La guerre sans règles développée par les théoriciens militaires chinois contre la superpuissance étasunienne

51wdxfz5ddl_aa240_.jpgSi la Chine doit entrer en guerre à l’avenir, doit-elle employer les méthodes de combat occidentales et se limiter aux règles de la guerre définies par l’Occident ? La réponse hautement provocatrice de deux officiers chinois est négative(1). Leur thèse a été publiée dans un livre édité en France par Rivages: la guerre hors limite. Cet article présente leurs théories qui semblent se vérifier à partir du moment où l’échec des Etats-Unis en Irak témoignent de la difficulté pour la superpuissance d’imposer « sa paix » à un petit pays alors même que l’assymétrie est totale, ce que prévoyaient déjà les stratèges chinois après la première guerre du Golfe. de la même manière on assiste effectivement à d’autres types d’endiguement de la superpuissance sur le terrain économique, et on voit monter en Amérique latine une stratégie originale de résistance autour d’une alternative d’un autre modèle de développement. Comme nous l’analysions dans notre livre Les Etats-Unis de mal Empire, la montée en puissance de la Chine, les nouvelles relations sud-sud, sans affrontement militaire ou en tentant de l’éviter, jouent un rôle dans la mise en place d’un monde multipolaire. Aux Etats-Unis mêmes des voix s’élèvent pour dire qu’il faut se détourner du Moyen orient pour mesurer la manière dont la Chine en tant que principal créancier des Etats-Unis fait peser un danger. La réalité demeure celle d’un pays les Etats-Unis infligeant non seulement au reste du monde sa superpuissance militaire mais des pratiques hors limite qui vont de la guerre contre les économies à la Soros, au terrorisme subi par des pays comme Cuba, des blocus atteignant principalement les populations civiles. Donc la reflexion chinoise et celle de la plupart des pays de la planète n’a pas comme objectif une offensive mais l’art de se protéger des menaces de la superpuissance en l’endiguant hors règles militaires puisque selon Sun tzu l’intérêt est de gagner la guerre sans livrer un combat inégal. Alors que les Etats-Unis tout en livrant des combats totalement inégauc sont incapables de terminer la guerre à leur avantage.

DB

Dans les années 90, les armes high tech semblaient avoir remodelé la manière avec laquelle les guerres seraient menées dans le futur. La Guerre du Golfe en 1991 et la guerre aérienne de l’OTAN contre la Serbie en 1999 ont démontré la puissance des théories et des armes occidentales. Le nouvel art de la guerre issu de l’Occident – souvent nommé la « révolution dans les affaires militaires » – semblait avoir triomphé.

«… Le principe central est le suivant : si la Chine doit se défendre, elle devrait être prête à mener une guerre au-delà de toute frontière et limitation. »

Mais deux colonels influents des forces aériennes chinoises n’en sont pas si certains. Au début de 1996, Qiao Liang et Wang Xianghui ont participé aux gigantesques exercices militaires chinois qui visaient à intimider Taiwan pendant la pré-campagne des premières élections présidentielles sur l’île. En retour, ces exercices incitèrent les Etats-Unis à envoyer deux groupes aéronavals dans le secteur, en guise de démonstration de force militaire.

Plus tard, les colonels se rencontrèrent dans une petite ville au sud-est de la province chinoise de Fujian, et réfléchirent à la faiblesse militaire chinoise en comparaison des Etats-Unis. Comment la Chine pourrait se défendre elle-même contre une nation si puissante – si jamais elle devait le faire ?

Le prix de la haute technologie


Le résultat fut un livre co-écrit intitulé « La guerre au-delà des règles : jugement de la guerre et des méthodes de guerre à l’ère de la globalisation » (Chao Xian Zhan: Dui Quanqiu Hua Shidai Zhanzheng yu Zhanfa de Xiangding), publié par la presse de l’Armée de libération populaire en février 1999. Le principe central est le suivant : si la Chine doit se défendre, elle devrait être prête à mener une « guerre au-delà de toute frontière et limitation ».

