Les grandes banques françaises ont dégagé en 2009 plus de 11 milliards d’euros de bénéfices tandis que les chiffres du chômage explosent

Il faut comparer deux faits pour saisir la nature de « la crise »Le chômage a explosé en France, en Allemagne, aux Etats-Unis. Premièrement le fait que le chômage a littéralement explosé en France, en Allamagne comme aux Etats-Unis. Et l’on peut dire de ce point de vue que pour nous la crise, la vraie est devant nous. Le second chiffre est celui du pactole qu’ont reçu dans l’année 2009 les grandes banques françaises. Et il ne s’agit pas d’une exception française mais bien d’une tendance générale, en fait les banques et le secteur financier a joué la baisse de l’emploi, l’exploitation du travail et cela continue nous sommes en pleine offensive du capital. Après les chiffres, je vous conseille de lire un autre article de ce blog, celui où un « expert financier » qui dénonce la collusion entre Bernard Thibault et Sarkozy.Bref Sarkozy est jugé trop « gaullien » , trop mou… 

1)Les chiffres du chômage montrent une forte augmentation dans tous les pays occidentaux.

Le chômage en France :
Le Premier ministre François Fillon a estimé que le chômage allait continuer d’augmenter « au moins jusqu’à la mi-2010 », jeudi à l’occasion d’un déplacement en Seine-Maritime pour soutenir la campagne régionale du ministre Bruno Le Maire (Agriculture). Effectivement les données corrigées du chômage en terme de variations saisonnières font apparaître une évolution de décembre à janvier  de 51300   chômeurs de plus  avec 4 400 700 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-98xs56.pdf

Nous avons donc une évolution de décembre à janvier : 51 300 chômeurs en plus qui se transforme en 88.000 si l’on considère les données brutes puisque dans ce cas nous sommes passés de 4 688 800 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi en décembre à 4 777 600 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

On retrouve la même tendance en Allemagne  nombre de demandeurs d’emplois en Allemagne a augmenté en février 2010 par rapport à janvier, d’après l’Office fédéral allemand du Travail, qui a recensé 3 643 000 chômeurs dans le pays, chiffre en hausse de 26 000.

http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=1c70eb8990dcaf387627a02f43c2f355

Etats-Unis : vive hausse des inscriptions au chômage.

Contre toute attente, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 22 000 aux Etats-Unis lors de la semaine précédente, annonce le Département du Travail.

Elles se sont établies à 496.000, contre 474.000 la semaine précédente (473.000 en estimation initiale).

http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=2d887bf030ebd90f8a830f6af8371d7b

2)Ce qui est également commun à  ces pays, ce sont les bénéfices bancaires et du secteur financier, voici un article du journal financier les Echos. Vous apprecierez le vocabulaire ludique pour décrire cette situation.

« Après l’année noire que fut 2008, le millésime 2009 s’est révélé globalement favorable aux grands réseaux français : ensemble, ceux-ci ont dégagé plus de 11 milliards d’euros de bénéfices, deux fois plus que l’an dernier. Mais les différences se sont creusées, BNP Paribas affichant désormais une nette domination dans tous les compartiments du jeu.
La pression baisse. Alors qu’il y a un an, les banquiers français s’échinaient à traverser la crise en limitant la casse, en cette fin février 2010, ils ont tous retrouvé sinon le sourire, au moins une certaine quiétude. Tous les voyants ne sont pas encore au vert, compte tenu des interrogations sur les risques souverains, des incertitudes réglementaires sur les fonds propres et de la mollesse de la reprise économique, mais leurs bilans ne leur inspirent plus trop d’angoisses, les charges ont été globalement bien maîtrisées et leur activité de détail en France a démontré ses capacités de résistance, malgré la maturité du marché. Ces facteurs ont permis aux cinq grands réseaux français de dégager ensemble un bénéfice net de plus de 11 milliards d’euros en 2009. C’est le double de l’année précédente, mais la moitié de l’exercice 2007…

Contrairement à 2008, tous les établissements français sont bénéficiaires. Grâce à un redressement dans la seconde moitié de l’année, BPCE a ainsi pu afficher hier un bénéfice net de 537 millions d’euros pour 2009, après les 1,85 milliard d’euros perdus conjointement l’année précédente par les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires. En raison des dépréciations d’actifs, leur filiale Natixis reste déficitaire sur l’année. Mais elle a publié des résultats meilleurs qu’attendu au dernier trimestre, à 748 millions d’euros. Le CM5-CIC a fait état de son côté d’un bénéfice net de 1,2 milliard d’euros, multiplié par trois par rapport à 2008 et le groupe Crédit Agricole de 2,7 milliard d’euros, en hausse de 12,1 %.
Après avoir renforcé leur assise financière, les banques françaises se mettent maintenant en ordre de marche pour préparer l’après-crise. BNP Paribas, qui domine largement la hiérarchie avec ses 5,83 milliards d’euros de résultat net, apparaît en position de force depuis la reprise de Fortis. Société Générale est attendue au tournant après avoir régulièrement déçu l’an passé, la faute notamment au poids de son portefeuille d’actifs toxiques. Elle vise un bénéfice de 3 milliards d’euros en 2010. BPCE est en pleine réorganisation. La banque la plus aidée par les pouvoirs publics prévoit de commencer à rembourser cette année les actions de préférence souscrites par l’Etat. La nouvelle équipe dirigeante de Crédit Agricole SA, fortement marquée de l’empreinte des caisses régionales, va devoir quant à elle expliquer sa nouvelle ligne stratégique.

La crise aura entraîné un renouvellement profond des instances dirigeantes, pas seulement au Crédit Agricole. A la Société Générale, Frédéric Oudéa a largement remanié ses équipes. François Pérol a également nommé de nouvelles têtes et pourrait continuer à le faire en région, un tiers des présidents de Banques Populaires et de Caisses d’Epargne en région devant partir à la retraite d’ici à cinq ans. Pour BNP Paribas et le Crédit Mutuel, les échéances de succession sont plutôt fixées à l’année prochaine. « Je n’ai aucune intention de partir », a cependant indiqué hier Michel Lucas, le directeur général de CM5-CIC.

L. B. ET G. M., Les Echos [ 26/02/10  ]

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