Plaidoyer pour un spectre qui hante l’Europe

Pourquoi faudrait-il tenir à un mot, si ce n’est qu’un mot ?… En l’occurrence le mot dont il va être question est : communisme. Est-ce un hasard si c’est pourtant autour de ce mot que nous avons vu renaître la réflexion théorique ? Le premier qui a osé a été Derrida avec “les spectres de Marx”et cette idée forte que tant que règnera l’injustice, tant que le monde sera “hors de ses gonds”, le spectre de Marx, le communisme sera là.
Pour les politiciens à courte vue qui tentent de rassembler une clientèle électorale, au contraire ce mot est devenue une gêne parce qu’il aurait été dévoyé par des expériences antérieures. Mais plutôt que le mot, la gêne ne vient-elle pas de ce qu’on a cru pouvoir contourner et que l’on retrouve devant soi comme un obstacle ? On a cru pouvoir éviter l’analyse  de ces expériences d’un point de vue révolutionnaire, on a cru pouvoir se contenter de suivre les analyses de la classe dominante. Le communisme est alors devenu une sorte de cadavre dans le placard, il suffirait de s’en débarrasser pour que tout aille mieux et pour qu’une jeunesse que l’on veut sans mémoire se précipite dans les rouges tabliers d’un extrême gauche politicienne, oui mais voilà la preuve est faite que l’on reste au bout de tous les reniements encore trop «communiste » pour le capital et pour « les opinions » qu’il formate.
 Danielle Bleitrach


Tout ce qui est proposé par les forces politiciennes aujourd’hui paraît fonctionner dans une pensée de l’échec : le capitalisme fait faillite, l’Etat est en faillite et la gauche a fait faillite. Cela s’accélère même avec l’agité que nous avons élu, le gouvernement auquel il appartenait hier a fait faillite. Il ne reste plus que la rupture. La politique de la « modernité » est celle d’un syndic de faillite chargé de toutes les liquidations. A gauche plus rien à sauver puisque le parti socialiste n’est même plus à gauche. Il y a seulement une place à prendre, celle d’une vraie gauche, pas le communisme, la vraie gauche, les enfants perdus du communisme sont d’accord là-dessus au moins. Etonnez-vous alors des questions qui  sont posées: « Allez vous faire alliance avec le PS? Allez vous être les ministres de… » il faut étouffer l’ espérance dans une émancipation humaine. Le communisme a fait faillite, n’en parlons plus ou parlons d’autre chose.

Au moment même où l’on nie le communisme, on retrouve l’utopie anarchiste, du passé faisons table rase et on invente une transformation sans mémoire. En banissant le mot est-ce qu’on ne bannit pas l’essentiel, la charge utopique, c’est-à-dire ce qui dans le passé, celui de l’Histoire, celui de notre propre histoire ne s’est jamais réalisé et réclame un avenir, ce qui est le coeur de la subjectivité révolutionnaire. Le communisme lui-même  est et deviendra de plus en plus ce qui dans le passé demande à se réaliser pour un autre futur.

Si nous n’acceptons pas de comprendre ce qui se joue non dans le mot mais dans la substance, nous alimentons ce que nous croyons repousser et qui est probablement un nouveau stade de fascisation du capitalisme en lutte contre son propre déclin. Le terme de fascisme d’ailleurs me  pose beaucoup plus problème que celui de communisme, car il est sans doute inadapté à la compréhension de ce qui advient sous notre regard encore aveugle.  La référence au fascisme caricature, parodie plutôt qu’elle définit. Ce qui est en train de surgir ne ressemble pas aux épisodes nés de la grande crise des années trente en Europe et on peut se demander si comme le pétainisme pour Badiou, le terme n’est pas employé parce qu’il stigmatise le plus. Pourtant il y a dans l’analogie entre hier et aujourd’hui des traces qui peuvent être suivies, la dérive autoritaire, la répression bien sûr, et c’est pourquoi nous conservons le mot de fascisme mais il y a plus. Premièrement nous sommes aujourd’hui comme hier confrontés à la crise du capitalisme et à la manière dont il va tenter de rallier à lui une partie du prolétariat et de la petite bourgeoisie.

