L’Italie, mauvaise mère pour ses jeunes

Voici une analyse d’un phénomène qui a pris des allures trés graves en italie, à savoir la manière dont il est demandé aux jeunes de s’ajuster à la crise, la difficulté pour la jeunesse de se faire une place dans une société en crise profonde. les politiciens répondent à cette situation par le reniement de ce qu’ils ont été. Le politicien prétend renaître de ses cendres tel un phénix, se donner un coup de jeune, à défaut de faire face aux problèmes de la jeunesse.

Au lieu de poser la question de cette société, de sa relation avec la crise mondiale, ils préfèrent jouer le statu quo centriste, conforter les peurs du tiers monde, et renier leur passé communiste. Est-ce que le monde politique français sera capable de comprendre qu’en agissant ainsi, il nous mène vers le fascisme, c’est-à-dire le choix d’un histrion, d’une caricature de puissance, capable de dire n’importe quoi sur la situation internationale, de nous conforter dans une vision simpliste du choc des civilisations pour surtout éviter tout bouleversement. Ce que la vie politique offre alors c’est le médicament de confort d’une société qui s’achemine vers sa propre fin, une danse macabre que fellini peignait déjà dans Ginger et fred. Le jeunisme de « l’arc en ciel » n’est qu’une manière de tenter de séduire les jeunes par des gadgets (comme le portrait marchandisé du Che par la LCR) alors même que l’on repousse toute transfromation véritable, alors qu’on est incapable d’avoir le courage de faire face aux campagnes de désinformation, alors même que l’on n’ose plus poser la question des nationalisation. Et cela aboutit à Sarkozy et Berlusconi, le bling bling devenu l’aboutissement de « la démocratie » occidentale.

Et ceux qui ont fait ça n’auront pas de répit, les vieux coûtent trop cher, la logique est de les réduire à la misère, de les opposer aux jeunes, aux peuples du tiers monde,d’aller vers des contre-réformes puisque personne désormais n’ose s’attaquer au cancer financier.

Danielle Bleitrach

MARIE-LAURE CITTANOVA La CORRESPONDANTE  des ECHOS À MILAN.
Si le Texas n’est pas un pays pour les vieux, comme l’écrit Cormac McCarthy, l’Italie, elle, n’est pas faite pour les jeunes. Difficile pour eux d’imaginer leur avenir dans une contrée où le nombre des plus de 65 ans a dépassé, en 2005, celui des moins de 25 ans. Ceux-ci ne représentent plus qu’un quart de la population, ce qui fait de la péninsule la lanterne rouge de l’Union européenne. Et ce ratio ne cesse de diminuer… Au point qu’une démographe de la Cattolica, une université de Milan, qualifie le phénomène non pas de vieillissement, mais de « déjeunissement ».

Vaste maison de retraite, l’Italie ne parvient pas à faire une place aux nouvelles générations. La flexibilisation du marché du travail, certes jugée nécessaire par beaucoup, n’a rien changé pour les indéboulonnables salariés en place, mais a réduit les plus jeunes, même très qualifiés, au rang d’employés à 1.000 euros par mois. Lorsqu’ils ont un travail… Entre deux missions, faute d’une couverture sociale adaptée, ils ne bénéficient d’aucune allocation de chômage. Le problème est si aigu qu’un cinéaste s’en est emparé : un film intitulé « La Vie devant toi » vient de sortir en Italie. Une comédie sur l’existence difficile des employés de centres d’appels…

« Tanguy » à l’italienne
Peu payés, ces jeunes habitent très souvent chez leurs parents, car ils n’ont pas les moyens de verser un loyer (voir encadré). Ces « Tanguy » – plus d’un jeune Italien sur deux âgé de 25 à 34 ans vit avec sa famille – doivent souvent attendre d’avoir dépasser la trentaine pour trouver un emploi à durée indéterminée. Et encore, le salaire de début de carrière est-il désormais similaire à ce qu’il était dans les années 1990, comme le montre une récente étude de la Banque d’Italie.

