Résumé de l’intervention de Daniel Ortega à la télévision cubaine

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danielortega1Tomado de la AIN

Daniel Ortega, président du Nicaragua, a dénoncé aujourd’hui dans la télévision cubaine la censure imposée aux chefs d’etat et gouvernement de l’Amérique latine et de la caraïbe, qui ont participé au récent sommet des Amériques.
Le chef d’Etat centre américain dans le programme de la Mesa redonda, a souligné que le dirigeant Fidel castro avait tout à fait raison de qualifier cette réunion de secrète, ce à quoi il a ajouté que ce fut une réunion censurée.
Il a accusé de ce néfaste procédé la délégation nordaméricaine, qui a copiloté l’Organisation des Etats Américains (OEA) dans la préparation de cette rencontre continentale, et il l’a comparée à la manière dont cela s’était passé dans différents sommets iberoaméricains dont les débats furent en communication directs avec les peuples.


Ortega a  expliqué que malgré la censure et les interdictions des organisateurs on put filtrer certaines informations de manière clandestinen, et il a commenté que cette situation lui avait rappelé ses années de prison, dans lesquelles il s’ingéniait à faire que puisse sortir l’information.

Il se trouvait que chercher des formes pour diffuser l’information était totalement interdit, a-t-il souligné.
Le mandataire a rappelé que l’unique moment  où il y a pu avoir une parole adressée  aux peuples de la région fut lors de la session inaugurale du Sommet, dans lequel y compris il fut tenté de limiter l’usage de la parole à seulement 10 minutes ce qui permet de ne rien dire du tout.

Ortega a parlé de l’opportunité qu’il avait eu de parler avec des pays centre américain et de la Dominique, lequel lui a permis d’exprimer les préoccupations de ces nations  et ,à partir de la déclaration qui avait été approuvée dans le sommet extraordinaire de l’Alternative Bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA), effectuée un jour auparavant, dans la ville vénézuélienne de  Cumaná.

De fait il souligne l’importance de cette réunion de  de Cumaná,où nousavons pu élaborer une position de l’ALBA vis-à-vis du forum de la Trinité-et-Tobago, qui nous a permis d’avancer  et de passer à l’offensive pour permettre de connaître nos positions  sur des sujets importants.

Nous avons imposé le droit que tous ont de s’exprimer et que les temps d’aujourd’hui faisaient que personne ne devait se taire. on ne peut faire taire personne.
Il a fait un parrallèle avec le rendez-vous iberoaméricain du Chili dont la présidente Michelle Bachelet a imaginé une rencontre privée des mandataire qui avait permis un échange franc et ouvert entre les chef d’Etat de ce forume régional.
Il a fustigé le traitement subi par les chefs d’Etat et de gouvernement lors de l’arrivée sur l’aéroport de  Puerto España, la capitale de Trinidad y Tobago, où il ont du attendre qu’atterrise « l’empereur de l’hémisphère », en référence au président nordaméricain Barack Obama, Ortega a du attendre près de trois heures pour accéder à un terminal. La situation d’Evo Morales Evo Morales, Michelle Bachelet, Luiz Inacio Lula da Silva y Felipe Calderón, presidents de Bolivie, Chili, Brésil y Mexique a été la même, un « manque de respect » a-t-il dit. 

A ce sujet il a estimé que la première grande victoire du conclave a été que le thème de Cuba soit dans les débats de cette réunion, puisqu’il a été mentionné par les gouvernements latinoaméricains et caribéens, y compris par les gouvernements les plus à droite, qui ont réclamé que cesse le blocus infligé à la patrie de José Marti.

