Qui cherche l’explosion au pakistan et en Inde ?

bush-terrorist cette zone est une des plus dangereuses du monde, zone nucléaire, avec de violents antagonismes, mais dont le contrôle est de plus plus essentiel à la domination nord-américaine,visant notamment la Russie et la Chine. Il faut donc replacer les attentats qui viennent d’avoir lieu à Bombay dans un contexte régional large, celui d’un nouveau « grand jeu ».   Dans cette zone tout est possible, en ce qui concerne les attentats intervenus à Bombay il peut s’agir d’une action des fameux services secrets pakistanais comme directement d’une action de la CIA. Les services secrets russes font  référence, comme on le lire dans l’article à Al qaida, ce qui accroît encore les hypothèses de manipulation.  Le tout est  lié à l’ingérence de plus en plus manifeste de la CIA, et le non respect des frontières du Pakistan par l’armée US en Afghanistan. Granma international aboutissait à cette conclusion à propos du Pakistan : « Est-ce un genre de vengeance pour leur échec en Irak et en Afghanistan ? Est-ce un rideau de fumée pour masquer la disparition de Bin Laden ? Est-ce pour léguer à Obama une situation compliquée et dangereuse en Asie Centrale? W. Bush et son équipe pourraient nous répondre mais ils ne font aucun commentaire. » Cuba sait à quoi s’en tenir puisque l’administration Kennedy avait hérité à son arrivée aux affaires d’une opération déjà entamée, celle dite de la baie des cochons. The nation émet une idée assez semblable: « est-ce qu’il s’agit d’un test pour Obama? « Celui-ci découvre que le legs de son predecesseur ne se limite pas à une catrastrophe économique, la planète est à feu et à sang…

Les attentats en Inde

Et voici que l’on assiste à l’extension d’un terrorisme pseudo-isalmiste destinée à accroître les tensions en Inde, à Bombay des centaine de personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées à Bombay dans des fusillades et explosions en série menées mercredi soir par des hommes armés de fusils d’assaut et de grenades, qui ont visé notamment des grands hôtels de la ville, a rapporté jeudi la presse indienne.(1)

Bombay est la capitale financière de l’Inde, en pleine nuit elle a subi des attaques en sept lieux avec comme objectifs des hôtels et restaurants de luxes fréquentés en priorité par des touristes britanniques et étasuniens. 101 personnes ont été tuées et 287 blessées. Ceux qui ont attaqués sont  des terroristes inconnus utilisant des armes automatiques et ouvrant le feu sans raison, dans certains sites ils ont utilisé des grenades. Personne ne savait d’où venaient ces attaques coordonnées mais tous les témoins ont noté que les terroristes cherchaient des étasuniens et des britanniques.

L’Inde a récemment connu d’autres attentats dans des zones touristiques. En mai, environ 80 personnes sont mortes dans un attentat à la bombe dans la cité touristique de Jaipur. En juillet, 50 furent blessées dans une une explosion dans la cité occidentale de Ahmedabad. Et en octobre, 60 sont morts à Assam, dans le nord de l’Inde. Il y a six semaines, une série d’attentats dans la capitale indienne New Delhi avait fait 24 morts. Les attentats avaient été revendiqués « au nom d’Allah » par une organisation islamiste locale, les Moudjahidine indiens (MI). Mais les attentats qui viennent d’avoir lieu à Bombay, marquent un nouveau seuil dans la montée de la violence en inde.

L’attentat de Bombay rappelle également les attentats terroristes qui ont eu lieu dans cette ville en mars 1993, quand des musulmans liés aux services secrets pakistanais avaient perpétré des séries d’attentats à la Bourse, attentats qui avaient causé la mort de 257 personnes et blessé plus de 100. En 2003, 52 personnes ont été assassinées dans un attentat attribué toujours aux musulmans, et en juillet 2007 une série d’explosion a occasionné la mort de 190 passagers dans un chemin de fer.

« L’originalité » de ce qui vient de se passer à Bombay réside dans l’action coordonnée dans sept points de la ville avec des commandos armés qui cherchent à tuer des occidentaux en particulier des Etatsuniens et des Britanniques.(2) Cela a donné lieu à des combats entre les forces de police zet les assaillants, une atmosphère d’insurrection sur fond de chasse aux occidentaux. Tout était fait pour marquer une nouvelle étape du terrorisme plus offensif, plus guerrier, mais tirant néanmoins sans discrimination sur des civils, c’est pour cela que l’opération rappelle le 11 septembre.