Ces « bamboccioni » (gros bébés), ainsi que les a surnommés le ministre des Finances, Tommaso Padoa-Schioppa, aimeraient bien vivre autrement. Notamment avoir un(e) conjoint(e) et des enfants… Mais cette perspective est devenue de plus en plus lointaine, si bien que l’Italie a l’un des taux de natalité les plus bas d’Europe avec l’Espagne. L’âge moyen des mères à la naissance de leur premier enfant a grimpé à 31 ans. Un enfant qui restera bien souvent unique, à la fois en raison de l’âge de ses parents et des difficultés à le faire garder.

Les leaders des deux grandes coalitions en lice pour les élections de ce week-end n’ont pas tous le même point de vue sur la précarité des nouvelles générations. Silvio Berlusconi a fait scandale en suggérant, lors d’un débat, à une jeune femme en mal de travail d’« épouser un jeune homme riche, comme mon fils »… Plaisanterie à part, la flexibilité n’est pas le mal absolu, à ses yeux. Walter Veltroni, leader du Parti démocrate, en revanche, juge que la précarité est le problème numéro un et promet de « redonner de l’espérance aux jeunes ».

Les parents, bien intégrés, bien protégés par les systèmes sociaux, n’éprouvent, en ce qui les concerne, aucune culpabilité. Ils aident, il est vrai, leurs enfants à démarrer dans la vie, gardent leurs petits-enfants, car les crèches manquent, et s’occupent aussi de leurs propres parents, faute de structures d’accueil. Bref, ils paient cher leurs « privilèges ». Avant d’accepter de les abandonner, ils veulent donc être certains que s’opérera un rééquilibrage en faveur des autres générations.

Appauvrissement global des ménages
Le gouvernement sortant de Romano Prodi a tenté de corriger certaines des lacunes de la protection sociale. Ainsi les charges sur les contrats « co.co.co » (pour « collaborations coordonnées continues », une des formes de contrats précaires) ont-elles été augmentées dans le but d’améliorer le niveau des retraites. Et un « totalisateur » pour les contributions de tous ces travailleurs atypiques a-t-il été institué. Mais il faut aller plus loin : « Nous avons proposé un contrat de travail unique, très flexible au démarrage, puis apportant de plus en plus de garanties au fil des ans », explique l’économiste de l’université Bocconi de Milan, Tito Boeri. Il estime aussi nécessaire l’institution d’un salaire minimum, à l’image de ce qui existe dans presque tous les pays européens, sauf l’Allemagne et l’Italie. « Il est également indispensable de réformer les amortisseurs sociaux et de les transférer en partie de la retraite vers les plus jeunes », souligne-t-il.

Les obstacles que doivent surmonter les jeunes ne sont qu’un des aspects d’un phénomène plus global d’appauvrissement des ménages. Les Italiens ont du travail – le taux de chômage est tombé à 6,1 % -, mais ils sont mal payés. « Le revenu réel par tête n’a pas augmenté depuis le début de 1997 », calcule Giovanni Ajassa, directeur des études à la BNL-BNP Paribas. En matière de revenus, l’Italie est « multiduale » : à la dualité entre jeunes précaires et adultes protégés, s’ajoute celle entre salariés et indépendants, car ces derniers ont profité du passage à l’euro pour arrondir largement leurs revenus. Troisième facette du problème : la divergence entre l’emploi public, bien payé malgré une très faible productivité, et l’emploi privé. « Ces dernières années, les salaires ont augmenté deux fois plus vite dans le public que dans le privé », souligne un expert du Trésor.

La question des revenus est plus épineuse encore maintenant que l’inflation s’est réveillée. Le renchérissement des dépenses contraintes, énergie et produits alimentaires de base en premier lieu, rend encore plus difficile les conditions de vie des ouvriers et employés qui gagnent 800 ou 1.000 euros par mois. Faute de croissance, les Italiens souffrent donc d’un appauvrissement relatif face à leurs voisins européens en phase de rattrapage, comme les Espagnols.

