Quelques rares informations sur la Chine et le Tibet

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La situation au Tibet et la nature des  informations

 Les informations que nous avons actuellement en occident  émanent pour l’essentiel de Radio Free, une radio financée par les Etats-Unis, Radio free Europe et Radio free Asie. Les informations officielles venues de Chine confirment partiellement leurs dires, tout aurait commencé par des manifestations de moines mais aurait dégénéré en violences . En revanche des informations gouvernementales chinoises disent  que les morts sont des commerçants chinois massacrés par des bandes organisées et elles infirment les thèses du tir par la police chinoise.  

Jeudi 13 mars 2008, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,  avait accusé les manifestants de « chercher à déclencher des troubles sociaux« ..Samedi en marge des travaux de l’Assemblée Nationale chinoise , l’agence Chine Nouvelle a décrit ainsi la situation: « Les manifestations de moines bouddhistes tibétains contre le pouvoir chinois qui ont dégénéré vendredi à Lhassa ont fait 10 morts, et aucun étranger ne figure parmi les victimes. »

Le chef du gouvernement régional du Tibet, Champa Phunstok, a affirmé que les forces de l’ordre n’avaient pas tiré. « Nous n’avons pas ouvert le feu, cependant nous serons sévères avec ces criminels dont les activités visent à diviser la Nation« , a déclaré samedi Champa Phunstok à l’Associated Press en marge de la session annuelle du Congrès national du Peuple, l’assemblée législative chinoise. Selon Chine Nouvelle, « la plupart des victimes étaient des commerçants« .

 Selon les informations de radio Free: des manifestations emmenées par des moines bouddhistes tibétains contre le pouvoir chinois ont dégénéré vendredi à Lhassa, la capitale tibétaine mais des témoins auraient fait état de tirs des forces de sécurité, de véhicules et de commerces incendiés.

Toujours d’après des informations de Radio Free Europe, deux personnes ont été tuées. Selon Radio Free Asia, des soldats utilisant des gaz lacrymogènes mais aussi des munitions réelles ont tiré sur des manifestants qui incendiaient des véhicules et des commerces détenus par des Chinois dans le centre-ville.

Radio free Europe ou Radio Free Asie ont  également cité des témoins qui rapportent avoir vu deux corps gisant sur le sol dans le quartier de Barkor où se sont concentrées les manifestations.  La radio a évoqué des bilans plus élevés, sans fournir de chiffres.

La Chine estime que le Tibet, fait partie intégrante de son territoire. Au plan international c’est le cas alors qu’en occident nous pensons que les Chinois ont envahi le Tibet en 1950. 

voici en gros les termes du débat sur le Tibet:

Effectivement depuis le XIII e siècle le Tibet appartient à l’Empire Chinois, et les monuments impériaux ont en fronton des textes écrits dans les cinq langues chinoises dont le tibétain un Empire avec ses féodalités et ses bureaucratie. Avant même qu’apparaisse le bouddhisme tibétain tel qu’il existe aujourd’hui. Les tenants de l’indépendance du Tibet et du Dalai-Lama estiment que le Tibet était un simple fief, un protectorat. Sur le plan historique les indépendatistes Tibétains expliquent que si la région himalayenne était jadis partie intégrante de la Chine, la région était devenue quasiment indépendante  et accusent la Chine de chercher à détruire la culture tibétaine.

 Le Tibet  a été dans le cadre du dépeçage et de la colonisation de la Chine l’objet d’une rivalité entre la grande Bretagne et la Russie. La Grande Bretagne, implantée en Inde voisine,  l’ a emporté et elle a toujours reconnu la suzeraineté de la Chine sur ce pays qu’elle a occupé militairement et commercialement. En 1908, la Chine profitant du départ des britanniques a  repris  le contrôle du pays.

Puis ça a été  l’effondrement de l’Empire chinois et l’instauration de la République en 1911. Ce qui rompt les relations personnelles de vassalité qui existaient entre la Chine et le Tibet selon les moines tibétains, qui sont  leur niveau le  plus élevé des féodaux pratiquant le servage. Le 13e Dalaï Lama a proclamé l’indépendance du Tibet et a refusé de reconnaître la République chinoise.

La Grande Bretagne  s’est entremise et a proposé une partition du Tibet que la Chine a refusé de reconnaître même si de fait les liens se sont distendus et le gouvernement théocratique du Dalai-Lama a élargi ses attributions. En 1950, l’Armée populaire de Libération  communiste est rentré au Tibet qu’elle estimait être gouvernée par des féodaux. Elle n’a pas  rencontré de résistance. Un gouvernement du Tibet a été créé qui a maintenu la religion et les monastères .

Mais à partir de 1956, les révoltes vont se succéder, en 1959 c’est l’insurrection de Lhassa. Le DalaÏ Lama quitte le Tibet et se réfugie aux Indes avec 150.000 de ses partisans. La révolte a été sévèrement réprimés, les exilés et les associations pour l’indépendance du Tibet font état d’un million de morts, en fait les chiffres déjà  considérables ne dépassent pas une dizaine de milliers.

Le gouvernement communiste chinois abolit le servage, les terribles châtiment corporels  et expliquera  qu’il s’agit de révoltes fomentées par les anciens maîtres et les moines. Alors les instances religieuses en exil dénoncent, comme  leurs partisans occidentaux, l’attaque contre la culture tibétaine autant que les atteintes aux droits de l’homme. L’occident, les Etats-Unis en particulier vont développer ce thème de la spiritualité thibétaine bafouée par les « envahisseurs » chinois.
La Chine considère que non seulement il s’agit d’une région intégrée à la Chine depuis le XIII e siècle mais qu’elle l’a libéré de la féodalité, désenclavée récemment  en construisant un chemin de fer. Une région  de surcroît est indispensable à sa sécurité, une marche par rapport à l’Inde avec laquelle elle a depuis toujours des rapports tendus. Alors que le Dalai Lama et les exilés, avec les Etats-Unis et les associations pour l’indépendance du Tibet considèrent qu’il s’agit d’une région indépendante dont la Chine détruit la culture.

 Ainsi avec les aspects religieux les chinois auraient supprimé la médecine traditionnelle et l’Astrologie. Autour du DalaÏ Lama en Inde s’est reconstituée  cette culture avec une université d’astrologie, elle bénéficie pour se faire de grands moyens financiers des Etats-Unis. Les Chinois affirment que la liberté religieuse est respectée, mais leurs adversaires dénoncent la désacralisation de certains aspects de cette culture qui leur ferait perdre leur signification originelle.

Ils dénoncent le peuplement massif par les Chinois et une situation d’exclusion des Tibétains ainsi que les arrestations et les droits de l’homme bafoués, même s’ils reconnaissent une amélioration en matière de droit de l’homme ces dernières années.  Les Chinois eux disent que la situation en matière de droits de l’homme est meilleure que sous le servage ou mutilations et châtiments corporels étaient fréquents, le statut de la femme a été amélioré et ils ont introduit le développement, ainsi que la protection de l’environnement et la préservation de la culture locale. 

La richesse des commerçants chinois est un des thèmes les plus agités au plan local et ce n’est sans doute pas un hasard s’ils ont été attaqués. Le contexte économique du développement chinois  témoigne ici  comme partout dans le reste de la Chine d’ une croissance formidable, liée en particulier ici du tourisme, mais aussi un accroissement des inégalités et actuellement une inflation élevée qui rend difficile l’approvisionnement des familles les plus modestes. A ce titre on peut penser que les manifestations des moines ont donné lieu également à d’autres manifestations de colère plus économiques, doublés peut-être de phénomènes délinquants attisés.

Les défenseurs de la cause tibétaine craignent que la nouvelle ligne ferroviaire contribue à accélérer l’immigration chinoise au Tibet ainsi qu’à le vider plus rapidement de ses ressources naturelles déjà surexploitées. Le gouvernement tibétain en exil estime notamment que « le chemin de fer facilitera le contrôle chinois du Tibet et entraînera l’arrivée de nombreux migrants chinois ». Mais pour les Chinois il n’y a pas plus de migration que l’arrivée à Paris de commerçants auvergnats. Le Tibet est partie intégrante de la Chine et les mouvements de population se font à l’intérieur du pays. La Chine est un pays d’intenses migrations internes.

Y a-t-il implication du Dalaï-Lama ?  

Autre source à  Dharamsala, en Inde, le dalaï-lama a appelé la Chine à « cesser d’utiliser la force » contre les manifestations, dans lesquelles il voit « une expression du ressentiment très profond du peuple tibétain« . Dans un communiqué, le chef spirituel des bouddhistes tibétains en exil se déclare « très préoccupé » par la situation au Tibet et demande à Pékin de « répondre au ressentiment des Tibétains (…) par le dialogue« . Il exhorte en outre les Tibétains à « ne pas recourir à la violence« . Ce qui visiblement était le cas lors des premières manifestation des moines mais a rapidement dégénéré en violence. Le dalaÏ Lama a affirmé ne pas être impliqué dans les événements du Tibet, mais on peut douter de son affirmation.

Des manifestations de soutien aux Tibétains ont également eu lieu en Inde et au Népal, autre source d’information.  A Katmandou, au Népal, au moins 12 moines bouddhistes ont été blessés dans des heurts avec la police lors d’une manifestation pro-Tibet qui a réuni un millier de personnes. Des incidents ont également éclaté à New Delhi, en Inde, où est réfugié le daili Lama et ses partisans, il y a eu également des heurts entre des manifestants pro-tibétains qui tentaient d’atteindre l’ambassade de Chine et les forces de l’ordre. La police indienne a arrêté plusieurs dizaines de personnes.

Beaucoup d’images qui nous sont transmises sont soit des images d’archives soit des image de ces manifestations indiennes.

Position des pays occidentaux

S’il est possible de développer des campagnes destinées à sensibiliser l’opinion publique sur la culture propre du Tibet, sa spiritualité bafouée, et sur les droits de l’homme non respectés par la Chine (1). Au plan international il est difficile pour les pays occidentaux qui, derrière les Etats-Unis, favorisent ces campagnes, de ne pas reconnaître le Tibet comme territoire chinois. A aucun moment il n’y a eu la reconnaissance d’un territoire indépendant tibetain au plan international, même si, comme nous l’avons vu, la Grande Bretagne a proposé au moment de l’instauration de la république de Chine une certaine autonomie et la reconnaissance d’un pouvoir « spirituel ». Légalement il est difficile voir impossible  de reconnaitre cette indépendance, donc c’est essentiellement sur la répression et les droits de l’homme que porte l’intervention occidentale.

C’est aussi pourquoi la Chine a réagi très fortement devant le cas du Kosovo. Il y a eu l’exemple du depeçage de l’ex-URSS auquel Poutine a mis un frein et la Chine mesure bien que la stratégie employée pour l’ex-URSS, et pour l’ex-Yougoslavie peut lui être appliquée. Comme la plupart des pays du monde la Chine a vu dans le Kosovo, un précédent suceptible d’aboutir à une balkanisation généralisée sur des bases raciales, religieuses ou tout autres.

