an.
      Je préfère un Etat lâïque mais ce qui importe c’est ce que veulent les Palestiniens et les peuple intéressés.
      Danielle bleitrach

  22. Je ne dois pas être assez démocrate pour soutenir un parti religieux sous prétexte qu’il a gagné les élections. Mais je ne diabolise pas le Hamas, je me borne à dire que je ne manifesterais pas pour lui, et que les gauchistes qui le font sont des naïfs. Le peuple de Gaza doit être distingué de ses dirigeants et de ses votes (et le peuple israélien aussi d’ailleurs). Le Hamas ce n’est pas le diable, c’est une impasse.

  23. J’ai lu votre article ainsi que celui de J Bricmont, et même quelques commentaires comme celui-ci dessus. J’aurais pu poursuivre en disant n’avoir lu ni l’article de J Bricmont, ni celui de D Bleitrach mais souhaitant réagir au dernier commentaire…
    Je préfère dire de suite que je ne souhaite aucunement prendre position, car je vous apprécie tous les deux tout en n’étant pas toujours d’accord.
    Ceci dit et pour en revenir au texte de M Bricmont, je pense qu’à aucun moment il n’a defendu ou considéré l’antisémitisme comme un « mal nécessaire », il constate simplement que l’amalgame est horrible mais compréhensible vu la position de certains gouvernements ou plutôt le manque de position. C’est peut-être le danger de l’interprétation qui vous révolte et je vous comprends mais je ne suis pas d’accord avec vos accusations. L’état sioniste tout comme l’état US nuisent à l’image de leurs peuples, c’est un fait. Insister sur ce constat n’avait peut-être pas d’utilité et c’est peut-être là le coeur de cette querelle (dont l’histoire n’arrange certainement rien à l’affaire) et sur ce point je suis d’accord avec vous.

  24. Merci Danielle, pour tes écrits, tes sages analyses dont nous nous nourrissons au quotidien – personnellement, je te dois beaucoup dans la compréhension du « problème » juif, je te l’ai déjà écrit-, pour ton courage face aux salauds qui dans ton dos n’ont comme « arguments » que leur immonde lacheté pour un être exceptionnel qu’ils ne pourront jamais comprendre, encore moins égaler, c’est surtout çà qui gêne les cons…
    Et pour qqs ordures qui bavent leur bêtise et leur haine, combien sommes nous à t’admirer et à t’aimer ?

  25. merci pedrito et vous tous, mais la meilleure parade à ces imbécilités (qui continuent dans le même style et je ne sais plus si je dois en rire ou en pleurer tant c’est incroyablement bête), donc la meilleure manière c’est de rester sur le fond. Oui je crois que ce qui m’irrite c’est cette manière de revenir toujours sur la même question de l’identité entre juif (peuple maudit-élu ce qui revient au même) et Israélien, c’est récurrent et on dirait que c’est de cela dont l’impuissance qui est la notre et celle de ce pauvre peuple se nourrit de ça…

    Je ne voudrais pas interpréter mais durant tout le temps qu’a duré Gaza Fidel s’est tu, il est intervenu pour dénoncer le génocide mais il n’a pas pris position plus avant : je crois qu’il perçoit comme nous tous ce drame palestinien de la division.

    Ce qui m’est apparu positif dans cet océan de malheur ça a été deux choses: premièrement un peuple qui par sa résistance héroïque surmontait les divisions et apparaîssait refusant d’être nié. Le deuxième point était ce que j’ai dit ces juifs intervenant de partout pour dire leur refus de la confusion avec les sionistes qu’il s’agisse des BHL ou des dirigeants israéliens. C’était la seule lueur de cette tuerie et de ce silence de tous les pays… Et là dessus ce texte de bricmont qui repart encore en arrière, j’ai failli crier de rage… Parce que ce n’est pas que Bricmont mais c’est toute une série de gens qui s’illustrent sur internet… N’ont pas l’intelligence d’un Chomsky ou d’un wallenstein mais n’ont qu’une idée fixe faire de l’audience.. Mais j’exagèrze parce que tout ça n’a aucune importance, ni Bricmont, ni moi d’ailleurs…