Le chef de la division antiterroriste de Bombay, Hemant Karkare, a été tué ainsi qu’au moins 10 autres membres des forces de sécurité. Ces attentats, condamnés par le Premier ministre indien Manmohan Singh, ont suscité l’indignation dans le monde, notamment à Washington et Londres et de la part de l’Union européenne.

Le président élu américain Barack Obama a estimé que les Etats-Unis devaient renforcer leurs liens avec l’Inde et d’autres pays pour « traquer et détruire les réseaux terroristes », selon un communiqué de l’équipe de transition. Le département d’Etat a précisé n’avoir pas connaissance de victimes américaines. Le chef de la diplomatie britannique David Miliband a condamné les attentats, tandis que l’Union européenne (UE) exprimait son « horreur et indignation ». La Maison Blanche a convoqué mercredi une réunion de responsables du contre-terrorisme et du renseignement et s’est dite prête à aider le gouvernement indien.

Premier constat, le message est adressé aux occidentaux, il s’agit d’une sorte de 11 septembre à l’étranger qui exprime à Obama qu’il ne doit surtout pas relâcher l’attention et renforcer la lutte contre le terrorisme. C’est pourcela que l’hypothèse que nous avons émise avec l’agence cubaine  en introduction ne doit pas être écartée. La CIA, et de puissants intérêts financiers veulent la poursuite de l’affrontement et qu’il n’y ait surtout pas de retrait du guépier.

Attiser le conflit entre l’Inde et le pakistan, Puissances nucléaires de l’Asie du Sud

Les hommes armés, auteurs de la série d’attaques qui ont fait au moins 125 morts à Bombay, viennent du Pakistan, a déclaré jeudi un haut responsable militaire indien. »Ils sont originaires de l’autre côté de la frontière et peut-être de Faridkot, au Pakistan. Ils ont tenté de prétendre qu’ils étaient d’Hyderabad », une ville du sud de l’Inde, a déclaré à la presse le général R.K. Hooda, qui conduit l’opération armée contre les islamistes retranchés dans deux hôtels de luxe de Bombay.Les services de sécurité indiens ont arrêté trois extrémistes, dont un ressortissant pakistanais, dans un des hôtels de Bombay attaqués par des hommes armés, a indiqué vendredi l’agence de presse indienne PTI. Citant des sources officielles, l’agence précise que les arrestations ont eu lieu dans l’hôtel Taj Mahal. Le Pakistanais est présenté comme étant Ajmal Amir Kamal, un habitant de Faridkot, au Pakistan.
L’agence affirme également que les extrémistes sont membres du Lashkar-e-Taiba, un groupe armé islamiste basé au Pakistan et notamment connu pour avoir attaqué le Parlement indien en 2001. Le groupe qui est derrière les attaques coordonnées de Bombay est basé « en dehors » de l’Inde, avait affirmé le chef du gouvernement indien Manmohan Singh, sans citer nommément un pays mais assurant les Etats « voisins » que l’utilisation de leurs territoires pour de telles actions violentes ne seraient plus « tolérée »

De son côté, le ministre pakistanais de la Défense a « fermement affirmé » que le Pakistan n’était impliqué en aucune manière dans les attaques de Bombay, après qu’un responsable de l’armée indienne eut assuré que les assaillants venaient de ce pays.
« Nous sommes tout à fait affirmatifs: le Pakistan n’est pas impliqué », a déclaré le ministre, Ahmed Mukhtar, dans un entretien téléphonique.
Deux navires de commerce pakistanais ont par ailleurs été arraisonnés au large des côtes indiennes à la suite des attaques terroristes commises à Bombay. »Notre expérience du passé nous enseigne que l’on devrait se garder de tirer des conclusions hâtives », a répondu dans la soirée le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, en direct sur la chaîne de télévision privée Dawn TV.
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M. Qureshi était interrogé en Inde où il se trouvait pour des pourparlers de paix entre les deux puissances nucléaires de l’Asie du Sud, qui se sont affrontées dans trois guerres depuis leur création, en 1947.Depuis 2004, l’Inde et le Pakistan sont engagés dans un laborieux processus de paix.
Le Pakistan est fréquemment accusé par l’Inde d’être derrière les attentats perpétrés sur son sol, ou au moins de soutenir les groupes qui les commettent. En retour, Islamabad dénonce régulièrement des tentatives de déstabilisation de la part du puissant voisin.
« Nous devons rester calmes, sereins et nous soutenir mutuellement », a ajouté M. Qureshi, invoquant une menace terroriste « globale » qui doit être affrontée « collectivement ».