D’où un choix politique: premièrement la Chine répond à la question des droits de l’homme en renvoyant les Etats-Unis à leur propre responsabilité dans ce domaine et elle a établi le 13 mars un livre blanc sur les violations des droits de l’homme aux Etats-Unis, mais  elle n’a pas  répondu  directement sur la question du Tibet qu’elle juge affaire interne. Il ya eu des morts mais aucun étranger et cela ne vous regarde pas leur dit-elle. Il faudra attendre le samedi 17 mars 2008 pour que soient diffusées les premières photos officielles.

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont appelé la Chine à faire preuve de « retenue« . « Pékin doit respecter la culture tibétaine« , a affirmé de son côté Gordon Johndroe, porte-parole de la Maison Blanche. Le président américain George W. Bush estime que « Pékin doit avoir un dialogue avec le dalaï-lama« . Les autorités américaines ont recommandé à leurs ressortissants d’éviter de se rendre à Lhassa.

L’Union européenne a adopté vendredi une déclaration appelant la Chine à la « retenue » au Tibet. « La présidence slovène nous a proposé un texte, que nous avons accepté » qui « demande de la retenue, qui demande que les personnes arrêtées manifestant pour le Tibet (…) soient relâchées« , a indiqué le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner autre source d’information.

Robert Mesnard de Reporters Sans Frontières a incité à faire pression pour la Chine, qui tient à la tranquilité pour les jeux olympique qui auront lieu en août, pour obtenir la fin de la répression. Les personnalités, engagées depuis pas mal de temps dans la dénonciation de la Chine, ont pris le train en marche, ainsi Mia farrow qui depuis des mois mobilise contre les jeux olympique et s’était illustrée dans la campagne contre la Chine au nom du Darfour, mène maintenant une campagne pour le Tibet et s’est rendu à l’Ambassade de Chine à la tête d’une délégation.

Donc nous avons une stratégie tout à fait au point : faire agir les ONG, les groupes traditionnellement financés par l’occident qui rameutent contre un pays, affirment que les droits de l’homme, la « spiritualité, la culture autochtone » sont menacées, qu’il y a des discriminations intolérables, les pays occidentaux ne disent rien dans un premier temps parce qu’ils savent bien que la légalité internationale n’est pas de leur côté, mais ils appuient la campagne en prenant position sur les droits de l’homme et la répression. Ce à quoi la Chine les renvoit à la situation du Moyen orient et à leurs propres répressions.

Il paraît difficile d’imaginer une intervention militaire actuellement contre la Chine mais il s’agit d’entretenir des lieux de révolte potentiels et des campagnes qui créent une opinion.

Danielle bleitrach

(1) Selon leur habitude, les Chinois refusent de commenter ce qui leur apparaît comme un problème interne, suivi en cela par la plupart des pays non-occidentaux, d’où la raréfication de toute information autre qu’occidentale. Mais la Chine choisit de répondre plus généralement sur la question des droits de l’homme aux Etats-Unis en les mettant en cause. Il faudrait également noter la grande activité diplomatique de la Chine sur ce que les Etats-Unis considèrent comme leur chasse gardée dans le pacifique, la multitude de petites îles sous protectorat étasunien. On a vu également l’évolution politique de taiwan et les efforts vers la normalisation de la situation avec le Japon. les Etats-Unis qui maintiennent dans le pacifique la puissante 7 e armée ont du mal à maintenir des alliances belliciste contre la Chine, l’encerclement traditionnel.

16 commentaires

  1. Ivan Lavallee m’envoie ce lien à la suite de cet article:

    clique sur:
    http://web.amb-chine.fr/Documents/Tibet/Tibet-index.htm

    Voici également un bref historique qui débute par des liens quasi mythique remontant à la nuit des temps, des mariages, mais c’est en 1279, que les Mongols unifièrent la Chine, fondant la dynastie des Yuan (1271-1368). Le Tibet fut alors une des régions administratives sous la juridiction du gouvernement central de Yuan. Le fondateur des Yuan Kubilay créa en 1284 un conseil national d’administration du bouddhisme, dont faisait partie le Tibétain Phagspha, précepteur impérial. Ce dernier établit un commandement chargé des affaires militaires et politiques du Tibet. Sous ce commandement, furent créées wanhu, qui comprend chacun dix mille foyers, et qianhu regroupant chacun mille foyers, les chefs des deux unités ayant des responsabilités administratives. En récompense de ses services, Kubilay attribua l’année suivante à Phagspha le double titre de « Grand roi bouddhique » et de « Premier précepteur impérial ». Phagspha eut ainsi le pouvoir de nommer des fonctionnaires tibétains et les chefs des 13 wanhu pour administrer les affaires locales.

    La dynastie des Yuan, renversée en 1368 par les insurgés Han, céda la place à la dynastie des Ming (1368-1644). La dernière hérita de la première le pouvoir d’administration au Tibet. Les Ming maintinrent en principe les dénominations et les grades de la fonction en usage sous les Yuan. Ils instaurèrent deux commandements avec un cantonnement pour diriger les affaires militaires et civiles dans les deux parties, est et ouest, du Tibet, appelées Qamdo et Ngari. Etant donné que la religion et l’administration ne faisaient qu’un au Tibet et que chaque secte religieuse domaine une contrée, l’empereur Chengzu, troisième souverain des Ming, en vue de mieux dominer la région, décerna de divers titres à tous les chefs religieux.

    Le Dalaï-Lama et le Panchen Lama, qui incarnent deux lignées de bouddha vivant, font partie de l’école Gelugpa du bouddhisme tibétain, née sous les Ming.

    En 1644, les Mandchous fondèrent la dynastie des Qing (1644-1911), à la place des Ming. L’empereur mandchou, en vue d’afficher son autorité sur le Tibet, consacra officiellement en 1653 le Dalaï-Lama et en 1713 le Panchen Lama, confirmant ainsi leur statut tant religieux que politique au Tibet. En 1727, il y envoya deux ministres, qui, au nom des autorités centrales, surveillaient en permanence les travaux de l’administration locale. En 1793, la dynastie des Qing promulgua les « Règlements administratifs du Tibet, approuvés par Sa Majesté », qui stipulaient dans un article que le gouvernement des Qing ddétenait le pouvoir d’entériner les enfants-incarnations trouvés après les décès des grands bouddhas vivants, y compris le Dalaï-Lama et le Panchen Erdini.

    Le premier janvier 1912, le président par intérim de la République de Chine, Sun Yat-sen, a déclaré dans son discours d’investiture que « Notre unité nationale signifie que nous sommes un pays comprenant des territoires habités de Han, de Mandchous, de Mongols, de Hui, et de Tibétains et que ces communautés ethniques sont unies comme un seul homme ». La Constitution provisoire de la République de Chine, adoptée en mars de la même année à Nanjing par le Sénat, stipulé que le Tibet fait partie de la République de Chine. Dans le préambule de la Constitution provisoire, le premier article indique que sous la République de Chine, le gouvernement central gouverne le Tibet comme l’avaient fait les dynasties des Yuan, des Ming et des Qing. Le 13e Dalaï-Lama et le 9e Panchen Erdini participèrent, en leur qualité de représentant officiel, au gouvernement national de Nanjing, formé en 1927 par le Kuomintang et à l’Assemblée nationale convoquée en 1931.

    La République populaire de Chine et le Tibet

    Au lendemain de la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le gouvernement central adopta le principe de libération pacifique à l’égard du Tibet. En janvier 1950, il notifia aux autorités tibétaines l’envoi d’une délégation à Beijing pour négocier la libération pacifique. Le 14e Dalaï-Lama accepta la proposition de négociation de paix et adressa en janvier 1951 au gouvernement central une lettre acceptant d’envoyer une délégation pour « chercher à régler le problème du Tibet ». Le mois suivant, il nomma Ngapoi Ngawang-Jigme comme premier représentant plénipotentiaire du gouvernement local du Tibet pour négocier avec le gouvernement central à Beijing. Les pourparlers aboutirent le 23 mai 1951 à un consensus sur les problèmes relatifs à la libération pacifique du Tibet. Ensuite a été signé à Beijing l’Accord entre le gouvernement populaire central et le gouvernement local sur les mesures concernant la libération pacifique du Tibet.

    Ce document bénéficia de l’approbation de la population tibétaine. Dans un télégramme qu’il adressa le 24 octobre de la même année au président Mao Zedong, le Dalaï-Lama disait que le gouvernement local, les lamas et les populations laïques du Tibet le soutiennent l’accord à l’unanimité. Le surlendemain, l’Armée populaire de Libération entra à Lhasa, aujourd’hui capitale de la Région autonome du Tibet.

    En 1954, le Dalaï-Lama et le Panchen Erdini se rendirent ensemble à Beijing pour participer à la première Assemblée populaire nationale ( parlement chinois ). Ils furent élus respectivement vice-président et membre du Comité permanent de l’APN. Cinq ans après, le Tibet a connu une réforme démocratique, qui mit fin au régime féodal de servage caractérisé par la fusion du temporel et du spirituel. Entre-temps ont été abolis les Codes en 13 articles et le Code en 16 articles, qui divisaient hiérarchiquement la population tibétaine en trois catégories et en neuf classes : les propriétaires de serfs et d’esclaves avaient le pouvoir d’infliger aux derniers la torture cruelle et les autres supplices allant jusqu’à arracher les yeux, couper les oreilles, les mains et les pieds.

    La Région d’autonome du Tibet a été fondée en 1965. Elle jouit d’une large autonomie en ce qui concerne la législation, l’emploi de la langue et de l’écriture, l’économique, les finances, la culture, l’éducation le personnel, la gestion et l’exploitation des ressources naturelles.

