
« Quant aux patrons et au gouvernement français, ils recourent à l’immigration massive, comme on pratiquait autrefois la traite des Noirs, pour se procurer une main-d’œuvre d’esclaves modernes, surexploitée et sous-payée. Cette main d’œuvre leur permet de réaliser des profits plus gros et d’exercer une pression plus forte sur les salaires, les conditions de travail et de vie, les droits de l’ensemble des travailleurs de France, immigrés ou non. » Georges Marchais, Lettre ouverte au Recteur de la Mosquée de Paris, 1981
Si l’on pouvait supposer que les problèmes liés à l’immigration n’aient pas subi de modification majeure depuis les années 1980, il n’y en aurait pas moins une différence profonde entre le contexte de la Lettre ouverte de Marchais et le nôtre. A l’époque, la souveraineté nationale était encore largement intacte. Autrement dit, il était encore possible d’imaginer une solution politique relativement simple aux questions de gestions des flux migratoires. Trois décennies plus tard, la France se noie dans une Union Européenne unifiée sur les plans économique et monétaire, au profit de laquelle elle a perdu une large partie de sa souveraineté. C’est pourquoi, dans ce qui suit, j’argumente qu’un prérequis à une politique migratoire rénovée sur des bases anticapitalistes est la reconquêtes de notre souveraineté. Lire la suite →
2 février 2014
Catégories : Actualité, Economie, Karl Marx, L'Europe . . Auteur : Marc Harpon . Comments: 7 commentaires