le cas d’Orlando Zapata: il faut que les Etats-Unis arrêtent leur guerre criminelle et absurde contre Cuba par danielle Bleitrach

Personne ne peut se réjouir de la mort d’un homme et chacun doit la déplorer, je connais assez les Cubains pour savoir que ,comme l’a dit Raoul; ils déplorent la mort de Zapata en prison. Maintenant après avoir dit cela qui est essentiel il faut également noter un certain nombre de faits incontournables. Oralando Zapata n’était pas un prisonnier politique mais un droit commun dont l’histoire personnelle est jalonnée de nombreux délits. Il faut voir et dénoncer la manière dont il a été utilisé par la contre-révolution dont « les dirigeants » sont trop amateurs de confort et de dollars nord-américains pour mettre leur vie en péril.

Il l’ont poussé à des revendications absurdes comme réclamer une cuisine personnelle et un téléphone dans sa cellule, utilisant cet homme, un maçon de 49 ans, un desesperados pour lui faire chercher un martyre dont ils ont toujours rêvé, et qu’il n’avait jamais trouvé alors que la révolution cubaine a des milliers de héros, ceux qui ont combattu mais aussi ceux comme les 5 qui sont un exemple de dignité, sans parler de tous ces médecins qui soignent leurs frères haïtiens,et de tous ces Cubains qui acceptent de vivre les pires difficultés au nom de leur dignité et liberté. Trouver un héros de la contre-révolution à Cuba est difficle en outre parce qu’il n’y existe pas (sauf à Guantanamo) de cas de torture ou d’exécution sommaire extra-judiciaire, parce que chacun vit les difficultés de la vie quotidienne et sait exactement ce que cherchent les pseudo-dissidents, épris de dollars.

Nous n’avions donc pas affaire à un prisonnier politique mais à un pauvre homme manipulé par la contre-révolution qui a succombé après une grêve de la faim de 85 jours après avoir mis plusieurs fois sa vie en péril de la même manière.

Dire qu’oralando Zapata n’était pas un prisonnier politique, ce n’est pas nier que des contre-révolutionnaires sont en prison. Quand on parle de prisonniers politiques à Cuba, il faut savoir de quoi il est question. Le contexte est celui d’une guerre livrée par les Etats-Unis et par exemple quand a été édictée la loi Helms burton au nom de laquelle en violation de toutes les lois internationales on asphyxie le pays, en attaquant en priorité la population civile, il y a eu une loi qui en réponse interdisait aux citoyens cubains sous peine de prison de recevoir de l’argent de l’ennemi. Ainsi les Dames en Blanc et Yoani peuvent être détenues et jugées selon les lois en vigueur – dans aucun pays les lois ne peuvent être violées: recevoir de l’argent et collaborer avec l’ambassade d’Iran (un pays ennemi) aux Etats-Unis, par exemple, peut entraîner la perte de tous les droits citoyens dans ce pays -, mais elles savent qu’à Cuba personne ne disparaît, ni est assassiné.

Parce que Cuba est un état de droit où on est jugé et où celui qui va en prison le fait soit pour des délits de droit commun, soit parce qu’il collabore avec l’ennemi étasunien qui a causé des milliers de morts cubains.

J’ajouterai que le bruit volontiers fait autour des « dissidents » cubains n’a d’égal que le silence fait par la même presse autour du cas des 5 cubains retenus dans les prisons des Etats-Unis depuis plus de 10 ans, privés du droit de voir leur famille, après une parodie de procès, parce qu’ils ont voulu protéger leur patrie du terrorisme étasunien. cela est dû au fait que 90% des « nouvelles » mondiales est sous contrôle étroit du système de propagande des Etats-Unis et de leurs alliés européens. Il est donc plus que jamais indispensable que nous dégagions notre information de ces grandes orgues médiatiques et tout est fait pour rendre le combat pour la justice et la vérité impossible…

Je voudrais reprendre les mots plein d’émotion qU’Enrique Ubieta écrit à propos du cas d’Oralando Zapata dans Cubadebate(1), il explique que les pseudo-dissidents et vrais stipendiés de l’empire nord-américain, n’ont ,jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout de leur propres grèves de la faim et que ce n’est pas la première fois qu’ils utilisent des hommes dont « ils peuvent se passer », parce qu’encombrants et peu « décoratifs ». ce groupe qui vit en symbiose avec les représentants de Etats-Unis dont la section des intérêts à la Havane est l’organisateur de leurs actions.
 
« Chaque grève antérieure des instigateurs avait été annoncée comme aboutissant à une mort probable, mais les grévistes renonçaient toujours en étant en bon état de santé. Harcelé et poussé à continuer jusqu’à la mort – ces mercenaires se frottaient les mains avec l’espoir qu’il meurt malgré les efforts soutenus des médecins -, le cadavre de Zapata est maintenant exposé avec cynisme comme étant un trophée collectif.
 