  2. En voulant valider le texte de jacques Richaud (si vous placez des liens à l’intérieur il faut valider), j’ai fait une fausse manoeuvre et le texte a été supprimé. C’est sans doute mon inconscient qui a parlé tant je trouve ce texte insultant tant il n’a pas lu mon propre texte (voir ci-dessus), tant il étale ses stéréotypes sur le Chine méconnue, même le texte tiré du quotidien du peuple est complétement décontextualisé et n’est pas intégré aux travaux actuels de l’Assemblée Nationale qui accorde une grande place à « l’harmonie », à savoir la défense de l’environnement, c’est la première fois que l’équivalent d’un ministère est créé sur ce thème, l’harmonie c’est aussi « al question sociale », la lutte contre les inégalités, thème dont je ne cesse de faire état, et je dois être la seule dans toute la presse, dans tout internet à avoir noté dans les événements du Tibet non seulement « le complot » des Etats-Unis mais surtout l’attaque des commerçants et l’inflation, les problèmes de croissance déséquilibrée. Et c’est vraiment minable de la part de Jacques Richaud de déformer le sens de ce que j’écris pour nier tout cela et tous les textes que j’ai insciris sur le sujet. Bref ce texte me révulse et ce n’est peut-être pas un hasard, si au lieu d’approuver j’ai appuyé sur « supprimer », mais fidèle à ma « ligne » j’ai été le repécher dans mon courriel et je le livre ici:

    Commentaire :
    TIBET : « LES AILES EN OR » SELON LE QUOTIDIEN DU PEUPLE

    Comme beaucoup je cherche à comprendre l’origine de violences dans lesquelles une population s’expose en toute connaissance de cause à une répression possible sévère. Toutes les explications données ci dessus par Danielle nous aideront sans doute, mais je ne crois pas que les communiqués de Pékin soient plus fiables que ceux de « free – la voix du CIA ». Il me semble au moins utile d’envisager autre chose que la théorie du complot sur quelques bases connues de tous :

    1- Le Dalaï Lama n’a jamais eu la réputation d’un leader terroriste encourageant la violence. Lorsqu’il condamne celle-ci ce n’est pas pour appeler à l’insurrection et jusqu’à ce jour personne ne l’a soupçonné d’organiser une résistance armée ou un quelconque mouvement terroriste…Même après avoir été reçu par Bush l’an dernier, rien n’indique que ce chef spirituel aura modifié son regard extrêmement sévère sur le monde occidental et son leader le plus dangereux. Son communiqué jugé exceptionnellement sévère est en ligne (voir http://afp.google.com/article/ALeqM5hNdyAEHYJMX25tz0t8Gc91f-NRDA )
    Je crois que pour dire « Le dalaÏ Lama a affirmé ne pas être impliqué dans les événements du Tibet, mais on peut douter de son affirmation. », il est nécessaire d’avoir plus qu’un sentiment…Je crois que le «scénario chinois » que résume l’article du QUOTIDIEN DU PEUPLE reproduit ci-dessous, ne peut tromper personne.

    2- La présence Chinoise au Tibet dont l’historique a bien été résumé a de toute évidence «normalisé » les aspects les plus archaïques de la société tibétaine et posé les bases d’un développement aux effets observables ; mais il ne fait guère de doute que des transferts de population chinoise vers cette zone se soient fait dans un processus qui a englobé une part de «dépossession » du peuple tibétain. Cette dépossession est perceptible par lui comme un processus d’allure coloniale, tant les coutumes, langue et même religion sont distincts. Il ne faut pas oublier que, avec le passé et les caractéristiques qui sont les siennes, le « peuple tibétain » existe et , n’en déplaise au PCC aspire peut-être à autre chose qu’a la proposition pure et simple de son assimilation. Au mieux doit on considérer qu’un peuple majoritaire est en passe de devenir une minorité sur sa propre terre, cela peut nous rappeler quelques autres exemples, andins ou moyen
    orientaux dans lesquels nous n’avons jamais songé à nier le «droit des peuples », y compris le droit des minorités indiennes par exemple que nous avons salué avec la victoire d’Evo Morales ; argumentant même du respect nécessaire de leur expression et des modalités choisies par eux.

    3- Notre connaissance de l’instrumentalisation possible de ces situations par des forces extérieures ne peut nous conduire à nier la situation initiale lorsque des faits d’injustice ou d’oppression sont identifiables. J’avoue que donner en modèle la Russie qui aurait su éviter la perte de ses territoires en disant «il y a eu l’exemple du dépeçage de l’ex-URSS auquel Poutine a mis un frein » me fait froid dans le dos. Si l’allusion concerne la Tchéchénie, l’expression «mettre un frein » peut faire frémir et réfléchir pour désigner des massacres de population dans des conditions qui feraient de tsahal à Gaza un «modèle de retenue » (comme l’avait signalé le CRIF récemment) Je crois que le «droit des peuples » ne se divise pas, ne se juge pas au regard d’enjeux géostratégiques que nous prendrions en considération avec le même cynisme que nos adversaires.

    4- Alors je postule SANS CERTITUDE de l’hypothèse possible qu’un mécontentement populaire résultant du sentiment d’injustice et peut-être de difficultés économiques croissantes pour les populations tibétaines «de souche ». Je postule que cela soit en cause dans les événements récents et que nous puissions nuancer notre adhésion aux interprétations proposées. Je crois savoir que le parti communiste tibétain n’existe plus, assimilé totalement dans une branche régionale du parti communiste chinois et je n’ai pas connaissance (à vérifier) d’un parti dissident autonome, nous privant d’une expression directe des représentants du peuple tibétain. La certitude que ces événements seront exploités par tous ceux qui veulent «déstabiliser » la Chine ne fait aucun doute, et c’était aussi en prévention de ce type de scénario que j’avais écrit ma conclusion du texte sur «l’année du rat » (
    https://socio13.wordpress.com/2008/02/02/l%e2%80%99annee-du-rat-per-jacques-richaud/#more-1053 ). Je crois donc qu’une grande vigilance s’impose, sans oublier un seul instant que le peuple tibétain conserve le droit universel légitime pour tous les peuples à écrire sa propre histoire et participer à son destin. Pour l’instant, les informations qui nous parviennent ne semblent pas correspondre à cette expression.

    Jacques Richaud 15 mars 2008

    « Mises en échec de conspirations de partisans du Dalaï Lama » (Texte complet )
    LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE http://french.peopledaily.com.cn/Chine/6370741.html

    La Région Autonome du Tibet a déjoué une série de conspirations des partisans du Dalaï Lama sur les 5 dernières années et a maintenu la stabilité dans la région, a déclaré un haut responsable le 9 mars 2008.

    « Nous avons pris des mesures vigoureuses, au moment opportun, et de façon résolue ces 5 dernières années pour déjouer une série de conspirations de partisans du Dalaï Lama, » a affirmé Ragdi, le vice-président du comité permanent de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), en marge de la session parlementaire annuelle.
    Il a dit que la Région Autonome du Tibet a combattu les actes croissants des forces sécessionnistes et a maintenu la stabilité sociale dans la région.
    Ragdi, qui a joint la délégation tibétaine des députés de l’APN le 9 mars pour une discussion de groupe, n’a pas donné de plus amples détails sur les conspirations ou mesures.
    Il a dit que le Tibet avait connu un développement rapide ces 5 dernières années, citant une croissance annuelle moyenne de PIB de 12,7% et une croissance à deux chiffres pour les revenus par habitant des bergers et des paysans.
    L’année dernière, le PIB du Tibet a atteint les 34 milliards de yuans (3,11 milliards d’euros). Son PIB par habitant a dépassé les 12 000 yuans (1 100 euros), à peu près le double des chiffres de 2002.
    Parallèlement, le revenu net par habitant des fermiers et bergers tibétains avaient atteint les 2 788 yuans (255,40 euros)
    « Le Tibet est dans son âge d’or de développement et de stabilité dans son histoire, » a dit Ragdi.
    Il a attribué le développement du Tibet en partie à l’ouverture de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet, qui est entré en fonctionnement en juillet 2006.
    « C’est un monument historique que le Parti Communiste de Chine a érigé sur le plateau neigeux, des ailes en or qui facilite cc sociale et économique du Tibet », a dit Ragdi.
    En accord avec l’objectif du gouvernement central de préservation de l’écologie et de développement de la « culture de conservation », Ragdi a dit que le Tibet devrait aussi faire des efforts supplémentaires pour protéger son air et ses eaux de la pollution.

    Source: le Quotidien du Peuple en ligne

    L’effacer: https://socio13.wordpress.com/wp-admin/comment.php?action=cdc&c=3927
    Marquer comme spam: https://socio13.wordpress.com/wp-admin/comment.php?action=cdc&dt=spam&c=3927

  3. Humm…
    Je suis assez d’accord avec Danielle : On ne peut sur une question aussi complexe plaquer des raisonnement a priori, mais « de gauche », qui sont au bout du compte de simples postures narcissiques.
    Sur ces questions, on sait ou on se tait.
    On peut émettre des hypothèses mais étayées sur des éléments concrets pas postulées (et à partir de quelle expérience? celle qui sous entend que l’éclatement de l’URSS est un fait positif? Sur ce point je suis d’accord avec Poutine : Cela a été une catastrophe pour les peuples qui la constituaient et pour le monde entier. Et les évènements de Tchétchénie n’est qu’un des effets de l’éclatement de l’Urss).
    sinon il n’ y a plus eu de parti communiste thibétain après 1949, pas plus que de parti nationaux : la Chine n’est pas l’Urss!

  4. cher Caius, je me suis permis d’argumenter d’une manière plus développée dans l’article « un article sur la Chine difficile à lire » parce que je suis réellement excédée par ce « music hall des âmes nobles » pour reprendre un mot d’Aragon dont j’avais fait le titre d’un de mes livres.

    Il y a de l’arrogance et de l’incurie intellectuelle dans la manière de donner des leçons au monde entier, dans cette posture de gôche narcissique, mais il y a surtout une decontextualisation permanente. dans ce cas là c’est pire, il y a une volonté malveillante de déformer ce que je dis, de nier ce qui est écrit, de tenter ici même de provoquer mon isolement, une attitude devenue systématique à laquelle je ne réponds même plus, sauf quand elle touche le fond, une campagne contre la Chine, qui comme bien des campagnes menées par les Etats-Unis risque de nous mener à la fin de la planète, au choc des civilisations…

    danielle Bleitrach

  5. pour les hispanisant ce texte est traduit dans Rebelion

    ton article sur le Tibet à Rebelión. Il est dans le premier lieu d’aujourd’hui !

    http://www.rebelion.org/

    http://www.rebelion.org/noticia.php?id=64813

    Danielle Bleitrach
    Rebelión
    Traducido por Caty R.

  6. Je ne veux en aucun cas participer à la guerre impérialiste en cours, j’essaie et fait de mon mieux pour m’y opposer. C’est très difficile lorsque nous sommes isolés et incompris. Comme Danielle, je sens bien que le démantèlement de l’impérialisme Chinois ne se passera pas aussi bien que le démantèlement soviétique, ou de fédération Yougoslave. Qui de nous n’a jamais rager de son impuissance ? Qui de nous ne se pose pas la question de l’abandon dans ce combat inhumain ?

    Bien que je déteste leurs dirigeants politiques, Je ne crois pas que les Chinois, Tibétains, Irakiens, Palestiniens, Libanais, Kosovars, Serbes, Croates, Bosniaques ou autres soit responsables des crimes contre l’humanité. Ce sont nos propres dirigeants qui les organisent, avec notre complicité et la participation active de nos médias, c’est contre eux que nous devons diriger notre combat, contre cette direction arrogante des puissants qui risquent « de nous mener à la fin de la planète. », et qui augmentent le prix à payer pour la révolution à venir.

