ONU: dans le monde la faim est plus que jamais là, en souffrent un milliard deux cent millions de personnes.

  La Jornada 17/03/10 traduit par Danielle Bleitrach pour changement de société
 
Nations Unies 17 mars –  La pauvreté  augmente tant en chiffre absolu qu’en proportion par rapport à la population mondiale. Dans son rapport devant l’assemblée Générale de l’ONU, le secrétaire général a montré l’aggravation de la situation et le chiffre jamais atteint jusqu’ici dans l’histoire de l’humanité. Et encore a-t-il souligné ces chiffres sont encore plus dramatique si on met de côté la Chine, qui tout en représentant un quart ou un cinquième de l’humanité va au contraire dans le sens d’une amélioration.

Le nombre de personnes qui actuellement souffrent de la faim dans le monde sont un milliard deux cent million personnes, c’est le pire chiffre qui ait été enregistré dans l’histoire de l’humanité, selon les objectifs de développement du millénaire présenté aujourd’hui. 
« Dans le monde, le nombre de personne qui souffrent de la faim a augmenté de 842 millions en 1990-1002 à 873 millions en 2004-2006 et à un milliard deux cent mille personnes en 2009, niveau qui n’a jamais été atteint jusqu’à ce jour ».  a dit le secrétaire général des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon, dans son rapport présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Le rapporteur a aussi assuré que l’augmentation est aussi bien en chiffre  absolu que proportionnellement à ce que les personnes ayant faim représentent par rapport à la population mondiale.

« Dans une majeure partie il s’agit de la  conséquence d’un moindre accès aux aliments résultant de leur prix élevé et de la crise financière et économique mondiale qui a réduit les revenus et aggravé le chômage », a indiqué le rapport.

L’évaluation faite par le titulaire de l’ONU arrive cinq ans avant la date limite de 2015 pour atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire.

Elle devrait servir de surcroît de base pour que les gouvernements du monde s’orientent vers de nouvelles politiques et des objectifs durant la réunion qu i les rassemblera sur le sujet en septembre suivant.
Le représentant de Nations Unies a aussi déclaré que la réduction de la pauvreté dans le monde avait été inégale et pour ce que si on exceptait la Chine, la misère – une famille qui survit avec moins de 1.25 dollars par jour –  a augmenté dans le monde.

L’étude affirme que un milliard 400 millions de personnes vivaient dans des conditions de pauvreté extrême en 2005, par  rapport au un milliard 800 millions enregistrés en 1990.

Cependant, « si on met de côté la Chine, les progrès n’ont pas été très encourageants; la quantité de personnes qui vivent dans une pauvreté extrême a augmenté en réalité  environ de 36 millions entre 1990 et 2005 », a souligné le rapport.

De la même manière, il a observé que la pauvreté est encore plus grave si sont prises en compte d’autres dimensions du phénomène, signalés au Sommet Mondial sur le Développement Social de 1995, comme les privations, la marginalisation sociale et la défaut de participation.

Le rapport reconnaît de surcroit que, par suite de la crise financière globale, le nombre de personnes ayant un emploi avec des revenus de 1.25 dollars quotidiens par famille ont augmenté de 2008 à 2009 de 215 millions pour atteindre presque 850 millions d’individus.

Ban a aussi présenté des progrès « insuffisants » par rapport à l’égalité de sexes,  » minimes » en ce qui concerne une réduction de la mortalité maternelle et « limités » dans l’entretien de l’environnement.

Sur les points positifs, le secrétaire général de l’ONU  a fait  ressortir des progres dans l’accès universel à l’éducation bien que « l’objectif ne se soit pas accompli » et des « progrès importants » relatifs à la santé.

Pour tenir les engagements vers 2015, Ban a annoncé que l’on a besoin d’un flux additionnel, aux 154 milliards de dollars de l’actuelle somme prévue en  2005 par la communauté internationale, de 35 milliards de dollars par an pour 2010.

Ce développement de  ressources sera décidé durant le Sommet sur les Objectifs de Développement du Millénaire, du 20 septembre au 22 septembre.

« Les Buts de Développement du Millénaire représentent une espérance pour des milliers de millions de personnes dans le monde. il s’agit non seulement d’une nécessité pratique mais d’un impératif moral »,  a souligné Ban lors de l’introduction qu’il a faite sur son rapport devant l’Assemblée Générale de l’ONU.

7 commentaires

  1. Il faudrait, je crois, corriger le titre… C’est un milliard 200 millions et pas 1,2 million de gens qui souffrent de la faim.
    Mais peut-être me trompe-je ?

