Je suis toujours étonnée du nombre de gens qui savent ce qu’est la Chine, qui émettent des phrases définitives sur ce pays dont ils ignorent tout. Le nombre de PDG ou de responsables politiques sanctionnés, mis en prison est sans commune mesure avec la manière douce dont nous traitons nos «élites ». Il peut même y avoir procès public dans un stade quand il y a eu mort d’hommes, mais aussi des condamnations à mort pour corruption. Ainsi en ce moment, l’homme le plus riche de « la Chine occidentale » Huang Guangyu, le magnat chinois des appareils électroménagers, est sous le coup d’enquête pour son implication dans des « crimes économiques », a confirmé jeudi la police pékinoise. C’est un peu comme si également pour un délit d’initié reconnu l’an passé Arnaud lagardère avait été mis en prison.
Figurer sur la liste des plus grandes fortunes du pays devient une malédiction en Chine en a déduit le Figaro en ligne du 24/11/08 En fait, ajoute le quotidien, en Chine, la richesse est toujours considérée avec suspicion. Dans un pays où le Parti communiste a fait de la «société harmonieuse» et de la réduction des inégalités sociales ses mots d’ordre, il ne fait pas bon étaler sa fortune sous le nez d’une population dont les deux tiers gagnent 350 euros par an.Le phénomène n’est pas nouveau. En 1999, quand Rupert Hoogewerf, fondateur du site Hurun, avait voulu établir son premier classement, la plupart de ses interlocuteurs ne souhaitaient pas y apparaître, craignant une mauvaise publicité. Une plaisanterie circulait ces dernières années qualifiant la liste des plus riches chinois de liste des futurs condamnés. De fait, Huang Guangyu n’est pas le premier à répondre devant la justice chinoise. En cinq ans, au moins une dizaine d’hommes d’affaires figurant sur la liste des grandes fortunes chinoises ont été l’objet d’enquêtes. Au moins sept d’entre eux ont écopé de peines allant de seize ans de prison à la mort.
Dans le même temps est pratiquement le même jours sont détaillées des mesures prises en faveur des populations à bas revenus. Que cette double pratique de sanction des PDG et d’aide aux plus défavorisés soit prises parce que les manifestations de protestations sont très virulentes, cela prouve tout simplement que le peuple chinois estime avoir des droits et ne se laisse pas faire, mais on le savait depuis la longue marche. Que ces mesures soient prises parce qu’il s’agit de développer un marché intérieur en tout cas premièrement c’est différent de chez nous ou face à la crise, la seule consommation intérieure avantagée est celle des PDG. Et ensuite, vous remarquerez qu’il s’agit de favoriser les acquis sociaux plus encore que la consommation directe
Huang, 39 ans, dont la fortune est estimée à 43 milliards de yuans, est l’homme le plus riche de la partie continentale de Chine, selon une liste publiée par 2008 Hurun Rich. Gome possède 1 300 magasins dans plus de 300 villes chinoises, avec un total de 300 000 employés. Huang est également un investisseur immobilier. Huang Guangyu, PDG du groupe Gome, a été interpellé par la police en raison d’une manipulation éventuelle du cours boursier de certaines actions, ce qui est en Chine plus que jamais « un crime économique », la Chine ayant toujours surveillé de très près les pratiques financières et ayant tenu en laisse ses investisseurs. Les transactions concernées ont été suspendues à Hongkong, Shanghai et Shenzhen le 24 novembre, par le groupe lui-même et pour une durée indéterminée. « Nous sommes en train de vérifier et d’évaluer la situation», a répondu le groupe au média à ce jour.
Huang Guangyu, PDG de 39 ans classé premier au Palmarès Hurun (Rupert Hoogewerf) des Chinois les plus riches, a connu une sévère diminution de sa fortune suite à la chute brutale du cours de ses actions. Le 9 octobre, la Banque de Chine-Internationale a révisé à la baisse l’évaluation du groupe de « Meilleur que le marché général » à « Moins bon que le marché général ». La diminution de la fortune de particuliers dans les chutes boursières récentes ne concerne pas qu’un individu mais une bonne partie de la population qui s’était lancée dans les jeux boursiers, mais Huang Guangyu a fait ce qu’on fait ses collègues occidentaux, il a falsifié les bilans pour tenter de récupérer. Et il est désormais arrêté et subit une enquête.
Les actions de Gome Electrical Appliances Holdings Ltd., cotée à Hong Kong, ont été suspendues lundi avant la publication prévue des résultats du 3e trimestre. En revanche, Gome a rendu public le 24 novembre son rapport financier du 3e trimestre selon lequel, le groupe a réalisé cette année 36,396 milliards de yuan (100 USD = 684 yuan environ) de chiffres d’affaires au 30 septembre, soit une croissance de 20,04 % par rapport à la même période de l’année dernière. He Yangqing, vice-président du groupe, a laissé entendre que le fonctionnement du groupe était tout à fait normal, que le groupe était plein de confiance en sa prochaine année : « M. Huang Guangyu est le fondateur et le plus grand actionnaire de Gome, mais le groupe est géré aujourd’hui par une direction de 7 personnes. L’impact d’un seul membre est limité sur le groupe. »
Nous aurons beaucoup de temps avant de comprendre exactement comment s’articulent en Chine les phénomènes fianciers, la propriété collective et la puissance des « managers » qui peuvent avoir de grandes fortunes mais sont infiniment plus surveillés que nos capitalistes. Personnellement tant que je n’ai pas compris le fond du système je me garde bien de dire que je comprends le socialisme de marché chinois. Par exemple, il est clair que les PDG sont comme chez nous, ils possèdent des actions du groupe, le dirigent, mais la propriété reste collective, soit d’Etat, soit de collectivité locale et en outre la cotation en bourse ne correspond qu’à une part réduite du capital du groupe ou de l’entreprise. Du moins pour les grandes entreprises, paerce que les PME peuvent trés bien être des propriéts individuelles mais elles ne sont pas cotées en bourse.