    Danielle Bleitrach

    PS. Une autre interrogation c’est cette imbécile (parce que c’est une femme hélas et je la connais, c’est une habituée de la chose) qui croit que je souffre d’avoir perdu ce qu’elle dit avoir été ma séduction, j’ai eu la chance de ne pas m’en apercevoir et comme me le disait un des deux hommes que j’ai aimé « Tu n’es pas mal mais tu n’es pas unique, ce qui est unique c’est ton âme! » et ça fort heureusement je l’ai conservée… Il faut malheureusement être aussi aliénée que l’est une femme pour penser qu’une femme proche de soixante et dix ans n’a pas déjà eu le temps de dire adieu à sa beauté, et qu’elle ne peut pas comme le ferait un homme du même âge se sentir en plein dans ses possibilités intellectuelles, sa sagesse..; C’est terrible la manière dont on détruit les femmes entre elles, face à elles-mêmes, si terriblement narcissiques, si dépendantes du regard des autres. La femme est peut-être l’avenir de l’homme mais elle devrait surtout songer à devenir son propre avenir, son présent également.

  26. Si je peux me permettre, Danielle, moi qui aurai bientôt 70 piges et qui ai aquis un peu de sagesse dans certains domaine : la séduction ne quitte jamais celle ou celui qui a la chance d’en avoir usé…. ou bénéficié, çà ne s’efface pas, c’est peut-être cela qui rend jaloux les minables.
    Mais en plus , si l’âme est belle, comme c’est ton cas, -et il n’est besoin que de te lire pour s’en apercevoir- alors la jalousie des cons devant tant de qualités additionnées ne peut que dégénérer en haine imbécile.
    Tiens! J’ai dit dégénéré ?
    Tu as une très belle âme, c’est pourquoi tu restes et resteras ce que d’autres n’ont jamais été sans doute et ne seront jamais.
    Affectueusement
    Pedrito

  27. Bonjour Danielle,
    D’abord merci pour votre blog que je fréquente quotidiennement. Je ne souhaite pas entrer dans la polémique qui vous oppose à Mr Bricquemont, bien que j’estime que ce qu’il dit est sensé et interessant. Néanmoins, grâce à votre point de vue je comprends également en quoi ce qu’il écrit peut-être dangereux. En tout cas ce débat m’est instructif.
    Permettez moi cependant de revenir sur les évenements de Madagascar en 1947 afin de réfléchir sur un point qui n’a pas été abordé.
    En effet ces massacres ont été commis alors que l’éxécutif était de Gauche. Mr Vincent Auriol Président de la République, Mr Ramadier Président du Conseil et Mr Marius Moutet Ministre des Colonies, étaient tous trois membres de la SFIO. Le pouvoir était donc aux mains de progressistes, et même d’humanistes si l’on sait par exemple que Mr Ramadier pour son action en faveur des Juifs pendant la seconde guerre mondiale a son nom inscrit sur la liste des «Justes parmi les Nations» à Yad Vashem . Ou encore que Marius Moutet était l’un des quatre-vingts parlementaires qui refusèrent les pleins pouvoirs à Philippe Pétain en 1940 et qu’il était membre du Comité central de la Ligue des droits de l’homme.
    Ces hommes n’étaient pas à proprement parler «colonialistes» , ainsi Marius Moutet pensait «qu’ un régime colonial n’est pas viable quand il ne peut pas être animé du dedans par les indigènes qui doivent en bénéficier.»
    Et Pourtant, tout trois sont directement responsables des dizaines de milliers de morts à Madagascar….
    La volonté d’oublier ces évènements vient peut-être aussi de là, car les faits ne peuvent que révéler à quel point les idéaux humanistes de la bourgeoisie Occidentale, ne sont qu’une hypocrisie masquant la réalité raciste de notre conception du monde.
    Ainsi pouvait-on lire dans «L’Histoire» n° 318 de mars 2007 à la page 36 sous la plume de Jean Fremigacci* que:
    «Les crimes de guerre commis à cette époque (mille à deux mille victimes) ont été attribués par erreur au commandement militaire, voire au gouvernement Ramadier, alors qu’ils sont le faits de soldats incontrôlés»
    Doit-on appeler ça du révisionnisme ?