Après avoir souligné que certains gouvernants ont émis des nuances sur la fin de l’encerclement économique nordaméricain contre Cuba, il a assuré qu’il y avait unanimité en ce sens des dirigeants latinoaméricains et caribéens.
Il a indiqué que malgré son exclusion de cette organisation, la présence de Cuba fut évidente avant, durant et après le sommet des Amériques.
C’était un sujet qui n’a pu être évité ni censuré, ils n’ont pu nous empêcher de parler de Cuba, parce que chaque  fois plus de peuples et de gouvernements les représentant  ont rompu les chaînes de la censure et refusent de se soumettre aux diktats de la politique impériale puisqu’il est intervenu un changement dans la région, a-t-il dit.
Il ne restait plus aux délégations des Etats-Unis et du canada aucune autre issue que d’écouter la demande que le gouvernement nordaméricain cesse le blocus économique, commercial et financier contre le peuple cubain.

Le président du Nicaragua a fait l’éloge des paroles du mandataire bolivien Evo Morales, qui a répondu au président Obama que l’on ne peut pas oublier l’histoire à cause de son impact dans le présent et le futur.
Après avoir dénoncé les conspirations d’éléments de l’ambassade nordaméricaine en poste à Managua contre le gouvernement nicaraguéen, il a fait référence au triste passé au service de l’intervention en centreamérique de John negroponte, actuel ambassadeur des Etats-unis dans leur pays. Il a signalé   que les Etats-Unis vivent empêtré dans leur propre histoire expantionniste et belliciste , et il a loué l’intervention du président cubain Raúl Castro Ruz au Sommet extraordinaire de l’ALBA dans Cumaná, il l’a décrite comme étant d’une grande clarté et fermeté.
Après avoir repoussé les manipulations de Hillary Clinton, la secrétaire d’État nord-américain, sur des différences supposées entre Raúl et Fidel, il s’est rapporté à la disposition avancée par La Havane de dialoguer sur quel, que thème que ce soit sur un plan d’égalité et de respect mutuel.
(…)
En se rappelant des jours vécus durant le sommet des Amériques, Ortega a rappelé l’intervention de Rafael Correa, président de l’Equateur, le quel fut trés profond dans son exposé sur le fait que les élections ne sont pas la démocratie.
Puis il est revenu au sommet « censuré » et où les photographies ont été les informations. . Dans ce sens il expliqué que lui donner la main n’est plus qu’un élément de courtoisie, et  la courtoisie n’efface ni la réalité, ni les idéologies. . Je l’explique, a-t-il dit, pour que cela ne créé pas de trop grande joie à ceux dont   les présidents ont eu à serrer la main à Obama.
Ceci fut l’ambiance dans les sessions censurées. Une ambiance relachée, où il n’y avait pas de tension. Obama était suffisamment intelligent pour se rendre compte du rapport des forces qui prédominait.

Le président Obama, a-t-il dit,  n’a rien apporté à ce Sommet de  plus que des serrements vigoureux de main, pas même une position de fond sur la crise, c’était une rencontre sociale, où a réussi à prédominer le programme latino-américain et caribeén.
Sur le projet de déclaration finale à Puerto España, Ortega a expliqué que le document n’a pas été approuvé par consentement parce qu’il n’a pas été analysé par les mandataires présents, et que déjà des différences s’étaient exprimées en ce qui concerne son contenu, spécialement en ce qui concerne Cuba et qu’il prétendait leur faire avaliser le papier de l’OEA, avec lequel n’était pas d’accord le groupe de l’ALBA et que cela avait été explicité dans la déclaration de  Cumaná.
Le président daniel Ortega a défendu l’opinion que les Etats-unis n’avaient pas changé, que Barack Obama était otage du passé qui est le modèle d’un Empire à la nature expansionniste et qui défend des politiques hégémoniques.

Nous sommes en présence d’un président des Etats-unis qui maintient des troupes en iran et un ren,forcement en Aghanistan. Nous avons un président des etats Unis englué  dans le passé qui accomplit 50 ans de blocus économique financier et commercial à Cuba.
Il a fait remarqué qu’il lui paraissait bien clair que la réponse d’Obama est celle d’une personne engluée dans le passé puisqu’il a manifesté ne pas vouloir lever le blocus de Cuba et que ce pays devrait être reconnaissant pour les concessions que lui avait autorisées.
 