Deuxiémement le capitalisme va le faire non pas au niveau des conditions objectives, mais à partir du ressentiment même qui emplit la population.
C’est donc ce ressentiment qu’il faut analyser. Et je prétend que la seule manière de le dépasser, de le nier en le conservant pour en faire autre chose, une praxis révolutionnaire c’est de reconstruire l’utopie concrète, encore faut-il definir ce mot comme d’ailleurs un autre concept, celui de totalité.

Est-ce un hasard si aujourd’hui il est aussi fortement question de mai 68. De quoi mai 68 est-il le nom ?

Badiou a fait une analyse tout à fait percutante de la constante pétainiste française: à savoir premiérement  l’existence dans notre pays d’une classe dominante et de réactionnaires toujours prêts à dire « plutôt Hitler que le Front populaire », et aujourd’hui « Vive les Etats-Unis, vive G.W.Bush » parce que les Etats-Unis sont la force capable de nous préserver de toutes nos peurs occidentales, de la montée en puissance fantasmée des barbares, ceux-ci prenant tour à tour le visage des Chinois, des Arabes, des Africains en tant que peuple mais aussi en tant que prolétaires à exploiter au coin de nos rues. C’est-à dire que la peur, ce dont il faut se protéger renvoie à quelque chose de non maîtrisé dans une totalité non pensée, la mondialisation.
le second aspect du pétainisme que met en évidence Badiou c’est cette collaboration, qui aujourd’hui a le visage de l’atlantisme base de ralliement de la gauche PS à l’impérialisme étasunien, prend aussi la forme d’une sanction de la manière dont le prolétariat a cru pouvoir s’émanciper de la domination capitaliste : le front populaire, les acquis de la Libération, mai 68 voire les minables 35 heures, voilà ce qui doit être payé, les saturnales sont terminées, l’économie reprend ses doits avec la rationalité de la bonne gouvernance, c’est-à-dire celle qui s’identifie au marché, à la concurrence mondiale. La fin des convictions, des débats contradictoires, du politique au profit d’une « technique », le crétinisme gestionnaire capitaliste.

Je n’insisterai pas mais on nous parle de deux gauches en oubliant le fonctionnement commun, politicien. Il y aurait une gauche qui aurait trahi et serait passé corps et biens à la droite, mais il y a des thèmes communs entre ces deux gauches, une manière d’aborder le problème qui reflète bien la domination du capital sur toutes deux.    Il existe un commun refus politicien de penser la totalité, la mondialisation, les solidarité internationales, l’horizon se limite à l’Europe. Et dans un tel retrecissement de l’horizon, le communisme est devenu un poids inutile il suffit d’être anti-libéral, voir anti-capitaliste sans de ce fait convaincre personne, parce que face à ce dont on ne cesse de nous rabattre les oreilles – la concurrence mondialisée- sans penser la totalité autrement, cela revient à revendiquer seulement une fonction tribunicienne. Mais la peur de l’avenir continue à prospérer sur la perte de cette totalité dans laquelle situer la praxis de transformation.

Ne faut-il pas aller encore plus loin et mesurer ce sur quoi les peurs s’ancrent, sont exacerbées ? Depuis plus de vingt ans la contre-révolution qui a déferlé sur le monde, le capitalisme dans sa phase néo-libérale, se heurte dans notre pays plus que partout ailleurs à un refus. Dans les années 1990, alors que la planète subit la vague, il n’y a que quelques mouvements de résistance le zapatisme contre l’ALENA, le traité de libre échange qui soumet le Mexique aux Etats-Unis et au Canada, lui impose un espace ouvert aux marchandises tout en interdisant la libre circulation des hommes. Il ya en Corée du sud un grand mouvement ouvrier dans la même année 1995 où la France refuse le démantélement des services publics. Rien d’autre à cette époque-là! Comment peut-on analyser cela, des strates entières de la classe ouvrière, mais aussi des «capacités », des diplomés vivent leur présent comme menacé par un capitalisme qui exploite les hommes et leur impose des rapports humains qui ne leur conviennent pas. Il y a dans la rebellion française le refus de l’exploitation mais aussi l’a-t-on assez dit le choix d’un « art de vivre » à la française. Leur idéal, celui d’une stabilité, du clocher du village à la permanence d’un emploi, est mis à mal, ce monde là est en train d’être écrasé par le capitalisme. D’où une empathie en 1995, pour les rebelles au nouvel ordre qui tente de leur être imposé, mais cette empathie fonctionne sur le mode aussi du ressentiment. La France est proudhonienne, avec toujours les effets persistants d’un mode de production antérieur, une colère rentrée, des contradictions que l’on pourrait qualifier de « non contemporaine » dans la subjectivité et qui s’articulent sur la contradiction objective contemporaine, celle du capitalisme financier mondialisé dont la déferlente modèle l’Europe. Il est à noter que cette vague destructrice du capitalisme   se heurte dans la plupart des pays européens aux mêmes non contemporainéité nationales différentes de la forme française. Peut-être faut-il voir là la propension européenne à voir surgir le fascisme ?

