PROGRAMME du Parti communiste de la Fédération de Russie

pcfr(Projet de nouvelle rédaction à partir de la synthèse des propositions envoyées à la Commission du CC du PCRF chargée de la préparation des documents) traduit par Marianne Dunlop pour changement de société: https://socio13.wordpress.com/
a Russie se trouve à un tournant crucial de son histoire. Le régime actuellement au pouvoir a réussi par la force et la ruse à orienter notre patrie dans la voie du capitalisme. L’appareil d’Etat a été mis au service des intérêts et de la volonté du grand capital, les postes de commande de l’économie et de la politique sont occupés par des oligarques et des fonctionnaires corrompus. On voit se former une forme particulière de capitalisme d’Etat, qui correspond à la période de restauration capitaliste. Cette voie est celle de la réaction politique, de la catastrophe nationale et de la mort de la civilisation russe.
Le pays est en proie à une grave crise systémique. La restauration du capitalisme de type périphérique s’est accompagnée d’une chute brutale des volumes de production agricole et industrielle, de la dégradation de la science et de la culture. Le pays n’a pas encore rattrapé le niveau économique de l’époque soviétique. La population diminue et s’enfonce dans la misère. Les élections deviennent de plus en plus une orientée vers l’obtention de résultats prévus à l’avance. Les foyers de conflits inter ethniques ne s’éteignent pas. La Fédération de Russie risque de subir le même sort que l’Union Soviétique. Elle pourrait faire l’objet d’un nouveau partage du monde, une réserve de matières premières au service des pays développés.


Le fossé se creuse entre riches et pauvres, les travailleurs perdent la plus grande partie de leurs droits socio-économiques et de leurs droits civiques, on assiste à la prolétarisation de la majorité de la population. Les relations entre travail salarié et capital, entre la classe des nouveaux privilégiés et l’immense majorité du peuple travailleur ont pris un caractère antagonique. Les contradictions entre les régions, entre la ville et la campagne s’accroissent. Le sentiment d’humiliation des opprimés et des déshérités se mêle à la douleur des patriotes devant l’honneur flétri de leur pays. L’indignation et la résistance contre le régime mûrissent au sein du peuple. Les forces populaires et patriotiques s’organisent, en vue de la libération sociale et nationale.
Le Parti communiste de la Fédération de Russie est la seule véritable organisation politique dans le pays à défendre systématiquement les intérêts des travailleurs salariés. Il se fixe pour objectif d’unir les mouvements de libération sociale et nationale dans un grand mouvement de résistance avec des buts politiques précis. Le parti se bat pour le retour du pays sur la voie du développement socialiste, pour son unité, son intégrité et son indépendance, pour la prospérité et la sécurité des citoyens, la santé physique et morale du peuple.
Nos objectifs principaux:
— le pouvoir populaire, ce qui signifie le pouvoir de la majorité laborieuse, unie par des Soviets ou d’autres formes d’autogestion du peuple ;
— la propriété collective de la terre, des ressources naturelles, des principaux moyens de production ;
— une vie digne pour les gens, la justice sociale, ce qui suppose le droit garanti au travail et à sa juste rémunération, l’accès de tous à une éducation gratuite et aux soins médicaux, au logement, au loisir, la protection de la famille, des enfants et des vétérans ;
— l’égalité sociale, fondée sur la libération du travail, l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme et de toutes les sortes de parasitisme social ;
— le patriotisme, le respect de l’histoire et de la culture, des traditions du pays, l’égalité des nations, l’amitié entre les peuples, l’unité des principes patriotiques et internationalistes ;
— la responsabilité du citoyen devant la société et de la société devant le citoyen, l’unité des droits et des devoirs de l’homme ;
— le socialisme dans sa forme rénovée, correspondant au niveau actuel des forces productives, avec une haute qualité de vie de la population, des conditions pour le développement des individus ;
— le communisme comme avenir historique de l’humanité.
Le développement des sociétés se présente comme un ensemble de formes évolutives et révolutionnaires. Les communistes s’efforcent d’utiliser les unes et les autres dans l’intérêt des travailleurs. Le PCFR est partisan d’une transition pacifique vers le socialisme. En même temps, comme il est dit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU, le pouvoir doit veiller aux besoins de son peuple afin qu’il « ne soit pas obligé de recourir, en dernier ressort, à l’insurrection contre la tyrannie et l’oppression »
Dans la définition de son programme, de sa stratégie et sa tactique de lutte, le Parti communiste de la Fédération de Russie s’appuie sur l’analyse de la pratique sociale, la doctrine marxiste léniniste, le matérialisme dialectique, l’expérience et les réalisations de la science et de la culture tant nationales qu’internationales.
1. Le monde contemporain et la Russie
Analysant le mode contemporain, les communistes russes estiment que le bras de fer historique entre capitalisme et socialisme, qui a marqué tout le XX siècle, n’est pas terminé.
Le capitalisme, qui domine aujourd’hui sur la majeure partie du globe terrestre est un type de société où la production matérielle et morale est subordonnée à la loi du profit maximum, à l’accumulation du capital, qui tend vers une croissance illimitée. Tout est transformé en marchandise. La seule mesure de toutes choses et des relations humaines est l’argent. Tout cela détermine le caractère particulier, gaspilleur du capitalisme. Le mode de production capitaliste implique l’exploitation totale de l’homme et des ressources de la nature sans égard pour les dégâts sociaux, les conséquences dramatiques pour la vie des générations futures et l’environnement.
Le processus de concentration et centralisation du capital a conduit au début du XX siècle à la formation de grands monopoles, à la fusion du capital financier et industriel et à l’exportation massive du capital dans les pays arriérés. La concurrence exacerbée pour le partage du monde a produit deux guerres mondiales avec d’immenses pertes humaines.
Dans la seconde moitié du XX siècle, s’étant enrichis grâce aux guerres et aux nouvelles méthodes raffinées de colonisation, à la spéculation financière, à l’exploitation acharnée des ressources matérielles et humaines de la plus grande partie de la planète, certains pays capitalistes développés, ceux que l’on appelle le « milliard doré », a accédé au stade de la « société de consommation ». Dans ce genre de société la consommation cesse d’être une fonction naturelle et devient un nouveau « devoir sacré » de l’individu qui conditionne son statut social. En réalité, c’est une façon de contraindre les gens à un travail encore plus intensif, un nouveau mode d’existence du capital qui a trouvé une source de profit dans la modélisation et la transformation perpétuelle des goûts du consommateur par la publicité et d’autres moyens de pression psychologique. La propagation de l’individualisme conduit inévitablement à la déformation et la dégradation de la personnalité.
Les contradictions entre travail et capital ont débordé les frontières des pays développés et acquis un caractère global. Le capitalisme moderne a aggravé considérablement les problèmes écologiques, démographiques et nationaux, l’écart se creuse entre le niveau de vie du « milliard doré » et le reste de la population planétaire.
Le capitalisme n’a pas perdu sa nature antihumaniste. Après la destruction de l’Union soviétique, l’humanité est entrée dans une époque extrêmement dangereuse et instable. C’est une époque de partage global du monde, de repartage des sphères d’influence économique, politique et militaire, de lutte exacerbée pour la domination mondiale et le contrôle des ressources naturelles de la planète. Il existe un danger réel de dictature mondiale des USA et de l’OTAN. La nouvelle structure du monde permet au capitalisme de conserver une relative stabilité, d’affaiblir le mouvement ouvrier, de lisser les conflits sociaux dans certains pays en les transformant en conflits entre états.
Le maintien du capitalisme comme système mondial dominant fait courir le risque d’un épuisement rapide des principales ressources naturelles. Il menace la survie de l’humanité par de nouvelles guerres locales et mondiales, la révision des frontières, les catastrophes technologiques,  le déclin culturel et spirituel.