Derrière l’attaque Al-Qaïda ?

Le groupe derrière les attaques coordonnées de Bombay mercredi soir, qui ont fait au moins 100 morts, est basé « en dehors » du pays, a déclaré jeudi le Premier ministre indien Manmohan Singh, cité par l’agence de presse indienne PTI.
« Les attaques bien préparées et bien orchestrées, probablement avec des ramifications à l’extérieur, visaient à créer un sentiment de panique, en choisissant des cibles de haut niveau et en tuant des étrangers sans discrimination », a déclaré le Premier ministre dans un message à la nation.
« Il est évident que le groupe qui a mené ces attaques, basé en dehors du pays, est venu avec l’unique détermination de provoquer le chaos dans la capitale économique du pays », a-t-il ajouté.
« Nous allons formellement signifier à nos voisins que l’utilisation de leur territoire pour lancer des attaques contre nous ne sera pas tolérée », a-t-il ajouté, sans citer de pays nommément ni donner de précisions.
Les groupes islamistes qui ont commis mercredi soir des attaques meurtrières à Bombay sont liés au réseau terroriste Al-Qaïda, a estimé jeudi un haut responsable des services de renseignement russes, cité par l’agence RIA Novosti.
« Les services de renseignement russes disposent d’informations selon lesquelles certains groupes qui ont attaqué Bombay ont des contacts avec Al-Qaïda », a affirmé ce responsable, sous couvert de l’anonymat.
« Il s’agit notamment du groupe terroriste Lashkar-e-Taïba. Les combattants de ce groupe ont suivi un entraînement spécial dans les camps d’Al-Qaïda qui se trouvent à la frontière entre le Pakistan et l’Inde », a-t-il précisé.Mais  un porte-parole du Lashkar-i-Tayyiba, l’un des groupes armés islamistes basés au Pakistan et luttant contre la présence indienne au Cachemire, a affirmé que son mouvement n’était pas impliqué dans les attaques coordonnées de Bombay.

Le pakistan

L’agence cubaine que nous avons cité en introduction poursuivait « Ils se contentent de violer systématiquement la souveraineté du Pakistan, d’attaquer des villages et des villes de ce pays et de déclarer ensuite qu’il s’agit soit d’une erreur de calcul, soit d’un excès de zèle dans le travail de démantèlement du groupe terroriste d’Al Quaeda et des bases supposées de cette organisation. Cependant, d’autres sources fournissent des donnés un peu plus claires.
Par exemple le journal nord-américain New York Times cite une source confidentielle pour affirmer qu le chef de la Maison Blanche a autorisé les incursions sur le sol pakistanais sans que cela ait été le résultat d’une consultation ou d’une négociation avec le gouvernement d’Islamabad.
C’est à peu près le même langage que tient le journal britannique The Independent lorsqu’il affirme que George W. Bush mène sur le territoire pakistanais des actions secrètes.
Les ordres venus de Washington se sont matérialisés le jour où des troupes des États-Unis se sont déplacé en hélicoptère jusqu’au sud de la province pakistanaise du Waziristán pour y mitrailler un village, ce qui a entraîné la mort de nombreux civils. Malgré les réclamations officielles d’Islamabad et de son propre président Asif Alí Zardari, il n’a pas fallu attendre longtemps pour apprendre la nouvelle d’un nouveau massacre, cette fois avec la mort d’au moins quinze personnes, dans le village de Kam Sam, également dans la province de Waziristán. Pour le haut commandement militaire et pour l’hôte du bureau ovale, le Pakistan est une autre base « terroriste » qui doit être liquidée. Il est pour le moins suspect d’observer, au milieu de ce panorama déjà tendu, une vague de désastreux attentats dans cette nation limitrophe de l’Afghanistan. Les nouvelles récentes font état de l’explosion d’une voiture piège à l’hôtel Marriot, un luxueux hôtel d’Islamabad.
L’attentat a causé la mort de soixante personnes et 250 blessés, au moment précis où l’on attendait la présence sur les lieux des plus hauts dignitaires du pays pour un dîner officiel. Pour la presse pakistanaise, il n’y a pas de secrets dans tout cela. Des journaux locaux commentent qu’il ne serait pas étonnant que la main des États-Unis se trouve derrière ces actes criminels, dans le but de créer un climat d’insécurité national qui puisse servir de prétexte pour renforcer l’ingérence externe dans les affaires de ce pays. Et qui pourrait en douter après que W, Bush ait fait tout son possible pour démontrer que sa politique internationale est digne de la plus obstinée des mules ? »