En effet la non contemporanéité se manifeste sous la forme de survivances, le « bon vieux temps », construites autour de ce que Marx aurait appelé des éléments superstructurels qui résistent à la déferlente du capital, le capital c’était déjà vrai dans les années trente peut utiliser le regret fantasmé, le ressentiment en le détournant vers des boucs émissaires. Ce passé fantasmé sous des couleurs idéales en fait ne s’est jamais totalement réalisé, qu’il s’agisse pour la france de la république, de la laïcité ou de l’Etat providence tous les symboles de la nation comme communauté politique créatrice mis à mal dans le présent.C’est aussi la famille, celle du mode de production domestique artisanal ou paysan, comme lieu des solidarités. est-ce un hasard si nous nous sommes retrouvés avec une telle parenté entre ségolène Royal et entre sarkozy, si ce qui paraît crédible en matière politique encore aujourd’hui est cet aspect réactionnaire au même moment où est bradée par les deux la nation. on sort en même temps le drapeau et l’approbation du traité référendaire.

Mai 68 est le moment charnière récent où tout se joue entre contradictions non contemporaines issues d’un  temps révolu, balayé par le capitalisme mais demeurant dans l’imaginaire comme une sorte d’idéal de solidarités multiples et de possibles révolutions,  qui auraient pu donner corps à l’instauration de l’utopie communiste. A la manière dont l’indépendance nationale cubaine s’identifie à la révolution socialiste, à l’aspiration au communisme. Pour ceux qui l’on vécu, mai 68 a fonctionné comme un moment d’illumination, d’utopie, d’unité à réaliser entre intellectuels et prolétaires. Mais il est aussi le moment du retournement où faute d’avoir été menée à son terme, d’être devenue pratique révolutionnaire consciente changeant l’ordre du monde, le communisme, la rebellion va devenir « vive la crise », celle qui balaye au nom du capitalisme, au nom des forces productives le passé qui encombre le profit, fait sauter les bondes. Comme nous l’avons analysé dans le texte intitulé « photo de charme et crise financière », le capitalisme opère sa révolution culturelle, consommation et permissivité. C’est là-dessus que va s’organiser la trahison massive du monde intellectuel et artistique favorisé par le cynisme mitterrandien. Ceux qui résistent sont ceux qui conservent l’utopie et qui sont donc en capacité d’imaginer la dette du passé en terme d’avenir dans une nouvelle totalité historique. Mais pour dépasser le stade de la résistance c’est-à-dire se situer au niveau des exigences objectives de la contradiction contemporaine, celle de la crise violente du capitalisme, il faut une praxis révolutionnaire. or dans le théorique, dans l’idéologie, le communisme fonctionne comme un spectre, comme une forme non contemporaine qui reflète le mal vivre et n’apporte pas une perspective, donc produit encore de la division.
Si mai 68 devient aujourd’hui une référence, un repoussoir pour le Sarkozysme c’est que la référence largement fantasmé permet de détourner le sentiment diffus du mal vivre, de l’impression que quelque chose ne va plus, que le présent avance cul par-dessus la tête en exacerbant les contradictions subjectives non contemporaines pour leur faire décrypter la contradiction objective contemporaine, la lutte des classes qui est en train de se développer sur la planète à l’inverse de la période des années 1990 qui sont celles de l’atonie.

