L’Etat de la population russe: la décroissance est stabilisée mais sans inversion de tendance par DB

En matière de sciences humaines, la démographie est la branche qui se rapproche le plus d’une science exacte, les mouvements de population nous renseignent sur des tendances profondes et qui doivent être étudiés de près. C’est en particulier un excellent antidote à l’utilisation erratique des droits de l’homme qui excluerait de fait des droits comme se nourrir, s’éduquer, vivre tout simplement.  Ainsi en Russie, nous constatons que pour la première fois depuis la chute de l’Union Soviétique, la décroissance de la population russe s’est stabilisée. Encore faut-il souligner que cette décroissance ne date pas de la disparition de l’Union Soviétique mais on l’enregistre dans les années gorbatchev -sous la forme d’une élevation du taux de mortalité – années qui vont être celles de la fin. Cependant à cette époque, la décroissance reste modérée et masquée par une forte natalité dans certaines républiques d’Asie centrale comme le Tadjikistan.A partir des années 1990 on peut parler de « dépopulation »et la tendance va s’amplifier à partir de 1995. Ainsi en janvier- mai 2005, le taux de mortalité dépassait de 70% le taux de natalité, contre 60% sur les cinq premiers mois de 2004. Dans 27 régions, les décès étaient deux à trois fois plus nombreux que les naissances.Ces données paraissent arides et pourtant elles décrivent la situation dramatique qu’a vécu ce pays dont on nous disait qu’il avait recouvré la liberté et l’espérance alors qu’il était livré aux mafieux , dépecé par l’assaut des financiers occidentaux. 


La décroissance naturelle de la population en Russie a diminué d’environ un tiers en 2009, a annoncé mardi le premier ministre russe Vladimir Poutine lors d’une réunion du bureau du gouvernement.Nous allons voir ce dont il s’agit exactement mais ce qui apparait c’est que malgré la crise économique effectivement la Russie se rapproche dans ses statistiques démographiques des pays développés, du moins sur deux points, une natalité encore faible mais compensée par l’immigration. Ce qui reste « original » c’est le taux de mortalité qui est beaucoup plus élevé que celui des pays développés. Mauvaise hygiène de vie,misère,  destruction du système de protection sociale avec la remontée de la tuberculose, etc..

cette décroissance ne date pas de la disparition de l’Union Soviétique mais on l’enregistre dans les années Gorbatchev qui vont être celles de la fin mais elle prend l’allure d’un cataclysme à partir du milieu des années quatre vingt dix. Alors qu’en Occident, on accompagne l’assaut mené contre l’ex-Union soviétique, son dépeçage, d’une propagande médiatique qui parle de reconquête de la liberté, en fait la démographie nous montre le drame vécu par la population russe qui déjà a eu du mal à surmonter la terrible saignée de la guerre mondiale, ce sont les peuples soviétiques qui ont subi le choc de ce point de vue.

La lutte contre la dépopulation a donc été une des priorités du gouvernement Poutine, une manière de reconquérir la dignité nationale. mais il en est dans ce domaine comme dans bien d’autres, la reconquête démographique ne peut qu’être partielle dans la mesure où le pays a continué une politique de pression économique contre les travailleurs, des choix néolibéraux sacrifiant le service public.

Poutine a  insisté sur l’ évolution positive : »Selon les données définitives, le taux de natalité a augmenté de 2,9% en 2009, alors que la mortalité a diminué de 3%. La décroissance naturelle de la population s’est réduite de 31% », a indiqué le chef du gouvernement.

La ministre russe de la Santé et du Développement social Tatiana Golikova a déclaré que la mortalité infantile en Russie avait diminué de 3,5%.

Selon la ministre, la croissance naturelle de la population a été enregistrée dans 25 régions alors qu’en 2008, ce phénomène n’avait été constaté que dans 21 régions de la Russie.

En 2009, le territoire de Krasnoïarsk, la Bachkirie, l’Oudmourtie et la région de Tomsk ont complété la liste de l’année précédente. Ce sont au moins pour le premier et le dernier des secteurs industriels et d’extraction de Sibérie.

« Nous observons une dynamique plutôt positive sur tous les volets du projet nationale (dans le domaine de la santé publique). Tout d’abord, c’est la baisse de la mortalité à la suite des maladies cardiovasculaires (4,6%). C’est aussi la diminution du taux de mortalité dans les accidents de route (14,8%). Enfin, c’est la baisse de 7,8% de la mortalité causée par la tuberculose et ce, pour la première fois depuis de longues années », a souligné Mme Golikova. En outre, la mortalité due à des intoxications à l’alcool frelaté a diminué de 32%, a-t-elle ajouté.