    * «l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire malgache et ancien de Madagascar d’aprés http://www.madagascar-tribune.com/spip.php?page=imprimer_article&id_article=11045

    • voici comme promis la publication d’un texte qui me traite de tribale avec obstination et ceux qui lisent réellement mes textes peuvent constater la totale inadaptation de ce terme à mon cas… Mais je dis à cette personne qui a probablement tronqué également son IP, n’est-ce pas car cette personne maîtrise bien l’informatique… Ce qui me permet de la reconnaître.. que tant qu’elle s’obstinera à inventer des E-mail, je mettrais son IP. Mais je crois que cette niaise n’a pas compris que le sujet avait évolué, le pire ce n’est pas la méchanceté c’est la stupidité, parce que quelqu’un de méchant s’arrête, une imbécile ne peut pas s’arrêter.. Ainsi cette idiote ne peut pas comprendre des faits évidents: jamais je n’ai accusé Bricmont d’être antisémite, mais à poser le problème palestinien d’une manière erronée qui ne sert que les racistes qu’ils soient antisémites ou sionistes. Il n’est pas le seul et je dirai même que ce débat s’il est bien mené peut être utile en dépassant les questions de personne. Malheureusement c’est un des problèmes d’internet sur le fond peu de gens lisent ce qui est écrit donc cette niaise de choc n’est malheureusement pas la seule de son espèce. Et elle ne comprend pas que la censure qui la frappe ne sanctionne pas ses idées mais son absence d’idée et les insultes qui suppléent à cette carence. maintenant assez fait joujou l’idiote, tu n’as plus le droit à la parole. Pour que les choses soient encore plus claire tu as déjà fait ce petit jeu sur bellaciao, tu t’es toi même vanté d’avoir pourri le site… J’avais déjà été ta victime, après tu es parti sur Viktor dedaj et maintenant c’est ici… Antigone ta gueule…

      Whois : http://ws.arin.net/cgi-bin/whois.pl?queryinput=82.250.88.13
      Commentaire :
      le retour du ni-ni : grand succès

      l’article « antisémite » , Le retour du ni-ni de Jean Bricmont a été publié sur :

      -Oulala.net
      -le Grand soir
      -Rezo.net
      -Info-palestine
      -ISM
      -blog Sylvia
      -CAPJPO
      -www.mondialisation.ca
      -http://www.cadtm.org
      – schlomoh.blog.lemonde.fr
      -www.lesgens-citoyens.com
      -Alterinfo
      -http://partipirate.org/politique-societe/
      -liege.indymedia.org
      -Bellaciao

      etc…etc…etc…

      Je me demande qui banalise l’antisémitisme, M. Bricmont ou les tribaux communautaristes genre Bleitrach.

      soyez honnête au moins une fois et publiez ce commentaire car en ne sélectionnant que les commentaires qui vous encensent vous vous discréditez encore plus et vous prouvez votre malhonnêteté.

  28. Bonjour Danielle,

    Je poste pour la 1ère fois (bien que je lise régulièremet ton blog). J’ai relu en long et en large le texte de Bricmont, et franchement, je ne vois pas où est le problème.
    La réflexion principale de l’auteur concerne le racisme institutionnel d’Israël, qui est la VRAIE question TABOUE à l’origine du conflit. Israël n’admet pas être basé sur des fondements racistes, ses défenseurs ne mettent en avant que la « compassion obligatoire » que devraient avoir les autres peuples à son égard. La réflexion a été biaisée dès le départ, sur des bases émotionnelles, et les conséquences sur le partage arbitraire de la Palestine sur de telles prémisses évacuées par la politique du fait accompli.

    Je trouve que Bricmont a bien pointé ce tabou, et il n’y a absolument rien de tendancieux là dedans. Quand il dit qu’Israël est fondamentalement raciste (fondamentalement, dans le sens « dans ses fondements », ce n’est pas qualifier la population israélienne comme intrinsèquement raciste), je ne peux qu’acquiécer dans le sens où a été opéré une distinction arbitraire entre populations (arabes et juifs) et une scission tout aussi arbitraire d’un territoire sous mandat colonial sur la base de cette distinction. Par ailleurs, les juifs eux-mêmes se définissent souvent en terme de « race » et non comme une population avec une religion « comme une autre », dont la perpétuation est tout aussi arbitraire (la filiation par la mère) – d’où l’abhérente expression qu’on entend parfois : « juif athée » (comme si on disait d’un autre groupe ethnique : un indien athée, un causacien athée, un slave athée).