Il ne suffit pas de désigner ce qui va mal, de tenter de rassembler ceux qui ne supportent plus la situation présente, il faut le faire  mais il faut bien voir ce qui se joue au niveau des consciences et qui est peut-être un des principaux obstacles à l’organisation politique puisque le collectif qui devrait naître est empêché par des contradictions subjectives non contemporaines, du passé inventé parce qu’il demande à se réaliser dans le futur, faute de quoi il   peut sans cesse être détourné sur le mode du ressentiment, de l’individualisme, de la division vers des boucs émissaires. Ces contradictions contredisent l’histoire telle qu’elle a eu lieu, telle qu’elles se déploient aujourd’hui, et nous sommes confrontés alors à des visions extraordinaires capables de nier les faits, de les attribuer à l’idéologie « marxiste » ou communiste (1) et alors même que le capitalisme fait la preuve objectivement de son caractère nocif il arrive à créer la peur du changement.

Donc je crois que ceux qui tiennent au concept de communisme font référence à un projet révolutionnaire prolétarien, mondialisé à partir de la contradiction objective entre forces productives et rapports de production mais aussi au dépassement de la manière dont celle-ci est vécue dans des formes non-contemporaines subjectives qu’il faut inventorier parce qu’elles sont tout aussi agissantes et témoignent de la permanence de modes de production antérieurs, ce que l’on appelle une formation sociale. Et on retrouve alors la nation, puisqu’elle est la formation sociale, celle où s’articulent la contradiction objective du capitalisme financiarisé mondialisé face au développement des forces productives, avec la nécessité non seulement de la justice sociale mais la sauvegarde de l’humanité et les contradictions subjectives non contemporaines d’une Histoire collective et indivividuelle. Le communisme non seulement s’ancre sur une telle analyse de la totalité historique dont Marx a fourni l’exemple dans ces monographies sur les luttes des classes en France, mais il offre à l’imaginaire une utopie concrète qui permet de redonner aux idéaux leur charge révolutionnaire et empêche que ceux-ci soient dévoyés vers la réaction. On comprendra bien que de ce fait que mon attachement au mot soit un attachement au contenu. Est-ce qu’on peut garder l’idée si on abandonne le concept, si  faute de mot pour le dire l’idée risque de disparaître et d’aliéner encore plus ceux qui sentent que cela ne peut plus continuer comme ça.

Danielle bleitrach

(1) ici même dans ce blog, j’ai découvert des modes de fonctionnement étonnant, attribuant par exemple un rapport des nations unies sur l’immigration à l’idéologie communiste. C’est trés intéressant parce que si besoin était cela fournirait la preuve que le spectre est là et qu’il incarne la grande peur des possédants.
 
 

3 commentaires

  1. Un spectre hante le monde pas seulement l’Europe :

    Janvier vendredi 25 2008 (10h52) :
    Les protocoles pour l’Effondrement Economique dans Amérique (premiere publication 2004 ?)

    Les protocoles pour l’Effondrement Economique dans Amérique (mauvaise traduction automatique web)

    Reposted du Lâche Anonyme

    Et ceci est comment la Trésorerie américaine contrôlerait un effondrement économique. Il’s a appelé le 6900 feuilleton de protocoles.

    Il commencerait avec déclarer un cas de force majeure , qui serait interprété tout de suite par les marchés comme un de la répudiation de fait de dette.

    Alors la COB et les divers échanges régulateurs prévoiraient le marché’s déclin, d’heure en heure — ; quand Japon’s marchés ont ouvert le lendemain, ce qu’arriverait quand l’Européen met sur le marché, et tous les inter-liens des marchés globaux. Sur le deuxième jour, Etats-Unis Forces Spéciales seraient tombées dans par le parachute dans les villes où les douze banques de quartier de Federal Reserve Board sont localisées.

    L’origine de ces protocoles vient du Ministère de La Défense. Ceci est la planification d’événement inattendu pour un assortiment de scénarios de poste-effondrement. Ces scénarios incluraient, évidemment, l’effondrement militaire, III de Guerre Mondial, en d’autres termes, et ses conséquences. Que nous’re parlant d’est maintenant des conséquences — ; comment les conséquences seraient contrôlées.