« Depuis quatre ans, la natalité est en hausse et la mortalité en baisse. On peut affirmer qu’un accroissement de la population sera enregistré (cette année) en Russie pour la première fois depuis 1995 et que l’espérance moyenne de vie atteindra 69 ans dans le pays », s’est félicité le premier ministre Vladimir Poutine, ajoutant qu’elle avait augmenté de cinq ans depuis 2005.

En fait la situation si l’on regarde les statistiques du service fédéral russe de statistique(Rosstat) est beaucoup plus complexe que ce bulletin triomphal: S’il est vrai que le taux de natalité a augmenté, que la mortalité infantile et la mortalité en général a un peu baissé mais pas au point de compenser et d’arrêter l’effet de « dépopulation ».

En fait augmentation des naissances et immigration

Au titre de la stabilisation  démographique relative il y a effectivement  l’accroissement des naissances: 1,76 million de Russes ont vu le jour en 2009, c’est-à-dire plus de 2,8% que l’année précédente.

Toujours selon la ministre de la Santé et du Développement social, Tatiana Golikov, on s’attend cette année à 1,76-1,78 millions de naissances, soit une hausse de 3 à 3,5% par rapport à 2008, et à 1.985 millions de décès, en baisse de 3 à 3,5%. La ministre a en outre souligné que la mortalité restait encore importante, 1,95-2 millions de personnes par an. Ainsi, bien que légèrement inférieure à la tendance  enregistrée en 2008, la décroissance naturelle de la population se poursuit.

La dépopulation naturelle a diminuée en janvier-juillet de 86.700 habitants en glissement annuel pour se chiffrer à 184.000, annonce le Rosstat.
 C’est l’accroissement du nombre d’immigrés (+ 82,9) qui a compensé les pertes. Le service fédéral russe de statistique(Rosstat) a insisté là-dessus en montrant qu’en Russie la population permanente avait continué à diminuer de janvier à juillet 2009 de 31.500 personnes (0,02%) sur 141,9 millions d’individus.

La ministre de la Santé et du Développement social, Tatiana Golikova avait  déclaré dans un entretien télévisé que le recul naturel de la population était compensé par la migration. Au 1er novembre, la population du pays s’élevait à 141,9 millions d’habitants, un chiffre plus élevé qu’à cette date en 2008.
 

Selon la ministre de la Santé et du Développement social, Tatiana Golikov, on s’attend cette année à 1,76-1,78 millions de naissances, soit une hausse de 3 à 3,5% par rapport à 2008, et à 1.985 millions de décès, en baisse de 3 à 3,5%.
La dépopulation naturelle a diminuée en janvier-juillet de 86.700 habitants en glissement annuel pour se chiffrer à 184.000, annonce le Rosstat. L’accroissement de l’immigration (+82,9%) a compensé les pertes.
Par ailleurs, le Rosstat note une hausse du nombre des immigrés enregistrés de 2.000 individus (1,2%), y compris des immigrés des pays de la CEI — plus 2.400 personnes (1,5%).

Un accroissement des flux migratoires entre les pays de la CEI a été enregistré en janvier-juillet, tandis que l’on constatait une diminution des échanges migratoires avec l’Azerbaïdjan, la Géorgie, le Turkménistan et l’Ukraine, indique le Rosstat.

Le fait que l’apport de l’immigration freine désormais la dépopulation n’a rien d’exceptionnel, c’est le cas dans la plupart des pays développé. Nous sommes incontestablement dans un mouvement planétaire de migration, mouvement des campagnes vers les villes qui fait que pour la première fois de l’histoire du monde l’humanité est plus urbaine que rurale. Depuis l’aube dee l’humanité la migration qui a peu à peu peuplé la planète s’est toujours opérée en suivant les ressources, de la traque du gibier à l’industrialisation. Mais c’est la première fois que la migration se heurte à une telle absence de perspective.

 L’originalité de la démographie russe n’est donc pas là, elle est dans le caractère massif d’une dépopulation avec une forte mortalité combinée avec un faible taux de natalité, c’est ce phénomène là qui est freiné pour la première fois depuis plus d’une décennie sans pour autant être totalement endigué.
A la fin de 2009, le nombre de la population russe est resté au niveau de l’année précédente et on s’attend à une légère croissance, cette stabilité démographique est enregistrée pour la première fois depuis 2005, a indiqué aux journalistes la ministre russe de la Santé et du Développement social Tatiana Golikova.

« Le nombre de la population au 1er janvier 2010 sera identique ou même supérieur de 15-25 milles personnes à celui enregistré il y a un an », a-t-elle annoncé intervenant lors d’une conférence de presse à la veille d’une séance de la Commission présidentielle chargée de la réalisation des projets de modernisation et de la politique démographique.

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