    Peut être es-tu gênée par le fait qu’il parle de racisme institutionnel (définition du mot racisme : idéologie par laquelle on hiérarchise des groupes humains sur des considérations ethniques, religieuses, sexuelles, etc), là où il aurait peut être pu remplacer l’expression « Racisme institutionnel d’Israel » par « Discrimination Institutionnelle d’Israel ». Mais j’abonde complètement dans son sens quand il parle des fondements discriminatoires de cet état, qui d’ailleurs n’a pas de Constitution, et différencie au plan de la loi ses habitants sur la base de considérations purement ethnico-religieuses (sa population arabe).

    C’est à partir de là qu’il parle de la banalisation de l’antisémitisme, il parle sur le plan psychologique (quand il dit qu’on ne peut pas s’attendre à ce que les gens se fassent la guerre de façon fair-play). Comme le conflit est politisé par nos gounernants (que ce soit par des prises de position ouvertes idéologiquement pro-untel ou pro-bidule ou par leur silence complice), il est « normal » qu’il soit importé.

    Par contre, j’abonde dans ton sens sur l’absence du volet impérialiste dans son argumentation, chose que j’ai déjà remarqué sur un de ses textes publié sur Le Grand Soir, quand il dit que les américains doivent se délivrer de l’idée que Israel leur est économiquement utile (par contre, tout le reste de ce texte était bien argumenté). Un autre internaute lui a fait une réponse officielle (également sur LGS) en complétant (avec des arguments rejoignant les tiens sur l’impérialisme).
    Finalement, Bricmont a la même faiblesse que beaucoup de soutiens populaires du monde arabo-musulman : il a une grille de lecture essentiellement politique et religieuse (grille souvent pointue et bien argumentée tout de même chez Bricmont), et oublie complètement le volet impérialiste (qu’une militante communiste comme toi rappelle à juste titre).

    Cependant, pour le texte que nous commentons, si on part du principe que l’idée principale est le racisme institutionnel d’Israel, on peut excuser cet oubli de l’impérialisme, si on ne connait pas du tout les autres textes de Brcicmont. Comme tu sembles avoir lu d’autres écrits de sa part, et que tu as, semble-t-il, trouvé d’autres expression qui pourraient prêter à confusion, j’ai eu l’impression que tu critiquais en ayant en tête d’autres textes de Bricmont.

  29. C’est vrai… je trouve tes critiques trés pertinentes. Entendons-nous d’abord je n’ai jamais dit que Bricmont était anisémite, mais j’ai dit qu’il banalisait l’antisémitisme pour kles besoins de sa démonstration.

    1) il dit à juste raison qu’Israël est un Etat raciste. C’est vrai, il l’est parce que colonialiste et parce que comme tout Etat colonialiste il joue sur une contradiction entre la démocratie qu’il réserve à sa propre polpulation et l’opression qu’il réserve au colonisé. De là obligatoirement on glisse au racisme comme justification. De quoi ? Du pillage des terres pour un peuple qui en vivait sans autre ressource et que l’on condamne à se prloétariser sur ses terres dont on le chasse, le jette dans la réserve de Gaza ou les bantoustans de cisjordanie.
    Il est encore un Etat raciste parce qu’il se veut laïque et donc s’affirmant de plus en plus juif, le seul fondement est un fondement racial imaginaire, c’est pour cela qu’Abram Burg dit qu’on l’a naturalisé de juif en israêlien et qu’il refuse que son destin soit défini par Hitler. Comme tu le vois je ne récuse pas l’idée qu’Israêl soit un Etat raciste et je crois que pour mener à bien son projet colonial il a besoin de sans cesse actualiser cette vision raciste, de se mettre en danger de mort, etc./..