Les règles existantes de la guerre, selon Qiao et Wang, comprennent un ensemble de lois et d’accords internationaux développés au fil des décennies par des puissances occidentales. Les méthodes de la guerre témoignent d’un culte touchant l’essentiel du monde développé pour la haute technologie et les armes nouvelles, des secteurs dans lesquels les Etats-Unis ont une avance nette. Mais ce qui est « juste » pour les Etats-Unis, affirment les auteurs, pourrait ne pas être approprié pour la Chine.

Les commentateurs occidentaux, qui en général n’ont pas lu « la guerre au-delà des règles » parce qu’il est écrit en chinois, se sont concentrés sur des sujets tels que le plaidoyer des auteurs pour le terrorisme, au cas où la Chine se trouverait dans une situation désespérée. Cependant, l’aspect le plus controversé du livre est peut-être sa critique – et sa contestation – de la doctrine militaire et de la stratégie américaines contemporaines.
Qiao et Wang commencent par expliquer – paradoxalement – que plus des armes sont inventées et déployées, moins chaque arme particulière va jour un rôle dans le combat effectif. Aucun type d’arme ne peut être décisif, à l’exception des armes nucléaires dans une guerre totale – un événement improbable.

Mais en raison des coûts croissants, soutiennent-ils, les armes de pointe conçues par la défense nationale peuvent à un certain niveau entraîner un effondrement économique. Ils défendent ainsi l’idée que les Etats-Unis puissent suivre l’Union Soviétique et mordre la poussière à leur tour en finançant une coûteuse révolution dans les affaires militaires.

«… Seule une nation aussi riche que les Etats-Unis peut se permettre des armes extrêmement chères pour les utiliser ensuite sur des cibles peu coûteuses. »

Les auteurs citent à l’appui les sommes extraordinaires investies dans le programme de bombardier furtif B-2, les montants encore supérieurs dépensés pour le programme de chasseur furtif F-22. Le fardeau financier pèse lourdement sur les Etats-Unis, et même davantage sur d’autres pays. Seule une nation aussi riche que les Etats-Unis peut se permettre des armes extrêmement chères pour les utiliser ensuite sur des cibles peu coûteuses, déclarent-ils. Mais même les Etats-Unis ont leurs limites. L’effondrement de l’empire soviétique n’a pas déclenché un vacarme bruyant, mais plutôt le sifflement d’une fuite d’air. Cela pourrait être la destinée ultime des Etats-Unis.

La force motrice derrière les programmes d’armements coûteux des USA et sa pensée stratégique est selon les auteurs la notion de « zéro mort ». Les Etats-Unis équilibrent leurs buts stratégiques en fonction des possibilités de pertes subies en les atteignant. Ils sont de moins en moins désireux de risquer des vies pour atteindre leurs objectifs. Ce qui est une erreur, affirment les deux colonels.

Une révolution fondamentale
Mais une erreur plus grave est la perception que les conflits internationaux puissent être, si nécessaire, résolus de manière définitive sur le champ de bataille. Ainsi, les Etats-Unis se concentrent sur le maintien d’une capacité à mener et à gagner deux guerres régionales à peu près en même temps. Cependant, le type de guerre conventionnelle qui a tant caractérisé le XXe siècle est moins que probable au XXIe.
Les Forces armées chinoises devraient éviter ce piège. Elles ne devraient pas se précipiter elles-mêmes à la banqueroute pour mener des guerres high tech sur des champs de batailles. La Chine devrait plutôt se préparer à combattre sur différents fronts quels que soient ses moyens. Ce que les auteurs impliquent est résumé par l’expression anglophone commune, « thinking outside the box. »

A la suite de la Guerre du Golfe, les chefs militaires chinois ont été tellement impressionnés par l’armement et la stratégie américaines qu’ils en ont presque accepté les définitions US de la guerre, argumentent les auteurs. Mais à la fin des années 90, ils commencèrent à avoir des doutes, largement en raison des gigantesques dépenses nécessaires.