En maraudant autour du moribond, les médias – les mercenaires locaux et la droite internationale – étaient comme des vautours. Son décès est un festin. Le spectacle dégoute. Parce que ceux qui écrivent ne s’apitoient pas de la mort d’un être humain – dans un pays sans mort extrajudiciaire –;ils la brandissent presque avec joie, et l’utilisent à des fins politiques préméditées. Le cas de Zapata me rappelle celui de Pánfilo: les deux furent manipulés et d’une certaine manière poussés à l’autodestruction de façon préméditée afin de satisfaire des besoins politiques d’autrui : l’un, poussé à maintenir une grève de la faim de 85 jours (il en avait déjà fait d’autres qui malmenèrent sa santé) ; l’autre, au milieu d’un processus de désintoxication alcoolique, invité à boire pour qu’il dise face aux caméras ce qu’elles voulaient entendre.
 
Je me demande si cela n’est pas une accusation contre ceux qui maintenant s’approprient de sa “cause”. Ils ont raison de dire que ce fut un assassinat, mais les médias cachent le vrai assassin: les groupuscules cubains et leurs mentors internationaux. Zapata fut assassiné par la contre-révolution
. »

Un homme est mort et nul ne peut s’en réjouir car ce pauvre homme était une marionnette, c’est d’ailleurs pour cela qu’il est mort, les autres l’ont utilisé. Il était bien plus utile mort que vivant. C’est une victime dans la guerre absurde et criminelle que les Etats-Unis mènent contre Cuba. Il faudra bien un jour que cela s’arrête et c’est cela que la conscience universelle doit imposer, l’arrêt d’un crime perpétré depuis tant d’années dans une totale impunité.

Danielle Bleitrach
 
(1)http://www.cubadebate.cu/opinion/2010/02/24/zapata-un-muerto-util/

Traduction : R. Muller

4 commentaires

  1. voici les renseignements qui me sont transmis sur le cas de Zapata:
    ANTÉCÉDENTS

    Orlando Zapata Tamayo, quarante-deux ans, ne fait pas partie des mercenaires jugés et condamnés en mars 2003 (il n’est pas un des 75).

    Il purgeait une peine de vingt-cinq ans de réclusion après avoir été condamné en 2004 à trois ans pour désordre public, outrage à magistrat et résistance. Son passé de délinquant relève du droit commun.

    Il avait été jugé et condamné à plusieurs reprises, dès juillet 1990, pour des délits de droit commun, dont désordre public, dégâts, résistance, escroquerie (deux chefs d’accusation), exhibitionnisme public, blessures et port d’armes blanches. Une fois en prison, il avait été puni plusieurs fois pour désordre en établissement pénitentiaire et outrage à magistrat.

    En 2001, il s’est lié à la contre-révolution, contacté entre autres mercenaires par
    Oswaldo Payá Sardiñas et Marta Beatriz Roque.

    En 2003, il est de nouveau incarcéré. Dès lors, il a réalisé plusieurs actions violentes, agressant des fonctionnaires pénitentiaires. Il a refusé à de nombreuses occasions de manger la nourriture de la prison, ne consommant que les aliments reçus de sa famille.

    Il a commencé à faire la grève de la faim le 18 décembre 2009, refusant de recevoir des soins médicaux. Il a pourtant été transféré d’abord au poste médical de la prison, puis à l’hôpital provincial de Camagüey et enfin à l’hôpital national des détenus à La Havane.

    Il a subi partout des examens cliniques et reçu toute l’assistance médicale requise, dont des soins intermédiaires et intensifs et une alimentation volontaire par voie parentérale (intraveineuse) et digestive (par sonde), et a disposé de tous les médicaments et traitements nécessaire jusqu’à son décès, ce que sa propre mère a reconnu.

    Le 3 février, il a fait une poussée de fièvre qui a disparu en vingt-quatre heures. On a diagnostiqué ensuite une pneumonie qui a été traitée aux antibiotiques et par des traitements plus avancés. Les deux poumons ayant été touchés, on l’a placé en respiration artificielle jusqu’à son décès.

    Après l’emprisonnement de Zapata Tamayo, sa mère, Reyna Luisa Tamayo, s’est engagée dans les activités de groupes contre-révolutionnaires, ce pour quoi elle a reçu de l’argent d’organisations contre-révolutionnaires opérant aux Etats-Unis, telle la Fondation nationale cubano-américaine.

  2. Je soutiens Cuba, mais cela ne m’empêche pas de penser que le cas de Tamayo est encore une erreur. Pourquoi avoir pris le risque d’en faire un martyr ? Le gouvernement cubain ne pouvait-il l’expulser vers les USA ou un autre pays ami des USA ?
    Je persiste à penser qu’il y a forcément une autre façon de traiter ces pauvres gens manipulés par la contre-révolution. Et si des erreurs comme cela sont possibles, c’est qu’au plus haut niveau de l’Etat, on est pas très bien entouré ni conseillé. L’jistoire prouve qu’il y atoujours des faiblesses chez les humains et que l’on est souvent trahi par les siens.
    Nous en vaons encore pour quelques semlaines d’anti-cuba sur nos ondes.
    Je m’attends à ce qu’Olando Tamaya (ça me gêne de l’appeler Zapata) complètement inconnu du grand public, ait des funérailles internationales.