Un consensus existe sur la nécessité d’augmenter les revenus des salariés. Avant que son gouvernement ne soit mis en minorité, Romano Prodi avait commencé à en discuter avec les syndicats. Il prévoyait de consacrer une partie des recettes générées par la lutte contre l’évasion fiscale à la baisse des impôts des salariés qui, par définition, ne peuvent frauder. Le temps lui aura manqué pour mettre son projet à exécution. Mais les deux grands partis dans la course aux élections prévoient l’un comme l’autre de réduire les impôts.

Ce consensus est nuancé par le point de vue de la Confindustria. De l’avis de l’économiste de la puissante association patronale, Luca Paolozzi, « les salaires italiens ne sont pas si bas si l’on considère la productivité. De plus, si le salaire net est peu élevé, l’ensemble salaire plus cotisations est, lui, très élevé ». A ses yeux, la solution passe par une hausse de la productivité, un chantier auquel il faut s’attaquer à tous les niveaux : effort de recherche et développement ; augmentation des investissements dans la technologie, souvent insuffisants en raison de la petite taille des entreprises. A quoi il faudrait ajouter une réforme globale de la gouvernance de l’Etat, ce qui supposerait une meilleure gestion des finances publiques, une réforme institutionnelle et une mise à niveau des infrastructures du pays. Car le retard pris en matière de transports et autres équipements pèse, lui aussi, sur les entreprises.

Préjugés pesant pour les femmes
L’insertion des jeunes et l’amélioration de la productivité passent aussi par la mise en oeuvre d’une véritable politique familiale apte à encourager la natalité et à aider les femmes à continuer de travailler. Celles-ci sont, avec les jeunes, les grandes victimes d’un système resté trop traditionnel. Pour l’heure, elles ont le plus grand mal à mener de front une carrière et l’éducation de leurs enfants, nonobstant l’aide des grands-parents, qui assument la garde dans la moitié des cas où la mère a un emploi. La fiscalité ne favorise pas les familles et le pays manque de crèches, même si le gouvernement Prodi a commencé à instituer des détaxations et a prévu un programme de construction de structures d’accueil pour les petits. Pis, des préjugés bien ancrés font des femmes qui ont recours à cette formule des mères indignes. Du coup, seule une sur dix met sa progéniture en crèche ou utilise les services d’une nourrice à domicile. Quatre Italiennes sur cinq pensent qu’un enfant d’âge préscolaire souffre si sa mère travaille contre une femme sur deux dans le reste de l’Europe.

« La stigmatisation sociale est encore forte, surtout dans le Sud », regrette Tito Boeri, convaincu qu’il faudra au moins une génération pour changer les mentalités. Résultat, le taux d’activité féminin (46,3 %) se situe plus de 10 points en dessous de celui de la France et reste loin des 60 % de l’objectif de Lisbonne.

Mais faire plus pour les jeunes et les femmes, dans un pays où les dépenses sociales sont obérées par les retraites, se révèle quasi impossible, alors que l’endettement dépasse 106 % du PIB, très au-delà donc des 60 % retenus comme maximum par les critères de Maastricht.

Si le taux d’activité féminine est bas, celui de la population la plus âgée l’est aussi. Les Italiens partent à la retraite en moyenne à 58 ans. La loi de 2004, qui devait porter en 2007 l’âge légal à 60 ans, a été amendée : le « scalone » (la « grande marche ») a été remplacé par une série d’augmentations, aboutissant à 61 ans en 2013. Au total, bien qu’il soit passé de 53,7 % en 2000 à 58,4 % en 2006, le taux d’activité demeure encore loin de l’objectif de Lisbonne. Pour aller plus loin, surtout dans la conjoncture de ralentissement actuel, il faudra multiplier les efforts.