«… En opposant les actions militaires non guerrières aux actions de guerre non militaires, les auteurs essaient d’étendre la définition de la guerre au-delà des limites admises. »

Les auteurs examinent ainsi la révolution dans les affaires militaires, de la stratégie défensive à l’organisation des forces en passant par la doctrine militaire. Ils admettent que les Etats-Unis sont des leaders dans l’imagination de nouveaux types de guerre, y compris la guerre de l’information, les frappes de précision, les opérations de combat interarmées et les « actions militaires non guerrières ». Celles-ci sont particulièrement créatives, affirment-ils, parce qu’elles indiquent une possibilité d’employer les forces armées dans des fonctions variées, comme le maintien de la paix, l’aide humanitaire et le contre-terrorisme.

Mais les colonels insistent que la pensée militaire américaine n’a pas encore accompli une révolution complète, car ses théories n’intègrent pas le concept des « actions de guerre non militaires ». En opposant les « actions militaires non guerrières » aux « actions de guerre non militaires », les auteurs n’effectuent pas un jeu de mot ; ce dernier terme essaie plutôt d’étendre la définition de la guerre au-delà des limites communément admises.

L’action militaire ne devrait pas définir la signification complète de la guerre ; elle n’est qu’une dimension de la guerre. Selon les auteurs, la révolution dans les affaires militaires à l’américaine n’est pas loin de constituer une véritable révolution dans la pensée militaire, mais elle est trop orientée vers la technologie militaire. La révolution ne peut pas s’arrêter au niveau des nouvelles technologies, des réformes systémiques et d’autres changements matériels. Une pensée authentiquement nouvelle doit être au cœur de la révolution – et dans ce domaine, les Chinois ne doivent pas se faire distancer

La sécurité géographique est selon les auteurs un concept dépassé, parce que les menaces à la sécurité nationale ne viendront pas d’invasions à travers les frontières, mais d’actions non militaires. Les définitions de la sécurité doivent désormais inclure la géographie, la politique, l’économie, les ressources, la religion, la culture, l’information, l’environnement et l’espace proche.

Le principe de l’addition
Les colonels reconnaissent que les lois internationales et les règles de la guerre sont censées limiter les manières de mener la guerre. Ce corps légal couvre un large spectre, allant de l’exigence pour les forces armées d’opérer en uniforme à la prohibition des tueries indiscriminées de non-combattants, en passant par l’interdiction des armes chimiques et biologiques ainsi que des mines antipersonnel.
Mais qu’un pays accepte ces règles de la guerre, affirment les auteurs, dépend du fait que ces lois soient favorables à ses propres intérêts nationaux. Les pays faibles invoquent les règles de la guerre pour protéger leurs intérêts. Les nations puissantes utilisent parfois ces règles pour contrôler les autres, par exemple en interdisant les armes biologiques et chimiques. Mais lorsque les règles sont en conflit avec leurs intérêts, la plupart des pays les sacrifient pour atteindre leurs propres buts.

En substance, les auteurs appellent la Chine à se sentir libre de combattre de toutes les manières possibles, sans exclure par avance certains moyens en fonction d’accords et de codes développés par les puissances occidentales.

«… La doctrine chinoise devrait embrasser le principe de l’addition, selon lequel plusieurs méthodes de guerre doivent être additionnées par atteindre le résultat attendu. »

La doctrine chinoise devrait embrasser le principe de l’addition, suggèrent-ils, selon lequel plusieurs méthodes de guerre peuvent et doivent être additionnées par atteindre le résultat attendu. A partir de ce schéma, ils esquissent les modes opératoires pouvant caractériser les guerres :

Militaires : nucléaires, conventionnelles, biochimiques, écologiques, spatiales, électroniques et terroristes – ainsi que la guérilla ;
Macro-militaires : diplomatiques, informatiques, renseignements, psychologiques, technologiques, contrebandières, guerre de la drogue et guerre simulée (appelée dissuasion en Occident) ;
Non-militaires : financières, commerciales, ressources, aide économique, légales, sanctions, médiatiques et idéologiques.
 