    2) Alors pourquoi je parle de banalisation de l’antisémitisme parce que Bricmont fonde toute son analyse sur l’idée que les USA, les Occidentaux, les Européens se sentiraient coupables de la shoa. Donc dans ce cas là l’antisémitisme qui monte est une lib&ération de cette culpabilité et on ne doit pas s’étonner (à la guerre comme à la guerre) que l’antisémitisme soit une arme pour les palestiniens.
    Deux critiques, j’insiste sur le fait que ce n’est pas la culpabilité mais bien un projet colonial et puis néo-colonial qui a uni Israêl en 1956 avec la france (qui lui a donné l’arme atomique) et la grande bretagne. Il s’agissait ensemble d’attaquer Nasser et le nationalisme arabe dans un temps qui était celui de la guerre d’Algérie. AZprès toujours selon la même logique l’alliance se fait sur des bases impérialistes.
    Donc l’antisémitisme n’est pas une arme pour les Palestiniens mais au contraire un affaiblissement terrible de leur position. Et ce n’est pas un hasard si israêl a fait tuer ou mis en prison tous ceux qui étaient à gauche ou communisant, ne laissant d’espace que pour les corrompus ou les fondamentalistes.

    Enfin je ne tolèrze pas que dans ce temps de crise quelqu’un se rejouisse de la montée de l’antisémitisme parce que le racisme ne se divise pas et la haine qui se libère contre les uns ira contre tous et servira de bouc émissaire face à l’impérialisme. Je veux au contraire que la bataille qui est menée et que je menais jusqu’à ce jour pour les Palestiniens s’assortisse d’une bataille contre les racismes et l’antisémitisme. Si j’admire les Cubains c’est que leur force a toujours été le refus du chauvinisme, la capacité à dialoguer tout en étant trés fermes et ne jamais confondre le pauple américain avec ses dirigeants. A fortiori qu’est-ce que cette manière de naturaliser tous les juifs en israêliens comme le font les sionistes, la problématique de Bricmont en banalisant l’antisémitisme me vise cela suffirait à la condamner parce que je n’ai rien fait pour mériter cela (je parle bien sûr par métaphore, il s’agit de tous les juifs qui n’y sont pour rien et que l’on transforme malgré eux en israêlien).

    Il y aurait encore beaucoup à dire mais c’est là l’essentiel.
    Amicalement et merci de cette lecture attentive et pertinente ça fait du bien
    Danielle Bleitrach

  30. J’hésite beaucoup à rajouter encore un grain de sel… J’essaie quand même, cer il semble que personne n’a pu formuler clairement la faute, pourtant manifeste, de Bricmont.

    La position philosophique et politique de Bricmont, ce n’est pas exactement le positivisme, mais pas loin: c’est l’empirisme de Bertrand Russell (celui du Tribunal Russell), la référence est explicite dans ses livres. Il faut donc lui répondre sur son terrain, à savoir celui des faits, de l’expérience. Il faut le réfuter plutôt que le dénoncer.

    Car il y a bien dans cet article une idée contrefactuelle, contraire aux faits, contraire à l’expérience. La voici, je cite: « Il est absurde d’espérer que les gens se fassent la guerre tout en ne se haïssant pas, en respectant les droits de l’homme, et en étant de bons antiracistes. » Cette affirmation est fausse. Même si l’on n’est pas communiste, on peut et on doit connaître les « Strophes pour se souvenir » d’Aragon dans l’Affiche Rouge:

    Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
    Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

    « Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand ». Ils sont morts en disant cela, parce qu’ils étaient internationalistes.

    Contraire aux faits, contrefactuelle également, l’affirmation que « pendant la guerre du Vietnam, les opposants étaient souvent anti-américains pas seulement opposés à la politique US ». Parce que les patriotes vietnamiens, eux aussi, étaient internationalistes. Ils étaient attachés « comme à la prunelle de leurs yeux », répétait Ho Chi Minh, à la distinction entre le peuple américain et ses gouvernants, ils proclamaient leur amitié avec le peuple américain. Ils étaient internationalistes, parce qu’ils étaient marxistes.

    Et le peuple américain, bien au-delà des marxistes, a su les entendre. Le plus grand des champions du monde de boxe a fait des années de prison parce qu’il a refusé de partir au Vietnam. Quand on lui demandait pourquoi, il répondait « aucun vietcong ne m’a jamais traité de sale nègre ». Devenu musulman, il s’appela Mohamed Ali, et non plus Cassius Clay.