  3. je crois que vous ne voyez pas trés bien le cas en question. Les etats-Unis tentent par tout les moyens de rapatrier à Cuba les délinquants cubains à qui pourtant ils avaient donné la nationalité. Ils ne veulent pas de gens de ce type pour lequel je ne peux m’empêcher lâchement d’éprouver une certaine pitié (tout en ne souhaitant pas le rencontrer nécessairement dans un lieu isolé). Il y a des délinuants et même si la presse cubaine ne leur accorde aucune publicité, ils existent comme partout dans le monde et la période spéciale leur a donné un regain d’activité et de nuisance. tranditionnellement (lire le chapitre intitulé dans les jardins des ambassades dans notre livre Cuba est une île), la section des intérêts des Etats-Unis à Cuba s’est fait une spécialité des contacts dans ces milieux… En 2003 déjà, les ambassadeurs que j’avais interviewés m’avaient racontés le rôle joué par Cason, le procurateur étasunien dans le recrutement du lumpen et son appui à des formes de « terrorisme » qui donneraient prétexte à intervention des Etats-Unis.
    Cet homme était ai-je écrit un desesperados, un homme violent, et sans doute malheureux qui a été utilisé. Les Cubains comme ils le disent ont tenté de l’empêcher de faire la grève de la faim, de s’autodétruire, mais quand les « dissidents » qui eux se garderaient bien de se mettre en danger ont découvert ce droit commun ils l’ont poussé jusqu’à cette autodestruction. Ce qui se passe dans nos propre prisons, les multiples suicides, le nombre de déséquilibrés, alors que nous nous aurions les moyens d’un autre traitement de cas qui relèvent souvent de la maladie mentale dans un petit pays où à cause du blocus, les gens hors prison vivent dans les pires difficultés, montre à quel point la manipulation est aisée.
    Honnêtement, je suis prête à assumer sur le fond la question de ce cas sans passion et, comme nous en avons l’habitude ici, en tentant de le faire pour le bien des individus et je considère que vu ce qui se passe dans les prisons occidentales, les tortures à Guantanamo, le blocus, et la manière dont l’impérialisme est en train de faire proliférer partout cette destruction par la délinquance, l’absence d’espoir, alors que nos prisons débordent, incriminer une fois de plus les Cubains est hors de propos…
    Je ne suis pas d’accord avec votre « basisme », votre mise en cause des « dirigeants , c’est un travers avec le spontanéisme dont nous sommes en train de faire les frais en n’ayant plus d’organisation avec la destruction des individus, avec cette terrible crise qui détruit les être humains autant que l’environnement. je n’arrive par exemple plus à comprendre une société où l’on préfère s’autodétruire comme à renault ou France télécom, plutôt que s’organiser ou même aller tuer le patron. Et là, il n’y a pas de prison, pas de « dictature communiste », mais il manque réellement au contraire un parti communiste, des dirigeants communistes capables de mener un combat aussi déterminé que les cubains.
    danielle Bleitrach

  4. J’ai appris le décès d’Orlando Zapata dans The Morning Star …Je trouve que pour un quotidien censément communiste, ils sont (ces derniers temps) bien frileux sur le dossier cubain…Ces guillemets mis au verbe « regretter » dans le titre de l’article sont tout simplement odieux : http://www.morningstaronline.co.uk/index.php/news/content/view/full/87294 Quant à l’article sur la délégation étasunienne et son mépris de la diplomatie, il est encore pire : qualifier Elizardo Sanchez et son organisation d’indépendants est une mensonge infâme : http://www.morningstaronline.co.uk/index.php/news/content/view/full/87092

    J’avoue qu’il m’arrive parfois, comme à tout militant, de douter de la justesse des causes que je défends, mais quand même à gauche on devient bête et méchant sur le dossier cubain, le plus important pour qui se dit socialiste en ce début de siècle, la colère me remet les idées en place…

    La réaction du Président du Conseil d’Etat et du Conseil des MInistres est exemplaire…Il me semble cependant, et c’est là une suggestion que je te fais Danielle, de revenir sur d’autres « affaires » comme celles d’Armando Valladares…Certes ce dernier était plus manipulateur que manipulé, mais il faut rappeler aux gens que la supercheries est une constante de la propagande anticubaine et de la « dissidence »…

    Pour conclure, je cite ce que m’écrivait récemment une amie cubaine installée en France depuis peu, et qui ne vit pas très bien la propagande néolibérale dont elle est désormais martelée, ni les mensonges éhontés qui circulent sur son pays :

    « pour certains quand ils pensent a mon pays la première chose qu’ils dissent de cuba c’est tjs :Fidel ou tyrannie, maintenant je me demande pourquoi ils n’essayent pas de lire en peu »


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