Les auteurs détaillent un grand nombre de ces méthodes. Certaines d’entre elles sont communément pratiquées par les Etats-Unis et d’autres nations, comme les embargos commerciaux. D’autres ne sont pas pratiquées, comme la manipulation des conditions environnementales de manière à produire, par exemple, de fortes pluies sur un territoire ennemi.

Inquiétude en Occident

La guerre au-delà des règles donne une importance particulière à la guerre asymétrique – comme la guérilla (surtout urbaine), les actions terroristes et les attaques cybernétiques contre les réseaux de données. L’idée est de frapper de manière inattendue des cibles vulnérables. Une vraie révolution de la guerre, disent les auteurs, combine les actions conventionnelles avec les actions non guerrières, militaires et non militaires. La guerre peut conjuguer un mélange d’avions furtifs et de missiles de croisière avec des attaques biochimiques, financières et terroristes.

Les nations ont utilisé indistinctement une variété de moyens pour se défendre depuis l’Antiquité. Combiner les méthodes de guerre est une addition simple, familière à tous, et qui produit un « cocktail magique » de stratégies offensives et défensives. Néanmoins, ajoutent les auteurs, aucun planificateur militaire dans l’histoire n’a jamais élaboré systématiquement l’art de l’addition en formulant une doctrine militaire avant sa mise en pratique. Lorsque par le passé les moyens de combat étaient empilés, la guerre avait généralement déjà été déclenchée.
Pour les auteurs, « au-delà des règles » signifie en théorie aller au-delà de tout – penser « out of the box. » Mais en réalité, il est impossible d’opérer sans certaines limites. Les militaires chinois devraient en fait fixer des buts limités, pouvant être atteints avec des moyens existants. Les buts limités contribuent à définir les moyens qui seront utilisés. L’engagement effectif d’armes nucléaires, par exemple, ne peut servir des buts limités. Leur valeur est strictement liée à la dissuasion de l’usage d’armes nucléaires par autrui.

Autrement, la Chine ne devrait pas hésiter – si elle doit se défendre – à utiliser autant de moyens de guerre que possible, y compris des armes qui ne sont pas « autorisées » par les lois internationales et les règles de la guerre, comme les armes chimiques et biologiques.

«… la Chine ne devrait pas hésiter – si elle doit se défendre – à utiliser autant de moyens de guerre que possible, y compris les armes chimiques et biologiques. »

« La guerre au-delà des règles » a retenu l’attention des hautes sphères en Chine. De nombreux officiers de l’armée en ont fait l’éloge. Mais lorsqu’un diplomate chinois à présenté le livre lors d’une conférence internationale en Russie, les participants américains et européens furent alarmés. Les grands médias américains n’en ont pas parlé jusqu’au 8 août 1999, lorsque le Washington Post a publié une description de l’ouvrage, avec une interview des auteurs. La Voix de l’Amérique a mis sur pied une discussion du livre le jour suivant. Les dépêches et commentaires en Occident ont suggéré que « La guerre au-delà des règles » se faisait l’avocat du terrorisme et d’autres méthodes de guerre vicieuses.

Bien que le livre ne constitue pas une politique officielle, certaines des méthodes extrêmes qu’il recommande amène les étrangers à s’inquiéter de l’engagement chinois envers l’interdiction des armes chimiques et biologiques. Cependant, le livre ne défend pas une politique expansionniste pour la Chine. Même si les moyens suggérés sont plus agressifs que la norme internationale, ils ne seraient employés que pour la défense nationale.

Un sentiment d’impuissance

« La guerre au-delà des règles » est un travail innovateur qui rompt les limites rigides caractérisant la pensée militaire chinoise. Les auteurs adoptent une vision réaliste des affaires militaires en observant les lois et les règles applicables à la guerre, et notent qu’ils sont originaires de l’Occident. La Chine, disent-ils, ne devrait pas leur être astreinte en défendant ses intérêts.

Que les auteurs émettent des arguments légitimes concernant la révolution dans les affaires militaires aux Etats-Unis est certainement matière à débat. Mais le livre est une réponse non occidentale et un défi à la pensée militaire américaine, ce qui en soi mérite l’attention des experts occidentaux.

