Propos de Chavez le lundi à la télévision

  Nous continuons à construire le socialisme.

Caracas, 03 Dic. ABN.- Le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Hugo Chávez Frías, a dit ce lundi “mon coeur me dit ceci, je suis sûr que aucun vénézuélien aurait voulu un tel triomphe à la Pyrrhus, et par desus le marché  combien  de morts y aurait-il maintenant.”

En contact téléphonique avec la télévision d’Etat Venezolana de Televisión, le chef de l’Etat a indiqué que gagner avec une marge de 0,05% ne lui aurait pas convenu.


  En tenant compte des résultats du référendum de la réforme constitutionnelle, qui dirent la victoire du NO, Hugo Chavez a indiqué que puisque les démonstrations de non acceptation de la réforme constitutionnelle indiquent “nous ne sommes pas prêts maintenant. Il faut attendre d’être matures”.
Nous avons à intensifier le processus dialectique théorico- pratique, et en construisant le socialisme. Il y aura plus de maturation” a réitéré le chef de l’Etat.
La transition au socialisme requiert encore plus de temps, a assuré Chavez, ce temps  est nécessaire pour que n’avorte pas le processus.
“Moi ce que j’ai fait fut inspiré par la dignité de ce peuple. Il fallait reconnaître cette victoire (du non pour mois de deux points). Supposons que nous ayons gagné pour 0,05%, combien de morts, quelle aurait été la tragédie? S’est interrogé Chavez.
 

“Une victoire à la Pyrrhus (pirrico) je ne la veux pas, j’ai renoncé, j’ai reconnu que nous ne pouvions pas” a déclaré Chavez.

Comme l’indique le Dictionnaire de la Real Academia Española, pirrico (le terme employé par Chavez, est défini comme “obtenu avec beaucoup de travail ou pour une marge trés petite. De peu de valeur ou insuffisante, spécialement en proportion de l’effort réalisé”.
“A la nuit, depuis 7.00, bien que ce soit une surprise parce que tous toutes les estimations nous donnaient la victoire, nous avons pensé nous étions en avance, et il paraissait que nous allions gagner avec une différence trés petite et j’ai commencé à penser à la paix dans le pays, nous avions là une situation de crise menaçante. “
Il a indiqué que le plus beau des ces jours de référendum a été que ses trois fils et petits enfants étaient à ses côtés.
Je leur ai rappelé que le 4 février; dans ces moments où j’ai été atteint, vivre ma liberation et mon élargissement de prison m’a enseigné à écouter plus ce que me dit mon coeur, plus que tous les raisonnement politiques et mathématiques”.
Il a commenté que son homologue cubain, Fidel Castro, l’a félicité et a dit que son discours a été digne.
“J’en ai appelé au peuple pour que nous élevions la morale (…) Ce n’est pas un pas arrière, la lutte continue.”

   © ABN 2005

traduction de Danielle Bleitrach

commentaire de DB : si l’on suit ce que dit Fidel et ce que dit Chavez, les dangers de guerre civile (sur le fond seulement pour le pétrole )étaient tels que si le OUI avait gagné de 0,5% il aurait mieux vallu reconnaître la victoire du NON, parce qu’on ne peut pas imposer le socialisme avec une majorité aussi fragile, il faut le construire pour développer la maturité. Le socialisme ne se décrète pas, les masses le construisent dans le rassemblement et la maturation. Il y a là toute une réflexion sur ce qu’est la conception même du processus, autant qu’un choix d’homme d’Etat. ce n’est pas un renoncement, le respect de l’état réel du peuple et le choix de continuer ensemble.

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