    L’un ne sait pas nécessairement que les événements transpireraient cela causerait l’effondrement, s’il’s effondrement militaire ou l’effondrement économique. Dans III Mondial de Guerre, il deviendrait évident — ; quand le nuage de champignon a commencé à apparaître par-dessus les villes.

    Les scénarios économiques d’effondrement étaient toujours premised en se basant sur une déclaration d’Etats-Unis de majeure de force sur le service de dette. Il’s un scénario très vaste. Les scénarios sont tout ensemble, c.-à-d., l’armée, la déstabilisation économique politique et sociale complète mene à l’effondrement. Alors ils tombent en panne des scénarios individuels.

    Dans le scénario économique d’effondrement, le point de départ serait les Etats-Unis Trésorerie déclarant un majeure de force sur le service de dette, qui est de la répudiation de fait, et cela’s comment il serait interprété par le monde’s marchés capitaux.

    Alors le scénario va sur de là-bas. La Trésorerie d’Etats-Unis déclarerait évidemment un majeure de force un jour après les marchés européens s’était calmé. En d’autres termes, ils étaient sorti sur le jour, qui signifie 11:38 du matin EDT, notre temps. Ils’d attente jusqu’ aux marchés d’Européen a fermé, et les marchés d’Etats-Unis avaient été ouverts pour quelques heures.

    Cela’s quand ils’d détermine comment commencer le procédé de dérouler ou contrôler l’effondrement à la meilleure étendue possible, principalement parce qu’ils savent que la plus grande pression de Bush serait des gens cherchant à utiliser d’autres marchés pour prémunir leur exposition longue aux Etats-Unis et que les Etats-Unis seraient le plus grand vendeur dans tout le reste du monde’s marchés.

    Donc vous voudriez déclarer le majeure de force quand le reste du monde’s marchés ont fermé. La déclaration de majeure de force serait précipitée par la déclaration que les Etats-Unis sont non plus longs capables d’entretenir sa dette.

    Cela’s assez simple. Qui les marques cette décision ? Le Département du ministère des finances. Le Président ne fait pas cette décision. Le Secrétaire de la Trésorerie fait. Il a cette autorité. Vous pourriez demander — ; wouldn’t il a son bras a tordu pour ne pas faire cela ?……………………

    January  Friday 25  2008 (10h52) :
    Protocols for Economic Collapse in America (premiere publication 2004?)

    Protocols for Economic Collapse in America

    Reposted from Anonymous Coward

    http://www.godlikeproductions.com/forum1/message213596/pg1

    Ce scenario catastrophe hante Davos, les medias (en coulisse),la reunion de Londres du 29, mais est completement ignoré par “les partis” comme des militants,tous scotchés par leurs problematiques autocentrées immediates : referendum, elections municipales, ”parti” etc.

    Nous sommes parvenus a un etat de dissonnance cognitive extreme
    une separation totale avec la realité.

    Toutes les analyses declarations affirmations de fait excluent cette realité en route, comme impossible car pas dans les manuels,des parfaits “revolutionnaires”,n’ayant pas de reponse a la mesure de la realité,la realité doit etre niée !!!

    En etant ainsi nous ne sommes pas pret de devenir credibles !!!

    L’angoisse sociale qui risque de devenir panique, ne peut etre
    combattue que si un projet alternatif mondial est avançé, une bouée de sauvetage pour l’humanité.

    C’est le defi qui est devant nous.

  2. Vladimir, une fois de plus vous n’avez pas lu l’article sous lequel vous inscrivez un commentairequi n’a qu’un trés loin rapport avec le dit article. Pire encore vous ne connaissez pas le Manifeste du parti communiste de Marx qui débute par un spectre hante l’Europe, le communisme.