« La guerre au-delà des règles » reflète également un tendance générale en Chine au sujet de l’ouverture. Le livre tranche par sa franchise sur les études passées concernant les méthodes et la doctrine militaires. En été 1999, la Chine a choisi la transparence et la dissuasion pour sa posture militaire en annonçant qu’elle possédait des bombes à neutrons. Elle a également annoncé l’essai de tir du DF-31, un missile balistique intercontinental de deuxième génération. Et de nombreuses nouvelles armes, allant des chasseurs aux missiles, ont été présentées en octobre 1999, lors du 50e anniversaire de la révolution.

Finalement, il vaut la peine de se demander pourquoi un livre qui s’oppose aux règles internationales a émergé en Chine, et pourquoi il a été bien accueilli par de nombreux officiers comme par le public. Dans son article du 8 août 1999, le Post relevait – à juste titre – que « le livre est une expression importante des sentiments d’impuissance de la Chine face à la puissance américaine. »
Texte original: Ming Zhang, « War Without Rules », Bulletin of the Atomic Scientists, November/December 1999   
Traduction et réécriture: Cap Ludovic Monnerat   

(1) Ce livre dont Ming Zhang explique en 2003 qu’il a été publié seulement en chinois a été en fait  traduit en français et publié par Rivage (voir couverture en illustration). Au titre du style « provocateur »par la froideur du constat, il faut noter quelques perles. Ainsi il est dit que Hitler « qui n’était qu’un stratége amateur » ne s’est pas rendu compte de la portée de son invention: faire sortir du champ du combat la guerre et par les bombardements la porter essentiellement contre les populations civiles. Ca fait un peu froid dans le dos… Comme d’ailleurs d’autres remarques tout aussi distanciées.

4 commentaires

  1. bonjour,
    L’hypocrisie de Sarkozy,Bush, et du parti de la guerre est de cacher que les guerres et les militaires sont les plus grands pollueurs de la planete:

    …..Ayons l’audace de permettre à tous d’intégrer volontairement le marché du carbone avec des objectifs souples d’émission de carbone.

    Le marché du carbone, je le dis ici, c’est un formidable espoir. Il permettra des financements innovants et beaucoup plus abondants.
    ……

    Le discours de Nicolas Sarkozy
    aux Nations Unies
    New York, le lundi 24 septembre 2007 

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/societe/autour_du_grenelle_de_lenvironnement/20070925.OBS6473/le_discours_de_nicolas_sarkozyaux_nations_unies.html

    L’ambition des multinationales de creer une nouvelle bulle speculative a travers le marché du carbone n’est pas l’avenir de l’humanité,surtout si c’est au prix de nouvelles guerres.

  2. Vladimir,
    avez-vous lu l’article, votre réponse bien que intéressante sur le fond me paraît hors sujet, il eut été plus utile de la mettre ailleurs que de biaiser le débat qui pourrait se développer sur la strtatégie d’endiguement, le monde multipolaire, ce qui est le sujet d’aujourd’hui.
    A la limite si vous aviez pris la peine de lire les deux articles, il aurait été plus opportun de la mettre sous l’intervention d’Evo Morales, en faisant référence à ce qu’il dit: comment la banque mondiale et d’autres occidentaux prétendent soigner le mal avec les politiques qui le provoquent. mais encore faut-il prendre la peine de lire. de surcoît pouvez-vous m’expliquer comment vous parvenez à déborder ainsi le cadre ?
    J’ai plusieurs fois protesté contre cette pratique du hors sujet, ce n’est pas dans l’esprit de ce blog. Merci donc de lire avant d’inscrire des commentaire, c’est un principe général à respecter…
    voulez-vous donc avoir l’obligeance de faire une nouvelle présentation de votre texte, de l’inscrire à un endroit plus opportun et dans le cadre prévu, enfin pourriez vous être plus explicite je dois dire que j’ai du mal à comprendre votre histoire de carbone et de guerre…
    Danielle Bleitrach

  3. Bonjour,
    Je m’excuse d’avoir suscité votre desapprobation,
    mais je persiste dans mon argumentaire a cette page,malgré tout.