Asif Ali Zardari, veuf de l’ancienne première ministre benazir Bhutto, élu nouveau président du pakistan par les députés et sénateurs, semble avoir promis contre monnaie sonnante et trébuchante (1,5 milliards de dollars d’assistance) l’engagement de son pays dans « leur guerre ». Non seulement l’Afghanistan mais bien au-delà puisque sont visés la Chine et la Russie, voire l’organisation de Coopération de Shaghai. Mais l’armée et les services secrets pakistanais sont hostiles à ce déssaisissement de leurs prérogatives. A travers le pakistan il s’agit de tentrer de contrôler l’Afghanistan, un rapport de l’association OXfam indique que les militaires américains dépensent 100 millions de dollars par jour en Afghanistan, alors que le total de l’aide au développement, tous donateurs confondus dépensent en moyenne 7 millions par jour depuis 2001. Il y a donc derrière la poursuite de la guerre de puissants intérêts en particulier financier autant que les velleités impériale de surveiller la Chine et la Russie.

Conclusion

Comme toujours dans cette région poudrière nous avons des intérêts mêlés et inextricables. S’agit-il du report sur l’Inde des problèmes internes du Pakistan. En particulier l’armée et les services secrets pakistanais mécontents du nouveau gouvernement et de la manière dont il laisse envahir le Pakistan par l’armée des Etats-unis, réactive le conflit entre l’Inde et le pakistan. L’Inde étant considéré comme l’allié  des Etats-unis. Dans ce cas la Chine et la Russie qui ne cessent d’oeuvrer à la paix dans cette zone se retrouveront pris dans le conflit.

S’agit-il de problème internes à l’Inde comme le dit Jean max Zins le spécialiste de l’inde et du pakistan, en particulier des difficultés que vit la minorité musulmane ? Si cela est il est facile de manipuler cette situation vers l’extrémisme, et la présence d’Al quaida tombe à point nommé.

Tous ces éléments existent mais ils ont attisés incontestablement par ceux qui en occident veulent que la guerre se poursuive à la fois parce que les intérêts financiers exigent la guerre et parce qu’il s’agit d’entrenir conflits, divisions pour mieux maîtriser la zone. Et l’hypothèse de laisser à Obama une situation explosive à laquelle il devra répondre par un engagement accru dans l’aventurisme militaire sous couvert d’une lutte anti-terroriste.

Danielle bleitrach

(1) « Des terroristes inconnus » ont ouvert le feu dans « au moins sept ou huit endroits » de la capitale financière de l’Inde, a indiqué un des responsables de la police locale, A.N Roy, à la chaîne de télévision NDTV. Une centaine de personnes ont été tuées, a indiqué jeudi matin A.N. Roy, cité par l’agence indienne Press Trust on India (PTI). La chaîne de télévision NDTV Channel a également fait état de 100 morts et de 110 blessés tandis que l’autre chaîne IBN Live a cité un bilan de 87 morts. Un précédent bilan du gouvernement de l’Etat du Maharashtra faisait état de 78 morts, avec un nombre de blessés compris entre 200 et 350, selon les estimations fournies par les agences.Peu après 22H30 heure locale (17H00 GMT) mercredi, plusieurs hommes armés d’AK47 (Kalachnikov) ont attaqué la gare centrale de Bombay, ouvrant le feu et lançant des grenades, faisant au moins 10 morts. Des fusillades ont également eu lieu à l’hôpital Cama, dans le sud de Bombay, et l’explosion d’un taxi piégé dans le sud-est de la ville a fait trois morts, selon la police.

Ces attaques coordonnées ont également visé deux des plus prestigieux hôtels de la ville, le Taj Mahal et le Trident, où des clients ont été pris en otage. Ces attentats ont été revendiqués au nom d’un groupe islamiste se présentant comme les Moujahidine du Deccan.Les forces de sécurité sont intervenues tôt jeudi matin dans l’hôtel Taj Mahal, réussissant apparemment à libérer des clients retenus à l’intérieur. Peu après, un incendie s’est déclaré dans les étages supérieurs du palace. Deux des assaillants ont été tués, a indiqué la police. Des explosions et des tirs étaient encore entendus vers 09H00 locales (03H30 GMT).