    NOSE

  2. non tu as raison, en fait non seulement je suis la plus maivaise traductrice qui se puisse imaginer puisque je traduis en même temps que je lis mais j’ai un problème avec les chiffres et encore je suis infiniment meilleure en version qu’en thème ou en langage parlé… Mon apprentissage actuel du Chinois est encore plus acrobatique puisque je lis directement les caractères et je ne retiens pas le piyn et ses tons ce qui fait que je peux traduire – des choses basiques et sans intérêt pour le moment- mais je ne peux pas le parler puisque le pyin et ses accents donnent la prononciation. En fait je n’aime que les langues mortes… donc merci Nose, si vous avez d’autres fautes à me signaler alles-y j’en serai toujours ravie.
    Danielle Bleitrach

  3. Même la correction est fausse :
    un milliard deux cent MILLES personnes
    C’est un milliard deux cent MILLIONS de personnes,qu’il faut écrire.

    et la correction n’est pas faite sur la liste des nouveaux articles :
    http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-nouveau-sur-le-blog-de-danielle-bleitrach-17-mars-2010-46893506.html

    La « 1/2 correction » apparaît seulement ici … et donc seulement à moitié.

    Ce n’est pas très difficile les nombres en anglais : billions c’est milliards (pour eux pas pour nous en français c’est autre chose.

  4. Oh tu sais, Danielle, j’aurais préféré me tromper hélas… C’est tellement horrible de crever de faim devant la richesse inouïe du monde !

    Là comme pour tout, la question du partage des richesses produites c’est la seule question. Et là comme pour tout, oui bien sûr qu’on a besoin du communisme. J’ai beau chercher, il n’y a que l’idée communiste pour répondre à la question.

    Celle du parti pour l’incarner est la question corolaire, à mon sens. Mais l’actuel parti tel qu’il est, je viens de le quitter hier matin en envoyant ma lettre de démission. Ce parti là n’a rien à voir avec l’enjeu tel qu’il est posé, malheureusement.

    NOSE

  5. Pour les chiffres, j’avais corrigé de moi-même, comme beaucoup de lecteurs sans doute. Mais je n’arrive toujours pas à intégrer ces chiffres dans mon cerveau. Il y a une espèce de déni de réalité, de la part de l’ensemble de la population occidentale, que les Russes appellent золотой миллиард, le « milliard doré », expression plus ou moins intraduisible.

    Un des chiffres que j’avais essayé de retenir, c’est le nombre de morts de faim par jour, plusieurs milliers. Mais ça y est, j’ai déjà oublié. C’est pourtant une des questions essentielles aujourd’hui, c’est un massacre volontaire, dénoncé par l’ONU, puisqu’il suffirait d’un effort international minime pour y mettre fin.

    C’est une donnée fondamentale de notre époque de soi-disant mondialisation, qui montre bien l’échec, le mépris,la haine raciale et sociale du capitalisme, et les succès du socialisme chinois.

    Quant à rendre sa carte du pc, c’est la dernière chose à faire, les anticommunistes et les opportunistes n’attendent que ça. Enfin, je suppose que cela dépend aussi des situations locales, mais à mon avis il y toujours quelque chose à faire, ne serait qu’en s’appuyant sur des textes publiés nationalement, dont le contenu est souvent excellent.

  6. Mille excuses: le chiffre que je cherchais était le nombre de morts par heure. Pour 2006, si l’on divise 36 millions par 365 jours, puis par 24 heures, on obtient 4109. Et aujourd’hui la situation s’est encore aggravée.

    Wikipédia: « Selon Jean Ziegler (rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à mars 2008), la mortalité due à la sous-alimentation représentait 58 % de la mortalité totale en 2006: « Dans le monde, environ 62 millions de personnes, toutes causes de décès confondues, meurent chaque année. En 2006, plus de 36 millions sont mortes de faim ou de maladies dues aux carences en micro-nutriments »[12]. »

  7. A la fin des années 1980 le Sénégal a eu une année de récoltes record, de la pluie en abondance (et d’autres points positifs comme un criminalité ou récidive en baisse…). C’était le résultat d’une coopération entre le pays et une université, le résultat d’une promesse et l’application d’un procédé systématique.

    Si des pays manquent d’eau, de récoltes et de paix sociale c’est d’abord parce qu’ils n’ont pas appliqué ou cessé d’appliquer cette méthode. Certains pays en Amérique du Sud l’appliquent et quand le gouvernement ne s’engage pas, les citoyens s’investissent. Mais personne ne poussera quiconque à le faire.

    Le problème n’est donc pas le manque de moyens, mais le fait que l’on emploie pas les bons moyens. Et en ce moment un plan qui nécessite de gros moyens financiers n’est pas un bon moyen. Peut être que l’on a de bonne raison (pour moi rien ne justifie d’affamer des milliards d’individus)pour ne pas faire le nécessaire, mais alors il ne faut pas regretter ce que l’on fait.
    Peut on éternellement ostraciser une solution et faire semblant de ne pas avoir de solution?


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