    Mr Bricmont, vous avez fait une faute, vos affirmations contredisent l’expérience. Vous n’êtes pas un bon empiriste, Mr Bricmont. Vous tirez vos généralisations d’abstractions creuses (« C’est en demander un peu trop à la psychologie humaine ») au lieu d’induire des lois à partir des cas concrets donnés dans l’expérience. Si on pouvait appeler « théorie » ces préjugés sur la nature humaine, alors il faut dire que des faits expérimentaux, constatables et vérifiables, réfutent votre théorie. Il y aurait imposture intellectuelle à refuser de le reconnaître. Et si nationalisme et racisme ne sont pas universels, c’est donc bien que ce sont des constructions.

  31. Il y a encore l’exemple de Politzer criant au soldat allemand qui le met en joue « imbécile c’est pour toi que je meurs », et il y a surtout toute la politique de Fidel Castro et du peuple cubain, jamais la moindre haine, le moindre chauvinisme envers le peuple étasunien, voir la rencontre avec les militantes du Caucus, ses appréciations sur Obama. Il y a beaucoup de courtoisie et un refus de haïr, ce qui n’interdit pas au contraire la fermeté. Mais il est vrai qu’il s’agit d’internationalistes, de communistes…
    IL me revient également le souvenir de l’humoriste nord-américain Art Buchwald durant la guerre du Viet nam, il s’interrogeait « mais comment rendre antipathique un tel adversaire, peut-être en leur envoyant des uniformes de l’armée nazi, mais les Vietnamiens sont si mignons qu’un casque allemand peut leur servir de baignoire »… Il y a l’humanisme, l’internationalisme, mais il y a aussi l’intelligence du rapport de forces, l’art de la guerre de Sun Tzu, gagner la guerre sans avoir à livrer de combat surtout avec un adversaire inégal, beaucoup plus fort que vous… Les Cubains sont passés maîtres dans cet art là celui de créer un terrain de solidarité internationale, la guerilla à l’échelle mondiale, être comme un poisson dans l’eau… Ce que propose Bricmont c’est exactement l’inverse: se faire haïr, se faire isoler, diviser… C’est stupide et criminel parce que le racisme, le chauvinisme est dangereux à manier il ne profite qu’aux puissants, à ceux qui veulent conserver la domionation et qui expliquent : il n’y a rien à changer simplement il faut nettoyer le monde de cette vermine après tout ira mieux…
    Danielle Bleitrach

  32. Après vos clarifications (JYB et Danielle), j’ai enfin mieux compris ce qui vous gênait. La faute de Bricmont c’est cette espèce de posture fataliste devant la haine réciproque ; cette façon de ne pas vouloir voir plus loin que le bout de son ethnie est cependant bien réelle, largement entretenue, et la faute de Bricmont, si je vous ai bien compris, c’est de ne pas oeuvrer pour amener les ennemis à avoir une visée internationaliste (un internationalisme humaniste, pas impérialiste hein ^^).
    C’est un peu le cri d’isaréliens non sionistes comme Gilad Atzmon, qui dit qu’en gros, les juifs sionistes n’ont rien compris de la Shoah, pleure de voir les « leurs » déshumaniser les autres êtres humains, et lie cet « immoralisme sioniste » à l’abence de visibilité de penseurs socialistes chez les intellectuels juifs, voire leur rareté aujourd’hui (comparé au début du XXème siècle où des personnalités comme Rosa Luxembourg, Einstein, et tant d’autres étaient internationalistes).

    Bricmont est effectivement faible dans cet espèce d’espoir que la montée de la judéophobie inciterait Israël a être raisonnable (comme je le trouve très pertinent sur d’autres points, je pense qu’il fait surtout preuve d’une grosse naïveté à cause de son « empirisme » mal interprété).