    Amicalement, Stelios

  7. c’est quoi ce délire sur les impérialismes chinois,soviétiques et autres….Franchement un peu de recul et d’analyse marxiste permettent de saisir un peu mieux la complexité de ces situations…Comment oser mettre à égalité l’impérialisme américain, bien qu’il ne soit pas cité,au prétendu impérialisme chinois sous entendu communiste, comme si les deux étaient compatibles par ailleurs. Les questions sur la nation , ce qui constitue une nation mérite autre chose que des mots glanés de ci et de là, plaqués sur des stéréotypes dont la presse bourgeoise est porteuse. Je lisais le communiqué de Madame Buffet sur les élections et cette dernière mettait en premier point: le Tibet et la démocratie, cela pour s’aligner, malheureusement sur la pensée dominante, la démocratie ne peut être que le copié/collé de ce modèle fabuleux: la France.
    Les médias ne sont plus détenus par les groupes monopolistes, des dizaines de journalistes communistes ou simplement de gauche sur toutes les chaines télés, 10 000 délégués syndicaux réintégrés à leurs postes de travail,élections proportionnelles partout, disparition du Sénat, licenciement du Conseil Constitutionnel, droit de vote pour tous ceux qui passent à la caisse tous les jours etc…
    Je ne vis pas cela dans mon quotidien où alors j’ai raté quelque chose…de très récent.

    Vouloir décréter cela comme modèle de »démocratie » frise non seulement le ridicule mais l’abject pour celles et ceux qui ne cèdent pas et qui savent le prix que leur fait payer notre « démocratie ».Et je suis dans un pays réputé développé.

    Je ne prétends pas que les autorités chinoises aient raison, je prétends à lire et entendre aussi d’autres sources et Changement de société est une de ces sources fiables, pas « neutre » mais fiable.

    Aussi la position des démocrates de gauche française me laisse pantois par leur naïveté ou leur inconsistance.
    Ce qui me frappe également tient à cette prétention ancienne maintenant de dirigeants du PCF à balayer chez les voisins sans pour autant expliquer comment et pourquoi, après chaque compromission gouvernementale, le peuple de France leur a mis la fessée…En matière de droits de l’homme quels sont les bilans de monsieur Gayssot et madame Buffet? Durant leur strapontinage, je n’ai , en tant que salarié et syndicaliste rien gagné de plus en matières de droit, du côté du citoyen je n’aurai gagné que le droit d’être dépisté dans le cadre sportif mais comme je ne suis pas sportif. Bien au contraire mon Code du Travail aura perdu bien des chapitres…

    tenir un blog de cette nature et rigueur est ardu et il est bien facile de papillonner de l’un à l’autre, construire un champ de partages et de réflexions comme celui-ci mérite toute notre attention.

    Alain Girard
    spécialiste de rien

  8. « Franchement un peu de recul et d’analyse marxiste permettent de saisir un peu mieux la complexité de ces situations » Là tu as raison Alain mais lorsque l’on se prétend « spécialiste de rien » on ne peut affirmer qu’un autre point de vue que les sien sur « les impérialismes chinois, soviétiques et autres » est un délire et désigner l’audace de son auteur pour le qualifier d’ignorant avec, comme argument une hiérarchisation des impérialismes chinois et US.
    Que serait l’impérialisme US hors de son alliance avec celui de la CE ? Non les deux impérialismes ne sont pas compatibles comme les impérialismes Allemands, Japonais, Anglais, Français et soviétiques n’étaient pas compatibles dans les années 30 !

    Oui, « Les questions sur la nation, ce qui constitue une nation mérite autre chose que des mots glanés de ci et de là, plaqués sur des stéréotypes dont » l’idéologie bourgeoise est porteuse au sein même des organisations communistes, qui abandonnent la lute de classe pour la concurrence entre classes…..
    Je ne doute pas qu’au sein même du PC chinois, dans les organisations des classes laborieuses de Chine, des communistes cherchent la meilleur des voies « socialistes » pour leur nation, comme chez nous et comme aux USA, mais cela ne nous oblige pas a accepter la direction qu’ils se donnent, celle que nous nous donnons sans crier gare.

    Pour le reste Alain je n’ais rien à redire mais, je crois qu’il faut commencer par se faire confiance, chercher à se comprendre entre communistes, avant de se « taper » dessus parce que l’on pense différemment. Comment peut-on croire, alors que l’on ne cherche même pas à se comprendre entre nous, pouvoir comprendre nos propres classes laborieuses et leur offrir des perspectives de changement ?

    Toujours amicalement, Stelios.
    Prolétaire éduqué par son histoire

  9. Stlio il ne s’agit pas de dire n’importe quoi, de dénoncer l’impérialisme chinois(1) en oubliant bien sur celui des Etats-Unis et quand on te démontre que tu as tort, tu fais des proclamations soit de nécessaire unité entre camarades (qui l’a mise à mal?) soit tu deviens le visage du prolétariat vertueux et souffrant, mais tout cela ne marche plus… Ou ce que tu dis est juste ou c’est faux du moins ceux qui te lisent te font l’honneur de ne pas te traiter avec paternalisme (mais explique nous mon bon stelio !) mais tentent avec toi en toute fraternité de te dire leur désaccord. Alors s’il te plait arrête de signer Prolétaire éduqué par son histoire c’est un peu grotesque… Tu n’as pas besoin de te draper dans cela pour argumenter.
    Danielle Bleitrach
    (1) autre chose est la définition du socialisme chinois, mais pour reconnaître par exemple que la Corse appartient à la nation française il n’est pas nécessaire que la france soit socialiste, le vrai celui qui n’a jamais existé et qui n’existera jamais si nous continuons sur cette voie stupide, ou encore que le Kosovo appartient à la Serbie et que l’autoproclamation d’une partie de ses habitants sur des bases ethniques, religieuses ou tout autre ne peut que servir la volonté impérialiste, la vraie « diviser pour régner ».
    Actuellement si l’on veut qu’il y ait le moins de casse possible au Tibet comme au Kosovo Serbe, il faut respecter les lois internationales, et désamorcer les conflits.

  10. L’impérialisme, stade suprême du capitalisme
    LENINE

    X. LA PLACE DE L’IMPERIALISME DANS L’HISTOIRE

    Nous avons vu que, par son essence économique, l’impérialisme est le capitalisme monopoliste. Cela seul suffit à définir la place de l’impérialisme dans l’histoire, car le monopole, qui naît sur le terrain et à partir de la libre concurrence, marque la transition du régime capitaliste à un ordre économique et social supérieur. Il faut noter plus spécialement quatre espèces principales de monopoles ou manifestations essentielles du capitalisme monopoliste, caractéristiques de l’époque que nous étudions.

    Premièrement, le monopole est né de la concentration de la production, parvenue à un très haut degré de développement. Ce sont les groupements monopolistes de capitalistes, les cartels, les syndicats patronaux, les trusts. Nous avons vu le rôle immense qu’ils jouent dans la vie économique de nos jours. Au début du XXe siècle, ils ont acquis une suprématie totale dans les pays avancés, et si les premiers pas dans la voie de la cartellisation ont d’abord été franchis par les pays ayant des tarifs protectionnistes très élevés (Allemagne, Amérique), ceux-ci n’ont devancé que de peu l’Angleterre qui, avec son système de liberté du commerce, a démontré le même fait fondamental, à savoir que les monopoles sont engendrés par la concentration de la production.

    Deuxièmement, les monopoles ont entraîné une mainmise accrue sur les principales sources de matières premières, surtout dans l’industrie fondamentale, et la plus cartellisée, de la société capitaliste : celle de la houille et du fer. Le monopole des principales sources de matières premières a énormément accru le pouvoir du grand capital et aggravé la contradiction entre l’industrie cartellisée et l’industrie non cartellisée.

    Troisièmement, le monopole est issu des banques. Autrefois modestes intermédiaires, elles détiennent aujourd’hui le monopole du capital financier. Trois à cinq grosses banques, dans n’importe lequel des pays capitalistes les plus avancés, ont réalisé l' »union personnelle » du capital industriel et du capital bancaire, et concentré entre leurs mains des milliards et des milliards représentant la plus grande partie des capitaux et des revenus en argent de tout le pays. Une oligarchie financière qui enveloppe d’un réseau serré de rapports de dépendance toutes les institutions économiques et politiques sans exception de la société bourgeoise d’aujourd’hui : telle est la manifestation la plus éclatante de ce monopole.

    Quatrièmement, le monopole est issu de la politique coloniale. Aux nombreux « anciens » mobiles de la politique coloniale le capital financier a ajouté la lutte pour les sources de matières premières, pour l’exportation des capitaux, pour les « zones d’influence », – c’est-à-dire pour les zones de transactions avantageuses, de concessions, de profits de monopole, etc., – et, enfin, pour le territoire économique en général. Quand, par exemple, les colonies des puissances européennes ne représentaient que la dixième partie de l’Afrique, comme c’était encore le cas en 1876, la politique coloniale pouvait se développer d’une façon non monopoliste, les territoires étant occupés suivant le principe, pourrait-on dire, de la « libre conquête ». Mais quand les 9/10 de l’Afrique furent accaparés (vers 1900) et que le monde entier se trouva partagé, alors commença forcément l’ère de la possession monopoliste des colonies et, partant, d’une lutte particulièrement acharnée pour le partage et le repartage du globe.

    Tout le monde sait combien le capitalisme monopoliste a aggravé toutes les contradictions du capitalisme. Il suffit de rappeler la vie chère et le despotisme des cartels. Cette aggravation des contradictions est la plus puissante force motrice de la période historique de transition qui fut inaugurée par la victoire définitive du capital financier mondial.

    Monopoles, oligarchie, tendances à la domination au lieu des tendances à la liberté, exploitation d’un nombre toujours croissant de nations petites ou faibles par une poignée de nations extrêmement riches ou puissantes : tout cela a donné naissance aux traits distinctifs de l’impérialisme qui le font caractériser comme un capitalisme parasitaire ou pourrissant. C’est avec un relief sans cesse accru que se manifeste l’une des tendances de l’impérialisme : la création d’un « Etat-rentier », d’un Etat-usurier, dont la bourgeoisie vit de plus en plus de l’exportation de ses capitaux et de la « tonte des coupons ». Mais ce serait une erreur de croire que cette tendance à la putréfaction exclut la croissance rapide du capitalisme; non, telles branches d’industrie, telles couches de la bourgeoisie, tels pays manifestent à l’époque de l’impérialisme, avec une force plus ou moins grande, tantôt l’une tantôt l’autre de ces tendances. Dans l’ensemble, le capitalisme se développe infiniment plus vite qu’auparavant, mais ce développement devient généralement plus inégal, l’inégalité de développement se manifestant en particulier par la putréfaction des pays les plus riches en capital (Angleterre).