    Vous nous faites un commentaire illisible parce que traduit en dépit du bon sens sur la nature de la crise aux etats-Unis et les scénarios (c’est ce que je crois avoir compris), je vous le répète aucun rapport avec le contenu de l’article sur le communisme et les contradictions de la subjectivité.
    Cela dit comme l’indique votre dernière phrase, la seule comprehensible d’ailleurs, il est évident que tous les effets que je tente besogneusement de décrire et que vous ignorez superbement ont d’autant plus d’impact qu’il n’y a pas d’alternative, pas de perspective. Là je suis d’accord, à condition qu’on ne s’acharne pas sur des trucs technocratiques …
    Danielle Bleitrach

  3. Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

    En direct et en archives sur : http://www.campuslille.com

    – Alors que la crise financière actuelle révèle, si besoin était, la nature réelle du système capitaliste, Jacques Attali, ce grand visionnaire convaincu de la fin de l’Histoire (elle ne pouvait que s’arrêter à son contact…), propose un grand programme à son ami « bling bling », à prendre, ou à laisser (mais dans ce cas nous nous mordrons les doigts pour l’éternité). Il s’agit d’amplifier les causes objectives de la crise du système, siphonner davantage la force de travail, la précariser encore plus… Et pour quel grand projet, visionnaire donc ? Pour gagner 1 point de croissance ! De quoi soulever l’enthousiasme des masses dont Monsieur Attali ignore sinon l’existence, du moins leur rôle historique.

    Sur les hauteurs, le capital et ses traders, sommités expertes des cabinets ministériels et autres caisses de résonance médiatiques, naviguent à vue, atteints d’aveuglement fanatique, de cette morgue et de ce mépris des peuples qui ne peuvent que naître et fleurir en ces eaux glacées du calcul égoïste. Nous en sommes arrivés au point où, dépourvue de toute pudeur, la classe sociale qui s’étale, à la une, en dépenses somptuaires, se persuade elle-même que la plus-value qui l’engraisse s’est auto-réalisée, ne doit plus rien à ce travail écrasé jusqu’à la négation.

    Ce point de pourrissement n’est pourtant pas une fin en soi. La dégénérescence du système ne sera sa fin qu’à la condition d’y substituer une alternative. Nous apercevons quelques signes, loin, au Sud, parmi ces peuples qui vécurent l’oppression coloniale, s’en souviennent, et s’appuient sur cette expérience pour éprouver un autre futur. Chez nous ? Ségolène Royal pense à 2012. Elle trouve le rapport Attali très à son goût. Ses compères iront, Versaillais décomplexés, dégager le terrain pour la réaction, dans un vote des pleins pouvoirs permanent que la soupe n’explique pas seule. Alors, face au vide, et alors que monte dans la société une sourde et grave colère – la paupérisation créant une forme d’unité populaire (sans contours politiques certes), que « bling bling » contribue aussi à entretenir, en devenant jour après jour ce totem détestable, l’usurpateur par excellence, alors donc, que les yeux s’ouvrent, « l’autre gauche » se cherche et, à première vue, se perd chaque jour davantage…

    Il reste que le pessimisme ne peut être de mise. Ou pas seul. « Pessimisme de la raison, optimisme de la volonté » scandait Gramsci. Non seulement l’Histoire n’est pas finie mais, de surcroît, elle n’est pas écrite. C’est un peu dans cet esprit qu’intervint Gérard Filoche, inspecteur du travail, militant d’expérience, à Roubaix le 19 janvier dernier, et à l’invitation de la FSU. Nous écouterons avec beaucoup de profit son intervention.

    A lire, toujours avec profit, l’article suivant, paru sur un site chaudement recommandé par notre équipe :

    https://socio13.wordpress.com/2008/01/27/plaidoyer

    – « ¼ d’heure en Palestine » : nous serons en direct de Gaza, avec Bruno VINAY, coordonnateur général pour la Palestine de Médecins du Monde. A lire, le communiqué de presse suivant :