Ils veulent le faire voir comme un peu nouveau grâce à une guerre médiatique, ils veulent démontrer qu’ils sont généreux avec l’envoi de remesas et nous ne pouvons pas oublier que d’autres présidents comme Carter et Clinton ont approuvé des mesures beaucoup plus importante plus de 30 et 10 ans en arrière, respectivement.
Ortega a souligné  l’Amérique latine et les Caraïbes eux ne sont pas englués dans le passé,puisque des changements importants s’y sont produits en faveur de l’autodetermination et de l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), une des initiatives les plus nobles et grandes que l’humanité ait connues.

(…)

En un autre moment de son interview, daniel Ortega a expliqué qu’Obama ne s’est pas prononcé face à la crise économique et qu’il a tenu compte que prédominait l’ordre du jour latinoaméricain et caribéen.
(…)
Plus tard Daniel Ortega a souligné que l’OEA est un cadavre sans sépulture.
Nous sommes en face d’une bataille parce que l’empire veut revitaliser l’OEA,a-t-il affirmé. Il a souligné que quelques frères latino-américains pensent que l’OEA est sauvable avec les Etats-Unis. et les autres pensent au contraire que l’organisme interaméricain avec les Etats-Unis  continue d’être un instrument destiné à être utilisé contre les peuples au sud du Rio Bravo.
Le mandataire centroaméricain a annoncé que la prochaine bataille qui se livrera en ce sens sera dans peu de semaines au Honduras, siège d’une réunion de l’OEA.

Il a rapporté que devant l’impétuosité  de l’assaut sur le thème de Cuba dans le Sommet mal appelé de l’Amérique,  José Michel Insulza lui-même, le secrétaire général de l’institution interaméricaine, a reconnu la nécessité de poser l’affaire et de trouver la forme pour lever la suspension de l’île caribéenne..
Il a expliqué que dans l’ALBA, ils avaient étudié la question et convenu que Cuba, fidel et Raoul n’avait rien demandé de cela, que l’île antillaise n’était pas intéressée à regresser dans l’OEA. Ortega a dit que c’était une honte pour les pays latinoaméricains et caribéens qu’ils soient dans cette organisation interaméricaine.
Comme  pourrions nous être  dans une organisation, où les sanctions se maintiennent contre Cuba, nous nous retrouverons des complices,  a-t-il ajouté.
Ila expliqué que l’intention est d’obtenir la suspension de ces sanctions  contre Cuba, et la reconnaissance du dommage causé à l’Île comme résultat de ces sanctions, de l’injustice et la souffrance qu’ elles ont représenté pour le peuple de Cuba.
J’ai demandé leur accord à Fidel et à Raúl pour sortir de cette complicité, qu’ils soient compréhensifs puisque  Cuba n’a rien à voir dans cette bataille à venir. Le péché est le notre d’être dans l’OEA, en partageant une sanction injuste, brutale contre le peuple de Cuba,  a précisé Ortega.

Après être interrogé sur ce que ce seront les célébrations par 30 ans de la Révolution sandinista, Daniel Ortega a expliqué que cette année ils(elles) fêtent aussi 50 ans du triomphe cubain sans lequel la révolution sandiniste n’aurait pas été possible et également les 30 ans de la révolution iranienne. Il s’agit de dates trés importantes et nous célebrerons l’éradication de l’analphabétisme au Nicaragua avec l’appui du Cuba et du peuple vénézuélien.(…)

4 commentaires

  1. Finalement, c’est peinard. Si tu ne maîtrises plus très bien l’espagnol et que tu veux quand même être informé sur ce qui se passe en Amérique latine, tu vas sur https://socio13.wordpress.com

    J’ai quand même trouvé un site en anglais qui donne le nom du régisseur du show, Jeffrey Davidow (un dinosaure): http://www.venezuelanalysis.com/analysis/4377