    Il me semblait que l’ambition des colonels chinois
    etait en autre de casser les cloisonnements et les schemas classiques en vigeur,en liant le militaire et l’economique etc.Ce qui m’a interressé dans leur demarche c’est l’usage de la dialectique qu’ils n’appliquent pas en militaires disciplines,mais quelque part en militants (politiques, nationalistes,etc).C’etait donc le sens de mon intervention,reprendre la methode a notre usage,rechercher la faille dans la dynamique en cours plutot que se lamenter sur le terrifiant rapport de force.

    Face au blitzkrieg mediatique, social, politique de Sarko;je me suis permis de toucher au chainon manquant a savoir la dimension ecologique des guerres,que tout Irakien et Koweitien connait depuis 1991, l’incendie des champs petroliers en est un des signes les plus frappants,un symbole des guerres asymetriques,et qui m’apparait comme le maillon faible des va-t-en guerre.(uranium appauvri, armes chimiques,nucleaires,passé sous silence par les medias etc)
    Pour les petroliers la perspective de la guerre avec l’iran est deja une reussite:le prix du baril au plus haut.
    Comme la guerre d’Irak fut la guerre pour le controle du marché du petrole,celle avec l’iran est en plus du petrole, pour le controle du marché des combustibles nucleaires et leur monopole par les grandes puissances,que l’Iran casse et perturbe.
    La propagande sur la bombe etant le leurre qui
    permet de le cacher.
    La tension de guerre est devenue indispensable pour le fonctionnement du systeme,c’est son oxygene.C’est par cette tension que passe la mise en oeuvre de tout le controle social.

    Le marché du carbone/depollution comme tout marché est contradictoire,tout depend de qui le controle et le domine.
    Ce n’est pas un hasard s’il est si difficile
    a mettre en place notamment sur le plan financier,l’echec au dernier G8,suppose que sa
    creation se fasse a travers une dramatisation
    mondiale: une guerre (virtuelle ?).Car il n’a d’interet que s’il est mondial et financiarisé (bourse et bulle).
    La lutte contre le rechauffement et la pollution,
    n’etant qu’un pretexte, son efficacité n’etant pas dans la reduction des emissions mais dans leur
    marchandisation.
    Oser dire que les guerres sont polluantes et mortelles pour tous y compris nous,qui sommes si loin,si a l’abri ? ,c’est mettre en cause le “pacte” ecologique qui culpabilise le petit producteur/consommateur et
    immunise le complexe militaro-industriel ecarté
    d’office meme par l’ONU du champ,au meme titre que les Etats.
    La mise en place d’une reponse alternative concrete passe par l’echange direct a la base du nord au sud des droits de polluer/developper au travers d’associations (locales actives implantées dans un territoire,entreprise) et de cooperatives jumelées, hors des circuits du marché,et construit parallelement le mouvement mondial effectif pour la paix.
    Ce micro echange existe deja,ici et la, il faut seulement le populariser et l’amplifier,a condition bien entendu d’en accepter l’importance et sa vraie nature de lien social;au dela de son apolitisme apparent,l’action collective immediate,meme en apparence infime etant liberation des tensions et des craintes et affirmation de soi .

    Concernant le manque d’objectifs que vous deplorez avec raison,ils sont avançés plus ou moins sur de nombreux sites et dans certaines actions mais pas encore dans une dynamique visible et reconnue,et tout est fait bien sur pour les deconsiderer.
    Il serait bon de commencer a soulever le voile,l’enquete bilan de terrain voila un theme pour une université populaire active.

  4. voilà qui est beaucoup plus clair… Excusez-moi mais j’ai la déformation du prof. Je déteste ce qui me parait hors sujet ou « fumeux », je force toujours à la précision… C’est mon côté honnête et besogneux, à la Topaze…
    Danielle Bleitrach


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