    Une petitre digression : quand vous citez les viêtnamiens, on peut observer qu’après avoir haï les américains (selon Bricmont), ils les accueillent à bras ouverts dans les années 1990/2000 ; je rajouterais cependant une réserve : les autorités accueillent les capitaux et les investisseurs étrangers à bras ouverts, et je rejoins totalement l’idée de « traitement de choc » dont parle Naomi Klein. Après le traitement sanglant par la guerre qui a littéralement tué toute velléité de gouvermenent progressiste, un climat de peur a été développé à cause du souvenir de cette repression des graines du socialisme le lendemain de la guerre (l’état de choc que décrit longuement Klein), puis la sortie de guerre s’est accompagnée de mesures tendant vers le néolibéralisme. La démonstration de Klein avec ce pays-laboratoire que fut le Chili est exemplaire, mais pourrait s’appliquer à des tas de pays : l’Afghanistan (du socialiste Taraki aux talibans, quelle déchéance !), aujourd’hui la Colombie.
    La pensée internationaliste, si elle a existé chez Ho Chi Minh, ne s’est développée que dans cette période socialiste brutalement interrompue.

    Ce que tu rappelles sur Cuba est légitime, et on mesure le degré d’intoxication de nos médias, là où en Afrique, au Vénézuela ou en Bolivie, on sait ce qu’on doit à Cuba. Cet internationalisme humaniste n’a bien évidement rien à voir avec le couple messianisme/charité (qui n’est que la version light de la stratégie du choc du capitalisme du désastre, pour reprendre l’expression de Klein).

  33. C’est plus qu’une posture fataliste c’est un encouragement pour ôter le frein que constitue selon lui la culpabilité face à l’holocauste et ça pour moi c’est inadmissible.
    Je crois qu’il y a effectivement chez Bricmont une immense naïveté qui va avec son positivisme, j’ai toujours trouvé les positiviste une peu bétassons. J’ajouterai que quand il s’agit d’encourager la haine raciale et ses cibles traditionnelles qu’il s’agisse des noirs, des jaunes, des Indiens, des Juifs c’est encore pire que quand il s’agit par exemple des Français détestant les Boches ou les anglais détestant les Français. Ce qu’on réveille est d’une autre nature et ça il ne veut même pas le percevoir pris comme il l’est dans son analyse au ras des paquerettes.
    Danielle Bleitrach

  34. Madame Danielle,
    Je fais un commentaire sur ce débat autour de Bricmont (je voulais savoir le contenu de votre expression « cet imbécile de Bricmont »)pour rappeler le contexte qui est un peu le même que celui de Durban II. Une manifestation (unitaire ou large) de soutien aux palestiniens de Gaza se déroulait à Bruxelles et des jeunes des banlieues spontanément ou manipulés par des organismes « suspectables » avaient crié des slogans anti-juifs.
    Le lendemain des intellectuels progressistes notoires, dont Abramovitch, avaient crié au scandale car selon eux, tout le monde aurait du quitter la manifestation et se désolidariser… des alliés des palestiniens.
    C’est à eux que Bricmont répond et il fallait le faire dans le contexte belge.
    Aujourd’hui à Durban II, certains crient au scandale et estiment qu’il fallait quitter cette conférence du fait du discours « tendancieux » d’un participant (iranien).
    Si j’ai bien compris, vous reprochez non l’accusation de Israel raciste, mais l’utilisation du mot juif dans ce contexte, et pas assez c’est l’intérêt colonialiste du capitalisme qui diffuse/utilise du racisme à son profit.
    La nuance est juste et utile, mais est-ce suffisant pour diviser les manifestants de Bruxelles ? Diviser les membres de l’Alba pour des nuances, etc. .?