(2)Un autre immeuble, la Nairman House, immeuble de bureaux abritant le centre juif, a également été attaqué, une famille et un rabbin étant retenus jeudi à l’intérieur par des hommes armés, a indiqué le président de la Fédération juive d’Inde, Jonathan Solomon.Un client britannique a raconté à une chaîne locale de la télévision indienne qu’il avait été pris avec une douzaine d’autres personnes par deux hommes armés et conduit avec le groupe vers les étages supérieurs de l’hôtel. « Ils étaient très jeunes, en fait comme des enfants, ils portaient des jeans et des T-shirts. Ils ont dit qu’ils voulaient tous ceux qui avaient des passeports britanniques et américains », a-t-il expliqué, ajoutant qu’il avait réussi à s’enfuir avec un autre otage au 18e étage.

3 commentaires

  1. voici un journal qui adopte le point de vue des Eats-Unis et qui est proche de l’actuel pouvoir, le Pakistant doit laisser agir les Etats-Unis:
    ATTENTATS DE BOMBAY • Le Pakistan au coeur de la tourmente

    Pour un grand quotidien de Karachi, Islamabad risque de payer un lourd tribut pour n’avoir pas su endiguer le terrorisme. Les Pakistanais doivent absolument prendre le problème à bras-le-corps s’ils veulent s’en sortir et ne pas devenir le bouc émissaire du monde entier.

    Le site du quotidien pakistanais The News

    Aucun mot ne peut suffire à condamner l’horreur de ce qui s’est déroulé, et se déroule encore, à Bombay. Les rues de la cité meurtrie sont hantées par la peur qui s’insinue jusque dans les moindres édifices. Le prix à payer pour ce que l’on décrit comme la pire attaque terroriste que l’Inde ait connue sera multiple, le fardeau terriblement lourd à porter. Hier, de jeunes terroristes ont frappé presque simultanément en au moins onze endroits différents, dont un des meilleurs restaurants de la ville et deux de ses hôtels les plus réputés. Ils ont semé la dévastation dans cette métropole de 15 millions d’habitants, tué au moins 130 personnes, blessé plus de 300 autres et pris des centaines d’otages dans des grands hôtels.
    Alors que les opérations de libération se poursuivent, le Pakistan est déjà montré du doigt. Les accusations ne viennent pas que de l’Inde, mais aussi des chaînes d’information internationales. A tort, cela se peut, mais les soupçons sont là et, compte tenu du passé du Pakistan dans ce domaine, risquent de persister. Cela est d’autant plus vrai qu’un groupe jusque-là inconnu, les Moudjahidin du Deccan, a revendiqué les attentats, à en croire les médias indiens. C’est peut-être aller un peu trop vite en besogne, puisque les responsables de ces atrocités pourraient avoir toutes sortes de liens, du fait de la complexité de la société et de la politique indiennes. Mais, à en croire les informations venues d’Inde, les armes et les explosifs utilisés par les terroristes sont arrivés à Bombay à bord d’un navire qui serait parti de Karachi. D’autres accusations de ce genre sont émises, quelques heures seulement après que des représentants pakistanais et indiens se sont entendus pour éviter toute dénonciation hâtive. On établit des parallèles avec l’attentat contre l’hôtel Marriott [à Islamabad, le 20 septembre dernier] . Les services de renseignements indiens, sous pression puisqu’ils n’ont pas su identifier la menace, brûlent de rejeter la faute sur autrui.

    L’horrible réalité de notre époque, c’est que le Pakistan est devenu le centre mondial du terrorisme. Des attentats, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe ou en Inde, sont apparemment liés à des groupes basés dans notre pays. Nos Territoires-du-Nord [situés à l’ouest du Cachemire] servent désormais de refuge de prédilection à des hommes comme Rashid Rauf, [un Britannique de 27 ans, d’origine pakistanaise] impliqué dans les attentats manqués du 21 juillet 2005 à Londres et tué récemment dans une attaque de drone, et à d’autres partisans de la violence. On nous accuse d’exporter le terrorisme partout depuis nos villes et nos villages, de fournir armes, savoir-faire et soutien moral.