  2. C’est vrai que la plupart des gens qui s’intéressent à l’Amérique latine y compris sur ce blog le parlent et surtout le traduisent mieux que moi mais c’est mon côté pédago… Et puis je suis cette affaire avec opiniatreté parce qu’au-delà de ce sommet je trouve que cela nous enseigne beaucoup de choses sur les manipulations médiatiques. je dois dire que je suis assez fière d’avoir retrouvé mes habitudes de cinéphile pour m’interroger dés le début sur cette mise en scène. Il est vrai que pendant vingt ans de ma vie j’ai fait un cours à la fac qui portait justement sur les médias et sur le langage des images… J’analysais le montage, les trucages, le sens des prises de vue et les étudiants aimaient beaucoup. je me souviens du travail fait sur la première guerre du Golfe.

    Cela dit ton maître de cérémonie Jeffrey Davidow c’est pas un perdreau de l’année et vues les dates où on le retrouve dans certains pays il ne doit pas être loin de la CIA et de ses bonnes oeuvres.

    cela dit c’est assez extraordinaire ce que raconte Ortega. Il est clait qu’Obama se foutait complétement de ce qui se disait au sommet, son problèmes c’était d’organiser les séances choisies, les photos avec un tel ou un tel…

    Danielle bleitrach
    PS l’eau était gelée mais sur la rive j’ai lu avec bonheur la moitié du livre de Zizek: plaidoyer pour l’intolérance… Mais oserais-je vous avouer que je ne me contente pas de suivre le sommet de l’Amérique latine, je suis littéralement fascinée par le président du paraguay, cet homme est un évêque, bien pourquoi pas, dans un gouvernement progressiste, encore mieux, mais c’est un cas: partout où il passe il sème des enfants, des fils de préférence. Et en ce moment ces dames révèlent les unes après les autres leurs amours avec le dit évêque qui visiblement ne les force pas… Et elles assortissent cela de proclamation d’amour éternel…

  3. Le vieux sandiniste sur le retour a toujours la hargne, et ça me fait bien plaisir ! Bien évidemment, le BMA (Bruit Médiatique Ambiant) ne nous livrera pas les révélations sur les coulisses de ce sommet faites par le Président de ce petit pays. Les rares fois où j’au vu évoqué Ortega dans la presse française, c’est pour en parler comme d’un dirigeant autoritaire ou évoquer les sandinistes comme des gens « appaisés » (ha parce que c’étaient des terrosites dans les années 80 ???).

    Quant à Fernando Lugo, bien évidemment je me fiche complètement qu’il soit à la base un homme d’église « défroqué » si j’ose dire. C’est vrai que je suis férocement anti-cléricale et la figure du gourou entouré d’un harem a tendance à me rendre mauvaise. Mais ça ne semble pas être le cas de Lugo et je vois gros comme une maison une manipulation médiatique de l’opposition paraguénne de rendre public le fait qu’il ait fondé des familles. J’ai connu la famille d’un prêtre marié « clandestin » et s’ils font preuve de discrétion, c’est surtoût vis-à-vis de l’Eglise. Peut être que Lugo est dans ce cas là, un peu comme ces prêtres mariés discrets en France : leurs proches savaient parfaitement qu’ils avaient des enfants et eu des compagnes, mais pas l’Eglise. J’avais lu dans l’Huma que Lugo avait reconnu ses enfants.

    Comme pour le cas Ortega, le traitement de Lugo par le BMA en France, s’il est évoqué, c’est sous le prisme du scandale sexuel : les rares lignes que j’ai lues dans la presse françaises étaient écrites de façon à ce que le lecteur s’imagine un mélange de Outreau/Jacob Zuma/Charles Manson.

    Sinon Lugo était-il un partisan de la Théologie de la libération (je pense à son surnom d’Evèque des Pauvres) ?

  4. Pour les amateurs et hispanophones, Granma l’a publiée aujourd’hui vendredi dans son intégralité…


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