    Au sujet du rapide développement économique de l’Allemagne, Riesser, auteur d’une étude sur les grandes banques allemandes, écrit : « La progression pas tellement lente de l’époque antérieure (1848-1870) est à la rapidité du développement de toute l’économie allemande, et notamment de ses banques, à cette époque (1870-1905), à peu près ce qu’est une chaise de poste du bon vieux temps à l’automobile moderne, dont la course devient parfois un danger, aussi bien pour le piéton insouciant que pour les occupants de la voiture. » A son tour, ce capital financier qui a grandi extraordinairement vite ne demanderait pas mieux, précisément pour cette raison, que de pouvoir entrer plus « paisiblement » en possession des colonies dont il doit s’emparer, par des moyens qui ne sont pas exclusivement pacifiques, aux dépens de nations plus riches. Quant aux Etats-Unis, le développement économique y a été, en ces dernières dizaines d’années, encore plus rapide qu’en Allemagne. Et c’est justement grâce à cela que les traits parasitaires du capitalisme américain moderne sont apparus de façon particulièrement saillante. D’autre part, la comparaison entre la bourgeoisie républicaine des Etats-Unis, par exemple, et la bourgeoisie monarchiste du Japon ou de l’Allemagne montre qu’à l’époque de l’impérialisme, les plus grandes différences politiques sont extrêmement atténuées, non point qu’elles soient insignifiantes en général, mais parce que, dans tous ces cas, il s’agit d’une bourgeoisie ayant des traits parasitaires nettement affirmés.

    Les profits élevés que tirent du monopole les capitalistes d’une branche d’industrie parmi beaucoup d’autres, d’un pays parmi beaucoup d’autres, etc., leur donnent la possibilité économique de corrompre certaines couches d’ouvriers, et même momentanément une minorité ouvrière assez importante, en les gagnant à la cause de la bourgeoisie de la branche d’industrie ou de la nation considérées et en les dressant contre toutes les autres. Et l’antagonisme accru des nations impérialistes aux prises pour le partage du monde renforce cette tendance. Ainsi se crée la liaison de l’impérialisme avec l’opportunisme, liaison qui s’est manifestée en Angleterre plus tôt et avec plus de relief que partout ailleurs du fait que certains traits impérialistes de développement y sont apparus beaucoup plus tôt que dans les autres pays. Il est des auteurs, L. Martov par exemple, qui se plaisent à escamoter la liaison de l’impérialisme avec l’opportunisme existant au sein du mouvement ouvrier, – chose qui, aujourd’hui, saute aux yeux – par des raisonnements d’un « optimisme de commande » (dans la manière de Kautsky et de Huysmans) à l’exemple de ceux-ci : la cause des adversaires du capitalisme serait sans espoir si le capitalisme avancé, précisément, conduisait au renforcement de l’opportunisme ou si les ouvriers précisément les mieux payés, se montraient enclins à l’opportunisme, etc. Il ne faut pas se leurrer sur la valeur de cet « optimisme », c’est un optimisme à l’égard de l’opportunisme, un optimisme qui sert à masquer l’opportunisme. En réalité, la rapidité particulière et le caractère particulièrement odieux du développement de l’opportunisme ne sont nullement une garantie de sa victoire durable, de même que le prompt développement d’une tumeur maligne dans un organisme sain ne peut qu’accélérer la maturation et l’élimination de l’abcès et la guérison de l’organisme. Les gens les plus dangereux à cet égard sont ceux qui ne veulent pas comprendre que, si elle n’est pas indissolublement liée à la lutte contre l’opportunisme, la lutte contre l’impérialisme est une phrase creuse et mensongère.

    De tout ce qui a été dit plus haut sur la nature économique de l’impérialisme, il ressort qu’on doit le caractériser comme un capitalisme de transition ou, plus exactement, comme un capitalisme agonisant. Il est extrêmement instructif, à cet égard, de constater que les économistes bourgeois, en décrivant le capitalisme moderne, emploient fréquemment des termes tels que : « entrelacement », « absence d’isolement », etc.; les banques sont « des entreprises qui, par leurs tâches et leur développement, n’ont pas un caractère économique strictement privé et échappent de plus en plus à la sphère de la réglementation économique strictement privée ». Et ce même Riesser, de qui sont ces derniers mots, proclame avec le plus grand sérieux que la « prédiction » des marxistes concernant la « socialisation » « ne s’est pas réalisée » !

    Que veut donc dire ce mot d' »entrelacement » ? Il traduit simplement le trait le plus saillant du processus qui se déroule sous nos yeux. Il montre que l’observateur parle des arbres, mais ne voit pas la forêt. Il copie servilement ce qui est extérieur, fortuit, chaotique. Il dénonce dans l’observateur un homme écrasé par le fait brut, et totalement incapable d’en dégager le sens et la valeur. Possession d’actions et rapports entre propriétaires privés « s’entrelacent accidentellement ». Mais ce qu’il y a derrière cet entrelacement, ce qui en constitue la base, ce sont les rapports sociaux de production et leur perpétuel changement. Quand une grosse entreprise devient une entreprise géante et qu’elle organise méthodiquement, en tenant un compte exact d’une foule de renseignements, l’acheminement des deux tiers ou des trois quarts des matières premières de base nécessaires à des dizaines de millions d’hommes; quand elle organise systématiquement le transport de ces matières premières jusqu’aux lieux de production les mieux appropriés, qui se trouvent parfois à des centaines et des milliers de verstes; quand un centre unique a la haute main sur toutes les phases successives du traitement des matières premières, jusque et y compris la fabrication de toute une série de variétés de produits finis; quand la répartition de ces produits se fait d’après un plan unique parmi des dizaines et des centaines de millions de consommateurs (vente du pétrole en Amérique et en Allemagne par la « Standard Oil » américaine), alors, il devient évident que nous sommes en présence d’une socialisation de la production et non point d’un simple « entrelacement », et que les rapports relevant de l’économie privée et de la propriété privée forment une enveloppe qui est sans commune mesure avec son contenu, qui doit nécessairement entrer en putréfaction si l’on cherche à en retarder artificiellement l’élimination, qui peut continuer à pourrir pendant un laps de temps relativement long (dans le pire des cas, si l’abcès opportuniste tarde à percer), mais qui n’en sera pas moins inéluctablement éliminée.

    Schulze-Gaevernitz, admirateur enthousiaste de l’impérialisme allemand, s’exclame :

    « Si, en définitive. la direction des banques allemandes incombe à une douzaine de personnes, l’activité de ces dernières est désormais plus importante pour le bien public que celle de la majorité des ministres » (il vaut mieux oublier ici l' »entrelacement » des hommes des banques, des ministres, des industriels, des rentiers)… « Imaginons que les tendances que nous avons relevées soient allées jusqu’au bout de leur évolution : le capital-argent de la nation est concentré dans les banques; celles-ci sont liées entre elles au sein d’un cartel; le capital d’investissement de la nation a pris la forme de titres. Alors se réalisent les paroles géniales de Saint-Simon : « L’anarchie actuelle de la production, qui provient du fait que les relations économiques se développent sans régularisation uniforme, doit céder la place à l’organisation de la production. La production ne sera plus dirigée par des chefs d’entreprise isolés indépendants les uns des autres et ignorant les besoins économiques des hommes, mais par une institution sociale. L’autorité administrative centrale, capable de considérer d’un point de vue plus élevé le vaste domaine de l’économie sociale, la régularisera d’une manière qui soit utile à l’ensemble de la société, remettra les moyens de production en des mains qualifiées, et veillera notamment à une constante harmonie entre la production et la consommation. Il y a des établissements qui, au nombre de leurs tâches, se sont assigné une certaine organisation de l’oeuvre économique : ce sont les banques. » Nous sommes encore loin de la réalisation de ces paroles de Saint-Simon, mais nous y allons; c’est du marxisme, autre que ne se le représentait Marx, mais uniquement par la forme. [1]  »

    Excellente « réfutation » de Marx, qui fait un pas en arrière de l’analyse scientifique exacte de Marx vers la divination de Saint-Simon, géniale sans doute, mais qui n’est cependant qu’une divination.

    Ecrit de janvier à juin 1916.
    Publié pour la première fois en avril 1917, en brochure, à Pétrograd.

    Alain Girard
    OHQ diplômé en malterie brasserie
    mais je ne suis pas certain que cela aide au débat…

  11. Pour moi par rapport à l’impérialisme et à la Chine, celle qui dans le débat a dit une chose essentielle est Gabrielle Gangai qui intervenait sur l’article : Russie la position par rapport au Tibet, à la suite d’une remarque de J.R qui laissait entendre que c’était la voix de la pravda, de poutine et donc la mienne, la théorie du complot et autres gracieusetés dont sournoisement il m’affuble depuis pas mal de temps tout en jouant les « bons camarades » ouvert au débat, voici donc ce qu’a répondu gabrielle Gangai:

    autant de naïvetées? de certitudes? de suffisance? sur la lutte de classes dans le monde d’aujourdhui me renversent. Avez-vous oublié que G.W.Bush a reçu il y a quelques semaines le Dalaï Lama à la Maison blanche? Dans leur déclin l’impérialisme et l’Occident deviendront de plus en plus agressif envers les pays du Sud et les pays « émergents ». Ils ont quand même besoin pour celà de toutes leurs opinions publiques.

    C’est là l’essentiel, ce qu’il faut bien mesurer c’est que la Chine permet de désserrer l’étau impérialiste, permet de créer des rapports sud-sud, d’offrir des oppu=ortunités de développement dont s’emparent l’Amérique latine entre autres. le contraire du rôle impérialiste même si ce rôle n’est pas exempt d’ambiguité et en tout cas ne prétend en aucun ca apporter l’aide que l’URSS quoiqu’on en dise a apporté aux pays en voie de développement, créant les conditions d’un véritable essor des luttes anti-coloniales, c’est ce que décrit treés bien Fidel Castro en montrant que pendant la période de l’URSS il y a l’amorce de relations internationales différentes.

    La chine est loin de remplir ce rôle, mais elle a un effet d’entraînement aux rapports sud-sud tout à fait essentiel et que les Etats-Unis et l’UE ne peuvent lui pardonner.

    A ce sujet je vous reccommande mes deux derniers livres qui tous les deux développent cette thèse:
    Danielle Bleitrach, Viktor dedaj, Maxime Vivas, les Etats-Unis de mal Empire, Aden 2005
    Danielle Bleitrach, jacques françois Bonaldi, avec la collaboration de Nicole Amphoux, Cuba, Fidel et le Che ou l’aventure du socialisme, le temps des cerises, 2008

    Cela dit Alain dans le dernier qui est plus théorique je repars aussi sur impérailisme stade suprême du capitalisme (et sur samir Amin) pour distinguer entre « Empire » et impérialisme.

    Danielle Bleitrach

  12. Au fait l’article est également traduit en anglais je l’inscris, cela peut servir:

    Machetera normally is content to stay in the Western hemisphere. Heaven knows there’s more than enough news on this side of the planet. But occasionally her attention wanders, and Danielle Bleitrach, a retired French university professor and sociologist who has written a number of books and articles on the working class and the problems of development within the framework of globalization is someone who always has a perspective worth reading.

    This article was written for her blog (where in the comments section you can find even more Chinese history, but you’ll have to read French because Machetera’s translating skills have limits after all!) and appeared where else, at rebelion.org where it was translated by Caty R., a member of the Rebelión, Cubadebate and Tlaxcala collective. Thanks to Caty R. and apologies to Bleitrach if anything got lost in the voyage from French to Spanish to English.