  35. il ne s’agit pas seulement de la manifestation de Bruxelles mais d’une constante chez Bricmont et d’autres comme Petras.
    1) Il sont convaincus que les Etats-Unis sont la proie du complot juif, que sans eux -j’exagère mais à peine- les Etats Unis ne se conduiraient pas aussi mal.
    2) Que l’occident a réussi à se faire avoir par les juifs parce que les etats-unis et surtout les dirigeants européens ont mauvaise conscience à cause de l’holocauste et c’est pour cela qu’ils sont contre le palestiniens. C’est d’une naiveté incroyable, ces gens n’ont aucune mauvaise conscience y compris le PS. L’alliance avec Israêl je le rappelle souvent a été noué en 1956 contre nasser en pleine guerre d’Algérie, c’est une alliance colonialiste et néo colonialiste où les français vont donner la bombe atomique à Israêl (tu parles d’un humanisme) et elle va être transférée dans la reconnaissance du leadership nordaméricain sur le Moyen orient avec la destruction systématique par le meurtre de tous les grands leaders du tiers monde.Mais bricmont n’a aucune culture politique historique.
    3) Toute cette analyse faussement radicale revient en fait à blanchir l’impérialisme et à inventer une mauvaise conscience sur l’holocauste et donc pour bricmont l’antisémitisme est une bonne chose parce que ça libère la lutte pour le peuple palestinien. Tout cela est stupide et il faut y ajouter une reprise de la position de Chomsky sur le droit de chacun à dire n’importe quoi, mais comme par hasard ce droit défendu va toujours du même côté: il faut autoriser les négationnistes. Par contre des gens comme moi doivent être interdits des sites qui théoriquement sont pro-palestiniens.

    Sur tous ces points ils se trompent et les conséquences de leur ligne politique stupide font que des gens comme moi et d’autres sont empêchés de soutenir le peuple palestinien parce que ce qu’ils proposent en fait c’est le soutien à des gens comme Dieudonné et Soral. Comme je suis convaincue que tous ces gens vont vers une dérive monstrueuse je ne veux plus me mêler de ça et je ne reviendrai pas sur ma décision. Est-ce que vous avez remarqué à quel point sur le cas de la palestine Fidel, les Chinois, les russes assurent « un service minimum » parce que je crois que chacun à leur manière mesurent l’impasse dramatique de ce pauvre peuple. Il y a Israêl, l’impérialisme des Etats-Unis et il y a surtout les autres alliés de l’impérialisme, les dirigeants arabes qui ont peur de la contagion d’un peuple qui se bat. Je ne suis pas sur que demain s’ils s’entendent avec les nord-américains les dirigeants iraniens ne viennent rejoindre le lot. Il y a la division interne entre fondamentalistes et corrompus qui ne s’entendent que pour se partager le gâteau. Leurs dirigeants les meilleurs ont été tués ou jetés en prison. Et ici même ils ont des soutiens nauséabonds. Un parti antisioniste financé par l’iran qui fait la ,part, belle à des gens comme Le pen. Mais tout cela est du pain béni pour Israêl et ce qui vient de se passer à genève devrait vous éclairer: la résolution a été adoptée par consensus à l’unanimité et ne parle plus des droits des palestiniens. C’est ça la véritable manipulation, et je ne suis pas convaincue du rôle réel de l’iranien. Parce que tout cela ne dépend pas de mouvements d’humeur mais bien de choix politiques décidés au plus haut niveau avec du donnant donnant.

    Si les palestiniens ne trouvent pas des ressources, ne font pas le ménage, ils en ont pour mille ans et l’impérialisme aura la part belle avec du fascisme en réserve si cela tournait mal.

    Ou les Palestiniens font le ménage ou ils se condamnent à n’avoir pour soutien que des gens comme ça , un noyau au meilleur des cas narcissique parce que breicmont se fout complètement du résultat politique de ses dires, ce qui lui plait c’est de devenir un petit héros du web, un faux Russel. C’estr le contraire d’une vision poltique qui cherche à rassembler lui son problème cd’est son exemplarité égotiste.

    Sur le plan personnel il s’est conduit d’une manière ignoble, au lieu de venir ici me répondre, ou de le faire personnellement, il a préféré publier dans Grand soir et ailleurs (avec la complicité pour grand soir de celui que je croyais un ami) d’un texte sans me le donner à lire auparavant. Celui qui ne cherche qu’à diviser c’est lui et ceux qui crient des slogans antisémites qui déshonorent la cause palestinienne. N’inversez pas les rôles s’il vous plait. Ils veulent les nazis, ils ne m’auront pas avec eux c’est tout.

    Pourriez vous faire l’effort de ne plus m’appeler madame danielle,, soit danielle, ,soit madame bleitrach, madame danielle ça fait patronne de bordel.,

    Danielle bleitrach


Comments RSS TrackBack Identifier URI

Laisser un commentaire