Des universités peu attractives
Au redressement des finances publiques doivent s’ajouter des politiques qualitatives comme l’amélioration d’un système éducatif trop lourd et trop cher au regard des résultats. Là encore, l’Italie n’est pas au niveau de l’Union, puisque seuls 16 % des 25-34 ans sont diplômés, soit la moitié de la moyenne européenne. Ces dernières années, le pays a privilégié la formation universitaire au détriment des formations techniques supérieures, dont elle a pourtant grand besoin, compte tenu d’une forte spécialisation industrielle. « Nous préparons des experts du droit ou de la communication, alors que nous avons besoin d’ingénieurs », regrette Giovanni Ajassa.

En outre, se sont créées en Italie trop d’universités dont le niveau laisse à désirer. Indicateur éloquent, fourni par Tito Boeri, les campus transalpins attirent beaucoup moins de chercheurs étrangers que les autres : 1 %, contre 31 % pour les universités britanniques ou 14 % pour les françaises…

Mal orientés, les jeunes abandonnent avec d’autant moins d’hésitations leurs études avant d’obtenir un diplôme qu’ils savent que celui-ci ne facilitera pas leur entrée dans la vie active et ne leur vaudra pas un meilleur salaire. Ainsi s’est instauré un système où les relations et les recommandations jouent un rôle décisif lorsqu’il s’agit de décrocher un emploi. Un système qui ne favorise guère la mobilité sociale et verrouille l’accès des jeunes à la vie active. Rien d’étonnant à ce que la fuite des cerveaux soit très élevée : 2,3 % des diplômés italiens ont choisi de vivre dans le reste de l’Europe, beaucoup plus que leurs homologues français (1,1 %) ou allemands (0,8 %). La péninsule laisse échapper les jeunes qualifiés, porteurs de changement.

 

7 commentaires

  1. Article très intéressant ! La situation de l’Italie doit être méditée et nous devons savoir en tirer des conséquences. J’ai l’impression que l’Italie c’est la France en pire : Pire sur la désindustrualisation, pire sur la déprime publique, pire sur le niveau de la vie politique, pire sur la fracture générationnelle …

    Là ou c’est intéressant c’est de voir que les politiques de flexibilisation du marché du travail y ont déjà été appliquées et n’ont produit aucun résultat – sauf la précarité des jeunes, laquelle a nourrit la dénatalité …

    L’italie a manifestement des réformes internes à faire, mais certainement plus qu’aucun autre pays européen, elle aurait des motifs de remettre en cause le cadre macroéconomique : l’euro fort et le libre échange avec les pays à bas coûts notamment …

  2. sur le plan politique on ne peut qu’adhérer à cette analyse publiée par le Reveil communiste, analyse de l’Ernesto.
    Mardi 15 avril 2008
    En Italie, le rouge disparaît dans l' »Arc en Ciel » et le « Linkspartei » italien s’effondre à 3.5%, aucun député communiste en Italie.
    Lien à Vive le PCF

    Extrait du texte d’analyse publié sur Vive le PCF:

    mais il me semble et c’est pour cela que j’ai placé ce texte sur la jeunesse que si la direction du PCf comme refondazione communiste ont choisi une voie sans issue c’est parce que l’analyse de ce qu’est cette société, sa nécessaire transformation n’est jamais faite, on préfère croire qu’il suffit de suivre la contrerévolution pour être accepté par la bourgeoisie. Et cela ne peut qu’accélérer la contrerévolution.

    Il faut voir ce qu’est la société, le desespoir engendré mais aussi peut-être Pasolini pour saisir ce qu’il définit comme un néo-fascisme hédoniste, un nivellement de l’expression de classe avec une honte de soi-même, il faut relire les écrits corsaires pour mesurer ce décervelage, ce ralliment au centre qu’il voit surgir dans les années 1970, et qui ne vont que s’aggraver.