Figurer sur la liste des plus grandes fortunes du pays devient une malédiction en Chine en a déduit le Figaro en ligne du 24/11/08 En fait, ajoute le quotidien, en Chine, la richesse est toujours considérée avec suspicion. Dans un pays où le Parti communiste a fait de la «société harmonieuse» et de la réduction des inégalités sociales ses mots d’ordre, il ne fait pas bon étaler sa fortune sous le nez d’une population dont les deux tiers gagnent 350 euros par an.Le phénomène n’est pas nouveau. En 1999, quand Rupert Hoogewerf, fondateur du site Hurun, avait voulu établir son premier classement, la plupart de ses interlocuteurs ne souhaitaient pas y apparaître, craignant une mauvaise publicité. Une plaisanterie circulait ces dernières années qualifiant la liste des plus riches chinois de liste des futurs condamnés. De fait, Huang Guangyu n’est pas le premier à répondre devant la justice chinoise. En cinq ans, au moins une dizaine d’hommes d’affaires figurant sur la liste des grandes fortunes chinoises ont été l’objet d’enquêtes. Au moins sept d’entre eux ont écopé de peines allant de seize ans de prison à la mort.
II- Mesures prises par le Ministère chinois des Affaires civiles destinées à garantir le niveau de vie minimum pour les habitants à bas revenu
Afin de faire face à l’augmentation du prix des articles de consommation quotidienne enregistrée depuis l’an dernier, le Ministère chinois des Affaires civiles a pris, récemment, une série de mesures destinées à améliorer le niveau de vie minimum des habitants à bas revenu.
Ces mesures comprennent entre autres l’élévation de la garantie du minimum de vie, de l’allocation familiale versée aux habitants à bas revenu, l’élargissement de la couverture des assurances en fonction des cas des bénéficiaires classés en différentes catégorie et le perfectionnement du système d’assistance temporaire.
Actuellement, dans l’ensemble du pays, la garantie pour le minimum de vie est de 208 yuans par mois et en moyenne, soit 26 yuans de plus par rapport à la fin 2007. En 2008, le budget des autorités centrales destinés à ces versements a atteint 26,6 milliards de yuans, soit 10,6 milliards de yuans de plus que l’an 2007.
Chine: l’investissement social atteindra 18 000 milliards de yuans en 2009
L’investissement social total de la Chine devrait atteindre 18 000 milliards de yuans (environ 2 640 milliards de dollars) en 2009, a annoncé jeudi à Beijing la Commission d’Etat pour le Développement et la Réforme.
« Le plan de relance économique de 4 000 milliards de yuans (environ 586 milliards de dollars) n’est qu’une partie de la situation générale. L’investissement social total de la Chine a dépassé 13 000 milliards de yuans en 2007 et devrait atteindre 16 000 milliards de yuans cette année », a déclaré le ministre chargé de la Commission Zhang Ping.
Zhang Ping a ajouté que le plan de relance économique du gouvernement central se divisait en sept parties, avec 1 800 milliards de yuans consacrés à des projets d’infrastructure de grande envergure tels que des chemins de fer, des routes, des aéroports et le réseau électrique national.
1 000 milliards de yuans serviront à la reconstruction dans les régions affectées par le violent séisme du 12 mai dans la province du Sichuan (sud-ouest).
Le reste de l’argent sera investi dans des projets de logements à bas prix, l’aide sociale dans les régions rurales, la construction d’infrastructures, le développement médical et culturel, la protection de l’environnement ainsi que le remodelage industriel.
L’investissement social total de l’année prochaine se concentrera, tout comme le plan de relance du gouvernement central, sur l’amélioration des conditions de vie du peuple et le développement rural, selon Zhang Ping.
Source: xinhua
3 commentaires
Changement de société 
Je souhaite de tout coeur plein succés à la Chine,dont le peuple travailleur a droit à une vie digne et paisible.J’ajouterai ,comme Algérien , que je n’oublie pas quelle fut à nos cotés pendant la lutte d’indépendance et méme aprés la victoire.C’est aussi par les personnages de la condition humaine que je suis devenu communiste.
La déviance impérialiste de la Chine est néfaste. Elle doit redenir communiste et non pas dans un canada dry de capitalisme. LE retour au fondamentaux. L’économie au peuple et au Parti.
merci d’être plus précis dans les propositions car la Chine ne peut redevenir ce qu’elle n’a jamais été car le communisme suit le socialisme et en principe ne le précède pas, enfin pas encore jusquà ce matin en tout cas.
Soyons certains que les chinois sont très intéressés par des conseils éclairés qui prétendent faire du parti communiste un gestionnaire d’entreprise, du capitalisme hard en fait.
Quand à l’impérialisme chinois les irakiens, afghans et d’ailleurs aucun peuple ne se plaint de ce qui n’est pas.
Soviet faut plus lire l’Huma et le Figaro, tu vas te faire du mal.