    Who shows up in the current dustup in Tibet, but Robert Menard of the CIA front Reporters Without Ethics Borders. See, there’s a Latin American angle after all!

    The Strange Western News Coverage of Tibet & China

    The information that we have at present in the West comes primarily from a broadcaster financed by the United States, Radio Free Europe and Radio Free Asia. The official information from China partially confirms the claims: everything began with the demonstrations by the monks, but then degenerated into violence. On the other hand, the Chinese government reports state that the dead were Chinese merchants massacred by organized gangs and therefore, disproved the thesis that the Chinese police did the shooting.

    Thursday, March 13, 2008, the spokesman for the Ministry of Foreign Affairs accused the demonstrators of “looking to trigger social conflicts.” On Saturday, apart from the proceedings of the Chinese National Assembly, the New China news agency described the situation as “Demonstrations by Tibetan Buddhist monks against Chinese rule, which degenerated on Friday in Lhasa, causing 10 deaths – no foreigners were among them.”

    The head of Tibet’s regional government, Champa Phaunstok, stated that law enforcement had not done the shooting. “We didn’t open fire, however, we will deal severely with those criminals whose activities are aimed at dividing the nation,” he told the Associated Press while at the annual session of the People’s National Congress, the Chinese legislative assembly. According to New China, “the majority of the victims were business owners.”

    According to the information from Radio Free [Europe/Asia], the demonstrations provoked by the Tibetan Buddhist monks against China degenerated on Friday in Lhasa, the Tibetan capital, but witnesses have given accounts of shots from security forces and from the burned cars and businesses.

    Consistently according to reports from Radio Free Europe, two people were killed. According to Radio Free Asia, soldiers used tear gas and real ammunition against the demonstrators who burned Chinese vehicles and businesses in the city center.

    Radio Free Europe and Radio Free Asia have also cited witnesses who report that they saw two bodies on the ground in the Barkor neighborhood, where the demonstrations were centered. A larger number was mentioned on the radio, without providing exact figures.

    China considers Tibet to be an integral part of its territory. It is also seen that way at the international level, while in the West it is thought that the Chinese invaded Tibet in 1950.

    The Debate About Tibet

    Effectively, since the thirteenth century, Tibet has belonged to the Chinese empire, and imperial monuments have texts written on their pediments in five Chinese languages, Tibetan among them; an empire with feudal departments and a bureaucracy, even before the appearance of Tibetan Buddhism such as exists today. The defenders of Tibet’s independence and of the Dalai Lama believe that Tibet was a simple fiefdom, a protectorate. In historical terms, the pro-independence Tibetans explain that if the Himalayan region had historically been an integral part of China, the region had come to be practically independent and they accused China of trying to destroy Tibetan culture.

    Tibet, within the framework of China’s colonization and border wars, was an object of rivalry between Great Britain and Russia. Great Britain, established in neighboring India, assumed and has always recognized China’s sovereignty over this country which it occupied militarily and commercially. In 1908, China, taking advantage of the Britsh departure, retook control of the country.

    Afterwards came the collapse of the Chinese empire and the establishment of the Republic in 1911. What broke the personal relationship as vassals which existed between China and Tibet were the Tibetan monks, who were in the highest level of feudalism, practicing bondage. The thirteenth Dalai Lama proclaimed Tibet’s independence and refused to recognize the Chinese Republic.

    Great Britain acted as a mediator and proposed a division of Tibet that China refused to recognize in spite of the fact that in practice, the ties had loosened and the theocracy of the Dalai Lama expanded its powers. In 1950, the communist People’s Liberation Army returned to Tibet, which it considered governed by feudal lords, and did not encounter resistance. It created a government for Tibet that has maintained its religion and monasteries.

    But since 1956 there have been successive rebellions: in 1959 there was the Lhasan insurrection. The Dalai Lama left Tibet and sought refuge in India along with 150,000 supporters. The rebellion was severely repressed, the exiles and associations supporting Tibet’s independence claimed that a million people had died, although in reality, the figures, though considerable, did not exceed ten thousand.

    The Chinese communist government abolished servitude and the terrible corporal punishments and explained that this rebellion had been fomented by the former monks and masters. Meanwhile, the religious authorities in exile along with their western supporters, denounced the attacks on Tibetan culture as well as the attacks on human rights. The West, particularly the United States, developed this theme of Tibetan spirituality trampled by the “invading” Chinese.

    China believes that it is not only an issue of a region integrated within China since the thirteenth century, but that [Tibet] had been liberated from feudalism and recently has reported to be constructing a railroad. A region, moreover, essential to its security and a route to India, with whom China has always had relations. Meanwhile, the Dalai Lama and the exiles, with the United States and the associations for Tibet’s independence, believes that it is an independent region whose culture China is trying to destroy.

    Thus, as to its religious aspects, the Chinese have abolished traditional medicine and astrology. Around the Dalai Lama in India, the culture was rebuilt, with a University of Astrology that benefits from large financial support from the United States. The Chines state that freedom of religion is respected, but their adversaries denounce the secularization of some aspects of this culture which may have lost their original significance.

    They denounce the massive resettlement of the Chinese and a situation of exclusion for the Tibetans, as well as the detentions and mockery of human rights, at the same time recognizing a material improvement in human rights. The Chinese say that the situation of human rights is better than it was under slavery, where corporal punishment and mutilation was frequent. They also argue that women’s status has improved as well as that of environmental conservation and preservation of the local culture.

    The wealth of the Chinese merchants is one of the most convulsed affairs at the local level and without doubt, it’s no accident that they were the ones attacked. The economic context of Chinese development is a witness here as it is everywhere else in China, of formidable growth tied in particular to tourism, but also linked with a growth in inequality and presently, high inflation that hampers supplies for families of more modest means. In this sense it’s conceivable that the monks’ demonstrations also give rise to other demonstrations of anger more closely related with the economy which surely multiply and fuel criminal acts.

    The defenders of the Tibetan cause fear that the new railway will contribute to accelerated Chinese emigration to Tibet and faster extraction of already over-exploited natural resources. The Tibetan government in exile believes that in particular, “the railroad will facilitate Chinese control of Tibet and will imply the arrival of many Chinese emigrants.” But for the Chinese, emigration is, for example, Chinese merchants who move to Paris. Tibet is part of China and the movements of people which happen within a country. China is a country of intense internal migration.

    Is the Dalai Lama Involved?

    Another source of Dharamsala in India, the Dalai Lama, has asked China to “stop using force against the demonstrations, which are ‘an expression of the Tibetan people’s deep resentment.’” In one communique, the spiritual leader of Tibetan buddhists in exile declared himself “very worried” by the situation in Tibet and asked Beijing “to respond to the Tibetans with dialogue..(rather than) resentment.” He also urged Tibetans to “not resort to violence,” something that obviously was the case in the monk’s first demonstration, but degenerated rapidly into violence. The Dalai Lama says that he is not involved in the events taking place in Tibet, but one has reason to doubt his assertion.

    Demonstrations of support for the Tibetans also took place in India and Nepal, another source of information. In Katmandu, Nepal, at least 12 buddhist monks were wounded in clashes with police during a pro-Tibet demonstration that gathered some thousand people. Also incidents erupted in New Delhi, India, where the Dalai Lama and his supporters have refuge, and there were also confrontations between pro-Tibetan demonstrators who tried to reach the Chinese embassy, and law enforcement. The Indian police detained dozens of people.

    Many of the pictures we see are archival photos of these Indian demonstrations.

    The Western Countries’ Position

    Although its possible that the West develops campaigns designed to raise public awareness about Tibetan culture, with its spirituality mocked and the lack of respect for human rights (1), on the international level it’s difficult for Western countries, following the United States, to approve of these campaigns not to recognize Tibet as Chinese territory. At no time has a recognition of Tibet as an independent territory appeared at the international level, even if as we’ve seen, Great Britain proposed a certain autonomy and recognition of “spiritual” power at the time of the establishment of the Chinese Republic. Legally, it’s difficult, if not actually impossible to recognize such independence for what is essentially about repression and human rights which would serve for Western intervention.

    It’s also for this reason that China has reacted strongly in the case of Kosovo. There’s the example of the fragmentation of the former Soviet Union, to which Putin put the brakes, and China calculates correctly that the strategy employed for the former Soviet Union and for the ex-Yugoslavia could be applied [in its case as well]. Like most countries in the world, China has seen in Kosovo a precedent that could lead to a general balkanization based on race, religion or other things.

    Hence a political choice: in the first place China has responded to the question of of human rights by referring the United States to its own responsibilities in this regard and on March 13 distributed a white paper on the violations of human rights in the U.S., but has not responded directly on the question of Tibet, which it considers to be an internal affair. There are two dead, but neither are foreigners, and so it is no-one else’s concern, it says. We will have to wait until the first official photos are published.

    The United States and the European Union asked China to show “restraint.” “Beijing should respect Tibetan culture,” said White House spokesman Gordon Johndroe. The U.S. president George W. Bush, believes that “Beijing should have a dialogue with the Dalai Lama.” The U.S. authorities recommended that their citizens avoid traveling to Lhasa.

    On Friday, the European Union adopted a declaration that called on “restraint” from China with Tibet. “The Slovenian presidency proposed a text, which we accepted” in which “restraint is asked for and that detainees from pro-Tibet demonstrations (…) be freed,” indicated the French Foreign Affairs Minister Bernard Kouchner, another source of information.

    Robert Menard of Reporters Without Borders urged pressure on China, which needs tranquility for the Olympic games which will be celebrated there in August, to achieve an end to repression. The personalities involved for quite some time in denouncing China have put the train in motion. Such as Mia Farrow, who has been promoting demonstrations against the Olympic games for some months, and who is active in the campaign against China in the name of Darfur, and now heads a campaign for Tibet and was introduced at the Chinese embassy as the leader of a delegation.

    Therefore we have a pointed strategy: promote the actions of NGOs, the groups traditionally financed by the West who gather against a country to declare that the human rights, “spirituality” and indigenous culture are threatened and exist in intolerable situations. The Western countries say nothing at the beginning because the know that international law is not on their side, but they support the campaign which claims to be about human rights and repression. Then China reproaches them about their own repressive activities and the situation in the Middle East.

    It seems hard at the present time to imagine a military intervention against China, but the potential for rebellion and the campaigns to create opinion remain.

    (1) According to custom, the Chinese refuse to comment on a problem they consider internal, like most non-western countries, hence the “rarity” of any information different from that of the West. China choses to respond, more generally, on the question of human rights in the United States and question those. Also one must take into account China’s great diplomatic activity in an area which the United States considers its “private reserve” in the Pacific: the numerous small islands under U.S. protectorate. The political evolution in respect to Taiwan and efforts toward normalization of the situation with Japan should also be noted. The United States, which maintains its powerful Seventh Army in the Pacific, has difficulty maintaining the warlike alliances which form the traditional fence facing China.

