Le gouvernement Colombien a-t-il menti ?

Le journaliste espagnol Pascual Serrano  sur le site aporrea s’interroge sur la libération d’ingrid Bétancourt, voici son article rapidement traduit. j’ajouterai pour appuyer ses dires le fait que visiblement Nicolas sarkozy a retardé son intervention télévisuelle pour parler à son homologue Uribe. Il a d’ailleurs dans son allocution félicité non pas seulement legouvernement colombien mais tous ceux qui avaient contribué à cette libération y compris le président Chavez. ce qui tranchait singulièrement sur le ton des journalistes qui expliquaient à l’unanimité que la « fermeté » d’uribe avait payé.

Pascual Serrano nous montre qu’il  » existe des doutes sur le fait que l’armée colombienne a intercepté la libération pour la présenter comme un succès du gouvernement. Les Farx déjà avaient exprimé aux délégués européens avec lesquels ils s’étaient réunis leur volonté de libérer les rebelles.  »

Par Pascual Serrano
Fecha de publicación: 03/07/08
traduit pour socio13 par danielle Bleitrach

 03 dce julio 2008. – A partir de ce que le Ministre de la Défense colombien, Juan Manuel Santos, a présenté comme une brillante opération des service de renseignements militaires la libération de  Ingrid Betancourt et de quatorze autres prosonniers des FARC , la réalité est que cela s’est produit justement quand deux délégués européens, le français Noel Sáez et le suisse  Jean Pierre Gontard, étaient entrés en contact avec la direction de la guerilla pour mettre en oeuvre la libération. Les FARC avaient exprimé déjà leur intention à cet égard, et le gouvernement avait autorisé les contacts, qu’il suivait de très près. 

Le premier juillet dernier un communiqué de l’Exécutif colombien, lu par le secrétaire de presse du palais présidentiel, César Mauricio Velásquez, signalait que deux émissaires européens étaient entrés en Colombie dans les derniers jours et avaient demandé au Gouvernement l’autorisation pour se déplacer en vue d’une rencontre directe avec le secrétariat (cúpula) des FARC, autorisation que le gouvernement avait accordée.

Egalement le journal espagnol  El País a  repris l’information le même premier juillet .

Bogotá a autorisé la réunion de deux négociateurs européens pour révoir les conditions pour de futures enrencontres pour discuter le sort des prisonniers des FARC, selon les médias colombiens. L’ancien consul de France à Bogotaha, Noël Sáenz et le diplomate suisse Jean-Pierre Gontard sont partis au début de la fin de la semaine passée jusqu’à un point de rencontre dans les montagnes que le gouvernement n’a pas facilité et ils auraient pu s’être réunis là avec les membres du secrétariat des de la guérilla, le principal organe de direction, y compris avec le nouveau dirigeant des FARC, Alonso Cano.

Selon ce journal :

Les FARC se sont déclarés disposés à libérer 40 prisonniers, Bétancourt parmi eux (elle a aussi la nationalité française), trois étasuniens, ainsi que des autres politiques, policiers et membres de l’Armée ciolombienne, en échange de 500 guérilleros prisonniers. Partmi les prisonniers que les FARC souhaitent voir libérer, il y a trois  extradés aux Etats-Unis. Parmi eux  Ricardo Ovidio Palmera, Simón Trinidad.
Selon le journal français Le Figaro , les émissaires français Noel Sáez, et le suisse , Jean-Pierre Gontard, s’étaient réunis lundi dernier dans la jungle colombienne avec une personne proche du nouveau chef des Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (Farc), Alfonso Cano.
Déjà deux semaine auparavent, des sources proches de l’Elysée avaient indiqué que la France avait établi avec succés un contact avec le nouveau secrétaire des FARC, même si l’ambassadeur français en Colombie, l’avait démenti alors.
En Colombie, le journal  El Tiempo, proche du gouvernement , a reconnu que deux délgués internationaux avaient pu s’être réunis avec Alfonso Cano:

Les chargés de mission sont le français Noel Saez et le suisse Jean Pierre Gontard, autorisés par le Gouvernement pour la négociation avec le groupe rebelle dans la recherche de la libération des prisonniers. Une source de   Casa de Nariño avait confirmé que « depuis trois jours les deux européens avaient entamé le chemin pour concretiser la rencontre » dans une zone non déterminée.
La même source n’avait pas écarté la possibilité que la réunion ait lieu avec le chef guérillero qui avait remplacé  Manuel Marulanda Vélez ‘Tirofijo’,  qui était mort le mois passé en mars.
Ceci signifiait que les canaux de communication des FARC, pratiquement fermés depuis la mort de ‘Raúl Reyes’  le premier mars passé commençaient à s’ouvrir à nouveau.

Le Gouvernement a doné des garanties.

 »Le gouvernement avaient garanti aus deux les facilités d’avance pour leurs contacts. Ils leur donnèrent les facilités pour que la réunion soit un succès » avait noté le fonctionnaire. 

 Depuis la Casa de Nariño aussi avait informé que les deux diplomates leur avaient demandé au FARC qu’ils acceptent la proposition d’une zone de rencontre pour commencer des discussions autour d’un éventuel échange humanitaire.  
La version du gouvernement colombien sur la libération est que les militaires infiltrés dans la guérilla avaient trompé le commandant César des FARC en l’incitant à regrouper les otages et les enlever dans un hélicoptère qui en fait était celui de l’Armée camouflé, faisant croire au commandant guérillero qu’ils se rendaient là où ils rencontreraient  Alfonso Cano, le plus haut chef des FARC. Le doute qui germe sur cette version est que si les guerilleros qui surveillaient les prisonniers n’avaient pas déjà tenu des consignes sur l’imminence d’une libération, ils n’auraient pas collaboré d’une manière aussi ingénue à une aussi suspecte translation. Ou jusqu’à quel point la libération  était déjà d’accord entre la direction des FARC et les médiateurs envoyés par la France déjà, dans le dernier moment, l’armée colombienne a intercepté la libération pour la présenter comme une opération militaire victorieuse.
En réalité, il s’agissait d’une opération similaire à ce qui s’est passé lors du bombardement du campement de Raúl Reyes en Ecuador. Dans le premier cas le gouvernement colombien a vu que la libération était en cours  et a préféré éliminer militairement les porte-paroles guerilleros pour faire avorter cette libération, tandis que dans ce cas-ci  ils ont intercepté en pilotant eux la libération pour la présenter comme un succés exclusivement militaire et gouvernemental. 
www.pascualserrano.net

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