    Paris, le 22 janvier 2008
    Hier soir, Israël a desserré le blocus total imposé à Gaza depuis 5 jours pour permettre l’entrée de quantités limitées de carburants. Un allègement qui ne suffira pas à sortir la bande de Gaza de son isolement, conséquence d’un blocus de plus de 6 mois.
    Le 17 janvier, le gouvernement israélien instaurait un blocus total de la bande de Gaza plongeant ainsi la moitié de la population dans le noir du fait de l’arrêt de la principale centrale électrique alimentant la ville de Gaza. Selon Bruno Vinay, coordinateur de MdM sur le terrain « l’effet de ce blocus a été immédiat : dans les trois jours, 32 des 56 centres de soins de santé primaire de la bande de Gaza ont réduit leurs activités voire fermé (absence du personnel faute de transport et fermetures des laboratoires par manque de générateur ou de réserve de fuel) ». L’état d’urgence était également instauré au sein de l’hôpital Shiffa et de l’hôpital Européen, deux hôpitaux publics dans lesquels Médecins du Monde intervient depuis 2002 et 2006. Faute de générateurs suffisamment puissants, ces hôpitaux publics ont dès le 19 janvier cessé d’alimenter en électricité l’ensemble de leurs services, à l’exception de l’unité de soins intensifs et de la maternité. Enfin, par manque d’électricité pour alimenter les pompes, la plupart des habitants de Gaza étaient privés d’eaux.
    Devant les critiques internationales, Israël a autorisé aujourd’hui la livraison de 360.000 litres de mazout destinés à la centrale du territoire palestinien. Des camions-citernes ont également acheminé 80 tonnes de gaz domestique et 60.000 litres de diesel. « Cet approvisionnement ne nous permettra de tenir que 2 jours et la question se posera à nouveau dès jeudi» estime Bruno Vinay. « Le blocus total de Gaza imposé depuis cinq jours, à la suite d’une multiplication des tirs de roquettes contre le sud d’Israël, n’a fait qu’empirer une situation qui existe depuis 6 mois » précise t-il.

    Ruptures de soins

    Les restrictions de mouvements imposées aux Gazaouïs par les autorités israéliennes perturbent la prise en charge des patients hors de la bande de Gaza. Les hôpitaux de Gaza n’étant pas équipés pour traiter les maladies lourdes nécessitant par exemple une chimiothérapie ou de la chirurgie spécialisée (pédiatrique ou neurologique), les patients affectés par ces pathologies étaient auparavant référés vers des hôpitaux de Jérusalem Est ou de Haïfa. Bien que la fermeture des points de passage exclut officiellement ces cas qualifiés de « médicaux », les faits montrent que depuis Juin 2007, 713 patients affectés d’une maladie grave se sont vus refuser le droit de sortir de Gaza (sur 4000 demandes) et cela sans motif particulier. A ce jour, 62 de ces patients sont décédés des suites de leur non traitement.
    En janvier 2008, parmi la liste des 416 médicaments dits « essentiels », 105 sont totalement inaccessibles à Gaza. En décembre 2007, ce nombre s’élevait à 85. Les ruptures de stock concernent majoritairement des antibiotiques, les produits anesthésiques, des psychotropes, ainsi que les médicaments de traitements des maladies chroniques (diabète, maladie cardio-vasculaire …)
    Dans les hôpitaux publics, les tests en laboratoires, principalement les tests de diabète, ont quasiment été arrêtés du fait de l’inaccessibilité des produits de base tels que les agents réactifs. Par ailleurs, depuis novembre 2007, l’hôpital Shiffa n’est plus en mesure d’effectuer la moindre radiothérapie. L’hôpital Aqsa avait également du interrompre ses opérations chirurgicales faute de trouver à Gaza les pièces nécessaires à la réparation de leur machine anesthésique (ce problème a été résolu fin novembre). Enfin, la réduction de l’approvisionnement en fuel contraint l’hôpital Shiffa, le principal hôpital de référence de la bande de Gaza, à suspendre régulièrement le fonctionnement de sa laverie, générant d’importants risques d’infections dus au manque d’hygiène.
    Les centres de santé primaire, sont les plus affectés par cette situation. Les difficultés d’approvisionnement les ont conduits à interrompre des services aussi élémentaires que le planning familial, les vaccinations ou le traitement des maladies chroniques.
    Médecins du Monde alerte depuis plusieurs mois sur l’état de « dépression collective » des habitants de Gaza et l’absence de perspectives quant à son avenir du fait de l’embargo en vigueur depuis 2006.

    Médecins du Monde demande la levée totale du blocus et appelle les gouvernements européens à faire pression sur le gouvernement israélien afin de permettre le rétablissement d’un réel accès aux soins de la population de la bande de Gaza.

    « l’heure de l’mettre »
    radio campus lille 106,6
    en direct sur http://www.campuslille.com


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