    Danielle Bleitrach

  3. j’ai oublié de placer l’analyse (voir réveil communiste) où elle est publiée. Fausto Bertinotti vient de démissionner, espérons que cela donnera des idées salutaires à Marie Georges Buffet qui suit la même ligne erratique et qu’elle ne crevera pas le PCF sous elle comme une monture fourbue.
    Voici une première réaction de deux dirigeants communistes de Refondation (zone de l’Ernesto) qui appellent à « la reconstruction d’une force communiste de masse en Italie » :

    Leonardo Masella, membre de l’éxécutif national de l’ernesto mardi 15 avril 2008

    « Fausto Bertinotti a malheureusement détruit la gauche. Nous sommes devant un désastre complet de la Gauche Arc-en-ciel, pire que les prévisions les plus pessimistes. Le résultat électoral est l’effet de la déception profonde dans le peuple de gauche pour la participation désastreuse au gouvernement qui s’est accompagnée du travail systématique de liquidation du Prc et du communisme promu par la majorité du groupe dirigeant de Refondation Communiste.

    Le groupe dirigeant national du Prc a appelé à voter pour la Gauche Arc-en-ciel pour la transformer de coalition électorale en sujet politique, en un nouveau parti de la gauche. Puisqu’à l’épreuve des faits le projet a échoué, le groupe dirigeant doit présenter immédiatement sa démission et engager le congrès sans autres coups de force antidémocratiques.

    Le Congrès national devra changer radicalement la ligne gouverniste et liquidatrice prise au dernier congrès de Venise et il devra se prononcer pour le salut de Refondation Communiste et pour la reconstruction d’une force communiste de masse en Italie. »

    Gian Luigi Pegolo, membre de l’éxécutif national de l’ernesto (15 avril 2008)

    « Pour la première fois de l’après-guerre, les communistes ne sont pas représentés dans le Parlement, la débacle de l’arc-en-ciel montre sans l’ombre d’un doute la faute écrasante commise par le groupe dirigeant de Refondation qui a renoncé à la faucille et au marteau [ndlr : symbole du PRC ; la direction de Refondation avait accepté la disparition de toute référence aux symboles représentant chaque parti sur le matériel électoral et les bulletins de vote de « l’arc en ciel »] pour poursuivre un projet éphémère.

    La zone de l’Ernesto, s’est battue depuis plus d’un an dans le parti pour empêcher cet aboutissement tragique. Pour la cohérence dont elle a fait preuve elle a fait l’objet de discriminations, mais aujourd’hui les faits nous donnent raison.

    La plus grande faute qu’on pourrait faire maintenant serait de ne pas prendre acte que l’arc-en-ciel est définitivement fini et de reproposer ce projet. À ce point il faut rendre aux adhérents du parti le pouvoir de décider en convoquant immédiatement le congrès. »

  4. analyses très justes, malheureusement!
    je vis en Italie depuis 8 ans et je suis chaque jour confrontée aux problèmes évoqués.
    la précarité est devenue la règle pour les jeunes, diplômés ou non, le paysage politique est triste et on ne voit pas comment la situation pourrait s’améliorer

  5. Et cette précarité est le fruit des réformes du contrat de travail essentiellement mis en place par les gouvernements de centre gauche…

  6. Et cette précarité est le fruit des réformes du contrat de travail essentiellement mises en place par les gouvernements de centre gauche…

  7. Ce qui est à craindre c’est justement que le groupe dirigeant du PCF adopte en attente du congrès une posture recentrée, plus à gauche et mette en sourdine ses impulsions à la recomposition « d’une autre force à gauche » bien qu’ils soient profondément convaincus de la nécessité de transformer le PCF en un machin éclectique de gauche. Il risquent d’endormir et de rassurer prématurément bon nombre de camarades qui regardent l’évolution actuelle avec dégoût et un grand sentiment d’impuissance, mais qui n’aiment pas les conflits internes (et on les comprends!).


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