    Original French Text

  13. voici le lien du texte en anglais:
    Google Blogs Alert for: link:https://socio13.wordpress.com/

    And now for something a little different
    By machetera
    dalai-lama.jpg. Machetera normally is content to stay in the Western hemisphere. Heaven knows there’s more than enough news on this side of the planet. But occasionally her attention wanders, and Danielle Bleitrach, a retired French …
    Machetera – http://machetera.wordpress.com

    Machetera normally is content to stay in the Western hemisphere. Heaven knows there’s more than enough news on this side of the planet. But occasionally her attention wanders, and Danielle Bleitrach, a retired French university professor and sociologist who has written a number of books and articles on the working class and the problems of development within the framework of globalization is someone who always has a perspective worth reading.

    This article was written for her blog (where in the comments section you can find even more Chinese history, but you’ll have to read French because Machetera’s translating skills have limits after all!) and appeared where else, at rebelion.org where it was translated by Caty R., a member of the Rebelión, Cubadebate and Tlaxcala collective. Thanks to Caty R. and apologies to Bleitrach if anything got lost in the voyage from French to Spanish to English.

    Who shows up in the current dustup in Tibet, but Robert Menard of the CIA front Reporters Without Ethics Borders. See, there’s a Latin American angle after all!

    The Strange Western News Coverage of Tibet & China

    The information that we have at present in the West comes primarily from a broadcaster financed by the United States, Radio Free Europe and Radio Free Asia. The official information from China partially confirms the claims: everything began with the demonstrations by the monks, but then degenerated into violence. On the other hand, the Chinese government reports state that the dead were Chinese merchants massacred by organized gangs and therefore, disproved the thesis that the Chinese police did the shooting.

    Thursday, March 13, 2008, the spokesman for the Ministry of Foreign Affairs accused the demonstrators of “looking to trigger social conflicts.” On Saturday, apart from the proceedings of the Chinese National Assembly, the New China news agency described the situation as “Demonstrations by Tibetan Buddhist monks against Chinese rule, which degenerated on Friday in Lhasa, causing 10 deaths – no foreigners were among them.”

    The head of Tibet’s regional government, Champa Phaunstok, stated that law enforcement had not done the shooting. “We didn’t open fire, however, we will deal severely with those criminals whose activities are aimed at dividing the nation,” he told the Associated Press while at the annual session of the People’s National Congress, the Chinese legislative assembly. According to New China, “the majority of the victims were business owners.”

    According to the information from Radio Free [Europe/Asia], the demonstrations provoked by the Tibetan Buddhist monks against China degenerated on Friday in Lhasa, the Tibetan capital, but witnesses have given accounts of shots from security forces and from the burned cars and businesses.

    Consistently according to reports from Radio Free Europe, two people were killed. According to Radio Free Asia, soldiers used tear gas and real ammunition against the demonstrators who burned Chinese vehicles and businesses in the city center.

    Radio Free Europe and Radio Free Asia have also cited witnesses who report that they saw two bodies on the ground in the Barkor neighborhood, where the demonstrations were centered. A larger number was mentioned on the radio, without providing exact figures.

    China considers Tibet to be an integral part of its territory. It is also seen that way at the international level, while in the West it is thought that the Chinese invaded Tibet in 1950.

    The Debate About Tibet

    Effectively, since the thirteenth century, Tibet has belonged to the Chinese empire, and imperial monuments have texts written on their pediments in five Chinese languages, Tibetan among them; an empire with feudal departments and a bureaucracy, even before the appearance of Tibetan Buddhism such as exists today. The defenders of Tibet’s independence and of the Dalai Lama believe that Tibet was a simple fiefdom, a protectorate. In historical terms, the pro-independence Tibetans explain that if the Himalayan region had historically been an integral part of China, the region had come to be practically independent and they accused China of trying to destroy Tibetan culture.

    Tibet, within the framework of China’s colonization and border wars, was an object of rivalry between Great Britain and Russia. Great Britain, established in neighboring India, assumed and has always recognized China’s sovereignty over this country which it occupied militarily and commercially. In 1908, China, taking advantage of the Britsh departure, retook control of the country.

    Afterwards came the collapse of the Chinese empire and the establishment of the Republic in 1911. What broke the personal relationship as vassals which existed between China and Tibet were the Tibetan monks, who were in the highest level of feudalism, practicing bondage. The thirteenth Dalai Lama proclaimed Tibet’s independence and refused to recognize the Chinese Republic.

    Great Britain acted as a mediator and proposed a division of Tibet that China refused to recognize in spite of the fact that in practice, the ties had loosened and the theocracy of the Dalai Lama expanded its powers. In 1950, the communist People’s Liberation Army returned to Tibet, which it considered governed by feudal lords, and did not encounter resistance. It created a government for Tibet that has maintained its religion and monasteries.

    But since 1956 there have been successive rebellions: in 1959 there was the Lhasan insurrection. The Dalai Lama left Tibet and sought refuge in India along with 150,000 supporters. The rebellion was severely repressed, the exiles and associations supporting Tibet’s independence claimed that a million people had died, although in reality, the figures, though considerable, did not exceed ten thousand.

    The Chinese communist government abolished servitude and the terrible corporal punishments and explained that this rebellion had been fomented by the former monks and masters. Meanwhile, the religious authorities in exile along with their western supporters, denounced the attacks on Tibetan culture as well as the attacks on human rights. The West, particularly the United States, developed this theme of Tibetan spirituality trampled by the “invading” Chinese.

    China believes that it is not only an issue of a region integrated within China since the thirteenth century, but that [Tibet] had been liberated from feudalism and recently has reported to be constructing a railroad. A region, moreover, essential to its security and a route to India, with whom China has always had relations. Meanwhile, the Dalai Lama and the exiles, with the United States and the associations for Tibet’s independence, believes that it is an independent region whose culture China is trying to destroy.

    Thus, as to its religious aspects, the Chinese have abolished traditional medicine and astrology. Around the Dalai Lama in India, the culture was rebuilt, with a University of Astrology that benefits from large financial support from the United States. The Chines state that freedom of religion is respected, but their adversaries denounce the secularization of some aspects of this culture which may have lost their original significance.

    They denounce the massive resettlement of the Chinese and a situation of exclusion for the Tibetans, as well as the detentions and mockery of human rights, at the same time recognizing a material improvement in human rights. The Chinese say that the situation of human rights is better than it was under slavery, where corporal punishment and mutilation was frequent. They also argue that women’s status has improved as well as that of environmental conservation and preservation of the local culture.

    The wealth of the Chinese merchants is one of the most convulsed affairs at the local level and without doubt, it’s no accident that they were the ones attacked. The economic context of Chinese development is a witness here as it is everywhere else in China, of formidable growth tied in particular to tourism, but also linked with a growth in inequality and presently, high inflation that hampers supplies for families of more modest means. In this sense it’s conceivable that the monks’ demonstrations also give rise to other demonstrations of anger more closely related with the economy which surely multiply and fuel criminal acts.

    The defenders of the Tibetan cause fear that the new railway will contribute to accelerated Chinese emigration to Tibet and faster extraction of already over-exploited natural resources. The Tibetan government in exile believes that in particular, “the railroad will facilitate Chinese control of Tibet and will imply the arrival of many Chinese emigrants.” But for the Chinese, emigration is, for example, Chinese merchants who move to Paris. Tibet is part of China and the movements of people which happen within a country. China is a country of intense internal migration.

    Is the Dalai Lama Involved?

    Another source of Dharamsala in India, the Dalai Lama, has asked China to “stop using force against the demonstrations, which are ‘an expression of the Tibetan people’s deep resentment.’” In one communique, the spiritual leader of Tibetan buddhists in exile declared himself “very worried” by the situation in Tibet and asked Beijing “to respond to the Tibetans with dialogue..(rather than) resentment.” He also urged Tibetans to “not resort to violence,” something that obviously was the case in the monk’s first demonstration, but degenerated rapidly into violence. The Dalai Lama says that he is not involved in the events taking place in Tibet, but one has reason to doubt his assertion.

    Demonstrations of support for the Tibetans also took place in India and Nepal, another source of information. In Katmandu, Nepal, at least 12 buddhist monks were wounded in clashes with police during a pro-Tibet demonstration that gathered some thousand people. Also incidents erupted in New Delhi, India, where the Dalai Lama and his supporters have refuge, and there were also confrontations between pro-Tibetan demonstrators who tried to reach the Chinese embassy, and law enforcement. The Indian police detained dozens of people.

    Many of the pictures we see are archival photos of these Indian demonstrations.

    The Western Countries’ Position

    Although its possible that the West develops campaigns designed to raise public awareness about Tibetan culture, with its spirituality mocked and the lack of respect for human rights (1), on the international level it’s difficult for Western countries, following the United States, to approve of these campaigns not to recognize Tibet as Chinese territory. At no time has a recognition of Tibet as an independent territory appeared at the international level, even if as we’ve seen, Great Britain proposed a certain autonomy and recognition of “spiritual” power at the time of the establishment of the Chinese Republic. Legally, it’s difficult, if not actually impossible to recognize such independence for what is essentially about repression and human rights which would serve for Western intervention.

    It’s also for this reason that China has reacted strongly in the case of Kosovo. There’s the example of the fragmentation of the former Soviet Union, to which Putin put the brakes, and China calculates correctly that the strategy employed for the former Soviet Union and for the ex-Yugoslavia could be applied [in its case as well]. Like most countries in the world, China has seen in Kosovo a precedent that could lead to a general balkanization based on race, religion or other things.

    Hence a political choice: in the first place China has responded to the question of of human rights by referring the United States to its own responsibilities in this regard and on March 13 distributed a white paper on the violations of human rights in the U.S., but has not responded directly on the question of Tibet, which it considers to be an internal affair. There are two dead, but neither are foreigners, and so it is no-one else’s concern, it says. We will have to wait until the first official photos are published.

    The United States and the European Union asked China to show “restraint.” “Beijing should respect Tibetan culture,” said White House spokesman Gordon Johndroe. The U.S. president George W. Bush, believes that “Beijing should have a dialogue with the Dalai Lama.” The U.S. authorities recommended that their citizens avoid traveling to Lhasa.

    On Friday, the European Union adopted a declaration that called on “restraint” from China with Tibet. “The Slovenian presidency proposed a text, which we accepted” in which “restraint is asked for and that detainees from pro-Tibet demonstrations (…) be freed,” indicated the French Foreign Affairs Minister Bernard Kouchner, another source of information.

    Robert Menard of Reporters Without Borders urged pressure on China, which needs tranquility for the Olympic games which will be celebrated there in August, to achieve an end to repression. The personalities involved for quite some time in denouncing China have put the train in motion. Such as Mia Farrow, who has been promoting demonstrations against the Olympic games for some months, and who is active in the campaign against China in the name of Darfur, and now heads a campaign for Tibet and was introduced at the Chinese embassy as the leader of a delegation.

    Therefore we have a pointed strategy: promote the actions of NGOs, the groups traditionally financed by the West who gather against a country to declare that the human rights, “spirituality” and indigenous culture are threatened and exist in intolerable situations. The Western countries say nothing at the beginning because the know that international law is not on their side, but they support the campaign which claims to be about human rights and repression. Then China reproaches them about their own repressive activities and the situation in the Middle East.