    Cette réalité est une malédiction pour le Pakistan. Ce n’est pas un hasard si nous nous retrouvons affublés de ce rôle honteux de bouc émissaire. Déjà, certains analystes estiment que nous sommes le pays le plus dangereux du monde. Les missions et les services étrangers considèrent qu’Islamabad est un endroit si peu sûr que le personnel n’y emmène ni conjoint, ni enfants. Les hommes d’affaires hésitent à nous rendre visite, tout comme les grands sportifs. Le monde condamne ce qui s’est passé à Bombay. Nos dirigeants aussi ont vigoureusement ajouté leurs voix à ce concert. Mais cela ne peut masquer le fait qu’au lendemain de ces événements le Pakistan risque d’être montré comme le principal coupable. L’attaque sur la ville innocente de Bombay, centre des affaires de l’Inde, mais aussi capitale de son industrie cinématographique, a lieu au moment où le processus de paix entre les deux camps reprenait. Il y a quelques jours à peine, le président pakistanais avait fait plusieurs offres courageuses à New Delhi. Mais le fléau terroriste jette une ombre sur cet effort de parvenir à une véritable entente. Aujourd’hui, il incarne la plus grande menace qui pèse sur la sécurité et la souveraineté du Pakistan lui-même. Tant que des terroristes rôderont dans nos montagnes, les Etats-Unis lanceront effectivement des frappes avec leurs drones. Tant que l’on accusera des navires transportant des munitions pour les militants de quitter nos ports, les accusations voleront. Nous ne pouvons nous y soustraire.

    La question est de savoir ce que, en tant que pays, nous pouvons faire pour modifier cette situation et nous sauver nous-mêmes. Nous avons déjà perdu trop de temps. Le coût en est immense, en termes de réputation, d’investissements, de bien-être du pays. Les Pakistanais se heurtent à d’insurmontables obstacles quand ils cherchent à obtenir des visas. A l’étranger, les universités hésitent à admettre nos étudiants, de peur qu’ils ne soient des terroristes potentiels. Des gens parfaitement innocents en souffrent. Alors, que faire ? Pour commencer, le Pakistan doit rappeler à ses alliés occidentaux qu’il fut un temps où ils ont pris une part active à la constitution des réseaux extrémistes aujourd’hui solidement implantés chez nous. Certes, de puissants éléments dans notre pays les ont aidés et ont soutenu leur cause au fil des décennies, pour des raisons à la fois stratégiques et idéologiques. Aujourd’hui, nous devons trouver la force de les repousser. A cette fin, nous devons appeler les Etats-Unis et d’autres puissances à nous aider. Nous devons faire preuve de zèle, d’engagement et de volonté. Il n’y a pas d’autre solution. Car autrement, après les événements de Bombay, la colère ne fera que grandir à l’encontre du Pakistan, jusqu’à prendre la forme d’une violente tempête à laquelle nous ne serons peut-être pas en mesure de résister.

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  2. Qui arment ces bras et flouent ces âmes desespérées ?
    Qui croit encore que ce lobbying ne peut ou ne doit pas être jugé ?Comment Barack Obama va-t-il pouvoir avancer en analysant les conséquences de cette désastreuse manipulation ?
    En a-t-il seulement le pouvoir ?

    Devrons-nous subir à nouveau ce simulacre sans qu’il n’y ait une commission internationale qui soit désignée pour une contre enquète…ou bien va-t-elle être formée et infiltrée ?

    On peut toujours réagir et inter agir sans être violent, mais efficace
    Quel média peut se targuer aujourd’hui de publier un AVIS non une DECLARATION ?

    C’est le sens de notre planète qui se délite sous l’insupportable joug des Marchands d’Energie Mondialistes
    Puissent les mots prononcés agiter les esprits et mettre en marche un processus…

  3. Qui cherche l’explosion au pakistan et en Inde ?La vrais raison est celui qui voudrais Iran–Pakistan–India gaz pipeline et expansion de chin en sud pakistan ne marche pas .

    En novembre 2008, Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lors de sa visite en Inde que Israël et la Turquie ont un projet de pipelines qui permettra de fournir du gaz et du pétrole à l’Inde. Selon le premier ministre turc « l’Inde aura ainsi plus facilement accès aux sources d’énergie proposées par l’Asie centrale et la région caspienne ».

    Les pipelines sortiront de la région de la Mer caspienne pour aboutir au port méditerranéen de Ceyhan en Turquie. De là des pipelines supplémentaires traverseront Israël pour conduire le gaz et le pétrole au port d’Eilat sur la Mer morte. En plus de l’Iran, c’est le Canal de Suez que les pétroliers indiens pourront éviter en faisant parvenir les matières par le golfe d’Eilat.


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