4 commentaires

  1. Manifeste pour la Renaissance Communiste

    http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.initiative-communiste.fr/wordpress/?page_id=24

  2. Robert Hue quitte le Conseil national du PCF
    http://www.lefigaro.fr/politique/2008/11/29/01002-20081129ARTFIG00410-robert-hue-quitte-le-conseil-national-du-pcf-.php

    http://www.leparisien.fr/politique/exclusif-hue-claque-la-porte-du-pc-29-11-2008-325834.php

    exclusif ça cest sur !

    oui je l’avoue il y a une différence entre Hue et Buffet, Hue voulait purement et simplement la liquidation du parti et Buffet est plus prudente la dessus, elle souhaite la continuité du PCF comme coquille vide avec le parti de gauche dans un front progressiste de gauche sans s’y fondre (le PCF se maintient en tant que tel) comme l’aurait voulu Hue et ses amis !

  3. je ne sais pas si nos camarades russes ont raison,, en tout cas ils ne manquent pas d’enthousiasme…. voici un communiqué traduit de l’expagnol::
    Le parti communiste russe affirme qu’il est en condition de rétablir le socialsime…
    de l’Agencia Bolivariana de Noticias (ABN)
    date de publicación: 29/11/08

    Caracas, 29 Nov. ABN.- Le parti Communiste Russe qui ce samedi était dans son congrès annuel à Moscou, est prêt pour retourner au pouvoir et travailler au rétazblissement du socialisme, dont la pertinence est désormais en écvidence auxs yeux de tous avec la crise mondiale, selon les propos du dirigeant de cette organisation politique russe Guennadi Ziuganov.

    « Le parti Communiste est un parti politique fort et la raison d’être de tout parti qui se respecte erst la lutte pour prendre le pouvoir » a dit Ziuganov surant sa participation au Congrès du parti, rapportent les agences internationales.
    Sur la crise actuelle du système capitaliste, Ziuganov a dit que « les piliers du capitalisme tremblent » et que le socialisme n’est pas un caprice de l’idéologie, mais une étape naturelle inévitable de l’histoire de l’humanité ».

    Selon Ziuganov, l’objectif des communistes est de dépasser la tragique rupture entre les peuples frères de l’Union Des républiques Socialisters soviétiques(URSS) et d’aboutir au rétablissement volontaire de l’Union comme un seul Etat ».
    Par rapport à la politique internationale, le dirigeant communiste a déclaré que la Russie devait renoncer à la coopération avec l’Union Européenne (UE) et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et chercher des alliés naturels entre les peuples de l’ancienne Union Soviétique et les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine ».

    http://www.aporrea.org/internacionales/n124845.html

  4. Oui, selon un sondage réalisé par la radio « Écho de Moscou », 63% de leurs auditeurs pensent que le parti communiste a toutes les qualités pour être un parti de gouvernement et qu’il doit prendre le pouvoir.


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