    It seems hard at the present time to imagine a military intervention against China, but the potential for rebellion and the campaigns to create opinion remain.

    (1) According to custom, the Chinese refuse to comment on a problem they consider internal, like most non-western countries, hence the “rarity” of any information different from that of the West. China choses to respond, more generally, on the question of human rights in the United States and question those. Also one must take into account China’s great diplomatic activity in an area which the United States considers its “private reserve” in the Pacific: the numerous small islands under U.S. protectorate. The political evolution in respect to Taiwan and efforts toward normalization of the situation with Japan should also be noted. The United States, which maintains its powerful Seventh Army in the Pacific, has difficulty maintaining the warlike alliances which form the traditional fence facing China.

    Original French Text

  14. Le niveau de réflexion des occidentaux (hors Maghreb, Afrique et Moyen Orient qui s’alimentent à AlJazeera) est dramatiquement navrant.
    On peut trouver deux explications à ça:

    L’atlantisme pur et dur de ceux qui considère que tout ce que fonts les US est bien.. à ça on ne peut pas faire grande chose puisque c’est un aveuglement imbécilo-mystique.

    Ce qui est beaucoup plus inquiétant, c’est ce qui touche le quidam, a priori, plein de bonne volonté, c’est la diffusion d’une « information » filtrée par les mêmes US et atlantistes. Il faut savoir que des cabinets US ont plusieurs milliers d’employés, militaires ou pas, qui ont pour mission de manipuler l’information, allant jusqu’à des opérations « commando » pour défendre les intérêts
    US; le mensonge informationnel, qui à aidé l’Europe à participer, comme un seul homme, à l’agression contre l’Irak, est encore tout chaud.

    Ainsi, le français soumis à l’intox de Reuters ou l’AFP (le second relayant le premier), dégustant l’ « orientation » diffusée par ARTE ou autre, n’a qu’une vision bien étriquée de la réalité, que ce soit des Palestine, l’Afghanistan, Darfour et bien « problème » tibétain.

    Internet est un excellent vecteur d’information, mais aller à la chasse à la vérité est très coûteux en temps et après, métro, boulot..c’est plutôt « dodo ». Sujet actuel: la « police de la pensée » (Debré/Gayssot/Fabius [Monsieur Sang Contaminé] n’aime pas trop qu’on s’occupe de ce « qui ne nous regarde pas ».

    L’image que diffusent les media sur la Chine, est atterrante.. ne savent t’ils pas que Mao est mort? Que la Chine a renié le communisme il y a plus de 20 ans, le jour ou M. Deng a dit qu’il fallait s’enrichir. Il a fallut deux siècles à la France pour pondre un semblant de démocratie, alors laissons un peu de temps au temps. Les chinois ne mangent « plus » des brochettes de petites filles dans les rues…

    Avec un peu d’honeteté: regardons CCTV qu’on trouve sur NOOS, NEUF etc.. on y verra les
    mêmes pubs de lessive, de bagnoles, de 手机, les mêmes jeunes faisant les fous, les mêmes « roue de la fortune » débile que partout ailleurs.
    Moi (anti-communiste), qui enseigne en Chine depuis 5 ans, je ne vois pas bien la foule dont les épaules croulerait sous la répression facho-communiste dont on nous parle tant..

    Pour ce qui des droits de l’homien, le droit des crapules.. c’est vrai que la Chine ne rigole pas avec les « reporters sans frontières » et autres agitateurs sponsorisés par des agences étrangères, qui risquent de déstabiliser (sous de Gaulle – ya pas si longtemps, ça s’appelait « Sécurité de l’Etat », Ben Barka ne peut plus en parler et pour cause).
    Une petite malversation « à la Chirac » – qui sera épongée par le contribuable français – peut vite, en Chine, être dramatique pour plusieurs millions de pauvres gens, ça s’appelle le socialisme.
    Et bien sur, puisqu’on sait compter en français: si Sarko pilote un carriole avec un cheval,
    Bush en « drive » 5, M. Hu lui, du haut de son siège, doit en piloter 21 !

    Que dirait-on si les Chinois boycottaient les JO français sous prétexte de « la Vendée » des Lumières, sanguinaire, de l’absurde sort fait à ce pauvre gourd de Louis Capet (Les communistes ont laissé la vie au dernier empereur, Pu Yi), du Petit Louis tubard, mangé par les abcès, crevant parmi les rats ?
    Pour un Occident, pour une France qui lutterait contre la xénophobie, c’est pas joli joli: « Les israéliens, ce sont de chiques types, tandis que les chinois, eux, y sont pas comme nous c’est bien connu! ».

  15. Selon certains « le Tibet a fait partie intégrante de la Chine à partir du milieu du 13ème siècle sous la dynastie des Yuans, donc le Tibet est chinois ».

    Les Yuans étaient des mongols (ethnie) ( cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dynastie_Yuan ), non des chinois. Aucun mongol n’était alors chinois. Les Yuans dominaient à l’époque, entre autres, le plus gros de la Chine et s’y installèrent. Selon certains cela ferait d’eux des Chinois, alors que même l’histoire officielle chinoise précise que ces « envahisseurs étrangers » seront chassés par les Ming. Les Yuans dominaient également le Tibet, c’est l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement chinois le revendique, ainsi de nombreux autres territoires (aujourd’hui en Corée, Birmanie, Vietnam…) que, de façon peu cohérente, le gouvernement chinois ne revendique pas.

    Pour transposer ce critère de la prétendue appartenance passée ferait de la Belgique une possession de la France d’aujourd’hui puisque l’Allemagne dominait ces deux pays en 1940.

    L’argument selon lequel deux fois plus de mongols (ethnie) sont aujourd’hui Chinois (nationalité), donc que leurs conquêtes passées reviendraient à la Chine, n’est pas pertinent car n’était pas vrai au temps des Yuans. De surcroît la Mongolie est maintenant un pays, d’où vinrent les Yuans et où ils retournèrent après avoir été chassés par les Ming (pour lesquels ils étaient des envahisseurs étrangers et non des Chinois).

    Les Yuans furent chassés par la dynastie Ming (1368-1644) et continuèrent ensuite de régner sur la Mongolie. Selon le PC chinois la dynastie Ming domina le Tibet mais les savants Occidentaux affirment que ce n’était pas le cas ( cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Tibet_durant_la_dynastie_Ming ).

    L’assertion « le Tibet est chinois depuis des siècles » est donc une fallace.

  16. Je crois que vous faites erreur, il ne s’agit pas seulement des Yuans mais bien avant, j’ai, par exemple eu à commenter lors de mon examen d’histoire chinoise une carte des trois royaumes (après les han)entre donc 200 et 300 après J.C et le royaume du sud comprend bel et bien le Tibet. Donc bien avant le Yuan le processus d’unification est là. De surcroît opposer comme on le fait les Han aux autres ethnies y compris tibétaine est faux, il y a eu unconstant métissage, non seulement entre populations mais entre civilisations. Les dynasties qu’il s’agisse des Yuan mais aussi des Jin et des Qing viennent du nord et sont donc marqués par la civilisation des steppes mais ils se sinisent rapidement. Les tibétains font partie de ces peuples guerriers qui envahissent constamment la Chine, mais leur apport sera essentiellement le bouddhisme.Et l’on peut dire qu’il participera à l’unification de la Chine à une époque qui est équivalente à notre haut Moyen Age. L’Etat Tibétain qui a effectivement existé, est dès le milieu du IX e siècle en pleine décomposition et les Tang ont arrêté son expansionisme et les Chinois profitent des ennuis de leur redoutable voisin (les guerriers tibétains sont effectivement redoutables et ne cessent pas de faire des razzas) qui sont en train de changer de société en passant sous le régime féodal théocratique qui sera le leur jusqu’à l’instauration du communisme, pour devenir leur suzerain. le régime de suzeraineté est assez souple, il s’agit souvent de payer des tributs en laissant les autorités relativement autonomes. Mais la vassalité existe des les Tang et les Song, c’est-à-dire je le répète sous notre haut Moyen-age l’équivalent au moins pour les Tang de Charlemagne.

    mais ce que vous pourriez légitimement me répondre c’est qu’avant la dernière dynastie celle des Qing, la notion de frontières reste floue et la Chine conçoit des relations assez fluctuantes avec ses « marches » dont le Tibet. Je dirais que suivant les périodes, il y a un espace de civilisation et un espace politique, parfois unifié, parfois divisé politiquement mais qui toujours forme unité de civilisation avec des échanges complexes entre la Chine du centre et celle de la périphérie, c’est même ce que voudront reconnaitre les communistes qui fondent la République populaire de Chine en distinguant 5 républiques autonomes dont le Tibet, mais l’autonomie est relative. Historiquement l’autonomie relative dépend de la bonne gestion de l’empire, de son entretien des relais de poste et des canaux. Mais justement tout change à partir de 1644, date de la dynastie Qing, et sous cette dynastie se dessine effectivement la Chine que nous connaissons aujourd’hui, avec une coïncidence entre espace politique et de civilisation. Et le seul traité international que nous avons est celui où les occidentaux occupés pourtant à dépecer la Chine reconnaissent sa souveraineté sur le Tibet et ce au XIX e siècle. Bref le Tibet est intégré à la Chine bien avant le XIII e siècle mais en droit international, il l’est depuis à peu près Louis XV chez nous, alors là ce n’est plus la bretagne mais la Corse.
    La République Populaire de Chine n’a même pas hérité de la totalité duu domaine de la dynastie Qing: les régions septentrionales ont été annexées par la Russie tsariste dès le milieu du XIX e siècle. La Mongolie va être reconnue indépendante et rentrer beaucoup plus dans le domaine de l’ex-URSS à partir de 1924.
    Il n’y a donc aucune base internationale légale pour réclamer l’indépendance du Tibet, et les discours sur l’invasion du Ti bet par les Chinois de l’armée rouge sont stupides historiquement quand on sait dans quel état était la Chine à la fin de la dynastie Qing et au début de la république (1911), c’était un pays qui ressemblait à l’Afghanistan aujourd’hui divisé entre des seigneurs de la guerre qui opprimaient les paysans, imposaient la culture de l’opium, et faisaient régner la terreur. L’armée rouge des communistes a du recréer l’unité de la Chine, et lutter contre les japonais. Le dalaï lama et son système féodal faisait partie de ces seigneurs qui déchiraient la Chine, l’opposition entre lui et les communistes a lieu sur la réforme agraire, parce que comme grand propriétaire foncier il refuse que la terre soit donnée aux paysans. Les etats-Unis vont le récupérer et l’installer à proximité en Inde, et pour le faire accepter par les Indiens, ils leur donnent la bombe atomique que les Indiens appelleront « petit bouddha ».
    Vous voulez que l’on continue, je suis en pleine révision sur l’histoire et la démographie, alors je peux en écrire des tonnes sur le sujet..;
    Danielle Bleitrach


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